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Sur ce sujet, je vous laisse raconter la séance pour mémoire et pour les absents.
Je n'aurais pas le temps de le faire moi-même. Mais je corrigerai le cas échéant.
A vos plumes !
Déroulement de la campagne :Prologue I – Sélections !
Prologue II - Mise en bouche
Acte I - Aube grise
Acte II – Escorte
Acte III – Espions !
Acte IV – Bienvenu au Gondor !
Prologue I – Sélections ! (complet)
La Nuée Ardente, troupe de mercenaire d'une 50aine de membres, principalement Variag, arrive à la grande cité d'Umbar, croisement de toutes les routes de tous les savoirs et toutes les richesses. Ils s'installent un peu à l'extérieur de la ville, avec matériel et chevaux, autour du domaine d'Argazûl, un contact privilégié et riche marchand d'Umbar. De là, ils font passer le message qu'ils recrutent et que ceux qui voudraient faire partie de cette compagnie réputée pour sa rapidité et son efficacité, doivent se présenter au domaine d'Argazûl où seront disputés des épreuves sur plusieurs jours pour déterminer qui a les qualités nécessaires. Ces sélections sont un spectacle ouvert au public, moyennant quelques argent.
Les hommes de la Nuée prennent un repos mérité tout en préparant le lieux des sélections. Peu à peu, une grosse vingtaine de postulants se fait connaître aux recruteurs : La Hyène, nouveau chef de la compagnie, un Variag dont la moitié d'une joue est déchirée, laissant voir ses molaires en un sourire hideux, et le Basilic, un autre Variag dont le visage est caché par un turban où seuls ses yeux froids et dérangeants transpercent plus qu'ils ne regardent.
Ils donnent un nom, disent leurs motivations pour rentrer dans la troupe, et payent quelques pièces de bronze pour pouvoir disputer les épreuves. On note que 3 Numénoréens Noirs sont postulants, ce qui est assez rare et promet du spectacle.
Et les sélections commencent !
Tout d'abord l'épreuve de tir à l'arc.
A cheval évidemment. Le postulant doit faire un parcours et tirer sur diverses cibles. A cette épreuve, beaucoup sont très adroits, mais 3 hommes se démarquent. Trois hommes possédant des arcs étranges et similaires : un Variag nommé Lohdnao, barbu aux cheveux longs dont l'aisance à cheval lui permet de tranquillement ignorer une cible puis, plus loin dans le parcours, de l'atteindre bellement d'un angle improbable. Un autre homme, Lucmaël assez vieux et barbu, clairement pas du coin : la peau rougie par le soleil. Lui est moins à l'aise à cheval mais son étrange arc atteint la cible de façon parfaite. Un troisième, Vaughan, sans doute issu du même peuple que le précédant, plus jeune, plus fougueux et aussi à l'aise à cheval que le Variag, il s'amuse de cette épreuve.
Un quatrième toujours du même peuple et tout aussi rougeot, ne prend pas d'arc, mais utilise une fronde. Son nom est Ruadh.
Une femme se distingue également dans cette épreuve, son nom court sur les lèvres tant sa réputation de guerrière à la lance est grande : Sakina. on dit qu'elle n'a pas son égal en combat en mêlée. Mais l'arc n'est pas son fort. Elle ne le prend même pas et se contente de transpercer les cibles de sa lance au passage.
Un autre Variag, scande son nom : Sergol l'Invincible. Il passe l'épreuve avec talent mais surtout avec du spectacle !
Dans la foule, un spectateur Echab observe discrètement les sélections...
L'épreuve de mêlée
Les combats sont à un contre un. Incapacité son adversaire au point où il ne peut plus se relever et quitter l'arène seul, ou lui causer une blessure impliquant des séquelles est disqualifiant. La Nuée Ardente recrutent des mercenaires, pas des gladiateurs ! Les combats s'arrêtent aux trois coups ou lorsque l'un des adversaires abandonne. Chacun choisi sa façon de combattre et chaque duel est l'objet de paris. Sakina a une cote très élevée. Mais Abel, son apprenti, perd son premier combat face à un adversaire chevronné, mais maîtrisant mal la puissance et la précision de ses coups. Lui qui pensait que c'était du tout cuit face à ce gamin de 14 ans... ! Le manque d'expérience du garçon l'a éjecté des sélections et il en est passablement frustré. Un jeune Numénoréen du nom de Gimilkhâd, combat à l'aide d'une dague crantée, désarme ses adversaires, s'empare de leur arme et sort vainqueur de cette façon. Il ne dépasse toutefois pas les quarts de finale.
Lucmaël aligne ses adversaire... à main nue ! Sakina taille son chemin jusqu'aux demi-finales sans être inquiétée un instant. Lohdnao, armée d'une simple hache, ne laisse aucune chance à ses adversaires. Les paris montent entre ces trois là. Sakina et Lohdnao s'affrontent en demi finale. Ils prennent visiblement plaisir à cette rencontre. Celle-ci est à la hauteur des attentes. Lohdnao parvient une première fois à franchir la garde de Sakina et la blesse légèrement à la cuisse. Mais elle réplique et assène un coup de manche dans la mâchoire du Variag. Ils se testent, se jaugent. Les gestes très précis de Sakina obligent le Variag à la prudence, mais il est légèrement plus rapide et parvient à esquiver de justesse un terrible coup de lance pour plonger la pointe de la hache dans le bras de la guerrière. Lohdnao est vainqueur et il a des étoiles dans les yeux, non pas d'avoir gagné mais d'avoir trouvé une adversaire aussi dangereuse que lui. Lucmaël parvient à terrasser un membre de la Nuée Ardente : l'Enclume, vêtu de sa lourde armure.
La finale oppose Lohdnao à Lucmaël. Les deux se connaissent visiblement de très longue date et prennent plaisir à ce combat. Lucmaël ne parvient pas à pénétrer la garde redoutable de Lohdnao sans se faire blesser. Il perd le combat.
Pendant ce temps, les rumeurs courent sur l'arrivée du Roi de la Nuit, le maître-dieu des echab qui le nomme également Al Nabat-Lyl, le Serpent-Nuit. On dit que de grandes armées s'approchent de tous les royaumes voisins pour venir lui rendre hommage. Dans leur hautes tours, les Numénoréens d'Umbar deviennent nerveux.
L'épreuve d'équitation.
Il s'agit de monter à cru sur un jeune étalon non débourré lors qu'une jument en chaleur se tient dans un enclos voisin. Plus on reste longtemps sur le cheval, meilleur l'on se montre. A ce jeu là, beaucoup se font remarquer pour leur aptitude à dominer le cheval toute relative, et leur promptitude à en tomber. Vaughan entre en lice et effectue une approche tout en douceur, selon une technique étonnante. Il monte comme s'il coulait à l'envers, sans que le cheval ne réagisse. Il se passe de longues secondes pendant lesquelles le public retient son souffle. Mais la jument hennit, ce qui semble réveiller l'étalon qui se met à ruer. Vaughan tient bon, il dure, il dure avant de finalement sauter à bas pour éviter une mauvaise chute.
Lorsque vient le tour de Lohdnao, celui-ci emploi la même technique que Vaughan. Mais immédiatement le cheval se met à se cabrer. Lohdnao, comme le jeune étranger, semble faire corps avec lui, mais le Variag ne le lâche pas. Le cheval s'énerve, commence à devenir dangereux pour lui-même à force de sauter et se tendre. Alors les geste de Lohdnao changent subtilement et le cheval dirige son énergie dans la course. Il galope, fonce en direction de la haute barrière, quittant la lice non fermée. Il prend une impulsion puissante et... saute. Lui et son cavalier se retrouvent dans l'enclos de la jument. Lohdnao saute gracieusement du cheval avant que celui-ci ne se précipite sur la jument pour la saillir. La foule est en délire devant ce qui vient de se passer.
L'épreuve de mêlée en groupe
Les candidats encore valides, divisés en trois groupes, sont sous les ordres d'un mercenaire de la Nuée Ardente. Ils doivent défendre un drapeau sur un terrain et voler celui des autres, tout en criblant d'un maximum de flèches, des cibles dans les terrains adverses. Un jeu stratégique pour départager les postulants internes de la Nuée Ardente à la fonction de lieutenant : La Vipère, La Pique et le Râleur. Et cette épreuve, c'est la Pique qui la remporte.
La délibération
Les sélections terminées, l'état-major de la compagnies doit décider qui est pris et qui ne l'est pas. Ils rendront leur décision dans une semaine, juste avant le solstice d'hiver qui marque la fin de l'année.
C'est à ce moment que l'Echab discret qui observait les sélections fait savoir aux postulants valides qu'une mission rapide et bien payée attend ceux que cela intéresse en ville...
Prologue II – Mise en bouche (début)
Plusieurs postulants mercenaires s'y rendent, par curiosité ou par appât du gain (Sergol, Andile, Ben Iqi, Sher, Lomi, Belzagar, Gimikhâd, Lucmaël (?), Vaughan, Sakina, qui sera rejoint par Raïna. Par ailleurs, il y a aussi des Umbariens venant sans doute de milieux interlopes : Chaïb, Urlem et Mirmoud, un gamin des rues)
Dans les sous-sols d'une taverne, face à des commanditaires masqués, chacun est seul et doit choisir soit de renoncer, soit de continuer mais en ce cas, il devra garder le secret sur ce qu'il allait entendre. Une fois le secret juré, les Echab anonymes présentent l'objet de la mission :
Il s'agit de leur amener de force ou de plein gré, un enfant mâle de moins de 16 ans, Numénoréen et de haut lignage. La récompense est substantielle : plusieurs pièces d'argent (pa) pour chacun. De plus, ils donnent une série de noms d'enfants qui pourraient convenir. Mais le risque est grand : de tels enfants sont forcément protégés et surveillés par leur puissante famille, alors comment faire ?
Le groupe de mercenaire réfléchit. Dans quelques jours se déroulera un concours de jeu de stratégie dans les hautes sphères numénoréennes d'Umbar. Voilà peut-être une occasion d'un plan intéressant...
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Prologue II - Mise en Bouche (suite)
On a commencé à préparer les plans pour enlever au moins un des enfants.
Après quelques renseignements complémentaires, il s'avère que l'un des enfants (Urzahil, celui dont le père est Général) est passionné de jeux de stratégie, et qu'une compétition de ces jeux a lieu dans les jours qui vont venir.
De ce fait, au moins 2 de ces enfants sont en compétition pour obtenir un jeu de stratégie "exotique".
L'équipe a imaginé un plan pour les appâter grâce à un jeu de stratégie exotique que Belzagar a fabriqué. Le principe est de créer un jeu de piste dans la ville, avec au bout, un jeu de stratégie qui reviendrait au vainqueur. Ces deux enfants sont mis au courant et mis en compétition entre eux. Le jeu de piste servira à renforcer cet esprit de compétition et leur faire baisser leur garde, tandis que la récompense les intriguera suffisamment pour qu'ils se mettent dans ce jeu de piste.
Il restera alors à tendre un piège à un moment donné du jeu de piste pour enlever celui des deux enfants qui s'y présentera en premier.
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Prologue II - Mise en Bouche (suite)
Dans un premier temps, nous avons fini de confectionner le plan en choisissant les derniers points de rendez-vous pour donner les pièces du jeu de stratégie.
Ensuite, le plan a été mis à exécution. Nous avons distribué les 2 lettres aux 2 prétendants, Urzahil et Ezen. Dans la nuit, au 1er rendez-vous situé dans la Haute-Ville, se présente une personne effectuant l'action demandée sur la lettre. La personne, un jeune garçon d'1m75~ encapuchonné dans des vêtements bleus foncés, récupère la 1ère pièce que Chaïb lui dépose au bord de la fontaine. Sher, allant avertir à la planque de la remise du premier pli, se fait contrôler sur le chemin retour. 5 gardes sont à la recherche d'un jeune sang-noble qui se serait "échappé". Dans la même nuit, le jeune homme se rend au 2ème point de rendez-vous et récupère la 2nde pièce donnée par Urlem.
Durant la journée suivante, un jeune garçon, accompagné par 3 gardes, 1 noble et quelques esclaves se rend au 1er point et récupère la pièce donnée par Gimilkhâd. Entre temps, sur le 3ème point de rencontre, un jeune Numénoréen habillé de bleu se balade, escorté par plusieurs gardes qui semblent ne pas le lâcher d'une semelle. Finalement, rien ne se passe pendant la journée.
La nuit tombe, le groupe est sur le qui-vive et attend le jeune homme encapuchonné. Mais... Rien ne se passe.
Chaïb revient à la planque et indique qu'Urzahil ne sera plus un problème et qu'il se rendra au rendez-vous avec le commanditaire à condition d'obtenir le jeu complet. Après quelques questions sur, comment a-t-il fait, pourquoi avoir foiré le plan d'origine, Chaïb propose de payer chaque personne ayant acceptée le contrat pour prendre la suite des opérations, seul et avec le jeu.
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Prologue II - Mise en Bouche (suite)
Lettre aux enfants numénoréens :
[width=100]A toi Urzahil, de la maison Nulkhon, fils de Kakhazor, descendant de Yurath,
[align=justify]Dans deux jours les fils de Numenor célèbreront le meilleur stratège des guerres à venir. Mais toute bataille doit se gagner avant même de tirer le glaive. Ainsi la première verra s'affronter les plus grands espoirs de notre peuple, dont tu fais partie. Les adversaires ne sont pas révélés, mais leurs mouvements pourraient les trahir.
Cing mystères en cinq lieux.
Le premier d'entre-vous à les résoudre pourra se prévaloir de posséder désormais la Tour blanche de Kurmahil. La première pièce de ce jeu accompagne cette missive. En chaque lieu son mystère résolu, il te sera donné, par un pion, une nouvelle pièce accompagnée de l'énigme suivante.[/align]
Bonne chasse.[/width]
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Prologue II - Mise en Bouche (fin)
Ils partent
Chaïb ne revint pas cette nuit là , malgré les nombreuses personnes qui attendaient son retour, ses explications et son argent. Mais une autre personne, un envoyé des commanditaires, vint très discrètement avertir que ceux-ci attendraient leurs "employés" peu après l'aube, à la taverne des 3 couteaux.
Certains ont préférés rester en retrait, notamment à cause des nombreux hommes de mains qui surveillaient l'auberge, d'autres y sont allés, acculés par leur curiosité, honneur ou plus prosaïquement par leur besoin d'argent.
Dans les souterrains de la taverne, les commanditaires, nous ont offert de façon très généreuse de laisser tomber le plan initial, que chacun, même les absents seraient payés la somme due s'il n'y avait pas de vagues pendant plusieurs jours, jusque la nouvelle année (soit d'ici qq jours). Si tout se passait comme prévu, chacun pourrait revenir à la taverne réclamer les 2 PA restantes. En attendant ils nous offraient 5 PB chacun en signe de bonne volonté.
Et puis tout ce petit monde s'est dispersé, se demandant quels étaient les "évènements" dont parlaient les commanditaires, après lesquels il serait possible d'aller réclamer son du.
Ils arrivent
La foire aux bestiaux, à l'extérieur de la ville bat son plein, tout comme le festival de jeu de stratégie. Pourtant quelques évènements viennent troubler l'ambiance... Tout d'abord, une troupe d'une dizaine de milliers de cavaliers umbariens arrivent et s'installent non loin des remparts de la ville. Urzahil, le jeune Numenoréen après lequel le groupe avait couru pendant 3 jours, quitte son festival, l'humeur sombre, avec son père et une forte délégation, pour revenir un peu plus tard.
