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Communauté forumesque => Les Trolls => Discussion démarrée par: snake le 01 avril 2008 à 15:42
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Voici un sujet à courte durée de vie pour vous parler d'une pensée profonde qui me trotte dans la tête depuis quelques temps, et que je couche par écrit pour que vous me disiez ce que vous en pensez, et rien de tel qu'un premier avril pour cela.
Admettons que chaque personne soit un astre dans l'univers de la bêtise, de la blague, du calembour, de l'idiotie...
Nous trouvons alors 2 types d'astres majeurs : les planètes, qui reçoivent et les étoiles, qui émettent
Donc les planètes correspondent à des gens, il y a les petites planètes telluriques, qui reçoivent/ entendent peu de bêtises.
Les grosse planètes gazeuses, qui reçoivent/ entendent beaucoup de bêtises, mais n'en disent et font jamais.
Dans tous les cas, ce type d'astre n'émet jamais de lui-même une once d'humour, ils se contentent de recevoir.
Puis ont passe au étoiles, des personnes qui sortent des blagues , fond des bêtises...
Leur humour rayonne dans l'univers.
Bien sur, tout le monde ne rayonne pas de la même façon :
Il y a les naines blanches, qui rayonnent faiblement, produisant très peu d'idioties.
Il y a les étoiles jaunes, produisant un nombre respectable d'idioties en tout genre.
Il y a les géantes rouges, qui en sortent très souvent, en grande quantité ; des vrais lurons.
Et enfin, la caste ultime : les super géantes bleues, à cotés desquelles toutes autre étoile parait insignifiante, dérisoire. Ces personnes sortent des blagues, calembours et autres à un rythme effarant, au point que l'on peu penser qu'ils ne sont pas humains.
Maintenant je vous demande : quel type d'astre êtes vous ? quel type d'astre sont les personnes que vous cotoyez ?
Pensez vous que la galaxie Lune Rousse possède un ratio planète/étoile différent des autres galaxies de l'univers ?
Allez y,
Je me demande si tout le monde à la même vision de certaines personnes.
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t'as oublié les trous noirs....
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c'est une étoile super géante qui s'est effondrée sur elle meme, c'est donc un etre mort, qui créé un grand vide par sa disparition.
mais si tu y tiens vraiment, disons que c'est un type qui n'a aucun humour, et meme, que cette personne, par sa simple présence coupe toute envie de plaisanter. elle aspire l'humour des autres. :-x :twisted:
en meme temps, si je ne me trompe pas , les trous noirs ne sont qu'une théorie, on n'en a jamais observé.
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c'est une étoile super géante qui s'est effondrée sur elle meme, c'est donc un etre mort, qui créé un grand vide par sa disparition.
mais si tu y tiens vraiment, disons que c'est un type qui n'a aucun humour, et meme, que cette personne, par sa simple présence coupe toute envie de plaisanter. elle aspire l'humour des autres. :-x :twisted:
en meme temps, si je ne me trompe pas , les trous noirs ne sont qu'une théorie, on n'en a jamais observé.
heu... dis, tu sais de quoi tu parles ???? http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir regarde l'intro...
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Moi je suis l'Enterprise :
C'est un monde en quête de frontières et de connaissances. Dedans on trouve :
- Des scientifiques matérialistes comme Spock.
- Des techniciens comme Scott ou McCoy.
- Des généralistes comme Kirk.
- Des communicants comme Uhura.
- Des idéalistes comme Sulu ou Chekov.
- D'autres dans lesquels vous vous reconnaîtrez peut-être ?
PS
en meme temps, si je ne me trompe pas , les trous noirs ne sont qu'une théorie, on n'en a jamais observé.
C'est sûr, pas à l'oeil nu mais avec des rayons X on peut en observer.
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ça peut etre interessant aussi :wink:
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Perso je me classerais dans l'étoile jaune.
T'as pas une classe spécifique pour les personnes sortant des blagues nulles à répétition? (et oui, je parle de toi mon cher Manu)
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T'as pas une classe spécifique pour les personnes sortant des blagues nulles à répétition?
c'est un type d'humour, on va pas tous les détailler.
l'important n'est pas le type de blague que l'on sort, mais la quantité déblatérée par unité de temps.
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aaahhhhh, bon ben Manu: super géante bleue.
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aaahhhhh, bon ben Manu: super géante bleue.
Luc 6 v 37.... (si je ne m'abuse) prends en de la graine.
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désolé, mais l'astrophysique et l'astronomie ne sont pas mes hobbies. Donc je connais pas les "noms" des planètes. Mais merci quand même, je me coucherais moins bête ce soir.
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désolé, mais l'astrophysique et l'astronomie ne sont pas mes hobbies. Donc je connais pas les "noms" des planètes. Mais merci quand même, je me coucherais moins bête ce soir.
t'aurais mieux fait de dire "c'est pas faux" sur ce coup là .... mais bon... on te pardonne...
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merci à toi oh super géante bleue. Ou bien schtroumpf farceur?
:ddehors:
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Luc 6 v 37.... (si je ne m'abuse) prends en de la graine.
Luc 6 : 37
[Traduction Louis Segond] Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez , et vous serez absous .
source (http://www.enseignemoi.com/bible.php?action=texte&livre=42N&chapitre=6)
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ouh là , je suis encore moins branché textes religieux que sur l'astronomie et l'astrophysique.
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Luc 6 v 37.... (si je ne m'abuse) prends en de la graine.
Tu cites la Bible si tu veux (après tout c'est une référence en matière de généralités et c'est facile d'y trouver son bonheur pour sortir une citation dans n'importe quelle situation), mais juste donner les coordonnées du verset concerné c'est un peu nul tu donnes le choix entre perdre notre temps à chercher ou ignorer ton intervention.
Personnellement j'ai pas cherché.
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Luc 6 v 37.... (si je ne m'abuse) prends en de la graine.
Tu cites la Bible si tu veux (après tout c'est une référence en matière de généralités et c'est facile d'y trouver son bonheur pour sortir une citation dans n'importe quelle situation), mais juste donner les coordonnées du verset concerné c'est un peu nul tu donnes le choix entre perdre notre temps à chercher ou ignorer ton intervention.
Personnellement j'ai pas cherché.
bah, la bible est un livre qu'on trouve en ligne, et comme certains disent, google est ton ami. :p
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bah, la bible est un livre qu'on trouve en ligne, et comme certains disent, google est ton ami. :p
mais les gens sont des feignants
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Après avoir trouvé le contenu de la référence, je ne saisi pas tout l'à -propos de cette remarque... explication ?
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Luc 6 : 37
[Traduction Louis Segond] Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez , et vous serez absous .
si je ne m'abuse, le texte peut, en première lecture etre interpréter par un "ne fait pas ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse"
la dernière partie va plus loin, elle dit qu'il faut aussi faire aux autres ce que tu voudrais que l'on te fasse.
de cette manière, Jésus dit qu'il ne faut pas seulement éviter le mal de manière passive, mais faire le bien de manière active. c'est en cela que l'on distingue le vrai enfant de dieu. il faut agir, et pas seulement attendre.
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Donc les deux parties du sado-maso ne doivent pas être séparées, car il faut faire aux autres ce qu'on aimerait qu'on nous fasse ...
Je pense que c'était juste pour dire "vous êtes méchants".
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peut etre dans le contexte appliqué à manu, pour ce que pierre à dit
qu'en pensent les intéressés? :???::
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peut etre dans le contexte appliqué à manu, pour ce que pierre à dit
qu'en pensent les intéressés? :???::
les intéressants tu veux dire :twisted:
je pensais surtout au début de la phrase. et... en fait, j'ai adoré la réponse de Pierre, merci ! Tu m'as fait bien rire ! (je sais c'est pas bien de se moquer des autres, mais il me le rend bien, il me menace à chaque fois qu'il me voit de me taper ou me tuer même !!!) mais bon, c'est vrai que sorti du contexte, ça peut être dur à trouver. mais imagine que ça ai été une citation de l'apotre Pierre... :)
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:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
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heu... dis, tu sais de quoi tu parles ???? http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir regarde l'intro...
oui. il metent que l'existence des trous noir est une quasi certitude le fait d'etre sur d'une chose ne signifie pas forcement que c'est vrai: pendant des millénaire tout le monde était sur que la terre était plate et que le soleil touranit autour d'elle
nous n'avons que des preuves indirectes, dans tout autre domaine scientifique on dirait que c'est un peu mince.
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heu... dis, tu sais de quoi tu parles ???? http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir regarde l'intro...
oui. il metent que l'existence des trous noir est une quasi certitude le fait d'etre sur d'une chose ne signifie pas forcement que c'est vrai: pendant des millénaire tout le monde était sur que la terre était plate et que le soleil touranit autour d'elle
nous n'avons que des preuves indirectes, dans tout autre domaine scientifique on dirait que c'est un peu mince.
j'a une sorte de "principe" en science : tant que t'as pas prouvé que ce que qqn a dit est faux, il a raison... prouve que c'est faux :)
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et zut, c'est vrai que je devrais me calmer sur les menaces moi. J'ai le même prénom qu'un des apotres de Jésus. Mais bon, le principe de tendre l'autre joue après qu'on ai tapé sur l'autre, très peu pour moi.
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j'a une sorte de "principe" en science : tant que t'as pas prouvé que ce que qqn a dit est faux, il a raison... prouve que c'est faux :)
oui, je le connait ce principe. il existe beaucoup de théories farfelues dont ont ne peut pas prouver qu'elles sont fausses, du coup elles sont considérées comme valide
comme "les dinosaures sont tous morts d'une dépression nerveuse"
cette théorie a été soutenue sérieusement , et comme ont a aucune preuve du contraire, elle est conservée parmi les théories possibles.
c'est fort hein? on dénombre à ce jour plus de 40 théories sur l'extinction des dinosaures, le majorité sont de cet accabie.
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Perso je suis adepte de la théorie du météore (sinon, comment expliquer la fine couche d'Iridium en fortes concentrations sur la période Crétacé/Tertiaire.
Mais je soutiens aussi que le météore n'est pas le seul cataclysme ayant provoqué leur extinction, il a été l'initiateur.
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perdu,
l'hypothèse dominante est l'eustatisme, qui aurait commencé la crise
à cela ce surajoute l'activité volcanique des trappes du Deccan, qui ont aussi été productrice de couches d'iridium (je crois le max découvert à été plus d'une dizaine de couches d'iridium entre des coulées de lave)
le météore n'aurait été qu'un coup de grace pour les derniers survivants.
mais les dinosaure n'ont pas disparus
sur les 8 branches, 7 ont été exterminés, mais la huitième existe toujours.
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La huitième hante des petites îles du Pacifique gérées par InGen ^^
Nan c'est pas ça ? :D
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:lol: :lol:
la réponse est aussi dans le film, 8)
trouve là :wink:
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Pas mal Paul. Qui est partant pour faire une descente là bas? Mais avant toute chose: Qui a de la famille dans l'armée ou de très bons contacts?
Juste histoire d'y aller avec des blindés, fusils mitrailleurs lourds et lance roquettes, parce que j'ai pas envie d'affronter un spinosaure à la méthode alan grant, c'est à dire: pistolet lance fusées au mieux lol.
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j'a une sorte de "principe" en science : tant que t'as pas prouvé que ce que qqn a dit est faux, il a raison... prouve que c'est faux :)
oui, je le connais ce principe. il existe beaucoup de théories farfelues dont ont ne peut pas prouver qu'elles sont fausses, du coup elles sont considérées comme valides.
Je l'énoncerais autrement, parce que là tu nous fais croire que n'importe quelle connerie du genre "Dieu n'a qu'une couille" est vraie puisqu'on ne peut pas prouver l'inverse. Une théorie est considérée comme vraie (ou comme une des hypothèses plausibles s'il y en a plusieurs) si elle a résisté à de nombreuses mises à l'épreuve (expérimentales ou non selon si c'est possible) de la part de toute la communauté. Mais la Vérité n'existe pas. Une théorie est toujours sur la sellette. Par exemple je crois qu'il y a quelques indices que la Relativité y passe un jour pas si lointain que ça.
C'est à cause de ce principe que la science a du mal à se défendre contre les illuminés de toutes sortes.
Un conférencier en épistémologie nous a dit une fois qu'il existait trois grandes théories dans l'histoire qui ne pouvaient être démontrées et qui sont donc des cibles de choix : l'Evolution, le Marxisme et la Psychanalyse.
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Le concept est simple : les rédactions de mon enfance me manquent, et puis j'aime bien inventer des textes quand on me donne un sujet...
Au théâtre, même si on fait parfois de l'impro, et parfois des pièces déjà écrites, il faut quand même souvent passer par l'écriture de textes, ce qui prend plus ou moins de temps, mais me fait toujours plaisir....
Alors, histoire de prolonger le plaisir (enfin, pour moi, c'est surtout histoire de pallier au manque qui me taraude), je vous propose de :
1) Laisser des sujets, comme les thèmes d'impro qu'on peut avoir
2) Pour ceux qui le veulent, écrire des textes, plus ou moins longs/courts (ça dépend du point de vue, évidemment) et les poster...
Une seule règle : se faire plaisir (et puis préciser sur quel thème on écrit, quand même), le plaisir des autres devrait suivre...
Je commence par laisser un sujet :
Plus tard quand on sera grand (merci Aldebert, évidemment)
[EDIT ]
Liste de thèmes, actualisée de temps en temps...
Plus tard quand on sera grands
Les paradoxes
La cité de anges
Hier, je suis mort(e)
Tuning
Nucléaire en bataille
Le cancer
L'écho
Bon gré mal gré
Mon nom
Ces si qui sont des cendres au vent
Au poil
On était pourtant amis
Mon royaume pour un chameau
Sur mon tricycle jaune
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tout le monde n'est pas obligé d'être d'accord avec moi...
Je ne suis pas d'accord avec ça, tout le monde devrait être d'accord avec toi !!!!
:mrgreen:
Sujet : les paradoxes
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Plus tard quand on sera grands
Je regarde par la fenêtre la pluie tomber dans la cour. Les enfants profitent de cette averse bienvenue au milieu du mois d’août et courent sous l’ondée. J’entends leurs jeux d’ici, comme si j’y étais. Un chat glacé, cette fois-ci. Je ne suis pas sûr qu’ils saisissent l’ironie, mais ça me fait sourire d’y avoir pensé. Des grands arrivent avec une vipère, pour faire peur aux petits et rire leurs copains. Celle-ci finira sûrement sous une pierre ou une pelle, à cause de la pluie ils ne pourront pas la brûler, comme la dernière.
J’observe encore un peu leurs jeux innocents puis retourne à mon bureau recopier mes lignes,encore et encore, jusqu’à me faire mal au poignet. De l’endroit où je suis installé, j’entends leurs rires, leurs cris comme si j’y étais, mais je n’y suis pas. Je n’ai plus le droit d’y être, et de toute façon, ils ne veulent pas de moi. Ou bien je ne veux pas d’eux. Je ne sais plus.
Il parait que je suis trop grand, et de toute manière, depuis la dernière fois, je suis puni. Je me contente d’écouter ce qui se passe, de contempler à la dérobée les gamins qui sont de plus en plus jeune au fur et à mesure que le temps passe. De temps en temps, j’entends leurs rêves, leurs histoires extraordinaires, ce qu’ils feront dans leur vie d’adulte, leur vie de grand.
Alors je me rappelle les miens. Je voulais être gangster, chirurgien, et puis, en grandissant, coiffeur, électricien…
Et maintenant…
Le verrou de ma chambre s’ouvre, je vais m’assoir sur mon lit, comme on me l’a appris. Le plateau repas arrive, j’attends que la porte se referme, et je vais manger.
