Narsa El-Amir
(Hérault parmi les Héros ?)
Née dans le Quartier Étranger d’Absalom, Narsa doit à ses origines garundi une peau sombre et des cheveux plus sombres encore. Son visage fin est animé par de grands yeux verts. Ses cheveux sont très souvent remontés en chignon. Elle est plutôt grande pour une humaine (dans les 1,7m) et porte des vêtements aux couleurs chatoyantes, pratiques mais de bonne facture. En ce moment, elle porte également l’armure en cuir de son père déjà éprouvée par les combats mais encore solide ainsi qu’une épée courte.
Narsa a passé une enfance heureuse à Absalom, entre une mère lavandière et un père médecin. Ancien mercenaire, il avait gardé de son ancienne vie un comportement martial, qui l’a beaucoup rapproché de la garde civile de leur quartier, dont il est devenu le médecin attitré. Montrant assez tôt des dispositions pour les soins, son père l’a formée très jeune. Si bien qu’à 22 ans, elle pourrait déjà s’établir comme guérisseuse si elle ne préférait pas aider son père dans leur quartier. Lorsqu’elle est devenue adulte, son père lui a également enseigné un puissant sort traditionnel, permettant de soigner de graves blessures avec une efficacité rare. Les origines de ce sort remonteraient, d’après son père, à la fondation de leur Clan. Une incantation dans un dialecte perdu, permet au lanceur d’évoquer les sables chauds d’un antique désert. Guidés par sa main, de doux rubans de sable s’enroulent autour des blessures et les referment.
Narsa n’est pas très croyante, bien sûr les dieux existent et influent sur ce monde, mais de son point de vue, il y a déjà assez à faire sur ce plan pour se compliquer la vie avec les autres. C’est donc plus par respect pour les traditions familiales et surtout par habitude qu’elle se rends au temple de Sarenrae chaque semaine.
Lorsque la guerre a éclaté aux portes d’Absalom, son père a participé à la défense des murs ouest, en aidant de son mieux ses compagnons de fortune. Il a vu l’arrivée providentielle des Héros, avant de perdre une jambe, arrachée par un tir d’artillerie. Narsa, restée en arrière du front pour aider à l’organisation du flot des blessés et des morts, a fait tout son possible pour lui éviter le pire. Par la suite et comme le reste de leur quartier, elle a soutenu les Héros et leur révolution. Il se dit qu’ils ont inversé, par leur seule présence, le cours de la bataille sur les murs ouest et que leurs décisions vont sauver Absalom.
La ville est maintenant assiégée, se préparant malgré ses divisions à une attaque imminente de l’ennemi demain ou le jour suivant. Le peuple attend, retenant son souffle, la décision des puissants. Le père de Narsa est toujours alité ainsi, c’est elle qui montera au front soutenir les troupes.
Du moins, c’est ce qu’elle pensait.
La nuit dernière, alors que le jour commençait à poindre, Narsa a fait un rêve qui avait les couleurs du réel déformé par le prisme des songes. Sarenrae lui apparaissait et lui parlait. Afin d’honorer un antique pacte, la Divine enverrait ses troupes défendre Absalom et elle serait leur lien avec les commandants des armées de la Cité.
En se réveillant, Narsa était dubitative et en se préparant elle oublia peu à peu ce rêve étrange. Elle l’aurait tout à fait oublié si, en entrant dans la cuisine, elle n’avait pas vu sa mère servir une infusion à un ange en armure rutilante.