Puis, un détachement de plusieurs milliers de cavaliers lourds Echab, des régions au Nord-Est d'Umbar s'approchent de la cité et campent à l'extérieur de la ville. Il ne s'agit pas de guerre, mais les rumeurs parlent d'un hommage au Roi de la Nuit qui pourrait venir d'ici très peu de temps. Puis à la nuit tombée, quelques dizaines de milliers de cavaliers Variag arrivent et s'installent. Avec les heures qui s’égrainent, chaque jour ramène son lot d'armées entières, terrestres ou maritimes, umbariennes ou echab, venues des 4 coins de l'Harad au sens très large, qui s'installent autour de la cité portuaire, profitant de la foire aux bestiaux pour se nourrir. L'ambiance devient de plus en plus lourde, tendue. Dans ces derniers jours où le soleil s'inclinent profondément face à la nuit, les ruelles d'Umbar deviennent de moins en moins sûres, et pour qui a l'oeil tactique, les armées umbariennes se positionnent pour pouvoir rapidement établir un cordon de sécurité autour de la ville si la situation venait à dégénérer face à ces myriades de guerriers qui, s'ils ne sont pas là pour faire la guerre, semblent prêts à affronter n'importe qui si quelqu'un mettait le feu aux poudre.
Dans cette ambiance pesante, certains (futurs) mercenaires rejoignent le camp de la Nuée Ardente où la Hyène décide du départ de la compagnie dans les collines plus éloignées de la ville pour éviter de se retrouver piégé au milieu d'un conflit qui semble prêt à éclater à tout instant. Le départ se fait dans la nuit avec ceux qui ont pu le savoir à temps. A une journée de là , la Nuée s'installe sur l'une des collines à l'Est d'Umbar, sous l'ombre du Pilier d'Ar Pharazon dont la lumière réfléchissante décroit de plus en plus à mesure que la nuit gagne en force et que les nuages lourds s'amoncellent. De la colline, dans leurs travaux de montage et d'entretien du camp, les mercenaires observent les masses énormes des armées rassemblées, les escadrons de Mumaks, dont chaque membre est parfaitement discernable à l'oeil nu malgré la distance.
Dans cette étrange ambiance, le Basilic fait les tours des jeunes recrues pour voir s'ils ne manquent de rien, ni de confort minimum, ni de travail à faire. Lomi redécrouvre avec répulsion le travail manuel qui sied si peu à un Numénoréen qui se respecte. Lucmaël ne lâche pas Lohdnao d'une semelle après que celui-ci soit revenu cette nuit de départ au camp, visiblement bouleversé et contenant sa rage à grand peine, veillant sur lui et sur ceux qui l'approchent pour qu'il n'arrive rien de fâcheux. Sakina Lance-Eclair s'entraine pour tromper son impatience à l'action montante, suscitant l'admiration par ses techniques.
L'Enclume revient au camp 2 jours plus tard avec plusieurs (futurs) mercenaires qui n'avaient pas pu rejoindre à temps la Nuée, ainsi qu'avec un apprenti. Et malgré le ciel lourd de présages, la Hyène fait alors donner une fête informelle où à défaut de boisson, la musique et la danse (en particulier celles de Raïna la gracieuse) coulent à flot. La danse fut suivie de contes, et le sommeil suivit les histoires.
Il arrive
Puis vient le jour le plus court. Ce n'est un jour que de nom car aucune lumière ne perce la chape de nuages noirs qui enserre l'horizon. Les animaux s'affolent de plus en plus, la panique gagne les hommes les plus fragiles. Tous le sentent, Il arrive. C'est d'abord une présence terrifiante et invisible, qui vous broie le coeur, puis une soudaine orbe de feu gigantesque, vivante, palpitante, visible de tout l'horizon. Puis une voix, près du pilier d'Ar Pharazon. Une voix terrible qui s'adresse à tous les peuples des terres brûlées présents, et sa parole perce directement la conscience de chacun. Certains s'évanouissent, d'autres tombent à genou et pleurent lorsqu'il révèle sa présence ; chacun a les yeux tournés vers lui, vers son immense silhouette haute comme trois hommes, vers les flammes vivantes qui le nimbe et semblent animer son armure de l'intérieur. Il nous appelle à venir le rejoindre, lui, le Roi de la Nuit, à le suivre et lui obéir pour terrasser les peuples de l'Ouest qui ont toujours empêchés à ceux des terres brûlées, l'accès aux terres fertiles du soleil couchant. Et son appel est irrésistible. Les myriades se déplacent, convergent en procession vers le pilier, vers l'Orbe de feu gigantesque flottant au dessus de lui, toute volonté et maitrise de soi annihilée par la puissance du maître des lieux.
Au camp de la Nuée Ardente, la Hyène exhorte ses hommes à rester, à résister, mais en vain, car seule, une poignée a encore la force de choisir leur propre destin. Il se résout alors à suivre le plus grand nombre.
Tout près du dieu, les grandes familles numénoréennes d'Umbar et d'Harad ont approchées elles-aussi. Le Roi de la Nuit montre la Maison Nulkhon comme des exemples puisqu'en ce jour, ils lui livrent leur jeune et unique héritier comme serviteur et futur lieutenant. La surprise du Général et le sourire goguenard de son fils Urzahil n'échappe guère à certains.
Dans les consciences de chacun, insufflés par le Roi de la Nuit, vient la compréhension que le pilier est un symbole injurieux de la puissance des Numénoréens qui s'étaient ainsi approprié la régence de ces terres il y a des siècles, et que ce symbole, visible jusque dans les hautes tours de l'Ouest, devait en ce jour de nouvelle année, tomber et marquer un nouveau départ vers d'immenses conquêtes.
Sous harangue, toutes les volontés se tendent vers la chute de ce symbole et les corps se ruent contre le pilier. fourmis à l'assaut d'un piton. Puis, le sol tremble, et un martèlement annonce la charge de mumaks, écrasant ceux qui n'ont pu s'écarter à temps. Leur masse énorme frappe le pilier, le faisant imperceptiblement chancelé à chaque fois. Certains s'écroulent sous la violence de l'impact, malgré leurs protections, pour en ébranler les fondations. Puis Le Roi de la Nuit lève son immense masse et frappe le sol à quelques dizaines de mètres de la base du pilier. Le sol s'ouvre alors en crevasses profondes et certains y tombent et y périssent dans d'insondables abimes. La Hyène frôle elle-même la mort avant que le bras vif du Basilic ne le rattrape dans sa chute.
Le pilier d'Ar Pharazon, marquant la victoire jadis des Numénoréens sur Sauron, tombe. Son immense orbe de cristal roule sur le sol et disparaît dans les ombres, ainsi que son feu intérieur, révélant que la véritable source de lumière des environs est le corps même du Roi de la Nuit.
Mais c'est à ce moment-là que le pouvoir du dieu semble soudain faiblir, hésiter. Puis son aura explose de puissance, ravageant les consciences des mortels assemblés. Sa voix remplit l'espace d'une certitude foudroyante : "ELLE EST ICI ! TROUVEZ LA !!!!"
C'est la panique générale. La terreur, la fascination, la promiscuité et l'affolement tue au hasard les malchanceux, alors que chacun cherche à s'esquiver de cette présence écrasante.
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0,1 PX pour chaque séance résumée... :msp_sleep:
Prologue II - Mise en Bouche (aide de jeu)
Le texte de la Venue :
Depuis quelques semaines, les rumeurs prétendent que le "Roi de la Nuit" viendra en personne à la fin de l'année à Umbar, pour savoir sur qui il peut compter dans la guerre qui s'annonce... et sur qui il ne peut pas... C'est pourquoi des milliers d'hommes en armes se masse aux abords de la cité portuaire, venant dans tout l'Harad.
29 et 30 décembre : de nouvelles troupes umbariennes viennent grossir les rangs : 40 000 hommes semblent former un cordon sanitaire entre les troupes étrangères et la cité d'Umbar. Et quelques centaines de navire de guerre sont déployées le long des berges de l’estuaire.
[Musique : Devil’s advocate – main title + Indiana Jones - the map room]
Durant la nuit, le vent se lève venant du Nord-Est, et le ciel se charge de gros nuages sombres et bas.
Mettarë (dernier jour de l'année - solstice d'hiver (oui, le calendrier de la Terre du Milieu est décalé d'une dizaine de jours par rapport au nôtre))
L’aube qui se lève sur ce jour n’en mérite qu’à peine le nom. La lumière peine à diffuser ne serait-ce qu’un vague éclaircissement de la chape noire qui sert de ciel. Les rues de la cité restent éclairées, les gens se déplacent avec des lanternes. Dans cette semi-pénombre, l’atmosphère est lourde, effrayante même. Naturellement, les hommes parlent à mi-voix, l’angoisse se lisant dans les regards qui se croisent, et se fuient rapidement. Chacun ne sort de chez lui que s’il y est obligé. Et pour ceux-là , il vaut mieux rester dans les rues principales et éclairées. Car en ce jour, d’inquiétantes bandes semblent être de sortie, tapies dans les ombres des ruelles, prêtes à bondir sur un passant imprudent.
Quelques heures plus tard, on racontera que des hommes sont soudainement devenus fous, égorgeant leur famille avant de sortir de chez eux en quête de nouvelles proies.
Dans la campagne, la nature se tait. Mais ce silence pesant est régulièrement brisé par les cris d’animaux affolés ; hennissements de chevaux, bêlements de chèvres ou de moutons, barrissements lointain de mumâk se mêlent. Des rumeurs parlent de plusieurs hommes, tués par ces animaux affolés.
Des ombres semblent rôder dès que l’on s’éloigne d’un feu de camp. Les eaux de la rivières sont noires et on y voit parfois flotter des silhouettes suspectes.
Cette journée qui se devait d’être la plus courte de l’année semble ne jamais se terminée, agonisant depuis des heures dans un clair-obscur délétère où même respirer est un effort, où vous vous demandez à chaque instant ce qui va vous frapper, où le sentiment d’un danger imminent se tapit partout, à chaque seconde… et surtout… là où vous ne regardez pas... Certains ont gardé une lame au clair depuis leur éveil. Et certains s’en sont servis contre un frère qu’ils croyaient ennemi.
Vous traînez votre âme lourde, prise dans un étau d’angoisse sous la chape de plomb qu’est devenu le ciel. De temps à autre, des explosions de lumière illuminent en un point dérisoire l’immensité noire des cieux. Souvent, de sourds grondements suivent ces lueurs fugaces. Quelles bêtes peuvent bien se tapir dans cette mer inversée ? Quelles horreurs vomira cet océan de ténèbres, ondulant sous le flux et le reflux… au-dessus de vos têtes ?
Parfois, les traits de feu indistincts qui parcourent les nuées, viennent frapper la terre avec une précision et une fulgurance terrifiante, ne laissant derrière eux que la silhouette carbonisée de ce qui se tenait là , une seconde plus tôt. Mais il n’y a que les survivants qui entendent le grondement sourd, comme un avertissement qui vient résonner jusque dans leurs entrailles…
Les heures s’égrainent avec réticence, comme si le temps lui-même se refusait à aller plus loin… Si cela devait être votre quotidien, que ne donneriez-vous pas pour obtenir que l’étau se desserre… même un tout petit peu !
Pour certains, cette journée les renvoie sans ménagement aux plus sombres heures de leur présence dans la Terre Noire… au pays de Mordor où s’étendent les ombres.
Il vous semblent pourtant des heures maintenant, que l’obscurité est totale, presque palpable. Les feux allumés un peu partout peinent à repousser la pénombre. Et cela monte en vous… un doute… une certitude… une crainte… Il arrive. Sa Présence resserre l’étau qui vous étreint. Elle vous encercle, vous arrachant le moindre espoir auquel vous pouviez encore vous raccrocher. Vous le savez… vous ne pourrez vous présenter que nu devant Lui… hommes faits de chair, de sang, et de peur…
Dans le ciel, les éclairs se font plus intenses, de même que le tonnerre, roulant désormais sans discontinuer, accompagnant Sa venue comme une traîne de terreur passant sur le pays.
Les Hommes se figent, mais les cris des animaux pris d’une soudaine panique emplissent l’air, saluant l’arrivée du Roi de la Nuit par un concert d’effroi.
Bruit de tonnerre ; des bêtes tombent. Des hommes tombent.
Un éclair titanesque vient de frapper les collines d’Umbar et une explosion assourdissante dont le souffle noir vous fait vaciller quelques secondes plus tard, ruine vos tympans. Pourtant, vous ressentez l’appel impérieux. Des mots qui emplissent l’âme plus que l’espace. Des mots qui roulent dans le souffle
« [align=center]VENEZ A MOI !! HOMMES DES TERRES BRULANTES ! VENEZ A MOI QUE JE CONTEMPLE VOTRE PUISSANCE.[/align] »
Silence… le souffle est passé. Sous le ciel noir, une boule de feu évoquant une pupille serpentine flotte au-dessus de la plus haute colline, déversant sa lumière comme une promesse de ravages et de mort. Et tous, vous savez que cette promesse est adressée à vos ennemis !
Dès lors, des cris jaillissent des gorges des chefs et les unités se mettent en mouvement en une longue procession qui convergera vers le sommet de la colline surplombant la route venant d’Umbar. Celle qui porte depuis des siècles l’une des merveilles architecturales que les Numenoréens ont laissé sur la Terre du Milieu : le pilier d’Ar-Pharazon.
Peu à peu, les unités se rejoignent, dessinant le mouvement d’un vortex humain gigantesque, armant ses bras à plusieurs km du sommet de la colline et rassemblant peu à peu 300 000 guerriers en armes. Et à mesure que l’on s’approche de l’œil du cyclone la terreur s’amplifie et se mêle à une exaltation qui transcende bien des esprits.
Le tourbillon humain recouvre peu à peu tout le plateau du sommet, ménageant un large espace autour du pilier d’Ar-Pharazon. La boule de feu, juste au-dessus, c’est l’orbe gigantesque du pilier qui capte et restitue la formidable aura de feu d’une silhouette terrifiante à sa base. Faisant presque 3 fois la taille d’un homme, l’éblouissement généré par l’aura brûlante rend difficilement discernable les détails de sa stature. Mais nul doute que cette silhouette est l’Entité Maîtresse des lieux, celle qui préside à la nuit, celle qui domine toute chose : Al Nabat-Lyl, Le Serpent-Nuit, comme le nomme les Haruz et les Jelut ; Zigur, le Magicien, selon les Numenoréens, Tumrakhi, l’essence même de la domination pour les Variag… Melchior, l’Unique pour quelques hommes de l’Est lointain…
Son armure noire est hérissée de pointes, et recouvre un feu qui s’échappe par les quelques interstices pour nourrir l’aura. Dans sa main droite, elle tient une masse d’arme haute comme un homme dont la simple vue terrorise les guerriers les plus accomplis. Sa main gauche est un poing ferme.
Autour de lui, mais à distance respectable, les camps se redessinent et les bannières se rassemblent. L’Entité n’attend pas que toutes soient en place pour reprendre son harangue.