Alors moi, quand je serai petit, je serai juste un enfant.
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Je crois que je viens de créer un sujet chronophage...
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j'aime beaucoup....
j'adore écrire aussi mais là .... rendez-vous en juillet ^^ !!!!
je vais quand même peut-être poster quelques sujets !!!!
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J'suis désolée, Stoil, mais pour le coup, rien ne me vient du tout sur le sujet Paradoxes... Ca fait deux jours que je planche, je ne désespère pas, mais presque...
Un autre sujet, siouplait?
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Bon hors sujet mais j'assume. Je me suis sortie un petit texte suite à ce qu'on a bossé hier et comme je m'oblige maintenant à diffuser mes productions...
ba vlan!
Un instant encore...
L’arbre en bourgeons, la bruine matinale, la légère brume elle se sera évaporée. Il y aura alors une seconde insaisissable quand tout sera expliqué, une éternité révolue suscitant sa propre fragilité, une permanence délicatement volage et définitive à la fois. Rien n’est plus certain ni fragile que l’ultime battement d’aile d’un papillon nocturne, lorsqu’il lutte contre la lumière douce et assassine marquant son destin funèbre. Il est posé sur le vide, hésitant entre la vie et le trépas, accroché à son vol ridicule, comme la rosée se suspend au temps et aux bourgeons sur la branche naissante. Mais peut-être n’aura-t-il pas le temps de mourir, sans doute renaîtra-t-il aussitôt, et l’oiseau qui le guettait en ordonnant sa plume revêche en fera son premier festin du matin. La voila enfin cette parcelle d’éternité, lorsque tout meurt et reviens simultanément, lorsque l’inexorable devient nécessité et l’indispensable d’une manifeste futilité. Tout s’est arrêté et tout recommence. En fait rien n’a jamais vraiment cessé et c’est là le tribut d’une existence qui se joue d’apparences. Il y a une seule fin et une seule naissance, et les deux noms d’un seul et unique sortilège se confondent à ne plus s’en démeller. Seule une présence absente, peut-être, pourra-t-elle en évaluer la force mystique.
C’est cette seconde qu’a choisie l’homme pour quitter un monde antérieur. Il a senti la fraîcheur du vent sur sa peau tendue de soi. Il a perçu au loin le ballet tragique de l’insecte condamné, entendu les plumes lissées dans le vent puis senti l’oiseau cueuillir sa proie. Il n’a rien envisagé, rien pensé. Il a laissé venir à lui. Il s’est abandonné à un tout dont il ne souffrirait en d’autres instants la compagnie. Il est devenu lui-même une part de cette harmonie.
L’homme est un enfant. La cinquantaine blanchissant légèrement ses tempes, l’expérience s’efface pourtant sur la candeur de son visage. Il en est ainsi chaque matin. A la même heure, l’homme redevient cet enfant qu’il n’a jamais cessé d’être. Il n’a besoin de rien pour cela. Il lui suffit d’attendre et de s’émerveiller pour que le reste se fasse, pour ne pas le réaliser mais pourtant incorporer le merveilleux caché au fond de lui.
Il est assis selon la tradition. Seiza est une position de retour sur soi. C’est un sacrifice consenti, une rupture temporaire avec l’extérieur, un abandon du corps et de l’esprit qui ne regarde pas, qui n’observe plus, détaché, l’œil centré et posé, à quelques mêtres, devant, entre ici ou là . L’homme est donc mais est ailleurs. Il est assis profondément, a incorporé le sol dont il semble sortir telle une racine. Il est devenu un tronc que « d’une simple chiquenaude on devrait pouvoir pousser …Mais regarde bien: même cela n’est qu’une apparence »# , il est devenu l’immensité sur laquelle il est posé.
Il est vétu d’une pièce de coton, simple, dérisoire, tressée de fils et d’impressions, toujours l’inextricable qui pointe son ouvrage d’un seul tenant. La toile rugueuse mais légère est croisée sur le torse musclé que le temps et la discipline ont sculpté chacun à leur façon. Le temps a perduré et bientôt s’est effacé; la règle elle s’est fortifiée mais s’est assouplie de sa propre dureté. Avec le temps la règle disparaît, avec la règle le temps est devenu inutile. Voilà la quintessence même du vieillard enfant: demeurer et vaincre les ans. Seuls l’oubli et l’abandon peuvent cela. L’homme mature n’oublie donc jamais, tous les jours, qu’il était et est encore un enfant, il pense quotidiennement à ne pas l’oublier.
A ses côtés repose son soutien sur lequel parfois il s’appuie sans ne jamais pourtant oser y toucher. Aujourd’hui sera différent. Ce matin les destins du papillon et celui de l’homme-enfant sont intimement liés. Dans la même fraîcheur incendiée par l’astre levant, il y a l’homme, l’enfant, le papillon et l’épée.
Le sabre est sacré, comme la vie qui défile et que l’on pose à ses côtés. Sa lame parfaitement entretenue par l’homme adulte est une fin autant qu’un moyen. La vie en a fait son fil et l’homme son enfant turbulent. Un enfant qu’il aura fallu mériter, conquérir et amadouer. Il aura fallu aussi le guider mais jusqu’à quel point n’est pas l’enfant qui oriente son parent prenant ainsi conscience, au jour le jour, de sa puérilité. Le maître guide l’élève, le père le fils puis le fil vient à se couper. Alors le vieillard peut redevenir l’enfant qu’il n’aurait jamais du quitter. Mais les sacrifices suprêmes s’alimentent de cette nécessité: vivre sur le fil de l’instant afin de pouvoir véritablement en survivre, puis en mourir, paisiblement, tel le papillon nocturne dans le calme et la fraîcheur matinale.
Je n’ai pas de parents pense l’homme assis
Je fais du ciel et de la terre mes ancêtres respectés.
Je n’ai aucun pouvoir divin
De l’honnêteté je tire ma force.
Je n’ai aucune règle de conduite
Je fais de la simplicité la base de toute complexité.
Je n’ai aucun pouvoir magique
La magie de mon esence spirituelle sans doute est-elle plus forte.
Il n’y a ni vie ni mort
L’éternité est mon existence et ma disparition.
Je n’ai pas de corps
Je n’ai que mon courage.
Je n’ai pas d’yeux
L’éclair est ma seule vision.
Je n’ai pas d’oreilles
Le bon sens est ma seule audition.
Je n’ai pas de bras ni de jambes
L’agilité guide mes pas.
Je n’ai pas de projets
L’opportunité est seulement dans mon plan.
Je ne suis aucun prodige
Le respect à la tradition est mon miracle permanent.
Je n’ai pas de propos rigides
Je sais quand il le faut papillonner.
Je n’ai pas d’amis
L’esprit est ma seule compagnie.
Je n’ai pas d’ennemis
La distraction est ma seule perte.
Je n’ai pas d’armure
Ma sincérité et ma droiture sont mes protections.
Je n’ai pas de forteresse où me cacher
La force d’esprit est mon unique rempart.
Je n’ai pas d’épée
Le calme et le silence sont bien plus meurtriers.
Alors, lentement, il saisit le sabre et paisiblement le dirige vers l’abdomen tout juste dénudé pour laisser la pointe s’en approcher. Une brève mais ferme pression, et une légère rotation, parfaitement maîtrisée, jusqu’à la dernière inspiration.
Dans l’air matinal, l’homme accompagne le papillon
Désolé, ça fait un peu prétentieux de venir poster un texte comme ça hors contexte...
Ouvert à la critique mais taper pas trop fort
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Il aurait presque pu correspondre au sujet "Paradoxes"...
Tu as l'art de manier les mots on dirait, et ta prose est très poétique, j'aime beaucoup.
Après, il faut peut être le lire deux fois pour bien comprendre les subtilités de ta plume...
Ce qui ne pose pas de problème en soi!
En tous cas, merci à toi de partager tes écrits avec nous et de rebondir sur ce post.
Pour vous dire aussi, ce post "d'écriture" m'a assez inspirée pour en faire un blog sur le même principe (thème imposé, textes qui en découlent plus ou moins), dont l'adresse est dans ma signature.
Mais si vous décidez de jouer le jeu sur le forum, je posterai encore quelques textes (encore désolée Stoil, je n'arrive toujours pas à trouver quoi que ce soit avec paradoxes)
Et pour ceux qui le voudraient, un nouveau sujet : La cité des anges[/i]
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whoaou kolann.
je devrais donner des exos comme hier plus souvent, si c'est pour pouvoir lire ce genre de texte...
pour mon info, si on refaisait l'exo, tu serais prêt à la faire ? (pas de panique, ce n'est pas prévu avant l'année prochaine)
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Ca m'intéresse, du coup, c'était quoi votre exo?
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à Kolann .... j'ai lu, je ne sais quoi dire.. alors je me tais...mais je n'en suis pas moi touchée par ce texte. *
* je m'étais promis de lire qu'après avoir travailler mais j'ai craqué ! pas bien ! sur ce, je retourne, d'un cliquement de souris vers le calcul de mes concentrations de triglycérides.....aussi trivial que cela puisse être...
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@Aurélie
Bé, je sais pas.
Ce qui nourrit mon jeu, ce sont les sensation. Si je réfléchis, c'est pas bon... enfin je me comprend
Le soucis avec ce sujet, c'est sa richesse. J'ai pas vraiment de manque d'inspiration, mais je manque cruellement de confiance et d'expérience pour l'exprimer.
Ce qui me pose moins de problème avec l'écriture...
C'est pas clair!
Donc pour imager :
On dit que le sujet c'est une cartouche qui envoi plein d'inspiration, donc gros débit
Et la j'ai deux crayons (comme de par hasard): le jeu d'acteur et l'écriture.
je met la cartouche dans le jeu d'acteur et la la cartouche s'emballe, envoie un gros flot de sensation mais la mine du crayon est petite (la je parle de la confiance et de l'expérience) donc ça fait un bouchon, il y a rien qui sort. Le néant.
Ensuite, je met la cartouche dans mon crayon "écriture" et la vu que c'est un poska (rhoo, c'est prétentieux), un feutre au moins. La, l'inspiration arrive à s'écouler grâce à une mine de crayon suffisamment grosse...
Sinon je peux continuer de raconter la conquête de l'espace par les légumes, c'est plus digeste.
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Sinon je peux continuer de raconter la conquête de l'espace par les légumes, c'est plus digeste.
ah beh ça c'est du sujet !!! ;-) !
ça m'intéresse
Vive les légumes (verts ^^) !!
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Sujet : cité des Anges
Michael était assis sur une chaise. Derrière lui, une foule s'était groupé. Face à lui, son juge : Raziel.
Il prit une longue inspiration comme si il voulait calmer ses battements de cœur. En vérité, il écoutait, en lui, si lui venait la musique de la vie.
"J'aime les voir rire.
J'aime les voir pleurer.
Ils sont emporté sans cesse par le tumulte du monde, gonflent leurs voiles au vent des envies, et se fracasse sur leurs illusions.
J'aime les voir naître.
J'aime les voir mourir.
Pour chacun des pas qu'il font, il perde une part de leur essence croyant affuter leur esprit. Mais ils ne cesse d'avancer.
J'aime les voir s'entre tuer
J'aime les voir jouir
Le libre arbitre... Oui mais ils choisissent TOUS de donner un sens à leurs vie, quel qu'en soit la devise.
J'aimais le voir m'adorer
Il... me voyais comme lui, en plus lumineux."
Raziel, le regard fixe, reprit
"Vous aimiez?
Parlez nous de la haine."
l'instant qui suivit, un léger bruit, un grain de sable dans un engrenage géant. Quelqu'un retient son souffle.
L'éternité en résonne encore.
"J'ai jalousé la haine qu'il me portait"
Raziel, archange de justice accepta la réponse d'un signe de tête.
Il prit un temps de réflexion, et prononça la sentence qu'exigeait la cité des anges.
"Je prend parole pour celui qui EST car toi, berger de son troupeau, tu as agit comme la brebis.
Tu vas donc devenir cette brebis. Maintenant, on te nommera Michael. Michael, l'humain. Et la cité des anges te sera interdite. Son souvenir en ta mémoire éffacé. Raziel se leva de son fauteuil.
Écoute et entend la puissance du VERBE : Michael, tu es un homme." Michael senti se dissoudre l'auréole qui ornait sa tête.
As-tu une dernière requête avant de rejoindre la terre?"
Michael lui souri :
"Oui, j'aimerai beaucoup vous tirez la barbe!" puis il éclata de rire.
Raziel regarda l'assemblé, interrogateur, mais ils ne pouvaient comprendre, ils n'étaient pas des hommes.
Bon, j'avoue le thème imposé, c'est pas mon truck. Pas la bonne cartouche, mais c'est sympa de jouer le jeu aussi^^
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"J'ai jalousé la haine qu'il me portait"
c'est qui "il"
je ne suis pas sûre de comprendre ...
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Je sais pas, c'est qui pour toi?
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Bon, j'avoue le thème imposé, c'est pas mon truck. Pas la bonne cartouche, mais c'est sympa de jouer le jeu aussi^^
Et ben tu t'en tires bien pourtant !
j'aime bien ton écriture, il y a pas mal de profondeur dans tes textes...
J'espère qu'on sera présentés un jour, je m'en veux de t'avoir raté!
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Je sais pas, c'est qui pour toi?
Pour moi, c'était j'ai jalousé la haine qu'ils me portaient, et le "ils" c'est les hommes...
mais j'ai le droit de mal interpréter ce que pense kolann...
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Je sais pas, c'est qui pour toi?
justement je ne suis pas sûre....
son boss ? (dans ce cas ça pourrait être "Dieu" mais bon un Dieu qui connait la haine.... à moins que ce soit un Dieu type grecque mais vu que tu parles d'auréole, j'ai plutôt l'impression que c'est un ange type "chrétien".)
je penchais plus pour un homme sur le point de mourrir qu'il aurait connu.... ?
ton texte m'a rappelé un film que j'aime bien malgré son côté romantique qui d'habitude n'est pas dans mes goûts, c'est la Cité des Anges (Meg Ryan, Nicolas Cage)
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ton texte m'a rappelé un film que j'aime bien malgré son côté romantique qui d'habitude n'est pas dans mes goûts, c'est la Cité des Anges (Meg Ryan, Nicolas Cage)
pas vu,dsl
Pour le "il", c'est le même que le "il m'adorai". Le type (l'homme) a du être déçu... d'où la haine, d'où la jalousie.
Mais je suis au boulot la donc pas facile d'écrire avec un téléphone de collé à l'oreille. ^^
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ok là je comprends mieux.
j'ai lu trop vite, je pense ça m'apprendra !
sur ce, oui, Au travail !!
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J'espère qu'on sera présentés un jour, je m'en veux de t'avoir raté!
patrie Mes(s)ire!
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J'aime beaucoup ces textes également Kolann :cool:
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merci
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Je me suis penchée également sur la cité des anges, et voilà le résultat
Le ciel est bleu ce matin. A vrai dire, le ciel est bleu tous les matins. Et tous les après-midis. Et même tous les soirs. Je suis sûr que la nuit, le ciel reste bleu, il ne doit jamais faire nuit noire. Mais la nuit, ici, tout le monde dort, et il n’y a personne pour s’en étonner. Les seuls nuages que l’on aperçoit dans ce ciel d’azur ont tous des formes assez marquées pour que notre imagination travaille. Un dauphin ici. Et là , un château. Je reconnais encore un lapin, un tournesol, un dragon, un sapin, une fourmi, une Ferrari, la fée Clochette, un éléphant, et Jessica Alba. Lassé de ce jeu, je descends jusqu’à la plage. Il fait assez chaud pour que l’idée de se jeter à l’eau soit alléchante, mais une agréable brise évite que l’on souhaite se damner pour un plongeon.
