Pour la séance du 27/01/17

[Arthurius]

"À la mort de François II en décembre 1560, Catherine de Médicis ouvre la Régence au nom du tout jeune Charles IX, dix ans. Elle écarte les Guise du pouvoir et cherche avec le chancelier Michel de l'Hospital un terrain d'entente entre catholiques et protestants. Le débat religieux donne alors naissance à un intense débat politique. D'un côté, les catholiques veulent faire l'unité religieuse autour du roi au nom du vieil adage : « Un roi, une loi, une foi ». De l'autre, un courant s'efforce de disjoindre les problèmes politiques et les problèmes religieux afin de maintenir, avant tout, la cohésion de l'État ; les tenants de ce courant considèrent qu'en matière de religion, il faut définir les points essentiels sur lesquels s'entendre. Les protestants et les catholiques qui leur sont opposés les désignent sous le terme de moyenneurs pour les premiers et de politiques pour les seconds.

Les États généraux qui se déroulent durant l'été 1560 voient deux points de vue s'opposer : ceux qui veulent extirper l'hérésie par la force d'une part, et ceux qui, d'autre part, craignent que la répression ne ruine le royaume. L'ordonnance d'Orléans de 1560 est prise au nom du roi peu après la fin des États généraux. Elle donne à certaines prescriptions religieuses la caution de l'autorité publique. Ainsi, il devient obligatoire de chômer le dimanche, interdit de se moquer de la religion... Au printemps 1561, les tensions montent. Les prédicateurs catholiques enflamment les foules. Les protestants se sentant menacés commencent à s'armer, commencent à fortifier les villes sous leur contrôle et même à y interdire le culte catholique. Le synode de Sainte-Foy (novembre 1561) crée une organisation militaire protestante et désigne les chefs de guerre. La régente autorise le colloque de Poissy pour essayer de maintenir l'unité religieuse et éviter la guerre. Douze ministres protestants dont Théodore de Bèze exposent leur doctrine face à un parterre de clercs catholiques. Mais la confrontation se solde par un échec après l'intervention du général des Jésuites Lainez qui explique qu'on ne peut discuter des vérités établies par l'Église catholique avec des excommuniés.

L'année 1561 est l'apogée du protestantisme en France. Il y a environ deux millions de protestants en France. Fin 1561, il y a plus de six cent soixante-dix Églises réformées dans le royaume. On estime qu'à ce moment près du dixième de la population du royaume est huguenot. L'animosité devient extrême à la fin de l'année. Le protestantisme français, cessant d'être exclusivement une Église, est devenu un parti.

Le pays est au bord de la crise religieuse. En fonction du clientélisme nobiliaire, les gentilshommes choisissent le parti protestant autour de Condé et des Châtillon ou celui catholique autour des Guise et des Montmorency, chefs de file des catholiques intransigeants. Le 17 janvier 1562, Catherine de Medicis promulgue l'Édit de janvier 1562 qui constitue une véritable révolution puisqu'il autorise la liberté de conscience et la liberté de culte pour les protestants, à la condition que ceux-ci restituent tous les lieux de culte dont ils s'étaient emparés et que les offices se déroulent en dehors des villes closes. La tolérance civile instaurée par la reine va produire l'effet contraire à celui recherché. Entre le 28 janvier et le 11 février 1562, un nouveau colloque se réunit sans résultat. Dans beaucoup d'endroits, les protestants détruisent les chapelles et les églises plutôt que de les rendre. Ils pratiquent ainsi ce qu'ils appellent le vandalisme pédagogique. En détruisant les images, les croix, ils font remarquer que Dieu reste muet devant ces profanations." [Source]


Coucou tout le monde, et merci à vous pour votre patience. Donc, comme je vous le disais, notre prochaine séance se déroulera en Avril 1562, soit quatorze mois plus tard. Comme vos personnages ne sont pas restés inactifs pendant cette période de trouble, voilà des pistes que je vous propose :

• Albert et Modeste sont rentrés à Montjoux ; là-bas, Albert s'est marié avec Madame de Maligny. Ensemble, ils tenteront de s'éloigner de la politique qui, jusqu'à présent, les avait laissés sans repos
• Vaumadeuc est resté aux côtés du duc de Guise, servant aux côtés du Triumvirat Catholique, en compagnie de Loïset de Paddy.
• Brimont est parti pour Lyon, en compagnie de Colon dans l'espoir d'y faire des noiuvelles affaires.
• Guillaume est resté à la cour pour participer aux états-généraux ; il s’emploiera à soutenir Michel de l'Hospital avec Hainedecourt face aux prétentions du Triumvirat Catholique.
• Cromière a disparu aux côtés de Saint-Simon. Aux dernières nouvelles, ce dernier voulait devenir son précepteur et faire du jeune orléanais un chevalier.
• Trop en colère pour retourner dans sa famille et trop pauvre pour continuer l'aventure, Sanceny a décidé de se venger de son père pour récupérer son du.