- HOMMES DES TERRES BRULANTES ! VOUS AVEZ REPONDU A MON APPEL. VOYEZ !! CONTEMPLER VOTRE PUISSANCE, NOTRE PUISSANCE ! ET CELA N’EST QU’UN DEBUT. CHACUN DE VOUS N’EST QUE LE PREMIER D’UNE MULTITUDE. BIENTOT, D’AUTRES RALLIERONT CE COMBAT. DEJA, DES MILLIERS LE FONT DANS L’EST LOINTAIN, SOUS LE COMMANDEMENT DE MES LIEUTENANTS. ET BIENTOT, LA TERRE TREMBLERA SOUS LE MARTELEMENT DE LEUR CHARGE. SOUS MES ORDRES, NOUS DEFERLERONS SUR LEUR EXIL COMME L’OCEAN A ENGLOUTI LEUR ARROGANCE. ET JE VOUS LIBERERAI A JAMAIS DU JOUG DE CES HOMMES DE L’OUEST QUI NOUS REFUSE DEPUIS TROP LONGTEMPS LES SOLS LES PLUS RICHES ET PROSPERES. LA DEFAITE DE L’AGE PASSE N’A PLUS LIEU D’ETRE : LE TEMPS DE LEURS ALLIES DES ETOILES TOUCHE A SA FIN. LA TERRE NE LEUR APPARTIENT DEJA PLUS ET ILS LA FUIENT. ET BIENTOT, ILS N’AURONT PLUS AUCUN HAVRE OU SE TERRER. ET PENDANT CE TEMPS, VOUS, CEUX QU’ILS APPELLENT LES HOMMES MOINDRES, VOUS AVEZ GRANDI EN NOMBRE ET EN FORCE !
BIENTOT, LES HOMMES DE L’OUEST DECOUVRIRONT A LEURS DEPENDS QUE L’AVENIR S’ECRIRA SANS EUX ! EN TOUT CAS SANS CEUX QUI N’AURONT PAS COMPRIS.
Le Roi de la Nuit se tourne alors vers la délégation umbarienne. En première ligne se trouve, entre autre, la bannière de la Maison Nulkhon.
- UMBAR FUT LA PLUS PUISSANTE DES COLONIES DE L’OUEST ET EN SON SEIN RESIDE TOUJOURS DE PUISSANTES MAISONS ISSUES DE CE SANG. MAIS DANS LEUR GRANDE SAGESSE, DEJA, CERTAINE ONT COMPRIS LEUR ROLE ET LEUR PLACE A NOS COTES.
Une silhouette sort soudainement des rangs umbariens. Et avant que les hommes ne puissent réagir, fait trois pas et met un genoux à terre devant le Roi de la Nuit.
- JE NE CITERAI QUE LA PRESTIGIEUSE MAISON NULKHON QUI OFFRE A MON ARMEE, SON UNIQUE HERITIER POUR QU’IL DEVIENNE MON LIEUTENANT LE PLUS DEVOUE…
Lorsque la frêle silhouette se redresse, on peut distinguer les traits d’un jeune homme d’une quinzaine d’années, un rictus moqueur sur les lèvres et le regard brûlant d’ambition. Sans vaciller, Urzahil marche vers son Destin.
- A L’INSTAR DE LA MAISON NULKHON, DONT LA RENOMME GUERRIERE N’EST PLUS A FAIRE, NUL DOUTE QUE D’AUTRES COMPRENDRONT OU EST LEUR INTERET !
Le Roi de la Nuit le regarde s’approcher et tend sa main vers l’adolescent… une main noire à laquelle il manque un doigt… Le jeune homme se place à quelques mètres du pilier et fait face à la délégation umbarienne avec un signe de tête moqueur et entendu.
- IL EST TEMPS. IL EST TEMPS DE REPRENDRE POSSESSION DE VOTRE TERRE DEPUIS TROP LONGTEMPS NARQUEE PAR LE SYMBOLE DE LA DOMINATION NUMENOREENNE. IL EST TEMPS D’ABATTRE CE STIGMATE DE LEUR ARROGANCE SANS BORNE. CE PILIER IMPIE VISIBLE JUSQUE DEPUIS LEURS TOURS ORGUEILLEUSES DU NORD !! IL FAUT QU’A L’AUBE PROCHAINE, LEUR SUFFISANCE SOIT ABATTUE, QUE PLUS JAMAIS CETTE ORBE NE REFLETTE LEUR MORGUE ! QU’ILS COMPRENNENT QUE CETTE NOUVELLE ANNEE MARQUE LE DEBUT D’UNE ERE NOUVELLE. LA NÔTRE !!!
Alors qu’il lève son poing, une clameur titanesque s’élève et des hordes se précipitent vers la base du pilier. D’abord désordonné le mouvement s’organise dans l’urgence lorsque le barrissement de mumâk annonce leur charge imminente ; leurs dresseurs ont transformer la peur de ces animaux de guerre en frénésie aveugle. Les énormes bêtes s’élancent, fracassant leur front armuré contre les murs lisses du pilier. A plusieurs reprises ce sont plusieurs tonnes de muscles, d’os et de métal qui viennent ébranler la base de la colonne. Et cm par cm, celle-ci commence à s’infléchir. Une fois déjà , l’orbe a oscillé sur son axe.
C’est alors qu’un nouveau mouvement de panique agite la foule. Le Roi de la Nuit élève sa masse et arme son coup pour l’abattre sur le sol. La terre se fissure sous l’impact et des crevasses la déchire. L’une d’elle vient percuter le pilier qui se fendille.
Le temps se suspend, la colonne s’est incliné sensiblement, mais reste toujours debout. Puis, dans un crissement plaintif, la colonne bascule, l’orbe quitte son foyer et tombe lourdement au sol, disparaissant rapidement dans la pénombre comme le reflet de son feu s’éteint et qu’elle dévale la pente de la colline, alors que le pilier s’écrase et que le plus prestigieux vestige de Numenor est abattu.
De nouveau, une clameur de victoire s’élève rapidement recouverte par celle du Roi de la Nuit. C’est alors que son aura semble brusquement vaciller. La silhouette du Roi de la Nuit elle-même semble tituber très légèrement. Il tourne la tête et darde son regard sur les premières lignes d’hommes qui l’entourent, créant un mouvement de panique alors que ceux-ci reculent. Et son aura explose soudain, générant une vague de chaleur éblouissante et douloureuse. Son poing se crispe et de son heaume s’élève un hurlement inhumain, terrassant le courage de bien des hommes, alors que son regard semble chercher quelque chose… ou… quelqu’un…
- ELLE EST ICI ! TROUVEZ-LA !!
Une vague de terreur explose de l’aura du Roi de la Nuit, créant une panique sans précédent. Hommes et bêtes se dispersent dans le Chaos le plus total et bientôt, le sommet de la colline ne compte plus les débris de la grandeur d’Ar-Pharazon le Doré.
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Acte I - Aube grise (début)
Hagard, chacun se réveille dans ce qui ressemble à un champ de bataille après la guerre, par une aube grise. Des milliers d'hommes inconscients et déjà les premiers pilleurs qui en profitent pour délester ceux trop vaporeux pour se défendre, ou sans la force de résister à un coup de lame donné par précaution avant d'être fouillé.
C'est dans cette étrange ambiance que certains destins se croisent et se délient. Lohdnao et Gimilkhad, La Hyène que Le Basilic avait sauvée une première fois d'une chute mortelle et que le destin rattrape de façon cruelle en le faisant trébucher d'un à -pic. Raina qui retrouve l'un des membres de la compagnie, tué et pillé par d'autres alors qu'il n'avait même pas repris conscience...
Peu à peu la compagnie de la Nuée Ardente se reforme par les arrivages successifs de ses membres. La Hyène est retrouvée et transportée, plus morte que vive et sans bottes jusqu'au camp. Chacun s'occupe d'une part des travaux que la situation requiert. Andile est affecté au chevet du chef qui lui promet de le tuer s'il ne parvient pas à soigner son poumon perforé.
Peu à peu les armées et la cité d'Umbar se ré-organisent. Le Roi de la Nuit a disparu et les jours redeviennent ce qu'ils avaient toujours été. La vie reprend, et les affaires aussi. Au travers de son contact local Argazûl, des représentants de la compagnie sont mandées discrètement. Un Echab qui cache son visage leur propose pour quelques dizaines de pièces d'argent, d'éteindre une lignée dirigeante de l'un des clans descendus de l'Harondor voir le Roi de la nuit, le clan Ghassam. Un père et ses deux fils. La Hyène ne pouvant se déplacer, c'est Le Basilic qui règle les négociations. Le contrat est accepté. Cela doit se faire sans que l'on soupçonne que cela soit commandité. En particulier l'armée de l'Ovatha des Variag et les prêtres d'Al Nabat-Lyl, le Serpent-Nuit ne doivent pas être soupçonnés.
Ce culte au serpent rouge qui se mord la queue sur fond noir est arrivé récemment et font venir dans leur petit camp les puissants chefs de guerre des armées disparates ainsi rassemblées. Les rumeurs circulent que ce culte organisent les armées entre-elles, les fait tomber d'accord pour mettre au point une vaste campagne militaire. Les rumeurs circulent aussi sur les risques que prennent ceux qui ne se soumettraient pas à cette férule...
Un plan se fait alors jour dans les stratèges de la compagnie :
1. les alliés du commanditaire, infiltrés dans le clan ciblé, font en sorte d'inviter la compagnie à venir négocier leurs services pour escorter le clan qui compte de nombreux ennemis, sur la route du retour.
2. Pendant les négociations, l'un des membres "reconnaît" la main scarifiée par un morsure de serpent de l'aîné des fils. Il en informe le chef de la Nuée qui précipite froidement la fin des négociations et se retire avec sa dizaine d'hommes chez Argazûl.
3. deux nuits plus tard, une infiltration de guerriers et cavaliers d'exception attaquent la tente où les traitres à la lignée dirigeante auront assemblés le père et ses deux fils pour une raison quelconque. Les cavaliers de la Nuée rappliquent et extraient les assaillants avant que tout le camp ne leur tombe sur le dos.
Audace, violence et rapidité.
4. La Nuée ardente envoie un émissaire négocier le prix du sang et expliquer son acte : l'un de ses membres, après l'apparition du Roi de la Nuit, s'est vu dépouillé d'un bijou précieux par un homme portant cette marque de morsure de serpent et portant une couleur particulière de chech. Celui-ci lui a enfoncé une lame dans le corps, le laissant pour mort, mais le Variag a survécu assez longtemps pour le raconter à un autre membre avant d'expirer. L'opération avait donc pour but de tuer le fils ainé de la lignée. Malheureusement, d'autres se trouvaient sur place, dont son père et son frère qui ont levé leurs armes et se sont fait tuer dans la mêlée. Pour ces morts "non prévus", la Nuée Ardente vient négocier la Diya ; le prix du sang.
5. Le commanditaire fournit à la Nuée Ardente le prix du sang, qu'il pourra sans doute récupérer à terme grâce à ses alliés dans le Clan. (Car la Diya sera versé à la famille.)
Le plan est mis à exécution. Mais après la 1ere visite officielle dans le clan Ghassam, l'un des fils, très soupçonneux des intentions de ses ennemis et à l'affût de la moindre chose louche, fait suivre la délégation de la Nuée jusque chez Argazûl, et persuade son père de précipiter le départ dès le lendemain matin. Le commanditaire de la mission fait prévenir la Nuée au travers d'Argazûl et c'est donc la même nuit que les 9 membres volontaires de la compagnie Sher, Vaughan, Sakina lance-éclair, Le Basilic, Katuk, Andile, Lohdnao, RAina La Gracieuse & Lucmaël se préparent à l'assaut.
L'Enclume prépare des protections en osier pour protéger les flancs et les dos des chevaux et cavaliers pendant leur fuite.
Sher effectue un rituel sanguin sur ceux qui semblent pouvoir vouloir croire en l'efficacité de son dieu tutélaire Melchior le Roi-de-la-Nuit, afin que celui-ci insuffle les ténèbres derrière les sabots des chevaux au moment de la fuite. Lucmael et Vaughan, qui ne peuvent refréner leurs moqueries, sont exclus de celui-ci pour ne pas offenser le dieu en question, ce qui permet à Lucmaël de tenter de pister, sans succès, l'un des deux espions que le groupe avait déjà repéré au préalable.
Puis, c'est le signal du départ par une entrée dérobée du domaine. Malgré la discrétion imposée aux chevaux, l'un des espions repère notre sortie et fonce dans la nuit, le long de la rivière, avertir son clan. Vaughan et Lohdnao s'élancent à sa poursuite, et malgré la nuit, parviennent rapidement à le rattraper, d'une flèche vive que décoche Vaughan et qui cueille l'espion en pleine gorge et en pleine course, tandis que Lohdnao qui commençait tout juste à sortir son bola pour le capturer regarde d'un air mi consterné, mi admiratif son jeune compagnon, pas peu fier. Un cheval gagné plus loin, ils rejoignent le groupe qui file vers l'armée de l'Harondor.
Lucmaël, La Gracieuse et Lohdnao, à pied et habillés en Echab, pénètrent en premier l'immense rassemblement de clans, tandis que Sher, Vaughan, Sakina lance-éclair, Le Basilic, Katuk & Andile font de même, à cheval avec 3 chevaux de plus.
Discrètement, les 3 traversent le camp Ghassam jusque la tente où il savent que devraient se trouver les cibles. La Gracieuse et Lucmaël font le tour de la tente tandis que Lohdnao arrive par devant, juste au moment où les chefs Ghassam donnent l'ordre à une estafette venue les prévenir des mouvements de la Nuée Ardente, de sonner l'alerte. L'homme se prend un coup de manche de hache dans la gorge et revient, étalé, au milieu de la tente, sous les regards incrédules du chef de clan, de ses deux fils et d'un membre du clan, tandis que dans leur dos se déchire la toile devant les silhouettes, ô combien différentes mais ô combien inquiétante de La Gracieuse et de Lucmaël et que, se découpant dans l'ouverture, un Variag, vêtu de rouge et noir, armé d'un hache, les regarde avec une détermination implacable au fond des yeux.
Les armes sont alors tirées, les cris poussés. ne flèche sifflante traverse les airs depuis l'intérieur de la tente, manquant d'embrocher les premiers gardes arrivant à la rescousse. A une centaine de mètres de là , 7 cavaliers font partir leurs chevaux au galop en direction du combat. Les assaillis se battent avec vaillance, mais les deux fils ne font pas le poids face à un Lucmaël qui, à mains nues, les tue de façon nette l'un après l'autre, tandis que La Gracieuse, de ses deux couteaux, effectue une danse mortelle autour du puissant chef du clan. Quelques gardes et un pendentif variag au sol plus tard, un tumulte passe en trombe derrière les tentes et les 3 guerriers redeviennent cavaliers parmi les leurs. Le Basilic donne le signal du départ et Sher libère la magie derrière l'équipée sauvage qui fonce au travers des milliers de tentes et de guerriers qui commencent à prendre les armes.
Derrière les 9 cavaliers, une fumée plus noire que la nuit aveuglent leurs poursuivants...
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Comme si Lohdnao avait besoin de PX... :msp_rolleyes:
Tant pis pour les autres ! ce qui est fait ,n'est plus à faire !
Merci à lui
Et pour les autres, il reste du boulot !! :msp_laugh:
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Acte I - Aube grise (suite)
Les 9 mercenaires, après plusieurs heures à cheval, et certains de ne pas être suivis, reviennent à leur camp de base chez Argazûl.
Tout s'est déroulé sans anicroche ou presque. Lucmael a encore une flèche plantée dans la jambe mais il a connu pire, selon ses propres termes. Ils prennent tous un repos bien mérité.