En quelques secondes, je suis prêt et me dirige vers cette calme étendue d’eau. Lorsque mes pieds sont mouillés, je n’ai pas besoin de faire de pause pour m’habituer à la température. L’eau est tiède. Presque trop, même. Je me lance à l’eau, mais en faisant attention à ne pas mouiller mon auréole. Je fais quelques brasses avant d’être rejoint par un jeune dauphin. Pour lui faire plaisir, je joue un peu avec lui. A califourchon sur son dos, je l’encourage à faire des bonds. Puis il me laisse près du rivage et je sors de l’eau. Je me laisse sécher au soleil avant de me rhabiller. Je me laisse tenter par le marchand de glaces et repars avec deux boules au caramel.
Je remonte vers le centre ville –entièrement piéton- en passant par le parc. Un parfum de roses flotte dans l’atmosphère, avec un peu de jasmin en arrière-plan. Écœurant. Je croise quelques promeneurs, on se salue poliment d’un signe de tête. Dans ma tête, discrètement, je leur tire la langue.
Cela fait huit mois maintenant que j’ai rejoint la cité des anges, lieu de retraite des anges les plus méritants. Il est vrai que j’ai toujours fait mon travail d’ange de bon cœur. Je suis devenu un équilibriste hors pair à force de rester perché sur l’épaule droite de tant et tant d’humains en proie à des cas de conscience épineux. J’ai presque toujours su les orienter sur la bonne voie, les plus faibles comme les plus durs, sauf quand le diable en concurrence prenait l’apparence d’un mignon petit chaton. Et encore, une fois, j’ai réussi à arroser ce soi-disant félin d’eau bénie, ce qui a signé ma plus grande victoire et m’a assuré ma place dans la cité des plus grands. Si j’avais su…
Je me dois de l’avouer, maintenant que j’ai fait le tour de cette cité maintes et maintes fois, que je m’emmerde ! Oui, tout est beau, agréable, ergonomique, doux et j’en passe. Oui j’ai droit à un repos bien mérité. Oui, c’est moi qui ai demandé ma villa avec vue sur la mer. Mais enfin, quand je travaillais, sur Terre, je profitais autrement mieux de mes rares et courtes pauses ! Il me parait si loin le temps où on jouait à la belote en se racontant les échecs de ces pauvres humains, « les perles du paradis », comme on les appelait… Et le temps où on regardait ces jolies créatures appelées femmes… Ici, l’asexualité évite les tensions, certes, mais c’est quand même moins agréable à regarder ! Ce qui me manque plus que tout, ici, c’est l’incroyable diversité de spiritueux que l’humanité a réussi à inventer. Avec un faible particulier pour leurs bières, les rousses, évidemment, qui ont autant de goût que leurs femmes ont de charme…
Je marche encore un peu dans ce cadre idyllique, et prépare mentalement la requête que je vais soumettre au grand patron. Je ne sais pas quel marché conclure avec lui, ni même si quelqu’un a déjà essayé de marchandé sa retraite, mais je voudrai donner de l’avenir à l’emploi des séniors et reprendre le travail. Oui, certainement, c’est une idée qui devrait mériter réflexion, ce n’est pas comme si les anges connaissaient le chômage, et la concurrence ne nous laisse aucun répit en ce moment… Et en échange, s’il y tient, je pourrai renoncer à jamais à mon droit de vivre le reste de mon éternité dans la cité des anges…
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J'avais fait une réponse genre pavé avec analyse sémantique et controverse psychologique par transfert synaptique, mais j'ai fais une fausse manip' qui a tout effacer.
Donc je vise à l'essentiel. Certain dirons "il est fégnant", d'autre "il est inteligent car il sait maintenant que le pavé peut s'effacer", d'autre encore "il doit surement être habiter pour débiter autant de conneries dans une phrase qui sert à rien" et enfin les dernier "il est pressé par le temps car il a un RDV avec sa banquière et il est déjà en retard". Et les derniers aurons raison!
J'aime beaucoup, c'est frais et certain passage sont bien senti comme le passage ou les femmes et les bières rousses ont un goût prononcées... :twisted:
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d'autre encore "il doit surement être habiter pour débiter autant de conneries dans une phrase qui sert à rien" et enfin les dernier "il
ah toi aussi tu es plusieurs dans ta tête.... :mrgreen:
Sinon à Flo'
j'ai pris le tps de le lire
et j'aime bien aussi, c'est frais comme les 2 boules caramel... NA
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Ca veut donc dire que j'ai réussi mes allusions !
Trop cool... (faut pas croire, c'est plus difficile à l'écrit qu'à l'oral...)
Merci à tous deux
PS : Kolann, j'aime bien l'idée de dire j'avais fait un truc génial, mais là , je l'ai plus... Tu crois que je peux m'en servir pour ma maitre de stage?
Et au théâtre, comme dans la vie, c'est un avantage d'être plusieurs dans sa tête (c'est bien pour l'inspiration, les débats, et pour se sentir moins seul!)
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"avant j'étais schizophrène, maintenant nous allons mieux"
* David FINCHER - Fight-Club
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votre bagou, il n'a plus de brin, snif...
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votre bagou, il n'a plus de brin, snif...
Hé beh, propose des sujets et tu relanceras le bagou...
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nouveau sujet (si celà vous inspire) : Hier, je suis mort (e)
à vos plumes !
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Hier, je suis mort
Hier, m'a-t'on dit, je suis mort. Je ne m'en étais pas rendu compte, tellement occupé que j'étais à faire attendre mon entourage. J'inventais des subterfuges, pour tenir encore et encore plus longtemps. Je m'amusais à les faire languir, dosant avec soin mes effets, mes pics de maladie, leur donnant de faux espoirs et faisant des pieds de nez à la mort. Je les écoutais patiemment me sortir du "on t'aime tellement pépé" pour être couchés sur l'héritage. Et je leur ai fait croire à chacun qu'ils auraient la plus grosse part, pour être sûr d'avoir toujours et encore de la visite. Avoir un public sans cesse renouvelé, de l'affection sincère ou feinte, à mon âge peu importait...
Et voià que je suis mort hier, et que je n'en ai même pas profité. Quelle différence pour moi? Cela faisait longtemps que je les observais comme de très haut, je n'ai pas senti de changement majeur. A bien y réfléchir, il m'a semblé effectivement qu'ils ont pleuré. Tous. Je m'étais dit que j'étais meilleur comédien que d'habitude, mais pour le coup, peut être qu'eux ne jouaient pas toutes ces années. Bah, quelle importance maintenant? Ils ont toujours cru que je les aimais, cx'est ce qui compte, non?
Et aujourd'hui, que vais-je bien pouvoir faire? J'ai le monde devant moi, et je suis tellement habitué à ce que personne ne me comprenne que la mort s'annonce au final comme ma vie. Personne ne me voit. Je n'ai plus de consistance. Mais je peux bouger pour moi même, ce que j'étais bien incapable de faire ces dernières années. Alors je me remets au sport. Je joue au foot avec les étudiants, courant derrière la balle, sans effet notable. Je m'entraine au 100 mètres haies, sport auquel je bats tous les records. Je danse le tango dans les salons du troisième âge. Et la salsa dans les discothèques branchées. Seul, mais si je me tiens assez près d'elles, je sens l'odeur des jeunes étudiantes me chatouiller les narines.
Ma foi si l'on m'avait dit ce qu'était la mort, je me serais peut être un peu moins accroché à la vie.
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En même temps, si je suis la seule à poster dans cette section, ça ne risque pas de repartir...
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Tu es la seule à avoir du temps pour le faire ?
:p
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Ben c'est pas moi qui voulais la relancer à la base...
Et oui, c'est vrai que pour l'instant, j'ai un peu de temps pour le faire, et ça fait du bien !
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Ultime tentative de relance de ce sujet, j'espère que cette fois ci la mayonnaise va prendre...
Je propose donc le thème Tunning, sur lequel je planche en ce moment même.
La forme est libre, mais ça pourra être drôle d'imposer des contraintes après.
Pour le coup, je déplace le sujet dans les trolls, pour que tout le monde puisse participer si l'envie lui prend...
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Alors là je sèche oO Là comme ça tout de suite ça m'inspire rien du tout... Je vais voir si avec le temps quelque chose me vient ^^
(si tu veux j'ai quelques sujets moi aussi dans ma poche ^^ J'y avais réfléchi pour mon forum mais on peut s'en servir ici aussi)
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Et voilà ...
Tunning
Henry est cadre moyen dans une industrie d’agro-alimentaire. Employé ordinaire d’une grande société anonyme. Il ne fait pas de vagues, il ne brille pas, il aime son travail autant qu’on peut aimer une rassurante routine. Personne ne se plaint de lui ; sans être l’employé modèle, il est poli et ponctuel, son travail est correct.
En dehors du travail, Henry personnalise une de ses voitures, son bijou, sa pouliche. Il l’a récupérée à la casse, épave de trois fois rien... Depuis, il passe ses loisirs à la retaper, lui ajouter des baffles, refaire la peinture, aménager l’intérieur. Maintenant, c’est une petite merveille qu’il aime sortir, pour faire des tours de la ville, fenêtres ouvertes et sono hurlante. Il ne cherche pas par là à sortir de l’anonymat. Peu importe que lui soit connu. Mais il montre au monde entier (enfin, soyons modestes, à la ville entière) son art, ce qu’il a créé de ses mains, ce qui sans lui n’aurait été qu’un tas de poussière. Il ne veut pas qu’on retienne son nom, après tout peu importe. Il ne veut pas se faire remarquer, lui. Il se cache dans sa voiture ultra voyante pour passer inaperçu, se fait passer pour celui qu’il n’est pas, pour que l’on ne voie pas celui qu’il est réellement, l’anonyme ordinaire d’une grande chaîne d’agroalimentaire.
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Sympathique ^^ J'aime bien comment tu développes son raisonnement.
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Sympathique ^^ J'aime bien comment tu développes son raisonnement.
je plussoie ^^
p.s : j'aimerai bien participer à ce sujet, le souci, c'est que ça me prend trop de temps pour rédiger des textes, et comme je planche déjà sur autre choses en ce moment... ben je me contente de lire vos textes (enfin tes textes Flo' ;-)) et déjà c'est bien...
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A ok ! J'avoue que sans la note j'aurais pas capté xD
Moi aussi je me suis risquée à quelque chose, pareil, en biaisant...
Que fait-on quand on se plaît pas ? Quand on n'aime pas son reflet dans la glace ? Quand on a explosé tous les miroirs mais que rien n'a changé ?
Après des journées entières à s'arracher les cheveux, des nuits passées à se démonter, j'ai fini par trouver.
Tunning humain...
Je ne parle pas du simple maquillage, pas même de tatouage.
Non.
Je veux plus.
Je veux qu'on me détruise la carcasse, qu'on explose jusqu'au moindre petit morceau pour tout recommencer à zéro. Devenir autre. Devenir ailleurs. Ne plus être.
Brûlez moi l'âme, au lance-flamme de préférence. Ecrasez moi l'esprit. Allez y retournez moi les sens.
Qu'on m'ajuste, qu'on me repeigne, qu'on m'ajoute des morceaux.
Plus beaux, plus effilés, plus élancés. Plus vivants, plus... réel ?
Peut-on être plus réel ?
Peut-on vraiment s'arracher la peau pour la remplacer ?
Mensonge...
Il ne reste rien d'hier qu'aujourd'hui.
Essaie encore...
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Et bien en voilà de la prose toute poétique les filles...
Très beau, des styles et des idées très différentes, j'aime...
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Bonjour à toutes et à tous !
J'ose ce soir vous proposer, à défaut de "prose poétique" comme cela fut le cas précédemment, un véritable poème. Je tiens d'abord à souligner la remarquable qualité des textes présentés ici ! Ils sont tous très beaux.
J'ai repris le thème précédent, et essayé de parler d'un sujet qui ne m'est absolument pas familier, pour l'exercice de style. Je n'ai pas pu résister à l'appel de l'alexandrin, tant pis pour la prose, veuillez m'excuser...
L'égal de sa beauté n'existe que dans mes rêves.
Harmonie est un mot servant de porte-glaive.
Je ne suis qu'un élève et chaque jour, j'en crève.
De telles sonorités chassent toute duplicité.
De l'accord parfait je suis aujourd'hui en quête.
De ce jour ou enfin, je saurais la dompter.
L'accorder c'est lui rendre sa creuse liberté,
Cuivreuse tu n'es point, fortuite sera la fête !
Clefs, sillet et chevalet, te voilà parée !
Tes frettes sans cesse j'effleure avec chaleur.
Harmoniques parfaites évacuent mon aigreur,
Et chaque jour, claustré, tu me fais chavirer.
A bientôt !
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Voici ! Vous m'avez donné envie d'écrire ! :D ;) ! Vos textes sont vraiment riches ! C'est superbe...
Human Tunning
Les premières bouchées finissaient stockés dans son ventre. Pour lui, impec.
C'était les suivantes qui le nourrissait véritablement. Et Dieu merci, moi avec.
Quelle affreuse idée de produire autant de graisse pour si peu d'effort !
Déjà trop énorme pour me supporter, je ne disposais d'aucun confort.
Je devais alors me contorsionner, attendre qu'il digère tranquillement.
Heureusement, les hommes peuvent se sustenter de liquides nourrissants.
Je ne crois pas qu'il m'ait jamais porté attention ! Sauf à ma mort !
Non, je ne crois pas ! Il se caressait bien, oui mais alors ! Alors...
Pourquoi me suis-je tant adapté à une personne qui ne respectait guère,
La volonté d'être conforme aux lois de la nature, mêmes précaires ?
Pour cacher la folle nature humaine ? Cette chose déjà tant reconnue ?
J'aurai dû mourir avant d'apparaître aux yeux du monde, entièrement nu !
Avant d'atterrir dans ce gouffre honteux et sale, puis brièvement au dehors,
On m'avait promis douceur, tendresse. On m'avait promis une conformité d'or.
Un système inchangé, que seules possédaient un petit nombre de dignes créations.
Où est passé ta fierté dame nature en permettant de telles dépréciations !
Je suis parti vite et j'ai souffert ! Et je crois que c'est mieux pour mon âme.
Malheureusement, ma vie désastreuse, cet échec, va détruire toutes les femmes.
Got
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Nicolas : on n'a rien contre les poèmes ici (c'est juste que moi je sais pas faire)
Got' : J'hésite sur l'interprétation de ton texte, je ne suis pas sûre d'avoir totalement compris (deux idées farfelues traversent ma caboche)
J'aime que ce sujet vive, on a eu autant d'idées sur un sujet "basique" que d'écrits, c'est vraiment bien, merci !
A vous de proposer un nouveau thème...
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Je vous propose la thèmatique suivante : Nucléaire en bataille !
Bien à vos clavier & plumes amis auteurs :chevalbois: ! :D
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Bonjour !
C'est aujourd'hui, pour changer, en prose que je vais poster !
«Différent», ce mot résonnait dans sa tête tel les pilons de son usine créatrice, ce son battait plus fort que son coeur, lui donnant chaque jour l’impression de ne plus être en vie. Il en avait conscience : il avait échoué.