Voilà, ce ne sont là que des propositions. Si vous avez une autre idée, et si les miennes vous plaisent, n'hésitez pas à me le signaler ! Le scénario de mercredi en dépendra.

[Erendis]

Les protestants et les catholiques qui leur sont opposés les désignent sous le terme de moyenneurs pour les premiers et de politiques pour les seconds.

Je comprends pas cette phrase.
=> les catholiques sont opposés aux Protestants ? ou bien les Catho + les Prot sont opposés aux Moyenneurs / Politiques ?
=> les Moyenneurs / Politiques sont ceux qui représentent le courant qui s'efforce de disjoindre les problèmes politiques et les problèmes religieux afin de maintenir, avant tout, la cohésion de l'État  ?

Ainsi, il devient obligatoire de chômer le dimanche

C'est-à-dire ? que n'a-t-on pas le droit de faire ?

interdit de se moquer de la religion

...Ouais... sinon quoi ? (Je me renseigne juste, hein ^^) 

Mais la confrontation se solde par un échec après l'intervention du général des Jésuites Lainez qui explique qu'on ne peut discuter des vérités établies par l'Église catholique avec des excommuniés.

Autrement dit : "Cass'-toi pauv' con !"

Ils pratiquent ainsi ce qu'ils appellent le vandalisme pédagogique. En détruisant les images, les croix, ils font remarquer que Dieu reste muet devant ces profanations."

Euhhh... bah... one point, quoi ! ^^

Vaumadeuc est resté aux côtés du duc de Guise, servant aux côtés du Triumvirat Catholique, en compagnie de Loïset de Paddy.

Oui, à moins que le roi veuille de moi, je reste auprès des Guise. Mais je garderai contact avec ma famille pour savoir si tout va bien et si les suites de l'affaire de mai 1560 ne nous sont pas nocives. A l'occasion, je passerai qq temps avec eux aussi : mon père se fait vieux.

Brimont est parti pour Lyon, en compagnie de Colon dans l'espoir d'y faire des nouvelles affaires.

  sans mouaaaaahhh-ha-ha-haaaa !


Concernant Sanceny, je suis pas sûre qu'il va être dans cette optique. Tu devrais l'appeler car Simon ne lit pas bien ce qui est sur un pc.

On pourrait aussi finir cette histoire de mariage avec une Bretonne pour Modeste !

[Hraka]

• Guillaume est resté à la cour pour participer aux états-généraux ; il s’emploiera à soutenir Michel de l'Hospital avec Hainedecourt face aux prétentions du Triumvirat Catholique.

Plutôt d'accord pour ma part, et je voyais aussi Guillaume gambader à travers la France pour expliquer aux gens sur place qu'il y a des gens qui veulent éviter des problèmes sans pour autant tomber dans le "nous contre eux" de la rixe catholiques/protestants. L'action à la Cour est importante, mais le peuple doit aussi savoir qu'il y a quelque chose comme un parti neutre dans tout ça.
Le tout en coordination avec M. de l'Hospital bien sûr.

[Arthurius]

Je comprends pas cette phrase.
=> les catholiques sont opposés aux Protestants ? ou bien les Catho + les Prot sont opposés aux Moyenneurs / Politiques ?
=> les Moyenneurs / Politiques sont ceux qui représentent le courant qui s'efforce de disjoindre les problèmes politiques et les problèmes religieux afin de maintenir, avant tout, la cohésion de l'État  ?

Chacune de ces affirmations sont exactes. Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
Les Moyenneurs, les Catholiques et les Protestants se bouffent entre eux. Les Moyenneurs (ou Politiques, une désignation très péjorative) essaient de calmer les tensions, même si leur position n'est pas clair pour les extrêmes.

Ainsi, il devient obligatoire de chômer le dimanche

C'est-à-dire ? que n'a-t-on pas le droit de faire ?

Autre que la prière, tu veux dire ?

interdit de se moquer de la religion

...Ouais... sinon quoi ? (Je me renseigne juste, hein ^^) 

Tu connais les expressions populaires ? "Jouer avec le feu", par exemple...