Le lendemain, un émissaire est envoyé par la Hyène au clan Ghassam pour faire part de la volonté de la Nuée Ardente de payer le prix du sang pour les morts sur-numéraires et expliquer brièvement les raisons de nos actions. L'émissaire fixe dans la plaine, d'une bannière surmontée de crins de chevaux, le lieu où se tiendront les négociations l'après-midi même.
La Hyène ne pouvant s'y rendre à cause de ses blessures, elle envoie le Basilic, secondé par la Pique, gérer les négociations, accompagnée de quelques-uns, dont Lohdnao, ainsi que plusieurs guerriers chargés de veiller de loin à ce que la situation ne dégénère pas, ou en tout cas pas en défaveur de la compagnie.
En face, le clan Ghassam est représenté par plusieurs de ses seigneurs, furieux en apparence au moins, du meurtre de leurs chefs. Mais les négociations s'engagent, malgré le ton irrévérencieux de la Pique. L'un des généraux Ghassam pousse ses compagnons à refuser cette négociation ou à demander un prix impossible à payer. Puis, de façon inattendue, Halluk, un prêtre du Serpent-Nuit, déboule avec sa garde rapprochée et exhorte le clan Ghassam à exterminer la Nuée Ardente, sous prétexte que le fils ainé était un élu de son dieu et que sa mise à mort est par conséquent impie. La menace d'un combat qui pourrait tourner à son désavantage et sa remise à sa place par certains dignitaires Ghassam qui rappellent que le fils ainé n'était pas particulièrement porté sur la religion et que le culte souhaitait visiblement plus l'utiliser qu'autre chose, achève de décider le prêtre à faire demi-tour, non sans menacer ses contradicteurs d'un courroux divin. Les négociations reprennent donc, un peu plus tendues, ce qui fait exploser les dissensions internes du clan : le général réfractaire (et ceux qui lui sont loyaux) part, furibond.
Finalement, la négociation aboutit à 80 pièces d'or, 7 épées pour chacun des 7 hommes tombés, et un cheval pour compenser la perte de celui de l'éclaireur qui avait été envoyé nous espionner.
La dizaine de mercenaires se remet en route dans la plaine en direction de chez Argazûl, à quelques heures de là . Une troupe coordonnée plus nombreuse (une quinzaine) les agresse soudainement d'une volée de flèche (ils croisent d'abord le groupe à une trentaine de mètres, et qui une fois dans leur dos, leur tirent dessus). Les membres de la Nuée réagissent immédiatement en contre-attaquant malgré leur sous-effectif. L'Enclume lance une grenade incendiaire au milieu des adversaires, qui grâce à l'intervention discrète de Sher, lance des langues de flammes biens plus impressionnantes que d'habitude. Nergui, la Pique et Sakina Lance-Eclair chargent leurs adversaires, malgré des chevaux soudainement pris de panique après une injonction divine d'un ennemi que certains reconnaissent comme le Halluk intervenu quelques heures auparavant. Le Basilic, déjà touché à la gorge par une flèche, tombe de son cheval fou. Andile tente de le soigner et de l'empêcher de bouger, avec l'aide de Sher, mais le Basilic a des lueurs de meurtre dans les yeux qui les dissuadent de vouloir s'interposer entre lui et sa cible. Pendant ce temps, Nergui et Lance-Eclair enfoncent les flancs des lignes ennemies tandis que la Gracieuse, Lucmael et le cheval sans cavalier de Lohdnao commencent à tourner autour du groupe en les lardant de flèches. C'est la panique dans les rangs adverses. plusieurs tentent en vain de s'enfuir, d'autres lâchent leurs armes en signe de reddition. Le prêtre, percé de plusieurs flèches, tombe à terre et manque de se faire écraser par les sabots de la monture de la Gracieuse. Lohdnao refait surface de derrière son cheval, son arc à la main et plusieurs flèches en moins dans son carquois. Lorsque finalement le bruit des cordes des arcs et des lames ne se fait plus entendre, c'est sous les quolibets de la Pique ("un grand merci pour les bonnes oeuvres de la compagnie !") que les assaillants sont détroussés de leurs armes et biens. Le Basilic, quasi mourant, parvient à claudiquer jusqu'au prêtre.
- Tu ne sais rien ! lui crache-t-il d'une voix d'outre-tombe avant de lui enfoncer froidement sa lame dans la gorge. Lui-même sombre ensuite dans l'inconscience.
Le général Ghassam, lui aussi présent, sort un couteau caché et tente d'assassiner la Pique qui le terrasse sans coup férir. Il lui laisse tout de même une "chance" en lui demandant ce qu'il est prêt à offrir pour sa vie.
- Soit maudit ! Puisses-tu t'étouffer avec ta langue de vipère !!
Devant cette proposition, la Pique lui hôte la vie avec désinvolture, et avec elle, l'envie de l'imiter, à ses hommes.
C'est donc la Pique qui prend le commandement des hommes présents. Il ordonne de les mettre à nu et de renvoyer blessés et indemnes à la liberté pour qu'ils puissent raconter qu'il est imprudent de s'attaquer à la Nuée ardente, qu'il vaut mieux les avoir de son côté que contre soi et qu'il est imprudent également de suivre les prêtres du Serpent-nuit dans leurs vindictes.
C'est donc avec un Basilic blessé gravement, mais forts d'une victoire glorieuse et doublement rentable, puisque le prix du sang pourra être revu à la baisse après cet acte déshonorant du clan Ghassam, que la délégation de la Nuée Ardente revient chez Argazûl.
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Acte I - Aube grise (fin)
De retour chez Argazûl, le Basilic est alité et la Pique s'empresse de raconter les exploits de la délégation à tout le monde, pendant que la Hyène convoque de-ci de-là pour avoir un rapport complet.
Le soir venu, le commanditaire de l'extinction de la lignée Ghassam vient discuter discrètement avec les chefs de la compagnie, officiellement comme envoyé du clan (car c'est l'un des dignitaires qui étaient aux négociations de la journée), pour régler les différents tords faits de part et d'autres, liant son clan à la Nuée Ardente. Le Basilic étant inconscient et la Pique étant partie en ville avec pas mal de membres fêter la victoire, c'est une nouvelle fois vers Lohdnao que la Hyène se tourne. Des négociations, il en retournera que la compagnie lui rend les effets personnels des hommes qui les ont attaqué mais gardent leurs chevaux et monnaies. La compagnie rend le cheval promis, le plus mauvais de tous ceux qu'elle a récupéré depuis le début. Quant à savoir ce qu'il adviendra de la Diya, le dignitaire indique qu'il s'en occupera mais que la Nuée n'a pas s'inquiéter ni à débourser plus que les effets personnelles avec lesquels il repart.
Le même soir, un noble militaire de l'Ouest entouré de sa garde personnelle, qui ne cherche pas à être discret, se fait annoncer. L'homme est le capitaine Minalbar de la Maison Belzaïn. Il vient, au nom de son Seigneur, négocier l'emploi de l'ensemble de la compagnie pour une période de deux mois sur le front de l'Harondor. L'objectif est de surveiller discrètement la plus vaste zone possible pour attraper un maximum d'éclaireurs du Gondor qui s'y déplacent discrètement et trouvent support auprès des habitants locaux qui n'ont pas encore fuit la région. Le tout sans laisser à penser au Gondoriens quelle est l'origine de la disparition de ses hommes. Il ne s'agit donc surtout pas de rentrer en confrontation directe avec les forces du Gondor mais de tendre une vaste souricière où iront s'échouer tous ses éclaireurs. Chaque éclaireur ramené vivant à la forteresse tenue par la Maison Belzaïn sera récompensé par une prime. la Gracieuse et l'Enclume sont présent aux négociation, et le second ne sait guère tenir sa place...
Enfin, c'est un 3e homme, un Echab, qui clôt cette nuit de négociation en venant discrètement demander les services de la compagnie pour le clan Hafiz de l'Harondor Est. Ils sont 60 et veulent revenir sur leurs terres en maximisant leurs chances de survie malgré les nombreux ennemis qui voudraient les exterminer sur le chemin. Ils n'ont pas de quoi payer par avance, mais ils laissent à la compagnie, en premier acompte, tout ce qui les encombre sur le retour, ce qui leur permet de voyager léger et rapidement sur un trajet plus tortueux que la route principale. Il est convenu que la compagnie laisse 3 hommes en permanence avec eux et que la Nuée Ardente chevauche à quelques kilomètres en avant. Des relais 2 fois par jour permettent de s'assurer que la distance est maintenue et que tout se passe bien. En cas d'attaque, l'un des hommes sonnera du cor pendant qu'un autre ira au devant de la compagnie les avertir de la nature de l'attaque. Une fois à destination, le clan Hafiz paiera la différence, notamment en têtes de bétail que la Hyène soupçonne devenir chers dans les temps à venir.
C'est donc un carnet de commande plein et avec de bonnes opportunités à venir que la Hyène ordonne les préparatifs de départ. Le Basilic, toujours plongé dans une sorte de semi-coma, et la Flèche seront veillés par un petit parti d'hommes qui devront se rendre avec eux à Ausk Harmaka pour la fin du mois, comme exigé par la Maison Belzaïn.
Le 11 janvier, la Nuée Ardente, délestée de ses blessés et de son matériel lourd laissés à Argazûl, se met en route, en avant des Hafiz, pour un périple de 600 km -périple qui devra passer par la ville fortifiée de Târik an-Arurûd, l'un de seuls points de passage du fleuve Samiros.
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Acte II - Escorte (début)
Le coeur aussi léger que leurs paquetages, et tout particulièrement la Hyène qui semble se remettre de façon surprenante, et dont l'humeur joyeuse n'avait, jusqu'alors, jamais été aussi flagrante (de mémoire de vétéran !), les mercenaires partent donc vers le Nord. Dépourvu de sa tente, la Hyène reste fidèle à sa tradition de passer du temps avec chacun des membres de la Nuée en participant à des patrouilles de deux. Il demande à ce que les plus récemment intégrés qui ne connaissent pas suffisamment encore le métier des armes soient formés, dans la mesure des possibilités de cette mission d'escorte.
Lohdnao se porte volontaire pour encadrer ces formations. Sur le trajet, quand il n'est pas en patrouille ou en repos, il montre des astuces d'équitation à 4 à 5 membres intéressés par le sujet. et les forme à habituer leurs chevaux à des ordres précis leur permettant théoriquement certaines prouesses. Parmi eux, la Gracieuse qui montre déjà des aptitudes importantes.
Une heure par jour au petit matin, il entraîne ceux que la Hyène a désigné volontaires pour renforcer leur compétence d'arme. Parmi eux, il est une silhouette noire que tout le monde remarque, c'est Andile. Lohdnao s'est vite rendu compte qu'il avait peur de blesser les autres au combat, obnubilé par les conséquences médicales que ses coups pourraient avoir. Alors, pour lui faire acquérir des réflexes pour sa propre survie, Lohdnao le fait combattre, en arme ou à mains nues contre des adversaire bien plus talentueux que lui.
Un soir, pour une question de part de viande réservée auprès d'un feu, le ton monte entre Vaughan et la Vipère. Les insultes commencent à sortir, le métis médisant des compétences de survie des étrangers "à face pelée", faisant se lever comme un seul homme, les deux compagnons du Dunlending, Lucmaël et Ruadh. En réponse immédiate, la Sangle et le Frondeur, 2 frères d'armes de la Vipère se dressent également, mais déjà, Lucmaël tient la Vipère par le col et lui intime l'ordre de ... [en haradaïc dans le texte, ne trouvant pas d'équivalent en varadja]"s'excuser" pour ce qu'il vient de dire. la Vipère lui crache qu'il n'y a pas de mot pour exprimer ça en varadja. Lucmaël l'envoie valser déclarant "trouve-z-en un". La Hyène ordonne aussitôt aux protagonistes qui s'échauffent de régler ça "dans le cercle". C'est donc sous les sifflets et encouragements que les 6 se retrouvent à s'affronter à mains nues. Même Andile, réfractaire à cette coutume, est poussé au bord du cercle pour faire comme les autres. Ruadh semble lui-même surpris lorsqu'il étale le Frondeur d'un seul coup de poing. Lucmaël domine largement la Vipère l'exhortant à trouver un terme "d'excuse" pour mettre fin à son humiliation, et devant la maîtrise manifeste de l'étranger, la Vipère se résigne à utiliser l'une des propositions plus ou moins farfelues de l'assistance : onek teun : plat-ventre. Et c'est dans cette position que finit la Vipère.
Quand à Vaughan et la Sangle, leur combat s'éternisent sans que l'un ou l'autre ne parviennent à prendre le dessus. Ils sont seuls dans le cercle depuis longtemps quand toute la compagnie présente se met à les huer copieusement. La Sangle, d'un geste, semble défier de nouveau Vaughan, mais non, en fait, il lui demande juste d'approcher sans animosité apparente, et plutôt que de profiter de cette imprudence, la Sangle lui murmure quelque chose. Vaughan a un signe d'acquiescement, et ils se remettent en garde avant de charger violemment l'un contre l'autre pour mettre un terme à ce combat qui tourne au ridicule. Mais au moment de l'impact ils s'évitent et frappent la première personne au bord du cercle. Vaughan tombe sur Le Tendre tandis que la Sangle se rend soudain compte que son poing se dirige vers Lucmaël qui lui sourit. La Sangle dévie son coup au dernier moment et frappe la personne juste à côté de l'étranger : Andile, qui vole.
De son côté, Vaughan sourit un peu bêtement et se laisse volontiers mettre une claque du Tendre pour éviter une rancoeur ultérieure.
Sur cette bonne chute la Hyène impose aux protagonistes de faire les tâches en binôme sur les jours qui suivent, en particulier Vaughan et la Sangle qui s'occuperont des tâches les plus ingrates. Et sur ce, tout le monde, sauf Andile qui reste à terre dans l'indifférence générale, va finir de manger.
Le lendemain, un léopard est aperçu par quelques hommes. Une effervescence s'agite pour aller le chasser et ramener sa peau, mais la Hyène dit "non". Andile, à la vue de l'animal au loin, devient très anxieux et quasi agressif envers ceux qui l'interpellent, curieux de son comportement, alors qu'il se place à l'opposé dans la colonne de cavaliers. Ce qui laisse la Hyène songeur.
Le 17 janvier, Târik an Arûrud n'est plus qu'à deux jours. Le Tendre suggère d'y envoyer des éclaireurs pour s'assurer que tout va bien sur place et éviter de mauvaises surprises à la compagnie et aux Hafiz. La Hyène lui indique de choisir 15 hommes parmi les plus rapides avec lui et de les y conduire.
Mais en fin d'après-midi, la Nuée Ardente fait la rencontre d'un clan nomade en transit qui demande, selon la coutume, à partager l'eau (le thé), le feu (le repas), la terre (le camp) et l'air (les informations). La journée de voyage est donc quelque peu écourtée et les guerriers du clan Hafiz ne tardent pas à venir grossir le petit rassemblement.
La soirée s'égraine donc de cette rencontre agréable.
Pendant ce temps, à Tarik an-Arurûd, après 12h de chevauchée rapide, les 15 cavaliers-éclaireurs arrivent aux abords de la cité la nuit venue. Parmi eux, la Gracieuse et Lohdnao. Les hommes se dispersent aussitôt dans les faubourgs pour apprendre les nouvelles de la région, les contrats de mercenariats potentiellement ouverts qui pourraient être avec un peu de malchance, dirigés contre les Hafiz. Mais rien de tout cela. le lendemain matin, 2 cavaliers repartent rejoindre la Nuée pour leur signaler l'arrivée du groupe et la relative quiétude apparente de la zone.