Chaque jour de plus est un jour de trop, chaque jour il plie sous le fardeau. Cette vie de lutte contre ces infâmes pensées est maintenant résumée. Il a toujours représenté l’électron libre du système, refusant de se soumettre aux lois dictatoriales de ce noyau partisan, sans cesse en mouvement. Ses voisins l’évitent sans cesse, ne le rencontrent jamais, sauf par accident peut être. Il était dépassé dans ce monde où rien, ne semblait vouloir l’accepter.
C’est contre ces cohortes qu’il entra en guerre il y a longtemps maintenant. Il est impossible de les dénombrer, ni même de les distinguer. L’uniformité incarne leur force. Ensemble, ils affrontent et détruisent tout ce qui ne leur est pas semblable. Cet antique massacre est encore bien ancré dans ce monde si parfait. Massés et solidaires, leur flotte dissuasive n’est qu'un hymne à leur gloire.
C’est pourquoi aujourd’hui, résigné, il apparaît désarmé. Il est temps de rallumer cette flamme trop longtemps éteinte, d’allumer la mèche menant à cette poudrière ! Ce jour sera celui de la libération car, affranchi de cette néfaste influence infinitésimalement proche, liberté sera proclamée, statisme appartiendra au passé...
A bientôt !
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j'aime beaucoup, on a l'impression qu'au fur et à mesure du poème tu dégages de plus en plus de sentiment pour finir tel un soupir. De plus j'ai trouvé 2 significations à cette prose. ce qui ne manque pas d'éveiller mon intérêt.
en ce qui me concerne j'ai un petit poème à proposer ^^
Naviguant dans cet immense océan,
Unissant toutes nos peurs et tourments,
Chacun sait que cette tempête arrive.
Le ciel s'assombrit, comme dans un livre.
En un seul instant tout peut basculer.
A l'horizon, le ciel nous est voilé,
Il est trop tard, on ne peut reculer.
Rester ensemble est notre seul option.
Ensemble... Ensemble nous survivrons...
En un unique instant, tout s'est figé.
Notre sang, s'est entièrement glacé.
Brûlant toute ardeur, enflammant nos cœurs,
Attisant n'importe quelle candeur,
Tristement... la bataille a commencé,
Assombrissant le ciel et nos pensées.
Incertitude était le mot du jour,
La mort viendra-t-elle dire bonjour ?
La bataille s'est enfin terminée,
Éclairant le ciel, un ange est passé.
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Décidément, vous vous êtes trouvés vous deux.
Vous avez deux styles proches mais différents, en harmonie. J'aime beaucoup.
Comme j'aimais les textes de Nicolas, j'aime aussi les tiens, Loïc. Nicolas, ta prose est poétique tu gagnes à écrire sous cette forme...
Ca y est, j'ai gagné le droit de participer à vos concours?
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Ca y est, j'ai gagné le droit de participer à vos concours?
Bonjour !
Avant de répondre à cette question qui, je le sais, te taraude depuis jeudi soir, je voulais te remercier pour ce beau commentaire.
Quant à nos "concours" avec Loïc, tu es évidemment acceptée au sein de la confrérie, mais ne pense pas que tu as gagné cet honneur via ton commentaire précédent :mrgreen:
Nous ne nous laisserons pas corrompre à grands coups de belles paroles :)
Je sais où est la sortie :arrow:
A bientôt !
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Ca y est, j'ai gagné le droit de participer à vos concours?
Bonjour !
Avant de répondre à cette question qui, je le sais, te taraude depuis jeudi soir, je voulais te remercier pour ce beau commentaire.
Quant à nos "concours" avec Loïc, tu es évidemment acceptée au sein de la confrérie, mais ne pense pas que tu as gagné cet honneur via ton commentaire précédent :mrgreen:
Nous ne nous laisserons pas corrompre à grands coups de belles paroles :)
Je sais où est la sortie :arrow:
A bientôt !
Je précise quand même que le commentaire était désintéressé, j'ai pensé au concours après...
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Décidément, vous vous êtes trouvés vous deux.
Vous avez deux styles proches mais différents, en harmonie. J'aime beaucoup.
Comme j'aimais les textes de Nicolas, j'aime aussi les tiens, Loïc. Nicolas, ta prose est poétique tu gagnes à écrire sous cette forme...
Ca y est, j'ai gagné le droit de participer à vos concours?
je suis content que tu apprécies mes poèmes ^^.
De mon côté j'ai lu ce que tu as écrit et je trouve ton style très intéressant. je n'aime pas trop faire de la prose mais j'aime bien en lire et j'ai beaucoup aimé les tiennes.
Comme l'a dis Nicolas, il est bien évident que nous t'avions déjà intégré à notre confrérie depuis jeudi soir... ( aurions nous oublié de te le dire... :roll:
peut être xD ).
merci pour le petit commentaire au fait =)
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je n'aime pas trop faire de la prose mais j'aime bien en lire et j'ai beaucoup aimé les tiennes.
C'est exactement pareil pour moi : j'apprécie de lire la poésie, c'est juste que je ne trouve pas naturel de l'écrire...
J'essaie de plancher sur le thème de Got', mais je sais pas quel temps j'aurai ce week end...
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J'aime bien vos textes ^^ Je rejoins l'avis de Floriane, vous êtes très proches en style !
Voici ma petite production sur le thème :
Ca bouillonne dans sa tête. Bouillon bulle acide. Tourne et tourne en rond. Il sent les fissures dans son crâne qui s'agrandissent. Ces gouffres dans son ventre qui ne cessent de se creuser. Bataille interne. Ca fait du bruit. Vacarme assourdissant. Ca cogne contre les murs. Murs qui tremblent. Tremblent de peur. Peur masquée. Masque effiloché...
Quand il regarde dans le miroir, il ne voit que fatigue. Tous les jours il se persuade que le reflet est menteur. Que ce n'est pas lui qu'il voit en face. Que c'est un autre qui sournoisement s'est glissé dans son dos. Alors chaque fois il se retourne. Mais il n'y a personne.
Personne. Jamais personne. Juste les voix dans sa tête. Au début elles parlaient tout doucement. Et seulement entre 3 et 5 heure du matin. Quand il n'arrivait pas à dormir. Et puis elles ont commencé à psalmodier d'étranges prières à longueur de journée. Inlassablement. Implorant on ne sait quel dieu. Convoquant des démons inconnus à venir broyer ce qui tenait encore debout. Aujourd'hui elles hurlent à en secouer la pièce. A s'en péter les cordes vocales. Mais c'est les siennes qui vont lâcher. C'est lui qui maintenant s'époumone. Il tente de couvrir le bruit. Juste se prouver qu'il existe encore dans ce capharnaüm infernal qu'est devenu son cerveau.
Ce qu'il espère maintenant ? Juste Hiroshima. Mettre fin à la bataille...Enfin pouvoir dormir. Et avec un peu de chance ne plus se réveiller.
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(...) Ca fait du bruit. Vacarme assourdissant. Ca cogne contre les murs. Murs qui tremblent. Tremblent de peur. Peur masquée. Masque effiloché (...)
J'aime ta manière d'enchaîner ces petites phrases... ça donne de la vitesse au texte !
Je trouve que ton texte est à la fois sombre et complètement lumineux ! Sombre car on sent la détresse de l'individu torturé. Lumineux car sa folie est terriblement présente... on pourrait presque croire qu'elle sort de sa tête comme un rayon qui le transperce.
J'essaie de plancher sur le thème de Got', mais je sais pas quel temps j'aurai ce week end...
Je n'aurai pas trop le temps non plus je pense (je verrai, peut être si je termine mon rapport de 10 pages + slides sur 2 sujets différents avant ce soir! sniff :11: )
Sinon les mecs... le concours m'intéresse aussi (Je rejoins dans ce cas le côté obscur de l'écrit cookshii coooo-kshiii :D)
:sw:
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Voilà ma "production", je n'en suis pas très contente mais bon...
Nucléaire en bataille
Toute la bande est là , prête à livrer une bataille à mort contre ses rivaux. Le noyau dur, d'abord, les quatre membres inséparables unis depuis l'enfance. Les électrons libres qui gravitent autour d'eux selon les circonstances. En ce jour de guerre ouverte, ils sont nombreux à renforcer le noyau. Les armes sont classiques : les poings, les pieds, quelques poings américains, couteaux ou armes à feu. Le terrain est lui aussi classique, ce sera le quartier frontalier entre les deux bandes. Il ne s'agit même plus de contrôler ou non ce quartier. Tout le monde sait bien qu'il passe de mains en mains sans grand changement pour les habitants. Seuls les morts changent.
La bataille qui les préoccupe pour l'instant est pour eux l'ultime. Il ne s'agit plus de vengeance, de reconnaissance ou de propriété. Ils vont se battre pour leur survie. Si par le plus grand des hasards un seul d'eux survit à cette nuit, alors ils ont une chance de s'en tirer. Il leur suffira de reconstituer leur groupe autour d'un nouveau noyau. Et ils sauront qu'ils sont, en quelque sorte, invincibles.
S'ils échouent, ils n'auront pas de regrets. Et personne ne pourra leur reprocher de ne pas avoir essayé, de toutes leurs forces.
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après un mois d'absence (j'étais en phase de sevrage, je me sens encore un peu fragile, aussi, je poste juste ce message, et je me restreints à sujet :-)), je reviens pour vous donner un nouveau thème d'écriture...
LE CANCER
Texte imaginé un matin de 15 novembre 2010, dans le tram, allez savoir pourquoi ;-) et rédiger, en arrivant au travail, oui c’est pas bien, mais j’étais en avance pour une fois ;-) !
Je me suis jurée de pouvoir placer le mot reblochon ;-) ! Je ne veux pas marcher sur les plates-bandes du Conseil des ombres, c’est juste parce que j’avais mangé une tartiflette le week-end d'avant, ;-) !
Le cancer,
Le jour, où un médecin, fort gentil, précautionneux, attentif, bla bla, m’a annoncé que j’étais atteinte du cancer, je suis entrée en guerre pour la première fois de ma vie. C’est une guerre mesquine, car l’ennemi est invisible, c’est une guère poignante, car l’ennemi est sa propre chaire. Enfin. Quelques cellules seulement, qui allez savoir pourquoi, n’écoutent plus le message contrôlé et bien huilé de la division cellulaire, mais n’en font qu’à leur tête, et passent du côté obscur de la mitose, en voulant toujours plus se diviser, toujours et encore, pour former des tumeurs, et aller faire du prosélytisme de leur folie un peu partout dans mon corps. Les traîtresses, les salopes ! Je ne veux pas mourir, pas encore, j’ai même pas fini le reblochon, au prix où ça se vend, ce serait inconvenant de partir avant, et je me battrai pour ma vie !
Alors, je crie : Branle bas de combat ! Sonnez le signal d’alarme ! Je ne trouverai de répit, que lorsque ces saloperies auront été détruites, ou bien qu’elles auront eu raison de moi.
Vive la chimio ! Et pis, pour mettre toutes les chances de mon côté, je tenterai toutes les solutions alternatives aussi, que ce soit de l’élixir de chez pas trop quoi, remué lors d’une pleine lune, avec un poil de je ne sais où, (euh... je me renseignerai quand même avant), ou bien du vaudou, ou de la thérapie par la musique, les cellules, je suis sûre que ça aime pas la techno, exposées de façon prolongées. J’irai en boîte tous les soirs alors. C’est mon adolescente de fille qui va pas être contente, elle va vouloir sortir avec ses potes à l’autre bout de la région, tant pis ! A moins, qu’elle veuille me soutenir dans ma guerre contre une partie de moi-même ! Qui sait... J’en ferai alors mon « second de guerre ». Après tout, ce gentil médecin, il m’a bien fait comprendre, que je n’y arriverai pas seule, en me répétant de rester « entourée ». Soit. Ce sera une guerre sans merci, avec des alliés. Oui. Avec des alliés.
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Texte drôle sur un sujet qui ne l'est pas. J'aime bien...
Je n'ai pas envie en ce moment d'écrire un nouveau texte sur ce thème, mais j'en avais écrit un il y a quelques mois, que je pourrais livrer si vous le voulez...
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Voilà , un vieux texte, beaucoup moins léger...
Deux pour le prix d'une
Céline sort de la clinique en pleurant. Son examen ne s'est pas bien passé, et au lieu d'entendre une mauvaise nouvelle, elle en a eu deux. Deux petites tumeurs au niveau des seins. Il arrive que de nos jours, le mal soit moins pire que le mot : tumeur ne doit pas toujours s'entendre comme "tu meurs", même si c'est la première chose que notre cerveau comprend. Pour Céline cela signifie ablation complète des deux seins, pour être sûr qu'aucune cellule cancéreuse ne survive pour aller infecter le reste de l'organisme. Bien sûr, ils font des prothèses très réalistes de nos jours. Et puis il est vrai que peu de personnes regardent encore sa poitrine. Mais Céline se sent aujourd'hui comme un chien que l'on emmène se faire castrer... Il va lui manquer à tout jamais un bout d'elle même, deux bouts plutôt, ceux-là même qui témoignaient si fièrement de sa féminité.
Céline relève la tête, elle sait bien qu'elle a bien vécu pour l'instant et que beaucoup sont plus à plaindre qu'elle. Elle a vraiment de très bonnes probabilités de s'en remettre complètement. Les tumeurs sont bénignes, à peine de la taille de verrues, et les médecins lui ont dit qu'ils avaient l'habitude de ce genre de choses. Qu'il ne fallait pas dramatiser et qu'elle avait encore de nombreuses années devant elle. Elle ne demande qu'à les croire. Elle aimerait juste savoir ce qu'ils ressentiraient, eux les érudits, si on devait un jour, pour leur bien, leur couper les couilles.
Il faut penser à rentrer maintenant, affronter la famille compatissante, la sollicitude de ses collègues de travail, l'amour sans borne de son mari (bien sûr qu'il l'aimera quand même, avec ses seins en moins). Résignée, Céline essuie ses larmes et rentre à pied.
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Il est peut-être moins léger, mais il pourrait être encore + triste.
cela dit, je ne sais pas ce que je ressentirais, si je devais me faire enlever, mes seins.
J'ai déjà l'appendice en moins, ça m'a déjà fait drôle, même si je n'en ai pas eu de peine.
Quoiqu'on en dise, l'esprit est tellement ancré dans notre corps, et on y est super attaché.
et il n'est pas que question d'apparence, les femmes qui se font enlever leur utérus, même après avoir eu des enfants, et sans désir d'en vouloir d'autres, se sentent diminuées, et pourtant, ce n'est pas écrit sur leurs figures qu'elles ont subie une hystérectomie.
d'autres inspirés... ? ...
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J'aime beaucoup vos deux textes qui sont chacun très intéressants ^^ C'est surtout intéressant de voir les deux approches différentes...
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Noooooooooon ne laissons pas ce topic mourir !!!!
Je vous propose le thème "l'écho". Thème qui me fascine et sur lequel j'ai encore travaillé dernièrement. J'ai bien envie de voir d'autres approches que la mienne !
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Je note Echo, j'essaierai de poster avant dimanche...
Merci Rain de relancer, ça fait plaisir...
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hummmm
pas d'inspirations pour le moment....mais si ça vient, ben je posterai ^^
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Avec un peu de retard... Voilà :
Ça résonne grave là dedans. À croire qu'il n'y a personne. Comme dans un appartement vidé de ses meubles, juste avant qu'on ne rende les clés. Dans ma tête, je me dis que je suis bien seule. Et ça fait un bruit pas croyable... Le mot seule se répète à l'infini, sans diminuer de volume, sans cesser de me blesser, de m'accabler. Parfois le mot bien tente une sortie, essaie de se faire entendre. Mais son écho est plus faible, comme s'il avait été lancé avec moins de conviction, comme si quelque oreille attentive l'avait capté pour ne plus le lâcher par la suite. Après treize ans de psychothérapie pour faire taire les voix qui donnaient le change et dominaient ma vie, c'est vraiment bizarre d'écouter le silence. Silence qui me susurre à l'oreille, en stéréo, combien je suis vide, finalement, lorsqu'il n'y a que moi. Et que le vide, ça résonne et ça fait un boucan d'enfer.