Brimont est parti pour Lyon, en compagnie de Colon dans l'espoir d'y faire des nouvelles affaires.

  sans mouaaaaahhh-ha-ha-haaaa !

Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. 

Concernant Sanceny, je suis pas sûre qu'il va être dans cette optique. Tu devrais l'appeler car Simon ne lit pas bien ce qui est sur un pc.

Je lui en parlerai.

[Arthurius]

• Guillaume est resté à la cour pour participer aux états-généraux ; il s’emploiera à soutenir Michel de l'Hospital avec Hainedecourt face aux prétentions du Triumvirat Catholique.

Plutôt d'accord pour ma part, et je voyais aussi Guillaume gambader à travers la France pour expliquer aux gens sur place qu'il y a des gens qui veulent éviter des problèmes sans pour autant tomber dans le "nous contre eux" de la rixe catholiques/protestants. L'action à la Cour est importante, mais le peuple doit aussi savoir qu'il y a quelque chose comme un parti neutre dans tout ça.
Le tout en coordination avec M. de l'Hospital bien sûr.

Oui. Je pense que Guillaume va rester à la cour avec sa famille pour s'engager d'avantage dans la politique. Je lui promets une petite ascension, mais cela fera de lui un personnage moins récurrent que Vanzetti. 

[Hraka]

Ainsi, il devient obligatoire de chômer le dimanche

C'est-à-dire ? que n'a-t-on pas le droit de faire ?

Autre que la prière, tu veux dire ?

Question effectivement intéressante, si on regarde par exemple la liste des choses interdites lors du Chabbat dans le judaïsme, on trouve des choses aussi utiles que "laver un linge", "faire un nœud", "écrire plus de deux signes ou lettres" ou encore "allumer ou éteindre un feu".

Comment se compare cette nouvelle obligation à celle du Chabbat ?


Et pour Guillaume, j'ajouterai qu'il se considère plus diplomate que politicien, pour guider ses actions.

[Erendis]

Moritz, je crois qu'Arthur avait pas trop dans l'idée que tu ailles te balader hors de la cour ; accordez vos violons

Chacune de ces affirmations sont exactes. Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?

La tournure de phrase mais c'est bon

Ainsi, il devient obligatoire de chômer le dimanche

C'est-à-dire ? que n'a-t-on pas le droit de faire ?

Autre que la prière, tu veux dire ?

oui (cf remarques de Moritz)

interdit de se moquer de la religion

...Ouais... sinon quoi ? (Je me renseigne juste, hein ^^) 

Tu connais les expressions populaires ? "Jouer avec le feu", par exemple...

Bôh, tant que c'est fait dans les cercles intimes...

[Hraka]

J'ai trouvé une copie (la bonne cette fois) de l'ordonnance d'Orléans (celle qui demande de chômer le dimanche), par contre elle est entièrement manuscrite : http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/archim/Pages/03927.htm

Basé sur ça, articles 23 et 24 (ici, qui si je ne m'abuse est le même texte du recueil général des anciennes lois et de ceci) disent :

Commandons très expressément à tous nos juges, garder et observer contre les blasphémateurs du nom de Dieu, et autres usans de blasphèmes exécrables, les ordonnances du feu roy saint Louis, et autres rois nos prédécesseurs. Défendons à tous juges permettre qu'ès jours de dimanches et festes annuelles et solemnelies, aucunes foires et marchez soient tenus, ni dances publiques faites : et leur enjoignons de punir ceux qui y contre-viendront (3).

Défendons à tous joüeurs de farces, basteleurs, et autres semblables, joüer esdits jours de dimanches et festes, aux heures du service divin, se vestir d'habits ecclésiastiques, joüer choses dissoluës et de mauvais exemple, à peine de prison et punition corporelle, et à tous juges leur bailler permission de joüer durant lesdites heures (1).

C'est le résultat d'une recherche pour "dimanche" dans le recueil général, qui permet une recherche informatique.
Donc à moins que le document ne contienne un autre point plus caché (et j'en doute, j'ai quand même lu la table des matières des ordonnances, et je n'y ai trouvé rien de plus parlant), "obligatoire de chômer le dimanche" signifie juste "pas de foires, marchés ou danses publiques le dimanche et les jours de fêtes, et calmez un peu les farceurs, jongleurs et autres".
Donc rien qui ne touche nos nobles, si ce n'est qu'ils ne pourront pas aller au marché le dimanche matin.