Peu après, la Nuée Ardente, reprend son avance, et fera une nouvelle rencontre... Le Dégourdi repère un vol de charognard important au loin. Des éclaireurs y sont envoyés et bientôt la nouvelle se répand dans la compagnie, puis dans la clan Hafiz qui les a rejoint : une troupe d'environ 250 cavaliers Echab remontant d'Umbar se sont fait massacrer, il y a une dizaine de jours, en ces lieux, alors qu'ils avaient posé leur camp. Une pluie de flèches echab leur est tombée dessus en pleine nuit puis ce fut du combat au contact. Les assaillants, cavaliers eux aussi, étaient plus nombreux et avaient l'avantage de la surprise. Ce fut un massacre suivi d'un pillage réglementaire. Il n'y avait plus rien à prendre sur place pour la Nuée Ardente qu'un sentiment de danger latent, de la présence potentielle dans la région d'une troupe armée importante, assez renseignée pour organiser de telles hostilités. Mais les éclaireurs de la compagnie ne repèrent rien dans les kilomètres alentour... La Nuée poursuit son chemin avec un étrange sentiment... pour les plus vifs d'esprit, plusieurs éléments pourraient faire croire à une mise en scène...
En ville, par groupe de 3 ou 4, les cavaliers se répartissent la prospection de la région. Lohdnao et 2 autres traversent la ville et vérifient les alentours Nord. Le Tendre, la Gracieuse et le Cuisant s'attardent en ville pour récolter des informations, tandis que les autres se partagent les faubourgs et la région Sud de la ville. En fin de journée, des Echab font signe au groupe du Tendre de les suivre dans une ruelle moins fréquentée pour leur parler. Une fois rendus, ils se font attaquer dans le dos par 3 guerriers détrousseurs tandis que leurs hôtes tirent également leurs armes. Contre deux adversaires, le Cuisant ne parvient pas à esquiver un coup dans le dos qui lui transperce la rate, puis un deuxième très sévère sur le bras. Pendant ce temps la Gracieuse esquive et pare les coups de ses deux adversaires jusqu'à trouver une opportunité d'en égorger un de l'un de ses deux couteaux, puis d'en blesser un deuxième qui finit par laisser la place à son collègue venu en renfort. Le Tendre, lui, se fait légèrement blesser par son adversaire mais est très vite attaqué par un deuxième guerrier des plus compétents. Il parvient à maintenir ce dernier à distance tout en blessant progressivement son premier adversaire. Une fois celui-ci suffisamment entamé, il finit tout de même par changer sa lame de main, et tranche net le poignet de son premier adversaire avant d'enfoncer sa lame dans le gorge du second. Les deux survivants s'enfuient. La Gracieuse parvient tout juste à arrêter les hémorragies du Cuisant. Après avoir pillé très rapidement leurs agresseurs, ils transportent le blessé dans un état critique au camp dans les faubourgs. Mais ce traitement ne fait qu'aggraver sa blessure abdominale qui saigne de nouveau.
Alors que le sort du Cuisant est des plus préoccupant et génère une certaine panique dans le petit camp du groupe, le gros de la troupe de la Nuée Ardente arrive. La Hyène réclame un rapport et démet aussitôt le Tendre de son poste de lieutenant par intérim pour s'être ainsi laissé berner par de vulgaires détrousseurs et pour avoir conséquemment entrainé la quasi-perte d'un membre de la compagnie. Sur ces entre-faits, Lohdnao et les 2 autres qui l'accompagnaient reviennent au camp. Très vite, la Hyène indique que le poste de lieutenant par intérim est vacant et demande des volontaires. Une voix se fait vaguement entendre très vite couverte par un "MOI, Sergol l'Invicible je suis volontaireuh". L'assemblée se partage entre consternation et amusement. La Hyène demande : "Quelqu'un d'autre ?" Lohdnao lève alors lentement la main en fixant Sergol.
- Comment allons-nous départager ces hommes ? demande la Hyène.
- Qu'est-ce qui a fait défaut à l'autre ? lance une voix féminine, perdue dans la troupe.
Aussitôt, des regards de surprise ou d'incompréhension se tourne vers la Botte, l'une des guerrières Variag.
- Bah y'en a qui réfléchissent au moins ! murmure la Hyène pour lui-même.
Mais cette réflexion n'a guère le temps de laisser plus de marque car une autre voix s'élève, vociférant : "Le Cercle !!", entraînant à sa suite toute celle pour qui "le Cercle" reste une valeur sûre et indémodable...
"Dans le cercle !" vocifère donc la Hyène, pour plaire aux plus simples d'esprit.
Lohdnao s'avance vers le cercle et dégage d'un glissement souple et puissant, faisant office de manoeuvre d'intimidation, un partisan de L'Invincible qui gênait son passage. Il s'aperçoit alors avec dépit que l'Invincible n'a même pas été conscient de sa tactique, trop occuper à casser une planche de bois avec sa tête au cours de sa danse de l'aigle. Et pour couronner le tout, Lohdnao constate également qu'en plus de Sergol , le Râleur est également présent ! Lui, par contre a bien conscience des démonstrations de force de ses deux adversaires et commence déjà à perdre pied. Et lorsque la Hyène donne le signal du début de la lutte, Lohdnao lui intime : "Si tu veux ta chance de rester le dernier, attaque Sergol sur son flanc gauche, je prends le droit". Mais l'Invincible tout en se vantant de pouvoir terrasser 2 ennemis ensemble, frappe Lohdnao avec une vitesse ahurissante et parvient à le surprendre et à le faire reculer avant même que Lohdnao ait pu réagir. Se tournant vers le Râleur qui est en train de reculer pour sortir du cercle, Lohdnao lâche : "Ta parole est dans ce cercle, Râleur !", avant de se lancer énergiquement contre Sergol. Celui-ci n'est pas en reste et le choc est brutal, chacun a réussit à passer la défense de l'autre et à écraser son poing dans le plexus de son adversaire. Les deux hommes vacillent avant de s'écraser sur le sol, le souffle coupé, incapables de se relever. Un silence abasourdit envahit l'assistance. Le Râleur, un pied en dehors du cercle regarde, incrédule, la situation, avant de prudemment remettre son pied à l'intérieur du cercle et de jeter un oeil expectatif vers la Hyène. Celui-ci déclare "Prends tes hommes le Râleur et fait en sorte qu'ils veillent sur le Cuisant et à ces deux là !", désignant les deux combattants, encore sonnés. Et passant près de lui, il lui met la main sur l'épaule en lui murmurant : "Et j'attends de toi la même prudence quand tu les conduiras."
Pour la petite histoire, si le Râleur a commencé à se retirer du combat, c'est parce qu'il s'était senti l'élan d'obéir à la directive de Lohdnao... s'étant avancé dans le Cercle pour COMMANDER aux autres, comment aurait-il pu le faire, face à celui dont il était naturellement près à appliquer les ordres ?!
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Acte II - Escorte (fin)
Dans la fraicheur du soir, alors que le reste de la compagnie s'égaye dans le camp du clan Hafiz, assis prêt du feu à manger des côtes d'agneau à l'odorante sauce miel, poivre et cannelle (des restes du précédant repas de remerciement des Hafiz), La Gracieuse et Lohdnao discutent à voix basse.
Plus loin, Le Tendre et Vaughan s'essayent, avec plus ou moins de bonheur et de protestations des ovins, à la musique inter-culturelle, concurrençant les bêlements des moutons.
Lohdnao plisse soudain les yeux et demande brutalement à la Gracieuse :
- Et tes beignets, tu les laissent longtemps dans l'huile ?
- Jusqu'à ce qu'...
Le Dégourdi, qui s'était rapproché relativement discrètement se glisse dans la conversation :
- Vous parlez cuisine ? Moi j'adore ça la cuisine. J'ai toujours trouvé que c'était un véritable art, vous voyez, aussi valable que la musique, mais pour la bouche...
Il y a quelques secondes de silence pendant lesquelles un fin sourire discret se dessine sur le visage de Lohdnao en direction de la Gracieuse. Le Dégourdi reprend :
- Et sinon... il s'est passé quoi la veille de notre départ de Târik an-Arûrud, avec les Variag de l'Ovatha ? J'ai entendu des rumeurs mais c'est quand même mieux d'avoir les informations de première main.
Il hésite, regardant alternativement le guerrier et la Gracieuse. Celle-ci pose un regard indéchiffrable sur le Dégourdi avant de s'emparer d'un nouveau morceau de viande, le sauce lentement, en silence, pour finalement se tourner vers son compagnon de repas, laissant le jeune Variag interdit sur ce qu'allait devenir cette conversation qu'il espérait fructueuse sur plusieurs plans.
Lohdnao émet un léger grognement avant de prendre la parole :
- Je ne sais pas qu'elles sont les rumeurs, mais crois-moi qu'elles sont encore en dessous de la vérité. Ce qui a été vu ce soir-là dans l'auberge dépassait ce que beaucoup ont pu voir de gracieux dans toute une vie.
Il esquisse un sourire semi-complice envers la Variag, que les braises rougeoyantes de l'âtre ombrent de moquerie, tandis que le Dégourdi cogite en se demandant à quoi il fait allusion et en se maudissant de ne pas avoir été présent ce soir-là . Lohdnao poursuit.
- Notre objectif était d'obtenir des informations sur ce qu'avait fait et ce que comptait faire ce groupe de plusieurs centaines de Variag débarqués quelques heures auparavant. Les guetteurs avaient repéré plusieurs petits groupes qui s'étaient rendus en ville. Peut-être pour s'amuser... peut-être pour préparer ce qui pouvait se révéler un piège mortel pour les Hafiz et nous le lendemain. Vaughan, Lucmaël, Sher, le Tendre, la Gracieuse et moi-même avions été désignés par le Râleur, avec d'autres groupes pour les suivre et obtenir un maximum de renseignements. A nous six, nous avons repéré une auberge où trois d'entre-eux étaient attablés avec un Echab, avec pas mal de tables vides autour d'eux. Nous avons décidé d'un plan simple : Vaughan, Sher et Lucmaël entraient les premiers, sans se faire remarquer pour surveiller les extérieurs et pouvoir intervenir au besoin. La Gracieuse suivait, seule, et ensuite le Tendre et moi.
Lohdnao semble hésiter une demi-seconde, puis il reprend
- J'ai prétendu avoir gagné de l'argent dans un combat et vouloir le jouer au jeu ce soir-là avec qui voulait s'y risquer. L'une des trois cibles nous a vite rejoint à notre table de jeu, rapidement rejoint par Vaughan que nous prétendions ne pas connaître. Quant à la Gracieuse...
Le conteur se tourne vers la Variag en reprenant à boire. Le Dégourdi redresse le regard et ses yeux pétillent soudain d'intérêt. Le souffle de la Gracieuse fait ployer la fourrure de son col.
- J'ai donné quelques pièces pour que les musiciens jouent des cantigas et une saltarelle, enfin, des musiques où on peut danser. Il fallait mettre en confiance les Variag et détendre l'atmosphère tout en ayant un minimum de contrôle.
- Tu as dansé pour eux ?
- Pour l'assistance. Le but n'était pas qu'ils me relient au reste du groupe. Et si après je pouvais m'approcher d'eux, au besoin...
- Dansais-tu habillée comme ça ?
Lohdnao étouffe un rire.
- Ce n'est pas avec du vinaigre qu'on attire les mouches...
- Bzzz émit le Dégourdi avec un sourire.
- Disons que, hum, les compagnons m'ont pardonné d'avoir du m'attendre un quart d'heure pour que je me prépare.
- Tout ça pour une cape ! ajoute Lohdnao
- Juste une cape? s'exclame le jeune homme, émoustillé.
- Lohdnao ! Après il va croire que j'étais nue en dessous, reproche-t-elle. Évidemment, j'avais ma robe rouge avec quelques babioles. Quand l'attention des hommes de l'Ovatha fut à son maximum, ils m'ont invité à les rejoindre. Ma présence leur a délié les langues et nous avons pu savoir qui ils étaient et ce qu'ils faisaient.
Lohdnao reprit la parole.
- Mais ça, tu dois le savoir, non ?
- Oui, répond le jeune Variag. Une avant-garde de l'Ovatha venue de la route principale depuis Umbar et qui a ensuite bifurqué à l'Est pour rentrer chez elle, en attendant que la guerre commence réellement. Mais... Le massacre au Sud qu'on a repéré, c'était pas eux ?
- Faut croire que non, l'Ovatha a du envoyer plusieurs groupes et les Hafiz n'étaient pas une cible a priori.
- Ou alors on était trop balaise et ils ont eu peur de nous ! se gausse le Dégourdi.
- Tu as raison, le Dégourdi, et en particulier de toi. D'ailleurs tu fais tellement peur que je vais m'enfuir de ce pas sous ma couverture, ajouta Lohdnao en attrapant une gourde d'airac et en décochant un regard pétillant et plein de sous-entendus à la Gracieuse, sans lui laisser le temps de réagir, tandis qu'il s'éloigne du feu.
Entendant un couac strident dans la nuit, le Variag devine que Lucmaël a rejoint les deux autres musiciens et qu'il n'allait pas s'endormir tout de suite...
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Acte III - Espions ! (début)
Après avoir quitté les terres du clan Hafiz avec une centaine de belles bêtes, partagée entre chèvres agiles et gras moutons, et avoir laissé le Cuisant aux soins de leurs anciens employeurs pour qu'il se rétablisse, la Nuée Ardente se dirige vers l'Ouest en direction de la citadelle Harondor tenue par la maison numénoréenne Belzaïn, celle-là même qui a engagé la compagnie. La frontière militaire n'étant pas loin et la potentialité d'espionnage gondorien réelle, la Nuée se divise en quatre groupes, le premier est une famille Echab accompagnée de quelques esclaves étrangers cherchant une terre pour s'établir après que les violences suivant l'appel du Roi de la Nuit les ait fait perdre leur terre. Le deuxième est une famille orientale escortée par 5 mercenaires Variag, venue avec leurs bêtes s'établir dans la région et voulant être au plus près de la frontière pour être parmi les premiers à profiter des riches terres qui allaient bientôt devenir disponibles en Gondor. L'autre moitié de la compagnie est divisée en petits groupes discrets qui peuvent passer inaperçus en évitant les routes.
La Nuée, en ordre dispersé mais coordonné, fait halte à Ausk Harmaka. Cette citadelle gondorienne a été reprise il y a quelques années, suite à une offensive Numenoréenne et Echab, suite à la révélation du Roi de la Nuit en 2951 TA. Nombreux sont les yeux, en particulier des récentes recrues, à s'ébahir de voir que cette ville fortifiée, en pleines terres, est attenante à un solide port de pierre d'où aucun bateau ne part. Les chefs de la Nuée Ardente s'entretiennent avec la Maison Belzaïn pour fixer les derniers éléments du contrat et repartent avec des instructions précises et des cartes de la zone qui sera à contrôler. Des zones attenantes ont été confiées à d'autres compagnies de mercenaires plus ou moins morcelée pour l'occasion, dont la Souda Wara (la Fleur de Jais) qui compte dans les 200 personnes, ainsi que les concurrents directs de la Traque Sanglante, cavaliers et rangers composés pour moitié de Variag. Ces compagnies ont les mêmes instructions que la Nuée Ardente et sont susceptibles de devoir traverser le territoire sous surveillance de la compagnie, pour rejoindre Ausk Harmaka, tout comme la Nuée est susceptible de traverser l'un des leurs. Des signes de reconnaissance sont fournis pour permettre d'éviter des accroches contre-productives, entre mercenaires, mais également pour permettre de se faire connaître des patrouilles numénoréennes Belzaïn.