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ça me donne les larmes aux yeux...pas cool, mais c'est le jeu ma pauvre... ^^
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Moi aussi... très émouvant ! J'adore cette sincérité dans tes textes ^^ (mais il me semble te l'avoir déjà dit..)
Voici le mien (format un peu plus long ^^")
Hurler. Et ne pas entendre de réponse.
L'écho est mort hier. On l'a retrouvé sur le trottoir, bavant pensées insolites et soliloques dissociés de gens qui ne savaient plus parler. Un passant lui a filé un ou deux coups de pieds dans le ventre, histoire de voir. Voir s'il allait crier, s'il allait pleurer. Voir si on pouvait encore plus humilier celui qui est à terre. Il fut très déçu que l'écho ne bouge pas d'un pouce. Pas même un gémissement. Rien. Juste être là . Recroquevillé sur le sol. Pauvre petite chose morte. Position foetale parce que... parce que.
L'écho est mort hier. On a tardé à appeler la police. On trouvait ça joli en fait. Ca décorait bien la rue, amusait les enfants. On leur disait "tu vois, si tu travailles pas à l'école, tu finiras comme ça". Les gosses de ne pas dormir pendant deux trois nuits pour finir par oublier. Parce qu'on finit toujours par oublier. Les morts sans médaille ni tombe, le monde s'en fout. A la poubelle ! La mémoire collective est déjà bien trop saturée pour s'embarrasser en plus des surplus du quotidien..
L'écho est mort hier. Au bout d'un moment, on a quand même fini par l'emmener. L'odeur commençait à gêner les commerçants et on craignait une invasion de vautours fraichement importer du Japon, de l'Alaska ou de l'un ou l'autre de ces pays exotiques qu'on affiche sur les devantures des agences de voyage.
L'écho est mort hier. A la morgue, on a commencé la dissection. Enfin, l'autopsie. On dit autopsie. Après tout, il fallait bien savoir de quoi il était mort cet écho. Non pas qu'on ait l'intention d'ouvrir une quelconque enquête criminelle en cas de meurtre... C'était juste par acquis de conscience. Et puis parce qu'on trouvait ça marrant de disséquer un écho. Ca change de d'habitude. C'est pas pareil voyez-vous ! Cet espèce de corps spongieux qui n'en est pas vraiment un. Vous savez de quoi c'est fait un écho ? De silences qui s'éternisent à vous en crever les tympans. De fêtes qui courent les rues mais ne frappent jamais à votre porte. D'illusions brisées là , sur les murs d'une toute nouvelle conscience, acquise au détour d'un mur. Puis d'un autre. Puis d'un autre. Et encore d'un autre. Jusqu'à l'impasse. Voilà . Un écho c'est une impasse qui ne laisse même pas voir le soleil.
L'écho est mort hier. Ils ont bien rigolé, les grands médecins dans leur belle blouse blanche. Tord et tord et tord encore. Découpe déchire éparpille malaprise maladresse sectaire et autres supercheries de grande envergure. Ouai, vraiment ils se sont bien marré cette bande de cons. Fallait les entendre... Séance de torture qu'on inflige à la plaie encore fraiche. Jeter du sel dessus histoire de... Dans le fond ça cicatrice jamais vraiment.
L'écho est mort hier. Au final, ils ont rempli leurs jolies fiches, tout fier qu'ils étaient. Ils n'ont pas pu s'empêcher de faire un beau communiqué à la presse, parce qu'un peu de pub ça fait jamais de mal. On parle pas assez des petits médecins dans leur salle souterraine. Et la tête haute, ils ont pu déclaré
"L'écho était malheureusement de ces toxicomans qui peuplent maintenant nos villes et viennent envahir jusqu'aux quartiers les plus respectables. On a retrouvé une forte de dose d'espoirs fous et d'utopies naïves dans son organisme entraînant une plongée dans un univers paranoïaque et schizoïde de troisième type. Là les sons n'ont plus cours. Nous sommes quasiment surs qu'il aura vendu sa voix à un quelconque marchand de poussière. Et vous en conviendrez, c'est con pour un écho, de ne plus avoir de voix."
Vous savez ce que c'est la solitude ?
C'est cette fraction de seconde, suspendue entre tout et rien, où vous comprenez que vous pouvez mourir à l'instant, le monde s'en fout.
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Je me risque également sur ce thème qui me plait :)
"Douce mélodie à ses oreilles. Étoile de mes nuits. Qu'ai je fait pour ternir ton éclat? Ma vanité est-elle si grande que même la plus somptueuse fleur flétrirait à mon contact? Au lieu de te protéger, je me suis servis de ton innocence pour mes sombres dessins. J'ai abusé de ta confiance pour assouvir mes plus basses pulsions. Toi qui était l'égale des Nymphes, te voici l'ombre du désespoir. Évanouie les caresses de ton chant sur mon âme. Évaporé les notes divines dansant avec mon cœur, l'apaisant dans ses moments de doutes. Précieuse allié dans mes nuits d'errances, me voici de nouveau solitaire. Me revoici partie pour une errance dans la peur de sa colère. Tu étais ma conscience, mon mensonge, la voix de mes doutes. Je ne pourrais me résoudre à enterrer ton nom toi qui m'a tant protéger. Tu mérites plus que ce que moi Roi des Dieux je pourrais t'offrir. Accepte ce maigre présent pour apaiser sa malédiction. Moi, Zeus, Grand parmi les Dieux, je t'offre l'immortalité, Écho, fille des Nymphes. Qu'à jamais ta voix répondent à l'être abandonné dans la froidure de la nuit. Qu'à jamais ta voix protège le pèlerin de la folie lors de son voyage dans la nuit. Qu'à jamais ta voix soit l'amour dans le sein de l'enfant qui agonise, solitaire. Tu m'a servis avec loyauté et je t'ai renié lorsque tu avais besoin de moi. Je te fait don de tout cela, car à jamais tu sera l'Écho de mon cœur."
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@ Rain : Très joli également, enfin, joli ça fait bisounours, plutôt sombre, mais je trouve ça beau en fait...
@ Galaad : Genre très différent, beaucoup plus lyrique, voilà pourquoi j'aime ce topic, pour lire plein de trucs sur le même thème... Serait-ce moi qui ai oublié ma mythologie ou toi qui t'es réapproprié la fin?
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Disons que j'ai modifié quelques éléments de la mythologie.
J'ai souhaité donné une image humaine a Zeus et transformé la punition d'Héra en un don de Zeus pour l'aider
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Disons que j'ai modifié quelques éléments de la mythologie.
J'ai [...] transformé la punition d'Héra en un don de Zeus pour l'aider
C'est bien ce qu'il me semblait...
J'aime bien , ceci dit...
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wahou...
2 autres textes, 2 autres styles différents. certes.
le texte de Rain, me touche bcp aussi.
Pour le coup, je préfère ne rien écrire, j'aurais trop peur de ce qui pourrait sortir de ma tête...
ce sera pour une prochaine fois.
j'ai une idée d'un prochain thème.
vous me direz quand je pourrai le lancer.
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Ben tu lances quand tu veux, voyons, c'est libre...
Et ne te censure pas, c'est pas bien !
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ok, alors si c'est libre...
Thème : Bon gré, mal gré
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On est obligés de respecter ta découpe des mots où on peut le prendre en phonétique?
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Bon, je me lance, au final, j'aurai fini par respecter ta consigne :04:
Malgré toi, je reste de bon gré. Ta mauvaise humeur constitutive, tes manières, tes piques de mauvaise foi ne m'atteignent pas, je poursuis ma route en choisissant librement chaque intersection. Tu ne peux me miner le moral, tu ne peux obscurcir mon jugement. Tu ne peux me contraindre. Malgré toi, je garde la tête claire et amère sera ta défaite quand tu verras ma réussite en dépit de tes efforts acharnés pour me garder sous ta coupe. En apparence je serai la personne que tu crois, faible, malléable, soumise. Mais au fond de moi, bien loin de toi, je construirai mon armure, renforcerai mon squelette et ma force sera à peine contenue. Dans mes yeux, quiconque m'observera verra la rage de vivre, l'appétit de tout que tu ne sauras jamais m'enlever, qui m'appartient et me fait tenir debout. Je construis moi-même chaque brique de moi, à l'abri derrière le mur d'indifférence ou de mépris que tu m'offres en support.
À toi mon adversité, je dois la connaissance de mes capacités, ma force qui reste à mes côtés, sur qui je peux compter, bon gré mal gré. Un jour peut être, pour ça, je te remercierai.
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c'est dur comme texte ! mais tu as respecté la "consigne" oui ! ^^
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c'est dur comme texte !
Ah bah la prochaine fois, propose donc un thème "bisounours", on verra ce que ça donne...
J'avais des trucs plus réalistes à écrire, mais pour le coup ça m'intéressait pas...
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Bravo !
C'est vraiment bien fait ^^
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Pour faire renaître ce sujet, je vous propose le thème "mon nom" (j'adore l'effet miroir !)
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Ok, je m'y colle alors... Merci Rain de relancer ce sujet...
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Et voilà !
Perdu seul dans la nuit, je crie ton nom. Lorsque le doute m'envahit, j'implore ton nom. Dans la joie, l'ivresse, la folie, je chante ton nom. Lorsque le désespoir me taraude, je psalmodie ton nom. Ton nom est sur mes lèvres, dans mon cœur, il explose dans ma tête et ne laisse de place pour rien. Et tu n'es pas là . Tu ne me réponds pas. Je ne pense pas que tu m'aies oublié, mais mes invocations ne te ramènent pas. À trop hurler ton nom, à trop prier ton nom, je laisse de côté l'essentiel. J'ai oublié mon propre nom, et pour me raccrocher encore un peu à quelque chose, je murmure ton nom dans le noir. Parce que je ne peux pas te laisser partir, je préfère abandonner mon nom, qui résonne si faussement sans toi. Et peut être, lorsque je me serai complètement perdu, quand j'aurai oublié la moindre lettre de mon nom, quand je croirai suffisamment au tien, je te retrouverai, j'aurai un signe de toi, une réponse pour toutes ces heures à me rappeler ton nom pour ne pas t'oublier.
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Wo ! :shock: J'adore ! C'est touchant et sincère ! Chapeau madame ^^
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Wo ! :shock: J'adore ! C'est touchant et sincère ! Chapeau madame ^^
Merci !
C'est quand qu'on lit les autres?
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oui, enfin t'es marrante toi, après ça... :mrgreen:
Madame je mets la barre haute ! ;-) ! Na !
p.s : j'aime bien, mais je crois que c'est accentué par mon travail de théâtre d'aujourd'hui sur notre pièce. Le perso du faucon a une tirade de ce genre là ...
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bon allez, ce n'est pas un concours après tout, juste un échange.
C’est drôle. Après toutes ces semaines à répéter devant la glace, à imaginer, mimer, essayer tous les débuts possibles pour faire ta connaissance. Tous ces efforts surhumains pour rassembler suffisamment de courage et t’adresser la parole, te montrer que j’existe autour de toi, te demander ton nom, t’offrir le mien en échange.
Je suis là , à deux mètres de toi, plus près que je n’ai jamais été, tu me regardes, l’oeil amusé, ça doit être dû à ma figure congestionnée d’angoisse, mais aussi quelque peu interrogateur (ouf !). Et au moment de dire comment je m’appelle. Je suis incapable, de me rappeler, mon nom. BLANC.
Ce n’est pas si drôle.
edit : note à moi même, ne pas poster un texte avant de l'avoir relu dans un état de fatigue relatif... :mrgreen:
Par contre pour la grammaire, n'en déplaise à "Grammare nazy" ;-), je ne la suis pas au pied de la lettre, autant pas choix que par ignorance. Quand il s'agit de ce genre d'écriture. Quand il faut écrire carré, ben j'évite les ronds !
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oui, enfin t'es marrante toi, après ça... :mrgreen:
Madame je mets la barre haute ! ;-) ! Na !
Alors pour moi ce n'est absolument pas une compétition, je n'ai pas le sentiment d'écrire mieux que quiconque écrivant ici...
Et puis tu vois, le tien est très bien aussi (même si on sent venir la chute au début, mais ce n'est pas un problème...
Attention juste à ton orthographe / ta grammaire, mais j'aime bien c'est bien plus léger que ce que j'avais fait, même si la chute n'est, comme tu le dis, pas si drôle...
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Et bien Nat le tien est très sympa aussi !
Voilà le mien (mis un moment à me décider sur celui que je vous montrais.... c'est un thème que je triture dans tous les sens ces derniers temps... je tourne un peu en rond je dois avouer aussi !)
(par contre il est long...)
Je suis une métonymie. Le contenant qui désigne le contenu. Alors comment savoir ? Comment savoir ce que l'on est à l'intérieur quand il n'y a aucun moyen de disséquer la non matière ? Et de la non matière à la non existence il n'y a qu'un pas. Un nom pour le jour un nom pour la nuit. Un pour hier un pour demain. Et pour un oui pour un nom ne plus savoir comment on s'appelle ici et maintenant. Aujourd'hui se dissout dans l'à peu près.
You got no name
and none to call you.
Je suis une impasse. Un mur qui s'additionne à tous les autres. Pas de pierre pas de brique. Juste couleur de béton gelé par les températures caniculaires. Platitude infinie bloquée dans un coin. Et les coins s'aplatissent, se polissent. On attend l'entreprise de démolition. En réalité on attend surtout qu'un architecte se décide à faire un plan correct. Mais il semblerait que la mode soit au labyrinthe.
You got no name
and none to call you.
Je suis une illusion d'optique. Un trompe l'oeil un peu vieillot et quelque peu dépassé. Outrepassée la réflexion du miroir. Tic tac sur la surface dépolie. Mais le masque jamais ne vieillit. Sans doute la peau en dessous se rabougrit. Cellules mortes s'accumulent. Le corps se fait menteur. Affabulations de tous les jours. Collection de paillettes façon Hollywood Boulevard. Mais sans les étoiles.
You got no name
And none to call you.
Je suis à la recherche d'identité. Dessiner sur la peau. Eternité quand tu nous tiens. Et creuser sillons déchirants. Bosseler le réseau sanguin. Et colorer à la javel. Broyez moi la tignasse et déchirez moi les ongles. Métonymie sur pattes n'a pas peur. Ou presque. Vient un moment où il n'y a plus rien à perdre.
YOU GOT NO NAME
AND NONE TO CALL YOU !
Je ne suis que silence étalé sur un mur blanc.
Alors ça fait quoi quand le vide a gagné ?
No name to call me...
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Le tien aussi Rain donne quelques frissons...
Beaucoup de frissons même.
Comme toujours, j'aime ton écriture même si tu ne racontes pas toujours des choses très drôles...
J'avais bien noté aussi cette quête d'identité ces temps-ci, même si c'est pas drôle, au moins ça donne une bonne matière à l'art (toujours dans le positif, moi...)
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Oui ça revient pas mal ces derniers temps ^^" Une obsession du moment.
Mais effectivement comme tu dis, ça donne de la matière ! :D
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je lance un nouveau thème, prend qui veut.
ce n'est pas sûr, que je poste un texte dessus, mais si l'inspiration vient, je la laisserai [strike]couler de l'encre [/strike]mettre en mouvement mes doigts sur le clavier ...