La Nuée, toujours dispersée et dans l'anonymat, rejoint son territoire : 20 km de rayon dans lesquels subsistent encore 6 villages habités, plus ou moins en ruine et d'autres, totalement abandonnés.
L'objectif : repérer et attraper tout rôdeur gondorien venu se renseigner, ainsi que leurs éventuels soutiens locaux.
Détaillons maintenant les groupes et leurs rôles minimaux.
Les familles : elles ont pour but de se lier avec un village et surveiller qui, en son sein, est susceptible d'apporter son soutien aux espions gondoriens. Elles peuvent changer de village quand elles le veulent en provoquant des incidents qui donnent toutes les raisons apparentes de vouloir s'installer ailleurs. Mais ce comportement est relativement radical et sera sans doute l'objet de rumeurs qui se répandront dans les autres villages ; projet à bien bien réfléchir, donc.
Les mercenaires Variag : Officiellement ils restent un peu avec la famille qu'ils ont escortée pour se faire payer en nature (réparation armes et armures auprès de l'Enclume) tout en prospectant pour trouver du travail dans la région. Ils doivent se faire connaître, qu'on entende parler d'eux de façon à ce que si un des patrouilleurs Variag est reconnu comme tel, on puisse se dire qu'il fait parti de ces 5 Variag, dont on entend parler depuis quelques temps.
Les patrouilleurs : Par groupe de deux, ils doivent sillonner très discrètement la zone pour repérer des traces et mouvements suspects.
La famille echab
Cette famille s'est vue spoliée de ses terres juste après la récente apparition du Roi de la Nuit, par des familles concurrentes qui ont profité de la confusion ambiante. Leurs seules richesses restantes sont des moutons et chèvres ainsi que 3 esclaves étrangers et robustes. Dans cette famille on trouve :
- Le Râleur
- La Lance
- Sher (prêtre du Roi de la Nuit)
- Le Coussin
- Ben Iqi
- Le Déterminé (echab)
- 3 esclaves : Vaughan, Lucmaël & Ruath
=> Présence nécessaire d'Alexandre, Isobelle, Luigi et Alexis ; éventuellement Lyx, s'il souhaite revenir. Ce serait d'ailleurs le moment idéal car on repart sur des bases nouvelles et en petit comité ; il ne sera pas noyé dans la masse.
La famille orientale
Cette famille aisée est venue auprès de la frontière pour être parmi les premiers à se servir en terres fertiles lorsque les Gondoriens seront mis en déroute. Elle a payé un groupe de 5 mercenaires Variag pour l'escorter sans encombre jusqu'ici. La famille est composée de :
- La Grâcieuse
- L'Enclume
- 9 variags dont l'une des femmes
- 1 esclave : Andile
+
Les mercenaires Variag
Ils doivent se faire connaître, mais pas comme individus. Ils doivent donc éviter de faire connaître leurs noms et particularité. Ils doivent également être discrets lorsqu'ils se déplacent, mais pas sur leurs points de chute. De cette façon ils serviront de couverture aux patrouilleurs. Les mercenaires sont composés de :
- La Pique
- Le Tendre
- Belzagar
- Lomi
- L'Invincible
=> Présence nécessaire de Lionel, Alexandra, Flavien (2 fois), Mikaël, Lucas
=> Présence intéressante d'Antoine, Gérald
Les patrouilleurs
Divisés en deux groupes autonomes de 8, chacun établit un camp itinérant d'où rayonne des patrouilles de deux cavaliers sur une moitié du territoire à couvrir. Ils doivent être le plus discrets et perceptifs possibles. Le premier groupe est composé de :
- La Hyène
- Lohdnao
- Le Dégourdi
- L'Etrangleur (ex "Hibou")
- Le Desséché (ex Demi-Peau)
- L'Invariable
- La Corde (femme variag)
- Kojokwasi Anandessa
=> Présence nécessaire de Gérald, Stéphane
=> Présence intéressante de Mikaël, Alexis
Crisald :
Acte III - Espions ! (fin)
Lucmaël et 3 mercenaires patrouillent et trouvent des traces bizarres dans le lit d'un gros ruisseau, comme si elles avaient été effacées ou plutôt une absence de traces. Ce sont celles d'un groupe d'hommes nombreux. La date est indéterminée mais récente. Le retour au campement est ordonnée et la proposition d'envoyer la moitié des forces vers la rivière frontière, au Nord, et l'autre vers Méda pour les intercepter, est acceptée. On mélange les mercenaires de la Nuée avec les soldats de la Maison Belzaïm pour pouvoir opposer une force suffisante.
Le groupe qui va vers Méda découvre que les "traces" quitte le lit du ruisseau au niveau d'un village en ruine. Dedans, elles disparaissent, et reprennent plus loin après les ruines. Le groupe se sépare en deux : une partie recherche les traces manquantes, et l'autre poursuit la piste. Le premier groupe a beau s'échiner, il ne parvient pas à trouver une explication à cette "disparition".
Soudain, une flèche sifflante déchire la nuit, lancée sans doute par le second groupe parti à la suite de la piste, et sans doute rendu aux ruines "hantées", occupées par les mystérieuses flammes vertes.
Le premier groupe s'y dirigent rapidement et ne trouve personne.. dans un premier temps. Car après quelques recherches, il retrouve un par un, les autres, tétanisés de peur. Un soldat de Belzaïn et L'Epervier sont morts. On finit par comprendre grâce aux quelques informations du Desséché que les traces sont celles d'une escouade d'une vingtaine de soldats Gondoriens qui semblaient habités par les fantômes des lieux. Le groupe s'est fait chargé et la seule option qui s'offrait à leur esprit était la fuite... certains sont morts... de peur...
Le groupe possédé a ensuite continué vers le village. D'ailleurs, ils entendent alors des hurlements de terreur lointains... vers Méda...
Le groupe reformé s'approche de Méda et sent tout d'un coup les chevaux se tendre ce qui semble indiquer que les esprits -et les soldats- reprennent le chemin du nord et semble vouloir suivre la rivière pour cela. Utilisant l'effet de cette aura de peur, certains entreprennent de précéder les Gondoriens à distance, tandis que les autres remontent le ruisseau à bride abattue, pour rejoindre le reste de la compagnie postée à la frontière. Arrivé là-haut, La Gazelle se propose pour aller chercher des renforts auprès du groupe en place à Adefoz.
Le reste du groupe prépare une embuscade en utilisant le feu, car certains (?? qui ??) avancent que les fantômes en ont peur. Des broussailles sèches sont entassées de part et d'autres d'une zone plus étroite du lit. Ceux qui ont subi la sortie des spectres des ruines, incapables de se battre contre eux car encore tremblant, éloignent les chevaux et les attachent pour les empêcher de s'échapper. Et commence l'attente. La plupart est placée à une dizaine de mètres de la rive, pour une prise en tenaille rapide. Seuls Lucmaël, Lohdnao et Sher et (Ben Iqi, mais on a oublié) restent au creux de la vallée pour pouvoir déclencher le piège. Sher attirera les fantômes. Cette fois, il espère être assez fort, mais il est quand même attaché à un arbre !i
La tension monte petit à petit, incidieuse. Les nerfs à vifs, les embusqués perçoivent l'air qui devient lourd, les bruissements d'animaux ont cessé d'exister comme englouti dans un néant. Il reconnaissent ce qui précède l'arrivée des spectres. L'air se refroidit, enveloppant jusqu'à l'âme. Beaucoup sont atteints de tremblements avant de défaillir... et de fuir. Au loin, le tumulte d'une galopade devient discernable, ponctuée de hennissement de peur. C'est La Gazelle qui arrive la première avec les renforts d'Adefoz. Mais ils doivent mettre pied à terre et gérer leurs montures car les chevaux deviennent fous. Et beaucoup ne parviennent pas à se rapprocher suffisamment. Mais les plus courageux ont à peine le temps de se positionner qu'on perçoit le le bruissement d'une troupe progressant dans l'obscurité. Ils sont là ! De nouvelles défections sont à compter (La Lance) car la terreur monte encore d'un cran. Mais les 4 hommes au creux du vallon tiennent bon et se préparent dans l'angoisse.
Une première silhouette se découpe soudaine, presque clairement dans la nuit, et pénètre sans se méfier entre les murs de branchages, rapidement suivit d'un autre, puis un autre. C'est finalement toute une colonne qui trottine. Certains semblent luire de l'intérieur. La Gazelle tient bon mais n'en mène pas large. Ses jambes ne sont plus que du coton. Et alors que le gros du groupe s'est engagé, sans se consulter, deux flammes fusent dans la nuit pour aller se ficher dans les branchages prêts à s'embraser. Une deuxième volée les suit de près et la troisième vient directement prendre les Gondoriens pour cible. Alors que le feu se propage, trop lentement au goût des mercenaires (mais que fait Sher ?!!! Sher ? il est déjà un peu ailleurs...). Des flèches volent, certaines atteignant leur cible. Le soldat à la tête des Gondoriens crie « DISPERSEZ-VOUS! ». Des cris s'élèvent déjà des brasiers, pour eux il est trop tard. Mais d'autres tentent de s'échapper et court le long de la pente. Pour les mercenaires encore capable, c'est alors une course poursuite qui s'engage dans les sous-bois bien qu'on ne sache pas vraiment qui poursuit qui. Des cris et des bruits de lutte résonnent dans la nuit.
Lohdnao poursuit un couple dans la forêt. L'obscurité rend l'opération difficile mais il finit par les rejoindre. Le Variag se fait passer pour un Gondoriens, usant de la langue commune de l'Ouest et l'homme s'arrête, surpris. Il se laisse approcher et se rend compte qu'il s'est fait avoir. Navid, car s'est bien lui, implore à sa bien-aimée de fuir avant de faire face à Lohdnao jusqu'à ce que le variag le blesse. Alors la femme crie. A ce moment là se passe quelque chose d'étrange, partout dans les bois, les combattants voient les auras fantomatiques quitter les soldats Gondoriens pour aller vers l'origine du cri. Lohdnao perçoit les premiers qui arrivent... et ne demande pas son reste !! Il fuit, laissant le jeune homme qui pourra grâce au secours de sa bien-aimée, atteindre la rive du fleuve-frontière, et traverser. Les fantômes semblent s'attacher particulièrement à la protection d'Alona. Et grâce à eux, une bonne partie de l'escouade gondorienne réussit à atteindre le fleuve, et leur traversée est couverte par une brume naissant à mesure que les fantômes se délitent au-dessus du fleuve.
Une fois le calme revenu de ce coté du fleuve, quelques prisonniers Gondoriens sont rassemblés et Lucmaël s'approche du capitaine de Belzaïn et jette à ses pieds les casques des Gondoriens qu'il a vaincu en lui lançant un regard froid comme pour le mettre au défi de l'accuser encore une fois d'être un traitre, puis il part sans un mot.
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Acte IV - Bienvenu au Gondor ! (début)
Le gros de la troupe se trouve proche de la frontière. Les "missions" s'enchainent. La première a duré 24h et s'est soldée par un résultat calamiteux, plusieurs blessés (dont La Lance qui s'est transpercé le genou dans un piège à cheval), 3 chevaux morts (mais 7 récupérés) mais plusieurs Gondoriens tués.
La seconde mission sera plus efficace mais reviendra avec un mort (Le Râleur), pas mal de blessés et sur ses talons un ennemi imprévu : des nomades qui aurait du être nos alliés. Il n'aurait pas fallu passer sur leur territoire actuel et piller leur futur territoire.
Quelques jours se sont écoulées depuis la premier voyage et observant la blessure de La Lance le médecin (Andile) commence à blêmir, le genou de La Lance est atteint de la gangrène.
Un peu d'affolement, Andile est complètement perdu et sous pression. La Lance lui en veut, Le Coussin veut emmener la Lance rapidement au fort le plus proche pour la faire soigner quand Ben Iqi suggère de bruler la zone gangrenée, tout en précisant qu'il n'a jamais fait ni vu faire ça.
Andile se planque, il ne veut pas intervenir et les autres sont en train de se regarder sans que personne ne se décide à prendre les chose en main. Le Basilic se lève le visage d'abord fermé puis arborant un sourire inquiétant : "Je vais m'en occuper .... seul .... ce soir ... Il te reste 10h pour te préparer ...". Le visage de la La Lance se décompose se demandant ce que prépare le Basilic qui s'est éloigné tranquillement pour ses préparatifs (Il est parti pour récupérer une barre de métal auprès de l'Enclume). Il aura également demandé à Ben Iqi de lui préparer un foyer capable de chauffer le métal.
Une tension palpable va traverser le camp pendant tout l'après-midi. Chacun s'occupe comme il peut. L'heure fatidique approche et certain s'éloignent prétextant une "course à faire" ou un entrainement.
Le Basilic désigne deux hommes. "Apportez la moi là -bas", phrase sans compassion, sans humeur, d'une banalité à faire pâlir la nuit et qui pourtant donne la chaire-de-poule à nombres d'entre nous.
Les hommes transportent la Lance à une 100aine de mètres du camps. Ils l'attachent à un arbuste : les bras à des branches tortueuses, le torse contre le tronc, une jambe repliée sur elle même à une racine et la jambe blessée à une autre racine, un peu dégagée pour l'occasion. Le Basilic semble prendre un plaisir particulier ; il a d'ailleurs fait passer les liens à même la peau, sans aucune protection, et la position ainsi adoptée par la Lance est des plus inconfortable.
C'est donc d'abord une torture morale pour la Lance qui ne peut plus bouger et se retrouve à la merci d'un homme qui semble prendre un soin tout particulier à la souffrance qui va venir. Mais son visage reste impassible.
Le Basilic reste silencieux, passant la barre de métal dans le feu pendant de longues minutes, puis il l'en sort et toujours sans une parole, ni un regard, mais avec une lenteur insoutenable, transperce à nouveau le genou de La Lance.
Peu sont sont encore sur le camp et ceux qui restent ont les oreilles vrillées par un cri de douleur, un cri inhumain qui transperce la nuit. Ce n'est pas la nuit mais l'âme de la Lance qu'on brule. Ce cri dure ... dure ... dure (plus longtemps qu'il ne faut ?). Enfin le silence, le silence inquiétant qui précèdent les rêves, même les animaux se sont éloignés et il faudra du temps avant d'entendre à nouveau un oiseau ... Le Basilic revient et s'assoit pour manger. Le malaise est palpable et nombreux sont ceux qui s'interroge sur le Basilic. La Lance est dans les vapes et y restera toute la nuit.
"Vous pouvez la détacher" sont les seules paroles du Basilic avant de commencer son repas. Il a toujours l'air impassible, et il est bien le seul à avoir faim ....
Le lendemain Le Coussin emmène la Lance à Ausk Harmaka pour finaliser le soin (mais ceci est une autre histoire connue seulement des 2 protagonistes)
La 3ème mission partira dans quelques jours : La crème de la crème a dit la Hyène ....(mais ceci aussi est une autre histoire)
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Acte IV - Bienvenu au Gondor ! (suite)
Le petit groupe de la Nuée Ardente évolue avec précaution. On a attaché solidement Ben Iqi, Lomi et Vaughan à leur monture car ils sont gravement blessés. La Lance se remet de son genou. La Gazelle a eu la chance d'échapper, de peu, à la gangrène. Foutus pièges gondoriens qui ont coûtés la vie à leurs chevaux!