Ces si qui sont des cendres au vent. *
* : c'est une adaptation d'une citation tirée d'un roman. Je ne me vexerai pas si ça ne tente personne. :mrgreen:
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je lance un nouveau thème, prend qui veut.
ce n'est pas sûr, que je poste un texte dessus, mais si l'inspiration vient, je la laisserai [strike]couler de l'encre [/strike]mettre en mouvement mes doigts sur le clavier ...
Ces si qui sont des cendres au vent. *
* : c'est une adaptation d'une citation tirée d'un roman. Je ne me vexerai pas si ça ne tente personne. :mrgreen:
Tu m'avais déjà proposé Les cendres au vent en thème, mais du coup le texte ne correspond plus trop avec la citation entière...
je vois si je peux faire ça dans la semaine...
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Elle est très belle la citation Nat ! J'ai mis un moment à la comprendre mais une fois que le sens est compris c'est vraiment très beau !
Si j'arrive à sortir le nez de mon roman j'y travaille :D
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Et voilà ma contribution :
Comme un nuage de cendres, ils m'assaillent et je ne vois qu'eux, tous ces si qui pourraient un jour, pourquoi pas, advenir.
Telles les cendres d'un être aimé, j'aimerais les retenir, ne pas les laisser s'échapper quand leurs promesses sont si douces à mon oreille. mais je ne peux rien faire d'autre que de les voir continuer leur chemin, voletant en s'éloignant de moi.
Telles les cendres lourdes d'une usine d'incinération, ces si m'oppressent et semblent s'insinuer en moi, comme autant de doutes rendant mon avenir plus incertain et effrayant qu'il ne le sera en réalité.
J'ai beau savoir que ces si se disperseront d'eux même pour ne laisser que quelques poussières résiduelles, la tête dans le nuage tourbillonnant, je tousse et ne vois pas plus loin que le bout de mon nez.
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j'attends si Rain poste quelques mots... Mais sinon, j'ai écris un pt'it quelquechose moi aussi. Je me mettrai ensuite.
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Je viens d'avoir une idée, j'essaie de faire ça dans le bus tout à l'heure ou en tout cas dans la soirée.
Poste le tiens en attendant ^^
Floriane, le tiens est très sympa en tout cas !
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voilà alors :
Ces si qui sont des cendres au vent.
Je souligne le titre. J’ai 3 heures. Un peu stressé, c’est quand même le bac blanc, j’essaye de laisser l’inspiration venir à moi…Cette prof de philo, quand même, est-ce que si elle ne m’avait pas frôlée la main par inadvertance mardi dernier, j’arriverais mieux à me concentrer à cet instant ? …au lieu de mâchonner mon crayon, les yeux dans le vague de son décolleté bleu ciel ? … Ce n’est pas comme s’il est possible qu’il se passe quelque chose, ce n’est même pas plausible, alors pourquoi mon imagination me porte dans tous les sens et fait tourbillonner mon univers des potentialités, telles des cendres dans le vent ?
Je mâchonne, je mâchonne. Tiens, si je m’en foutais moins de tout, j’aurai pensé à mettre de l’encre en rab, dans ma trousse. Pfffff. Même si j’avais quelque chose à dire, je ne pourrai même pas le faire longtemps. La barbe.
Des si, pas de cendre, du vent. Voilà le résumé de mes réflexions et de la météo du jour. C’est pas brillant. Si au moins je comprenais le sujet, mais là , à part tourner en rond, et me forcer à me détacher de ses jolis seins moulés de bleu ciel.
Je ne suis même pas sûr, au fond, que si j’avais été plus attentif en cours, je le comprendrais, ce sujet. Est-ce que ça me console ? Pensées stériles.
Bon ce n’est pas le tout, mais il ne me reste plus que 2 heures et 37 minutes à ma montre, faut que j’y mette. Une espèce de vieil homme avec une barbe blanche, (ils ont presque tous une barbe blanche), a dû avoir un avis sur la question, non ? Mes souvenirs de cours, je m’en rends compte, sont lacunaires, et rien ne me vient. Va falloir que je réfléchisse par moi même alors…bon, c’est parti…Et soudain, le titre d’un livre me revient en tête, « Si, par une nuit d’hiver un voyageur », d’Italo Calvino, ça semble pile dans le sujet. Malheureusement, c’est tout ce dont je me souviens. Ah, si j’avais écouté les conseils de ma sœur plutôt que de me moquer d’elle et de son fichu roman, « trop bien, il faut que tu le lises ! » C’est trop con, ça aurait fait un super début de dissert’…
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Je n'avais pas vu cette approche, ça me ramène quelques années en arrière, dis donc !
A Rain > Merci !
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ben moi non plus, je n'avais pas du tout cette idée au départ, puisque la citation d'origine se place plutôt dans un contexte proche du tien.
Sur le moment, j'ai eu une inspiration plus légère, et je l'ai suivie. :mrgreen:
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« Si, par une nuit d’hiver un voyageur », un roman d’Italo Calvino que je ne connais pas. Il est comment pour de vrai ?
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« Si, par une nuit d’hiver un voyageur », un roman d’Italo Calvino que je ne connais pas. Il est comment pour de vrai ?
il est à lire ! ^^
il est bluffant, enfin moi il m'a vraiment plu.
je ne l'ai pas, donc je ne peux pas te le prêter, mais il se trouve très facilement, et en poche... ;-)
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Je serais intéressée dès que quelqu'un l'a fini...
Ou alors je vais me l'acheter, si tout le monde le recommande chaudement...
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ben je ne suis pas tout le monde, mais je te le recommande.
en fait, je trouve que c'est un livre à recommander à tous ceux qui aiment lire ! ^^
après je l'ai lu au lycée, dans un état d'esprit différent de maintenant, donc je ne sais pas si le découvrir aujourd'hui me toucherait autant...
vous n'avez qu'une solution pour répondre à ce genre de questions... :mrgreen:
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En tout cas j'aime bien ton texte Nat !
Voici le mien (en cours de méthodo disciplinaire pour le coup... dans le bus j'étais très occupée à écouter ma musique et à redécouvrir mon trajet vu que j'étais pas assise dans le bon sens)
Je déteste le conditionnel. Non vraiment, ce foutu mode m'énerve. Des si qui planent dans l'air. Au final ça fait comme une espèce de nuage de cendres. Quand on se promène on s'en mange plein la face. Un jour j'ai essayé de courir, de m'enfuir à toute jambe. Je pensais que j'arriverais à les semer. Mais voilà , "arriverais", c'est encore du conditionnel. Alors des si, j'en avais plein la bouche et les poumons. L'organisme rempli de si, on court beaucoup moins vite.
Des questions, des doutes, des phrases alambiquées. Et si et si et si ? Pourquoi pas essaie encore.. Pluie de cendres sur la tête. Parce qu'au bout d'un moment moi le conditionnel ça m'agace. Alors j'ai foutu le feu. Magnifique incendie aux couleurs vives ! J'ai bien aimé le spectacle. J'en ai renversé mon pop-corn ! C'est dommage je l'avais bien réussi pour une fois.
Apparemment, nous sommes une armée toute entière de pyromanes parce que des si en cendres y en a partout où on va. On s'y fait à force. Le français est une langue aux règles strictes et figées, alors le conditionnel on n'est pas prêt d'en être débarrassé.
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J'aime vraiment beaucoup le tien Rain. J'aime bien ton style, et celui-ci est à la fois drôle dans le style et grave, émouvant dans ses propos...
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et bien, Rain, malgré le bus, ou grâce au bus, je ne sais pas, tu rends honneur à mon thème... ;-)
Une pyromane chronique à ses heures... :mrgreen: *
* : ça n'a pas de sens, certes, mais l'enchaînement reste drôle à mes yeux.
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zipo briquet allumettes
(désolée, private joke)
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Aurélie à fond dans le truc ! lol
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à partir de combien de phrases peut-on considérer que c'est un texte ?! :mrgreen:
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Up pour ce sujet (comment ça j'ai rien d'autre à faire aujourd'hui?)
Je vous propose le thème suivant : Au poil (je ne ferai un texte qu'après une première proposition).
Sur ce, à vos claviers !
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xD
Enfin en attendant pour le moment ça me dit absolument rien du tout oO A voir si l'inspiration me vient entre les bips...
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Il était cerné de toute part. Il avait l'impression que chaque personne qu'il croisait, le dévisageait, devinait la moindre de ces pensées. Heureusement que ce n'était pas le cas, il serait pourchassé par toute la ville. La situation n'était déjà pas brillante mais là il n'aurait plus aucune chance.
Il se savait recherché à travers tout le pays. Les "uniformes", du simple officier aux agents secrets, étaient à ses trousses. Sa vigilance était à son potentiel maximal depuis des jours.
Il ne lui restait que peu de monnaie et plus d'appartement. Il se sentait sale et ne pouvait plus espérer se faire inviter. Il sentait la fin venir. La faim également. Son ventre émettait un bruit qu'il jurerait pouvoir entendre d'un bout à l'autre du pays. Il vit un restaurant et se dirigea droit dedans.
La confiance qu'il affichait était sa seule arme. On ne ferait guère attention à lui. Son dernier repas et ce ne serait même pas son préféré.
Le serveur venait prendre la commande. Il commanda de la viande.
"Quelle cuisson ?"
Il répondit sans réellement réfléchir.
"Aux poils."
PS : oui bon j'ai un peu triché
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Et le tien Flo ? :02:
Je relance sur le sujet Mon Nom
Il fait noir, il fait froid. Non cette sensation tactile mais dans mon âme. Mes souvenirs remontent à quelques secondes. Depuis cette pensée : "il faut noir". Ne pas tourner en rond, avancer. Une devise que je décide de choisir. L'environnement ne me dit rien. Je cherches dans mes souvenirs. Ma mémoire me trahit. Rien, comme si j'avais été vidé. Il fait noir, il fait... Non avance ! Un ciel bleu, des bruits stridents et répétitifs, des cris. Des yeux marrons et une moustache masquent désormais le ciel bleu. Mon attention reste concentrée sur les sirènes. Sirènes ? Oui c'est le mot. Ma mémoire revient ? Mais il n'existe pas vraiment de nuances au noir et le froid semble toujours présent. Finalement ce froid envahit aussi mon corps.
Quatre autres yeux. Des lèvres qui bougent. Pourquoi je n'entends que les sirènes ? L'analyse est complexe. Je me rends compte qu'il ne s'agit pas de bruits extérieurs. Les sirènes de mon corps, le cri de mon sang. Un choc... intérieur. Le noir se volatilise. Un bruit de moteur vrombissant, les vibrations connues de mon scooter. Et un choc. Sur la droite. Une envolée. Ma mémoire revient mais le froid reste. Je me rappelle mais pas tout à fait.
Jusqu'à la fin je revoie ma vie jusqu'à cet instant où la mort me frôle. Il ne me manque qu'une chose, qui me manquera plus cruellement que le reste. Un défaut dans ma mémoire : mon nom.
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Ah oui, j'avais dit que je le ferai dans la foulée...
Pour l'instant, j'ai deux textes à écrire, je me penche sur "au poil" et sur "mon nom" dès que j'ai fini.
Du coup je ne lis pas ce que tu as fait, je lirai après avoir écrit le mien (ce que j'ai oublié de faire pour "au poil", mais tant pis...).
Merci Luigi de relancer le sujet...
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Tu l'as déjà écrit Mon Nom Flo :04:
Je relis les sujets voir si j'ai de l'inspiration sur ces derniers
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Ah oui, je me disais !
Je pensais que tu avais changé un mot, mais effectivement, j'ai écrit un truc dessus, à base de dans la nuit, je crie ton nom...
Whoaoh, le tien vient de me filer de la chair de poule, dans cette presq'agonie (je persiste à croire que peut être il n'est pas encore mort pour de vrai) l'ultime effort et ne pas se rappeler son nom...
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Plus tard quand on sera grand (court)
Plus tard quand on sera grand on rêvera du moment où cette pensée est née.
les paradoxes
Rien n'est compréhensible, tout s'explique. La physique, les maths, tout cela me sort par les yeux mais une passion reste et demeure. Et ces deux disciplines forment mon but, ma vie. Construire, démontrer, explorer, démolir, revenir en arrière, s'arracher les cheveux. Mon quotidien. Cela me détruit, me ronge petit à petit. Le but de ma vie est de trouver le pourquoi, c'est aussi, malheureusement, mon moyen de subsister.
On attend de grandes choses de moi, j'en attends aussi. Je me mets la pression. Pression qui m'empêche de voir plus grand, de prendre du recul, de prendre mon temps. J'ai une famille. Une femme qui est tout pour moi, deux enfants ravissants, gentils et intelligents. Malgré cela, je reste seul face à ses équations et théorèmes.
Démonstrations logique, par l'absurde, itérative. Des intégrales, des dérivées. Tous ses outils que mes ancêtres ont mis au point. Je peux les sentir autour de moi à chaque marque de craie sur ce tableau noir. Ce tableau devant lequel je suis seul. Chaque jour. Chaque heure. Chaque minute. Chaque seconde.
Les trous noirs, la gravité. Rien de logique.
Je suis comme eux. Je suis un paradoxe vivant.
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La cité des anges
Cela fait trois mois. J'ai travaillé dur, j'ai gardé mes résolutions, ma volonté inébranlable.
Toute mon enfance j'ai rêvé de fouler le pied de Los Angeles. Le rêve du cinéma. Devenir une star. A l'aube de mes 27 ans, j'ai observé le soleil se lever pour la première fois de ma villa. Je suis le chouchou des plus grands. J'ai obtenu des numéro de téléphone. J'ai participé aux soirées. J'ai toujours refusé la drogue et la débauche. Mes parents auraient été fier de moi.
Los Angeles, la cité des anges. J'ai vite déchanté. Les fans sans respect, les photographes planqués dans les lieux les plus improbables, les opportunistes. La descente aux enfers a débuté. Les anges ici n'ont pas de toge blanche ni d'ailes étincelantes. Ce sont tous des anges déchus. Et moi même je le suis devenu. Mes parents ne seraient pas fier de moi. A 27 ans, je n'en peux plus. Un an à peine. La célébrité change tout. Ma volonté inébranlable a été fissurée par une femme pour commencer. Une femme que je ne vois plus. Une femme qui m'a tout pris. Une femme qui m'a tout volé.
Sur la table basse, quelques grammes de poudre blanche. Par terre des cadavres de bouteilles. Des cendriers débordants. Voilà mon quotidien. Je ne reçois plus de contrats. Plus de fans. Plus de photographes. Si seulement. Il en reste quelques uns. Je ne lis plus les journaux. Je sais ce qu'ils racontent.
L'ange en moi, celui du début, s'est transformé. Cette cité l'a métamorphosé. Je ne l'ai pas supporté.
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Court, effectivement !
J'avais rien trouvé pour "les paradoxes", j'aime ce que tu en as fait, tu n'as pas cherché à mettre en scène des paradoxes particuliers...
Je me suis permise de t'éditer pour t'enlever deux petites fautes que tu avais laissé passer...
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Aucun souci.
Je réfléchis aux autres mais pour l'instant ils ne m'inspirent pas :01:
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Hier je suis mort
"Votre passé est oublié. Peu importe votre nom, votre famille, votre origine. Non je ne vais pas vous faire un discours composé de phrases toutes faites. Mais si vous êtes là , c'est que vous avez choisi une voie bien particulière. Une voie sans issu, trop étroite pour faire demi-tour.
C'est votre premier jour dans ce camp et je ne veux pas vous faire peur mais vous allez devoir affronter la réalité et le mur qui arrive vers vous à toute vitesse. Vous n'avez plus le choix. Votre avenir dépend désormais du Tout-Puissant, ce lui pour qui vous allez donner votre vie. Quand ? Pas tout de suite. Ce stage durera quelques semaines. Vous allez y apprendre tout ce qui vous sera nécessaire : espionnage, pilotage, explosifs. Quand nous vous jugeront prêt, vous partirez pour Sa gloire.
Toi ! Oui avec la cicatrice sur le front.
Que t'est-il arrivé hier ?"
"Hier je suis mort"
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Tuning
Le moteur ronfle, les basses crachent. Les mains sur le volant il sent la douceur de la moumoute toute neuve. Il respire à plein poumon la bonne odeur de neuf.
Il observe les dés en mousse qui s'entrechoqueront au moindre virage. Il ouvre la porte et constate que les néons tiennent bien, s'allument et changent de couleur selon la valeur du compte tour. Il vérifie les fixations de l'aileron arrière, le petit chien sur la plage arrière.
Enfin sa première sortie se profile. Il met un morceau de techno et attache sa ceinture, parce qu'on ne rigole pas avec la sécurité. Sa ceinture a été taguée spécialement pour lui par un de ses pairs. Il a fait faire sur commande un bas de caisse pour gagner en aérodynamisme.
Bref, il est tout ce que le commun des mortels nomme un kéké mais lui est fier et se sent tout puissant au volant de sa clio sport.
Il ouvre la porte du garage et sort doucement. Il appuie sur le bouton de fermeture. Il prend la première à droite et sent la puissance du moteur. Il ralentit pour la priorité à droite. Et se dirige en centre ville. Une chicane. Un dos d'âne...
"Un dos d'âne ????"
Des travaux ont été réalisés. Il met ses warning, avance sa voiture doucement. Il se met au point mort, sort et examine la hauteur.
"Et chiotte !"
De l'autre coté, la même chose.
Et 10000€ pour un demi-kilomètre. Ca fait cher du mètre.
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Tu écris tellement vite que j'avais raté "la cité des anges" !
Sympa mais un chouïa attendu, c'est mon regret. Après, tu maîtrises pas mal le format court, j'aime bien Tunning aussi et je trouve "hier je suis mort" assez mystérieux et libre d'interpretation (j'aime bien quand on ne m'impose pas une seule fin possible)...
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Pour Tuning, c'est un fait observé un jour à Nantes mais embelli.
Pour la Cité des Anges, c'est en effet plus classique.
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Et voilà ma réponse pour Au poil :
"Un peu honteux, je pousse la porte de ce salon particulier et demande à avoir un rendez vous avec une esthéticienne. C'est la première fois que je viens, je ne connais l'établissement que de nom et j'espère qu'ils sauront mériter leur réputation de discrétion. Que mes proches ne puissent jamais savoir par où je passe pour être tel que je suis.
Quelques heures plus tard, je me rajuste dans le miroir avant de repartir. J'ouvre les premiers boutons de ma chemise, laisse fièrement dépasser quelques poils chèrement acquis. Je lisse cette barbe nouvelle qui ne manquera pas de plaire aux minettes avides de testostérone. "Au poil", décidément, porte bien son nom..."
Un nouveau thème, peut être, Ju?
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Echo
Tonneau
La situation devenait délicate. J'avais deux Messerschmitt à mes trousses. Mon spitfire commençait à souffrir du conflit qui avait eu lieu au dessus de Nancy.
Nos informations étaient erronées. L'escadre allemande était opérationnelle et nous a cueillie comme des pâquerettes en plein printemps.
Immelman
Les balles fusaient autour de moi. Je tentais toutes les manœuvres que je connaissais. Rien n'y faisait. J'étais tombé sur des as. J'en étais un aussi. Plus de 10 ennemis abattus sans avoir perdu mon avion.
Mon escadrille était renommée pour son efficacité. C'est pour cette raison que nous étions allé en terrain ennemi.
Rétablissement tombé suivi d'une vrille
Tous mes amis s'étaient fait descendre un à un. Les allemands avaient eu leur quota de perte mais à 2 contre 1, la situation avait vite viré au vinaigre rapidement.
Retournement et chute en piquée
La fatigue me gagnait et je ne voyais pas comment m'en sortir. Il me fallait encore prévenir le QG avant de me faire descendre. Mais utiliser la radio maintenant c'était poser le cou sur la faux de l'Ankou. Je repensais rapidement à ma Bretagne et aux falaises près de Lannion. Je revoyais mes parents sous le joug de l'occupation Allemande.
Décroché gauche puis tonneau
Je laissais la main droite sur le manche et pris la radio dans la gauche. Je sentais la sueur couler le long de ma colonne vertébrale. Un frisson me gagna. Un sentiment d'urgence. Une intuition comme quoi j'étais dans la ligne de mire d'un des Messerschmitt.
"Charlie...Echo..."
Une douleur intense dans le dos, puis plus rien.
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Allez un nouveau thème :
On était pourtant amis
Je posterais une fois le premier texte proposé
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Et voilà ma contribution...
On était pourtant amis
Monsieur le juge, il faut que vous compreniez que si je suis ici devant vous aujourd'hui, ce n'est pas par volonté de nuire à M. C. Vous devez déjà le savoir, mais nous étions très amis, nous nous connaissons depuis l'adolescence et nous avons passé près de vingt ans ensemble. Il est très important pour moi que vous sachiez que je ne témoigne que pour le bien de mon ami. Que je m'inquiète pour lui. Je pense pouvoir dit que je le connais bien, oui. Et je vous avoue, Monsieur le juge, que j'ai peur qu'il ne fasse quelque chose de complètement stupide. Et dangereux. C'est l'unique raison de ma présence ici devant vous.
Oui, vous trouvez que je digresse, mais il me coûte vraiment de faire ce que je m'apprête à faire. Je sais que ce témoignage enterrera pour longtemps ce qu'il reste de notre amitié, mais je tiens à le faire, justement au nom de cette amitié. Il n'aimerait pas que je le laisse dériver comme il le fait.
Donc oui, j'en viens au fait. Oui, c'est moi qui ai demandé cette entrevue et je vais vous dire ce qui m'inquiète. Depuis quelques semaines, son comportement a changé du tout au tout. Il ne veut plus me voir, sa femme ne dit plus rien non plus, je la trouve très effacée. Son niveau de vie a fait un bond, je l'ai trouvé nerveux la dernière fois que je l'ai vu. Et sa femme, sa femme qui était si rayonnante... Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, elle est pâle, elle a maigri, elle ne parle plus. Alors, voilà , je me suis dit qu'il avait eu une forte entrée d'argent, de manière louche, peut être même illégale. Que ce secret pèse lourd sur Mme C. et que M. C. sait très bien que s'il me voyait plus souvent je découvrirais tout. Plutôt que de me mettre dans la confidence, il a préféré me tenir à l'écart, pour me protéger, je pense. C'est louable, mais voilà , je m'en fais vraiment pour lui.
Comment? Si je lui en ai parlé avant de venir ici? Oui, bien sûr, j'ai essayé. Il a toujours éludé la question et dernièrement il ne répond plus du tout à mes appels. Sans ça, je ne serais sans doute jamais venu, vous comprenez bien... Si j'ai envisagé la possibilité qu'il y ait une autre explication? Oui, bien sûr, j'ai tout passé en revue avant de franchir le pas. Pour qui me prenez-vous, voyons ! Si... Quoi?! Si je sais qu'il a déposé une plainte contre moi pour harcèlement? Pour harcèlement? Je ne comprends pas du tout où vous voulez en venir... Non, je ne me rappelle pas qu'il ait gagné au loto, qu'est-ce que c'est que cette histoire, enfin ! Vous cherchez à m'embrouillez, ce n'est pas très professionnel pour un juge, Monsieur le magistrat. Vous pensez vraiment que je l'ai supplié jour et nuit pour qu'il me donne encore un peu d'argent? Il ne m'a jamais rien donné du tout, vous déraillez complètement. Et évidemment que sa femme n'est pas malade, je le saurai, je suis leur meilleur ami, Monsieur ! Ma parole contre la sienne? Vous vous êtes fait retourner le cerveau, sauf votre respect m'sieur. Laissez-moi, maintenant, ça suffit. j'ai des droits, Monsieur, j'ai des droits ! Arrêtez, laissez-moi...
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On était pourtant amis
Il faisait beau mais pas trop. Le temps que je préfère, celui que tu m'as fait apprécié.
Enfin une bonne chose dans cette journée. Que dis-je depuis plusieurs mois. Parce que voilà , ma vie depuis plusieurs mois c'est l'explosion du bing-bang, le chaos total. Tout va vite, trop vite. Tout est flou, rien n'a de consistance. S'il y a eu une étincelle je ne vois pas laquelle. Certes j'étais célibataire depuis quelques temps mais nos soirées étaient toujours aussi hallucinante. Tant que je savais te joindre je savais que je ne lâcherais pas pied. Enfin je le pensais.
Je suis resté plusieurs jours sans donner de nouvelles et tu es venu me voir. Un grand merci pour ça.
Tu m'as donné des coups de pieds au cul. Un grand merci pour ça.
Tu m'as fait sortir, prendre l'air, rencontrer des gens. Un grand merci pour ça.
Néanmoins dès que je me retrouvais seul, l'ombre reprenait le pas sur la lumière. Tu as fait de ton mieux, tu as sacrifié ta vie sociale pour moi. Tu as même sacrifié en partie ta vie sentimentale. Je me demandes encore comment tu as fait pour tenir autant et me supporter. Je t'ai vampirisé et tu m'as laissé faire. Ca doit être ça la véritable amitié.
Mais surtout tu m'as donné l'attention dont j'avais besoin. L'écoute, le maître mot. Le silence quand j'en avais besoin. Les paroles ne sont pas toujours nécessaires. J'ai senti les nuages s'écarter doucement. Enfin la vie reprenait ses droits et je retrouvais mon entrain habituel. Je sortais de cette stase émotionnelle plus fort qu'avant.
Et là tu es parti. Alors que j'allais mieux.
Aujourd’hui c'est la dernière fois que je te vois au milieu de ces personnes en deuil.
On était pourtant ami, comment peux-tu me faire ça ?
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Nouveau thème : Mon royaume pour un chameau
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Mon royaume pour un chameau
Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse d'un chalumeau ?
...
Quoi ? Un chat mauve ? Arrête la ganja.
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Mon royaume pour un chameau
La vie est un désert dont la femme est le chameau.
Moi j'y traîne depuis presque vingt-sept jours
et déjà j'affiche une mine de chapeau.
Je croisai Bodhi Salver à qui je dis bonjour,
il me fit : Vous n'auriez pas vu la mer ?
J'ai bien envie de m'envoyer en l'air.
Au Zambèze, les filles sont belles et gentilles
lui dis-je, lui tendant une barrette de shit,
Votre don me paraît fort coûteux me fit-il
et en troc l'art de décaler les sons il m'apprit.
Bien que l'Afrique soit bonne hôtesse,
Je partis d'un Caire noir de monde avec tristesse.
Quelle drôle de bille je faisais alors !
Au royaume voisin j'eus vent de racontars,
qu'à leurs femmes plaisait la dotation du roi.
Pensant que les jeunes filles doutent de leur foi,
je m'y rendis, et tandis que je passais les remparts,
je vis une femme qui voulait qu'on modifie sa cote.
Elle s'en revenait de la ferme pleine d'espoir,
et voulait ajouter un quart à son dû.
Je m'en allai de cette ville de sottes,
et me dis que peu importe le royaume où je fus,
je ne veux finir en curé avec une calotte,
et espère bien plutôt trouver mon chameau.
ps : pense à fermer la lumière
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Mon royaume pour un chameau
Depuis que je suis arrivée ici, tout le monde est tellement plein de bonnes intentions avec moi ! Je me sens tellement chouchoutée, le moindre de mes désirs est assouvi dès qu'il est prononcé à haute voix. Parfois même avant. Il est vrai que mon titre me donne droit à tant d'égards. Mais je n'y suis point habituée, et pour tout dire, cela devient légèrement agaçant... Je sens déjà que d'ici quelques années, je donnerai tout ce que j'ai pour un peu d'insolence, d'impertinence, d'impolitesse, sans même espérer une touche d'honnêteté !
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Mieux vaut tard que jamais, j'ai planché sur Les paradoxes, deuxième sujet proposé sur ce fil...
Jour après jour, il se lasse d'elle mais jamais, non, jamais, il ne la laissera partir. Elle lui appartient. C'est tout. La manière dont il la considère n'a pas à intervenir dans ce débat. Qu'importe l'amour, le contrat est là .
Nuit après nuit, elle essaie de tout son être de rattraper ce qui peut l'être, de saisir au vol ce qui lui échappe inexorablement. Plus elle essaie, plus elle se rend compte de l'inanité de ses efforts. Autant stopper une hémorragie avec un coton-tige.
Mois après mois, ils s'enferment dans un statu quo qui ne les satisfait pas, mais le refus de l'échec les empêche de quitter un malheur certain pour un bonheur incertain, mais probable. Une vie qu'ils ne vivent pas leur file entre les doigts pendant qu'au fil du temps une mort qui les effraie s'approche à pas de loup.
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ben, c'est gai !
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ben, c'est gai !
Pas dans mes vocations littéraires d'être gaie...
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Nouveau thème : Mon royaume pour un chameau
Facile ! Il suffit de raconter l'argument de "Richard III" et de le transposer en Orient.
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Nouveau thème : Mon royaume pour un chameau
Facile ! Il suffit de raconter l'argument de "Richard III" et de le transposer en Orient.
Do it alors ! ^^
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Mon royaume pour un chameau
Et bien voilà , encore une gueule de bois qui a mal tourné. Etre le fils de la reine a quelque fois ses avantages mais là , ça m'a fait faire une sacré connerie. Ma nouvelle femme va me passer un savon. Heureusement le nombre de témoin était limité, mais tout de même. Ce cheik a de la verve et tient l'alcool aussi bien que moi.
Allez arrête de ressasser la soirée et bouge toi un peu si tu ne veux pas perdre ce pari. Débile qui plus est mais l'alcool me donne toujours l'audace de relever ce genre de défi.
Je sentais dans ma gorge et mon estomac les différents alcools que j'avais ingurgité. Essentiellement du gin, ma boisson favorite.
Je me levais te me dirigeais vers mon portable. Après l'avoir allumé, j'ouvrais directement mon annuaire de contact. Qui allais-je contacter pour ça ? Je trouvais rapidement un nom. Je vérifiais le décalage horaire avec le Moyen-Orient. Timing parfait. Me restait à le convaincre de me fournir l'animal.
Mon interlocuteur répondit après 2 sonneries stridentes. Une fois les formalités d'usage passées je lançais le sujet. Je lui expliquais qu'hier, durant une cuite mémorable, j'avais passé un pari. Il me demanda évidemment lequel. Je soutenais qu'un âne puait plus de la gueule qu'un chameau. Il était certain du contraire. Du coup chacun devait amener l'animal de l'autre afin de vérifier nos hypothèses. Sachant que celui qui ne ramènerait pas l'animal voulu perdrait de facto le pari.
La somme ? Plus que tu ne verrais jamais dans la vie.
Mon père ? Oui j'allais me faire tuer.
Les médias ? Rester dans le secret, si jamais cela s'ébruitait je me ferais descendre. Oui je sais il y a de quoi. L'argent des contribuables, tout ça tout ça.
Il me demandait alors innocemment ce que je voulais à tout prix. Un chameau dans la journée.