Lucmaël trouve un lieu protégé où cacher les blessés et prendre du repos. Mais les veilleurs perçoivent une dizaines de cavaliers non loin du camp. C'est un détachement de la Traque Sanglante qui migre vers l'Est pour y mettre le Chaos. Ils sont déjà responsables du pillage en règle des villages en ruine qu'a traversé la Nuée Ardente. Ils demandent s'ils peuvent partager le campement durant la nuit. Mais Lohdnao écarte l'idée « poliment » car celui de la Nuée est trop petit pour accueillir tout le monde (et surtout, hors de question de montrer à la Traque qu'il y a des blessés !). Des échanges cordiaux de prises de guerre sont faits entre les mercenaires puis chacun part de son coté. Lohdnao se réjouit d'avoir acquit une petite boite avec de l'herbe à fumer durant ces échanges.
Le lendemain, la Nuée part à petit train vers la frontière pour amener les blessés en sûreté. Mais ils se découvrent suivis par un groupe rapide qui les rattrapent. Un groupe nombreux, trop nombreux ! La Nuée accélère la cadence comme elle peut, limitée par l'état grave des blessés. Ne pouvant ni les distancer, ni leur échapper, ils tentent la dispersion discrète. Et profitant d'une colline boisée, les plus valides mettent pied à terre pour se dissimuler dans les bois, tandis que l'Étrangleur continue le chemin avec les blessés et le reste des chevaux pour les mettre à l'abri derrière la crête. Seul Lohdnao choisit de rester à cheval.
Alors que les poursuivants avance sur la route de la vallée, la Nuée découvre avec stupeur que ce qui les suit est un bataillon de 300 cavaliers numenoréens lourdement armurés, munis d'arcs et d'épées. Quant à savoir de quel coté de la frontière allait leur loyauté... Un petit groupe d'éclaireur les précède, sans doute d’une ethnie moins « noble ». Les dissimulés ne sont pas inquiétés, par contre, les éclaireurs lance leurs montures au galop pour atteindre rapidement la crête, ayant repérer l'Étrangleur. Celui-ci se sachant découvert, court rejoindre le groupe des blessés encore à cheval, mais il a à peine le temps de monter en selle qu'il entend en Varadja : « Heh, la Nuée Ardente ! »
Très surpris, il les rejoint en restant sur ses gardes. Les éclaireurs sont en fait des membres de la Traque Sanglante. Ils sont tombés sur un corps expéditionnaire de la Maison Pharazigmil qui vient de passer la frontière et qui leur a indiqué que leur mission est finie, leur proposant de les embaucher comme éclaireurs pour la suite des évènements. Et quand au cours des discussions les Numénoréens ont appris que la Nuée était dans les environs, ils se sont montré très désireux de les trouver pour les recruter également. Laissant sur place intendance et infanterie, toute la cavalerie est partie en les suivant.
Durant les quelques instants que durent ces échanges, un officier s'est approché de l'Étrangleur et s'adresse à lui en haradaïc, une langue incompréhensible pour lui, mais le ton est clairement celui d'un chef. L'un des membre de la Traque Sanglante, voyant bien que l'Étrangleur ne saisissait pas, sert de traducteur : « Il veut savoir qui est le chef chez vous. »
- Il est dans les bois avec les autres. Nous ne savions pas avec qui nous avions à faire.
Une fois la réponse traduite, l'Étrangleur accompagné des membres de la Traque et de l'officier, rejoint la crête pour redescendre vers les bois où il espère retrouver Lohdnao et ses autres compagnons. Il a un temps d'arrêt en voyant la colonne de soldats stationnée dans la pente. On sent la guerre plus proche que jamais. Afin de prévenir les embusqués de la sérénité de la situation, il tire une flèche sifflante.
-Lohdnao ! Y a du monde qui veut te voir ! appelle l'Etrangleur.
Lohdnao sort des bois à cheval et va à leur rencontre. Les autres émergent les uns après les autres d'un peu partout. La Gazelle, méfiante reste discrète à la lisière et demeure aux aguets.
Le capitaine Numénoréen s'avance vers Lohdnao. Parlant tout deux en Haradaïc, et une fois les présentations faites, le capitaine indique la fin de la mission et propose d'embaucher la Nuée. Lohdnao n'étant responsable que de cette mission, il ne peut décider pour toute la compagnie. Mais il assure qu'une fois les blessés mis à l'abri de l'autre coté de la frontière il soumettra cette proposition à la Hyène et qu’ils n'auront pas de mal à les rattraper au besoin.
Les tractations terminées, les soldats se mettent en ordre de départ pour rejoindre le reste de leur armée, sous le regard mi-admiratif mi-moqueur de la Nuée. La Gazelle perçoit alors d'étranges mouvements au sein du groupe de soldats. Devinant avec horreur ce qui va se produire, elle voit Lohdnao et Lucmaël crier " FLECHES ! " en courant vers les bois juste avant que ne s'élève une volée dense de traits dans leur direction.
L'Étrangleur et les blessés, encore en selle, tournent bride et partent aussi vite que possible en direction de la crête. Mais trop tard : ils sont pris dans la salve meurtrière, mettant à terre l’Etrangleur et tuant 2 autres chevaux qui tombent lourdement avec leurs cavaliers déjà blessés. Le reste de la Nuée tente de fuir dans les bois alors que le capitaine Numénoréen ordonne « CHARGEZ! ». La moitié des cavaliers s'ébranlent à leur poursuite à 20 contre 1 Tandis que le reste prend position en cercle pour contrôler le centre de la zone.
La Lance, à pied et trop loin des fourrés, se fait rattrapée par la charge et reçoit un coup de lance dans le bras qui la laisse à terre. Pour les autres, s'engage une partie de chasse où ils sont le gibier. Chacun cherche à isoler un cavalier pour pouvoir s'en approcher suffisamment et l'abattre, les arbres empêchant de viser convenablement. Le Tendre et Lucmaël réussissent chacun à en tuer un au corps à corps, mais il y en a tant d’autres !! La Flèche, isolé, va vers la crête sous le couvert des arbres.
La Gazelle qui n’avait pas reparu, fait une boucle dans les bois pour revenir à la lisière et observer ce qu'il se passe. Elle aperçoit La Lance, inerte, au sol. Tentant une diversion pour lui permettre de fuir si elle le peut, elle tire une flèche vers le groupe de Numénoréens avant de se dérober. En riposte et malgré les arbres, plusieurs flèches se fichent précisément là où elle se trouvait un instant avant.
Quelques minutes passent, semblant une éternité, où l’issue semble des plus désespérées pour la Nuée.
Soudain, Lucmaël aperçoit un étrange flamboiement plus loin entre les arbres. C’est alors que 3 longs coups de cor sonnent la retraite des Numénoréens. Les suivant sans quitter l'abri des bois, Lucmaël se retrouve à l'orée où il voit un cavalier nimbé de flammes, surgir à quelques distances de l'armée. Il s'adresse à eux d'un air de défi, en adûnaïc. A la stupeur générale, l'armée fait volte-face et descend la pente au petit galop, renversant une seconde fois La Lance qui avait réussi à se relever et qui leur faisait face avec toute la colère de son orgueil blessé.
(http://www.theatrum-belli.com/images/medium_Rassemblement_mongol.jpg)
Les témoins de la scène restent un instant interdits, mais ils ne tardent pas à comprendre en tournant leurs regards vers la crête : les silhouettes d'une multitude de cavaliers se découpent sur les hauteurs, et un étendard fait d’une peau noir zébrée de fauve… La bannière personnelle de l’Ovatha !!! Est-ce juste un contingent portant ses couleurs ou seulement les premiers de ses 30 000 guerriers ? Avant même de trouver la réponse, le cavalier de feu se dresse sur sa selle et rugit avec toute la puissance de sa conviction : "Contre les ennemis aux Variags, à l'attaque ! " et donnant l’exemple, il part en trombe. Ses mots atteignent visiblement leur but car les cavaliers Variags dévalent la pente à sa suite, rejoignant le cavalier solitaire au moment exact où il rattrape l’arrière-ban numénoréen qui s'est repositionné pour réceptionner la charge au mieux. Ainsi disparaît-il dans la mêlée, les flammes s’éteignant brusquement dans la mêlée.
Pour La Lance, c’est donc une troisième charge qui lui passe dessus, mais celle-ci l’évite, les sabots des chevaux Variag foulant parfois le sol à quelques centimètres d’elle.
Pour les hommes qui ne sont que témoin de ce retournement de situation inattendue, l’atmosphère n’est pas aussi euphorique qu’elle pourrait l’être car ils sentent instinctivement une Puissance se dresser au-delà de la crête… une Puissance qu’il est préférable de ne pas intéresser… l’Ovatha.
Pendant que la mêlée broie hommes et chevaux dans la vallée, La Gazelle et Le Tendre, qui se sont rejoins, descendent vers la bataille en passant par les bois, en vue de récupérer des montures sans cavaliers en marge des combats. Alors qu'ils s'y emploient avec assez peu de succès pour Le Tendre, un léger sifflement attire leur attention : ils remarquent Lucmaël en bordure des fourrés. Il a eu la même idée qu'eux mais n’est pas sorti à découvert car il ne fait guère couleur locale ! Finalement La Gazelle réussit à se saisir de suffisamment de chevaux pour tous, y compris La Flèche et La Lance si jamais ils sont retrouvés. Ils quittent les lieux en s'enfonçant dans la sylve. Une fois hors de vue, ils se posent pour attendre la suite des évènements.
Un peu plus tard, l'absence du fracas des armes leur indique que le combat est fini. Mais rapidement se met en place une autre chasse : une battue. Sans chercher à savoir les intentions de celle-ci, le petit groupe choisit de partir vers l'Ouest. Au fur et à mesure qu'ils remontent dans les bois, ils perçoivent des bruits de cavalcade indiquant l’encerclement de la zone et l’intrusion d’un grand nombre de personne dans les bois, à pas mesurés. Ainsi retrouvent-ils la Flèche qui erre dans les environs depuis la dispersion du groupe, et manquent de le tuer, le prenant pour un ennemi.
Mais leur véritable porte de salut est celle de la Nuit. Lucmaël propose de rester tranquillement là, le temps que le ciel s'obscurcisse, pour tenter de s'échapper à la faveur des ombres. L'attente semble durer une éternité jusqu'à ce que Lucmaël se lève pour indiquer le départ. Quand ils arrivent près de la ligne de battue, ils font fuirent des chevaux qu’ils ont récupérés sur deux directions opposées pour attirer le plus de poursuivants possible. Alors, Lucmaël en tête et couvert par la Flèche s'avance, discret comme un souffle, éliminant les chasseurs restés sur leur chemin. Après deux nuques brisées, un poignard dans la gorge et une flèche dans le torse, la voie est dégagée et chacun a une monture. Ils n'ont plus qu'à se faufiler dans la nuit et prendre le large, le cœur serré de ne rien pouvoir au destin de leurs compagnons restés en arrière.
S'en suit alors une longue chevauchée sans pause pour rejoindre le reste de la Nuée demeurée de l'autre coté de la frontière. Épuisés, ils perçoivent la présence un fort groupe de cavaliers dans leurs environs.
Lucmaël envoie les autres se cacher et part à pied pour voir ce qu'il en est. Il sort alors à découvert et émet un long sifflement. "C'est gentil de venir chercher les copains !"
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Acte IV - Bienvenu au Gondor ! (fin)
Quelques heures plus tôt, de l'autre coté de la frontière, la Nuée dormait dans la fraîcheur des ruines. Les ombres mouvantes des guetteurs jouaient avec celles, immuables, des pierres encore dressées. Un cri de mise en route déchira soudain le silence de la nuit, réveillant tous ceux qui n'étaient pas de surveillance.
La Hyène, sortit de sa tente et appela la Nuée à lever le camps pour un départ imminent. A ses côtés, Lodhnao, revenu seul, inexplicablement. Il était épuisé. Très rapidement, la Nuée se mit en route vers le Nord.
La Hyène, sortit de sa tente et appela la Nuée à lever le camps pour un départ imminent. A ses côtés, Lodhnao, revenu seul, inexplicablement. Il était épuisé. Très rapidement, la Nuée se mit en route vers le Nord. Ce fut l’occasion pour tous les curieux de s’approcher de Lohdnao pour en savoir plus sur ce mouvement : l'escouade détachée à la mission dans le Gondor avait été attaquée par des traîtres Numénoréens. L'Ost de l’Ovatha avait alors paru sur la crête et avait déferlé sur les Numenoréens. Lohdnao avait du abandonner les autres (tout le monde étant complètement dispersé après le chaos de la trahison), ne sachant même pas s’ils avaient survécu à tout cela. Devant la débâcle, il avait préféré revenir au reste de la compagnie.
La Gracieuse et Ruadh étaient aux 1ère loges des explications, les autres devaient se contenter de la transmission « harad » avec tout ce qu’elle a d’imparfait. Mais le sort de La Lance inquiéta nombre d’entre eux. Ruadh, quant à lui, exprima clairement son mécontentement quant à sa fuite, laissant tomber les autres, et notamment Vaughan et Lucmaël.
Mais d’autres rumeurs se sont répandues, en fonction de ce que chacun a compris et une fois la frontière passée, s'interrogeait : "Pourquoi ces Numenoréens avaient attaqué ?" "Qu'est-ce que l'Ovatha faisait là ?" On parlait d’un cavalier qui aurait surgit dans tout ce chaos, nimbée de flammes. Et un nom s’échappait des lèvres, comme un fantôme qu’on déterre des mémoires enfouies : le « Démon de Feu ». Ce guerrier Variag traître à sa Nation et allié des Gondoriens.
A cette évocation, les regards se portaient vers Lohdnao. Sous l'accablement et la fatigue, celui-ci parla de son histoire à ceux qui voulaient l'écouter : son Clan d’origine, les Mahrloc (Var : Crins Noirs), avait été mis en esclavage dans les montagnes par un allié de l'Ovatha, pour avoir simplement refusé de fournir des esclaves issus de ses rangs pour travailler dans les mines de ce puissant sorcier. Lohdnao avait retrouvé et insufflé la révolte et la liberté aux prisonniers, et ensemble, ils avaient fait fuir le sorcier. Les Mahrloc étaient retournés dans le Khand ; sans rien qu’un petit troupeau de chevaux, et s’étaient reconstitués peu à peu, un cheptel et un territoire… Ils commençaient à redevenir un clan, certes modeste, mais forçant la considération de part leur difficile destin. Plus tard, ils furent connus pour avoir eu l'inspiration d’un alphabet pour le Varadja, et voulurent le propager dans le Khand. Fidèles aux croyances premières des Variags, ils révéraient Veshan et Erith, esprits de la Volonté propre et du Vent, et non Tumrakhi, qui est Domination.
C’est parmi eux qu’émergea le Démon de Feu : un guerrier aux capacités martiales sans égal, disait-on, capable d'invoquer le feu autour de son être lors des combats.
Au retour de l’une de ses longues absences, l’Ovatha décréta que l’écriture était une « perversion » venue de l’Ouest (l’Harad y a déjà succombé, et leur société de faibles et de dépravés étaient là pour en attester) et que le Clan responsable de son invention ne pouvait qu’être traître à la Nation.