A quel prix ? le sien, comme si j'avais le choix.
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Si pas de réponse sous 2/3 jours, je posterais un nouveau thème
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Voici mon nouveau thème (Merci damien Saez) : Sur mon tricycle jaune
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Bonjour,
on m'a dit qu'ici les gens étaient intéressés par l'écriture... Je me permets donc de mettre le lien d'un forum (où je suis) consacré principalement à l'écriture, où l'on trouve des textes chouettes et des critiques constructives. Voili voilou, au cas où ça intéresse quelqu'un, allez jeter un oeil !
Le Monde de l'Ecriture (http://monde-ecriture.com/forum/)
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Merci Ambriel pour ton lien et pour avoir relancé le sujet, j'avais complètement oublié le nouveau thème.
Et donc, voilà mon texte sur le thème Sur mon tricycle jaune
Cheveux au vent, je dévale la pente sur mon nouveau tricycle jaune. Personne ne peut rivaliser avec moi, je suis le plus rapide, le plus fort, le plus class'. Tous les enfants du quartier me jalousent. Ils parlent entre eux, me montrent du doigt. Peut être même se moquent-ils de moi. Peu m'importe, tant que je file sur mon tricycle jaune.
J'ai tant attendu pour avoir enfin ce tricycle ! Tatie Rose, qui s'occupe de moi, me disait souvent que ce n'était pas de mon âge. Mais à force de la supplier, d'être gentil pour lui montrer ma bonne volonté, elle a fini par céder. Pas besoin de roulettes, c'est un tricycle, c'est stable, je ne risque rien. Équipé avec un casque jaune assorti, je double les vélos, les rollers et je ne freine qu'au tout dernier moment, avant le virage que je n'ai pas le droit de dépasser.
Comme je me sens libre sur mon tricycle jaune ! Même si elle s'en fait pour moi, Tatie Rose me laisse seul, elle me regarde simplement par la fenêtre pour vérifier que rien de fâcheux ne m'arrive. Oubliée ma vie et ses frustrations quand le vent soulève mes cheveux et me fouette le visage. La vitesse me grise, j'ai l'impression d'être un dieu, un surhomme, un enfant comme les autres.
Je chevauche inlassablement mon tricycle jaune. Compagnon de fortune comme d'infortune, il est devenu mon seul confident. Lui qui ne dit rien, ne juge pas, ne regarde pas de travers. Lui qui ne fait aucune différence entre un garçonnet de dix ans survolté et un adulte de trente ans dérangé. Lui qui m'offre enfin l'enfance qu'on m'a volée il y a vingt-cinq ans dans un virage d'hiver trop rapide.
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Lorsque l’on fit descendre le cercueil dans la fosse, la plupart de ceux qui avaient fait le déplacement pour l’enterrement, étaient déjà partis.
Il se mit à pleuvoir peu après, et l’orage qui grondait au loin, finissait d’achever ce tableau lugubre.
Mon père était quelqu’un de très apprécie dans les différents quartiers de la ville, mais ses anciens clients ne l’étaient plus, et s’ils avaient su qu’il était décédé dans sa 88ème année, il n’est pas sur qu’ils eurent été présents.
Non, seuls quelques membres de la famille avaient jugé bon de venir, et encore…était-ce par bonne conscience plutôt que par envie de le saluer une dernière fois.
Le notaire m’avait prévenu, d’héritage il n’y avait point, pas d’actions, pas d’immobilier, pas de lingot d’or, je le savais aussi n’étais je pas surpris, mais là n’était pas la richesse de cet homme.
C’était un faiseur de sourire et de bonne humeur, sa venue était toujours attendue de tous, et jamais il ne décevait là où il passait.
La maison qu’il louait allait être mise en vente, je me devais de récupérer les quelques affaires qu’il avait encore là -bas.
Quelques meubles, des photos, des couverts et autres bibelots qui s’efforçaient de remplir des pièces bien trop grandes.
Une télévision, qui trônait encore dans le salon, n’avait plus été utilisée depuis plusieurs années et me renvoyait ma propre image usée par ce temps qui passe.
Puis je me souvins d’un objet, cela faisait refluer en moi des images lointaines, des souvenirs d’enfance, l’avait-il encore ?
Je descendis le petit escalier devant la porte d’entrée, et ouvris la porte du garage attenant à la maison.
Le grincement d’abord, les toiles d’araignées et la poussière ensuite, finirent par me convaincre que cet endroit n’avait pas été visité récemment.
Mais je le vis, entre le palmier en plastique et l’armoire de grand-mère.
Oh bien sur, les bacs à glace sentaient le moisi, mais la clochette était à sa place et l’on pouvait encore deviner la couleur jaune de son vieux tricycle…
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Je veux jouer !
Il n'y a pas à dire, j'adore les mots, et justement jouer avec eux !
Mais voilà trois bonnes années que je n'ai plus le temps de lire ni écrire.
Cependant cela revient doucement ces derniers mois.
Comme tu le dis au tout début, c'est un loisir assez chronophage !
Alors je vais prendre le partie d'écrire court, sous la forme que je prend d'habitude quand plein de mot m'arrive comme ça dans la face et qu'il faut les coucher sur le papier.
Assez instinctif, convulsif ...
Alors je reviendrais.
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Tu peux jouer !
Et moi, j'aime les textes courts... Aucun souci la dessus !
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Est ce qu'on pourrait rappeler les thèmes déjà abordé ?
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J'essaierai quand j'ai le temps de faire une liste des thèmes en premier post...
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J'ai entraperçu le thème "Mon nom" alors voilà :
Mon nom,
Chargé d'histoire,
Annonce ta mort
Et mon désespoir.
Il vit de nouveau
Seul
Désemparé
Pendant que le tiens,
Lui,
Git sur du papier,
Abandonné ...
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J'ai fait la liste
j'aime bien ton texte, mais je suis pas sûre de l'avoir bien compris...
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C'est souvent le principe (ou le problème, au choix) de mes petits essai comme ça.
Ils ne veulent pas en dire trop non plus, et laisse du coup assez de place à l'imagination.
Certaine fois j'ai même du mal à me comprendre moi même, il faut contenir la floppé de mot qui arrivent.
Mais celui là est bien claire pour moi lol
Tu veux une tentative d'explication ?
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Je veux bien une piste, oui, s'il te plait...
Et t'inquiète, j'ai le même problème quand j'écris, mes textes peuvent être interprétés de différentes manières, pas toujours celle que j'avais en tête...
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Sur mon tricycle jaune
Tout le monde avance. Le monde tourne et nous avec lui. Nous n’avons pas le choix. La vie n’est qu’une fuite en avant. Le même destin pour tous. Mais le chemin est important.
On peut prendre son temps, on peut le perdre, on peut en manquer. Le temps, la définition de notre vie, le régisseur de notre vie. On court après, on tente de le rattraper, de faire en sorte que notre vie soit remplie. Nous aimons montrer aux gens que nous avons profité, que nous avons vu tout ce que nous devions. Que nous avons utiliser notre temps à bon escient, à 100%.
Ce sentiment, ce besoin nous enlève alors ce que la vie nous offre, les couleurs, les sons, le bonheur.
Les gens courent, marchent vite dans le métro et se bousculent. La marche est délaissée, les voitures et leur carbone privilégiés, quand ce n’est pas le train, plus rapide, faisant gagner du temps. Ou même l’avion, un gain de temps mémorable !
Nous sommes entassés, nous ne nous voyons plus, nous sommes isolés dans un flot continue de chercheur de temps.
J’ai dépassé tout cela. Je veux ce que la vie m’offre, je veux en profiter, comme cet enfant insouciant. J’oublie le temps, je le rejette. Sur mon tricycle jaune, je vie la vie sans me soucier du reste.
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Floriane alors l'indice cest "quand est ce que l'on peut changer de nom ?"
Luigi, je suuis assez d'accord avec ton texte. Il faut prendre le temps d'être lent.
Et comme tu dis oui, ça me dégoute de voir les gens s'empifrer tellement d'évènement, sans les déguster pour autant.
Par exemple tous ceux qui prennent des voyages organisés et qui speed pour en voir le plus, finalement que connaissent-ils du pays qu'il vienne de visiter ?
Tous ça pour dire "bah moi je suis aller au chute du niagara, moi j'ai vu l statue de la liberté" au final c'est comme s'acheter une belle voiture pour frimer.
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Ah mais oui, c'est bien sûr...
J'étais partie dans des histoires d'holocauste, donc je voyais un rapport, mais pas direct...
J'aime bien avec ma nouvelle compréhension.
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Nouveau Thème : Rédemption ...
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C'est noté, ça va trotter dans ma tête quelque temps. On verra ce que ça donne.
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[width=80] Je me suis réveillé cet après-midi en ayant pondu un texte. Aussi, pour éviter qu'il pourrisse au fond d'un disque dur, je le publie ici au cas improbable où quelqu'un le trouverait intéressant, afin qu'il n'ait pas été pas pondu en vain.
[align=center]*[nbsp]*[nbsp]*[/align]
Maxime et Xavier se tenaient devant leur mère furieuse qui s'apprêtait à leur passer un savon[nbsp]:
– Qui a mangé la moitié des chocolats qu'on devait offrir à grand-mère[nbsp]? s'écria-t-elle.
– C'est lui[nbsp]!
– Non c'est pas vrai c'est lui[nbsp]! répondirent-ils à l'unisson.
– On ne va y passer trois heures[nbsp]! Si je ne trouve pas qui les a mangés, je vous punirai tous les deux. Que celui de vous deux qui a mangé les chocolats avoue, afin au moins d'épargner la punition à son frère.
Notez que la mère pourrait proposer d'adoucir la punition en cas d'aveu. Mais cela inciterait les deux enfants à avouer, y compris l'innocent. Aussi, le plus faible des deux risque-t-il de s'accuser en premier de cette faute qu'il n'a peut-être pas commise, en supposant que son frère n'avouerait jamais. Il choisirait ainsi la solution la moins pire entre deux punitions inévitables.
Ce faisant, la mère estime être plus juste.
Après quelques dizaines de secondes pendant lesquelles la tension eut le temps de croître encore plus, Maxime avoua du bout des lèvres[nbsp]:
– C'est moi qui les ai mangés...
– Je m'en serais doutée[nbsp]! Toujours à faire des bêtises... Tu devrais prendre exemple sur ton grand frère[nbsp]!
Notez aussi comme cette mère dévouée incite son enfant à développer son esprit d'initiative.
– Mais pourquoi les as-tu mangés alors qu'ils étaient pour mamie[nbsp]?
– Je ne savais pas... mentit Maxime tout en évitant de répondre à la question.
Car c'est bien par pure gourmandise que les chocolats ont été dévorés.
– File dans ta chambre[nbsp]! Et puisque tu as assez mangé pour aujourd'hui, tu seras privé de dîner.
Quelques temps plus tard, Xavier se rendit discrètement dans la chambre de son frère puni[nbsp]:
– Tiens, voilà les dix chocolats que je t'ai promis.
Nous retiendrons de cette histoire qu'un aveu n'est pas une preuve et que justice sans preuve est impossible.
[align=center]*[nbsp]*[nbsp]*[/align]
Question subsidiaire[nbsp]: comment la mère aurait-elle dû réagir face à ce crime presque parfait[nbsp]?[/width]
Ce texte a été aimablement relu par Salammbô.
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Peut-être...
en les privant de futurs chocolats qu'ils auraient du recevoir, en quantité sensiblement plus importante que celle qui a disparu.
Chacun si personne n'avoue, ou seulement celui qui avouerait.
Ainsi, le/les coupables seront forcément déficitaires de l'opération. Mais ça ne peut fonctionner qu'avec des enfants capable de se projeter dans le temps, je pense.
Si on veut pousser l'aspect enquête sur ce crime presque parfait, la mère pourrait demander à voir les emballages (mais les gamins pourraient les produire tout en mettant les chocolats dans un autre contenant)
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Je penchai aussi vers une solution qui consiste à les punir tous les deux. Et oui, tant qu'un des 2 enfants a un avantage, il lui sera possible d'en faire profiter l'autre (par une faveur ou un service par exemple). Mais puisque rendre justice sur cette affaire semble impossible (cf. § suivant), la question devient pour moi de savoir s'il faut punir les deux (point de vu du parent) ou n'en punir aucun pour éviter de châtier un innocent (point de vue d'un juge).
Ce n'est pas précisé, mais j'avais dans l'idée qu'il s'agissait d'une grosse boite de chocolats que l'on trouve généralement en abondance à l'approche des fêtes dans les supermarchés, le genre de boite où les chocolats ne sont pas emballés. Ce "crime" tend vers la perfection car il n'y a de preuves que les chocolats mis de côté, mais il pourrait être encore plus parfait si Xavier avais promis une faveur aux lieu des chocolats. Il n'est que presque parfait car il a été découvert.
On peu noter aussi que la mère suppose qu'il n'y a qu'un seul coupable. Ce n'est que par chance qu'elle a vu juste.
Pour ceux qui voudraient une deuxième (voire une troisième) lecture de cet apologue, vous pouvez le lire comme une invitation à la réflexion sur le système judiciaire et comme une critique du traitement par les journalistes (http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20121127.OBS0599/tournantes-apres-un-verdict-stupefiant-la-contre-enquete.html) des crimes (pour le coup, il s'agit dans ce cas d'une dénonciation et non pas d'un aveu, ce qui est encore moins pardonnable).
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Il n'a pas été découvert, si on suppose que la mère n'entend pas ce qui s'est dit...
On peut aussi admettre que Maxime s'est dénoncé "en avance". Nous n'avons pas le nombre de chocolats au départ. S'il y en avait 20, alors 10 ont été pris. Mais pas mangé au moment du jugement de la mère. Mais comme il "va" les manger puisque son frère les lui doit, il se fait punir en avance.
J'aime bien ton texte ceci dit.
Par contre, l'article que tu mets en lien...que lui reproches-tu ? Il cite les noms, les dates, les faits...mais ne donne pas d'avis à priori.
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Il ne donne pas d'avis, mais éclaire le jugement. L'article est à mettre en parallèle des autres articles de la presse sur le sujet. Je vous laisse faire une recherche sur le web avec "tournante fontenay sous bois" pour constater l'indignation de la presse devant le jugement, condamnant les suspects avant et après le jugement sans autre informations que les dénonciations des prétendues victimes (qui le sont peut-être vraiment, cela ne change rien à ma critique des journalistes). Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, l'histoire en est riche et se répète sans que la presse n'apprenne. Il est vrai qu'apprendre de ces histoires risque de faire chuter les ventes de journaux. Car quelques unes de journaux valent bien un homme condamné publiquement à tort.
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Oui, c'est pour ça que cet article est bien et utile, contrairement aux autres.
D'où ma surprise qu'il soit en lien dans ta phrase...
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En effet, la présentation du lien n'est pas claire. Ça vient du fait que je me suis souvenu de l'article après avoir écrit ma phrase et que je ne l'ai pas modifiée pour intégrer le lien.
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La mère aurait pu sentir l'haleine des 2 enfants, car a priori, le "crime" semble récent... ;-)
Ou alors bluffer en disant qu'elle a rajouté un laxatif dessus qui est inodore et transparent car elle veut faire une mauvaise blague à sa mère (ou à sa belle-mère) car elle en lui en veut pour une raison X ou Y et voir lequel des 2 gamins pâlit... A priori les 2 aurait tiré une mine de six pieds de long et elle aurait su que les 2 avaient quelque chose à se reprocher...
:twisted:
ton histoire m'a un peu fait repenser en socio-écologie aux problèmes de théories des jeux avec le dilemme du prisonnier notamment...