Mais selon Lodhnao, les Mahrlock n’étaient même pas conscients de leur faute lorsque plusieurs centaines de cavaliers vinrent pour éradiquer le Clan. Et quelle faute y avait-il ? Le jugement qui fut porté sur les Mahrlock n’étaient que mensonge.
Si le Démon de Feu se trouve parmi la Nuée Ardente… et surtout, si l’Ovatha le sait !!! cela promet des prochains jours très difficiles… Et peut-être que la charge des Variags vers les Numenoréens le visait lui aussi !
Lohdnao avait choisi de lancer la charge pour créer la confusion et permettre à un maximum de membre de la Nuée Ardente de s'échapper. Il prit aussi la décision, qui visiblement l'accablait, de quitter le terrain pour ne pas mettre en danger plus avant ses hommes, rejoindre le reste de la Nuée et avertir la Hyène.
Alors que la compagnie est en territoire ennemi, un sifflement se fait entendre, rapidement accompagné de cette voix à l'accent si particulier que les Variag ont rapidement appris à connaître : "C'est gentil de venir chercher les copains !"
Le Tendre, La Gazelle, La Flèche et Lucmaël, épuisés mais vivants, retrouvent le reste de la compagnie. Lohdnao est tellement soulagé qu'il en a presque les larmes aux yeux en serrant dans ses bras le vieux Dunéen.
Chacun des survivants est convoqué par La Hyène qui les questionne sur les évènements de la veille. Et les rumeurs deviennent certitudes : le Démon de Feu est bel et bien apparu.
Plus tard, alors que La Nuée cherche un endroit où passer la nuit, l'un L'Invariable fait une heureuse découverte : une grotte aménagée ; un dépôt caché gondorien avec couvertures, armes, armures, vivres, matériel de soin et de réparation. La Nuée se pose là et certains sont un peu trop entreprenants au sujet du passé de Lodhnao, si bien que La Hyène doit rappeler sèchement la règle : « Pas de question ! ».
Lohdnao , épuisé tant nerveusement que physiquement, s'endort alors qu'il répare son armure ! Lucmaël lui pose alors une couverture et La Gracieuse place sous sa tête, à même le sol, un lainage roulé en boule. Puis, elle se place à un mètre de lui à demi dans l'ombre et surveille les autres, ses lames à portée, comme une louve qui garde les siens. Par un accord tacite, Lucmaël et Ruadh prendront la relève.
Mais pour ceux qui ont encore l’énergie d’écouter, Le Relieur raconte ce qu'il sait du Démon de Feu, des Mahrlock, de l’histoire si brève de l’écriture et de l’anathème dont elle a été frappée, il y a 20 ans.
Le lendemain, les survivants guident la Nuée Ardente vers le lieu de la bataille pour tenter de trouver ceux laissés sur place. On aperçoit des cadavres de chevaux, mais sans leurs fontes ni trace de leurs cavaliers. Par contre les très nombreuses traces constellant la pente indiquent que plusieurs milliers de chevaux sont passé par-là.
Plus bas, se trouve un empilement de corps de Variag. Ils ont été dépouillés, certains du haut de la pile ont été exécutés. Parce qu'ils ont chargés les Numénoréens sans attendre les ordres de leur hiérarchie, peut-être ?
Pas de corps Numénoréen. En revanche, certains trouvent un étendard brisé que La Hyène demande de conserver.
Certains aperçoivent 2 Variag près de la crête, observant la scène. La Hyène envoie un émissaire vers eux. Ce sont 2 membres de la Traque Sanglante. Ils indiquent qu'ils ont récupérés les blessés de la Nuée pendant la bataille et qu’ils sont partis sans attendre. Les plus empathiques perçoivent qu’ils sont mal-à-l’aise et sous quelques questions méfiantes, ils confient, fortement gêné, être assez mal d’avoir mené des « Culs-Blancs » vers leurs frères, mercenaires également de surcroît, pour les voir se faire attaquer en traître… Ils les ont soignés (autant qu’ils ont pu) et accueillis dans leur camps.
Le Basilic négocie un prix compensatoire (payé par Lohdnao) pour la récupération des membres de la Nuée et tout ce petit monde prend le chemin du camp de la Traque Sanglante.
Sur place, le chef de la troupe de mercenaires offre l’hospitalité pour la nuit, mais La Hyène la refuse poliment. En revanche, il écoute avec intérêt le récit des témoins quant à l’attaque. De leur point de vu, une silhouette embrasée (les Variag du groupe ont eux aussi fait le rapprochement avec le Démon de Feu) a déboulé de la forêt et a lancé la vague contre les cavaliers numénoréens. Ils ne font pas plus de commentaires, s’en tenant au fait.
La Nuée repart en bon terme, mais méfiante quand même : La Hyène prend toute les dispositions pour surveiller les alentours et bien lui en prend car la zone semble sous une étroite surveillance. La Nuée doit la jouer fine pour passer entre les mailles du filet qui l’enserre, sans éveiller les soupçons. Mais parmi les hommes qui la composent, certains ont des compétences prodigieuses. Et si tous les abords de la Traque sont ainsi surveillés, c’est qu’il y a là, plusieurs milliers d’hommes…
Depuis le retour de Lohdnao, La Gracieuse est tendue, agressive envers lui, par certaines paroles de reproches quant à son attitude, et pourtant protectrices ou souvent non loin, à le regarder d'un air préoccupé. Un peu d'empathie suffit pour sentir qu'elle est traversée par de la colère, de la compassion et des interrogations, qu'elle se voudrait être un rempart pour Lohdnao... et qu'elle ne fait pas semblant. Bref, elle est d'humeur massacrante. D'autant que le sort de La Lance reste très préoccupant… Au moins, elle a survécu. Mais elle est inconsciente.
De son côté, Lohdnao fait profil bas. Une rumeur court comme quoi il recevra bientôt du Basilic, sa sanction pour avoir déserté le champ de bataille. On parle du fouet, ou de le traîner derrière un cheval. Lohdnao ne semble pas s'inquiéter de ce sujet. Vis à vis de La Gracieuse, il ne semble pas savoir comment s'y prendre et essuie ses colères et ses remarques acerbes sans répliquer ni vraiment en souffrir, comme si cela était aussi inutile que de répliquer à un orage d'été qui finalement apporte autant de désagrément que de bien sur le plus long terme. Les plus empathiques pourront remarquer que des sentiments contradictoires assaillent Lohdnao lorsqu'il s'agit de La Gracieuse : une attirance sincère et une distance qu’il préfère placer.
Les blessés finissent leur convalescence sous la surveillance bienveillante d'Andile. La Hyène réfléchit à l'avenir mais rien ne filtre qui permettrait aux autres de deviner ses pensées. Enfin, les amis du Dégourdi avaient remarqué que depuis plus d'un mois, il semblait tourner en rond. Un matin, il a les yeux qui pétillent de celui qui n’a pas passé la nuit qu’à dormir !
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Acte V : Repos ! (début)
Sur le retour vers Umbar
Ses pensées sont floues. Elle se souvient qu'ils se sont réfugiés dans les bois afin de pouvoir échapper aux cavaliers lourds qui les poursuivaient, puis Lodhnao les a invités à le rejoindre à découvert. Une conversation brève entre le capitaine Numénoréen de la Maison Pharazigmil et Lodhnao s'en est suivi, ce dernier promettant à la Nuée Ardente, un nouveau contrat. Mais au moment où les cavaliers reformaient leurs rangs, un membre de la Nuée a crié « Archers ! » puis ce fut le chaos, blessée par des flèches numenoréennes, piétinée par leurs chevaux, elle avait sombré dans l’inconscience...
La Lance est tirée du sommeil par une douleur insoutenable, comme si son âme est en train de se déchirer : on lui plante une dague dans le front ?! Elle ouvre les yeux dans un lieu sombre et prend conscience qu'elle n'est pas seul. Là, devant elle, se trouve Le Basilic, la main posée sur son front la fixant d'un regard noir. Elle est déjà en train de crier de douleur, et l'effroi vient se surajouter à ses gammes. Elle veut se dégager de cette emprise insoutenable, mais sa faiblesse extrême et une autre douleur foudroyante au moindre geste la font échouer dans son entreprise. Son corps n'est qu'un amas de chair flasque que ses os brisés ne soutiennent plus, et son jeûn forcé des derniers jours lui a ôté toute énergie. C'est à ce moment que Lucmaël apparaît à l'entrée du chariot bâché. Le Basilic quitte le chariot sans un mot, ni un regard vers l'étranger, qui ne se prive pas, lui, de dévisager le Variag, pour sonder, en vain, ses intentions.
Se plaçant près de la blessée, il réussit à la calmer et à la faire boire quelque chose. Et la nouvelle se répand rapidement : La Lance a été réveillée par Le Basilic, mais personne ne sait comment il a fait. Les trois femmes Variag viennent les premières aux nouvelles et se positionnent autour du chariot, n'autorisant personne, hormis Lucmaël, Lohdnao et Andile, à venir déranger La Lance.
Pendant sa convalescence, La Gracieuse lui apporte une plante délicate en guise de cadeau d'anniversaire, bien qu'il soit passé depuis quelques jours. Quelques larmes coulent le long des joues de la guerrière Echab, chose qui ne surprend pas son amie : elle sait que La Lance a toujours été sensible à la beauté éphémère des fleurs. Quelques jours plus tard, L'Enclume lui apporte également un cadeau d'anniversaire... une belle sculpture de cuivre représentant trois chevaux au galop... un thème fort peu a-propos... La colère de la Lance face à cette énième moquerie l'empêche de voir la situation clairement, elle ne voit pas le travail astucieux qui a été effectué pour rendre les chevaux réalistes, ni la façon dont l'artiste a capturé le mouvement de leurs crinières au vent. Malgré son état, elle se redresse et l'accuse de se moquer d'elle, elle refuse son présent et les insultes de la guerrière se font entendre à travers la bâche du chariot tandis que le Tedjin s'éloigne d'un pas agressif en déclarant que s'il ne la tue pas, c'est pour l'unique raison qu'elle fait également partie de la Nuée Ardente, mais qu'elle ferait mieux de ne pas s'approcher de lui !
En discutant plus tard avec l'Enclume, La Gracieuse est persuadée qu'il lui a fait ce cadeau avec une bonne intention et aucune méchanceté.
Pendant ce temps dans la tente de commandement, le débat tourne autour de Lodhnao : La Hyène estime que Lodhnao doit être puni pour l'abandon des ses compagnons lors de l'attaque des Numenoréens et de l'ost de L'Ovatha. Sa sanction : le fouet, devant toute la compagnie, afin d'en faire un exemple. La Lance demande à être déplacée pour y assister, pour veiller à ce que cela se passe bien, le fouet étant souvent une sale affaire si on s'y prend mal, mais Le Basilic refuse pour une raison inexpliquée.
Une voix la sort de son sommeil apaisant, et la ramène dans un corps endolori, cloué dans ce chariot inconfortable.
- Qui veut acheter du bœuf séché ? du bœuf épicé ?
La Lance croit reconnaître la voix de L'Enclume, profitant de la souffrance des autres comme d'habitude... Mais il n'est pas le seule !
- Aller ! fais tomber la chemise ! montre-nous un peu tes beaux pectoraux !
Ca, c'est La Pique...
Et puis un "flottement"...
- Il semble qu'ici, tout le monde ne soit pas d'accord avec cette sanction !! lance la voix puissante et pénétrante de Lohdnao. Alors que celui qui veut vraiment la voir appliquer, le fasse lui-même !!
Lohdnao tourne son visage vers la Hyène qui lance un regard interrogateur au Basilic : le fouet qu'il a dans les main n'a pas encore claqué... qu'est-ce qu'il attend ?!! Mais le Basilic ne bouge pas. Après un jeu de regard, La Hyène montre son agacement et s'approche dans un soupir en tendant le bras vers le fouet que lui donne le Basilic. La Nuée est consternée de ce comportement, même si ce n'est pas la première fois, cela reste des plus exceptionnels ! [on suppose qu'il vient de rentré dans une phase de masochisme, après le sadisme dont il a fait preuve ces dernier temps]
Le Basilic se retire donc dans la foule alors que la Hyène déploie le fouet, tel un serpent. Le premier claquement retentit et si la Lance visualise Le Basilic éprouvant du plaisir à blesser Lodhnao. Elle repense au soir où elle s'est réveillée et un frisson de peur la traverse malgré elle...
Et comme s'il avait entendu sa pensée, Le Basilic apparaît à l'entrée du chariot. Il rentre et découvre peu à peu son visage, révélant des tatouages d'écailles de serpent sur sa mâchoire inférieure. Tandis que les coups de fouets retentissent dehors, La Lance a un mouvement de recul mais le regard du Basilic l'immobilise, son pouls s'accélère, ses mains deviennent moites (N d MJ : ELLE EST AMOUREUSEUH !!! :msp_love: ). Elle réalise tardivement qu'elle n'est pas armée. D'une voix menaçante, il lui ordonne de faire plus d'efforts pour vivre et combattre, qu'elle devient une perte de son temps et qu'elle a intérêt à lui montrer plus de combativité et de conviction dans sa volonté de vivre si elle ne veut pas qu'il estime ses propres efforts pour la sauvegarder, gaspillés et bafoués. Sur ces paroles, il tire son poignard et menace de la tuer si elle ne montre pas une plus forte envie de vivre. Une aura de danger remplit la tente, mais La Lance, malgré la peur qui ne manque pas de commencer à l'étreindre, discerne une sorte d'excitation à peine dissimulée de la part du Basilic, comme s'il s'attendait à ce qu'elle se batte. Elle se redresse, rassemble toutes les forces que sa fierté blessée lui permet, et le frappe au visage. S'attendant à des représailles, elle se prépare à bloquer... mais rien ne vient. Le Basilic semble même satisfait !! et d'un sourire carnassier, il lui dit doucement : « C'est mieux ! » puis quitte le chariot sans prendre la peine de remettre son chèche, cueillant ostensiblement, de sa langue (qui n'est PAS bifide), une gouttes de sang qui perle à la commissure de ses lèvres. [En fait, il se fait lui-même discrètement une entaille pour que le sang perle... on parlait de masochisme ?]
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Acte V : Repos ! (suite)
La Lance sur la Colline du Serpent-Nuit et la soirée de Beltaine
La Nuée est à Umbar et La Hyène a donné deux jours de liberté à la compagnie.
La Lance, toujours alitée et gravement blessée, souhaite séjourner chez son maître Roshan. L'ancien gladiateur, plus connu sous le pseudonyme du "Roc", voit donc tôt le matin débarquer chez lui La Lance accompagnée de son amie La Gracieuse, ainsi que Lohdnao et Lucmaël, qui retourne rapidement auprès de ses compagnons au camp. On l'installe confortablement pour sa convalescence, on discute un peu.... Leur hôte est un homme peu causant mais affable et il prendra soin de sa protégée. Il prépare sa succession avec un maître d'armes Numenoréen du nom d'Ethran, celui-là même qui a pris le jeune Gimikhâd comme écuyer, lui évitant ainsi le destin peu honorable de mercenaire parmi la Nuée Ardente !
Lohdnao s'entretient avec La Gracieuse. Il a une mission dangereuse et importante à entreprendre pour la Nuée Ardente en toute discrétion. Quelqu'un doit l'accompagner pour le couvrir et l'aider. Il souhaiterais que ce soit elle. La guerrière accepte avec évidence en rajoutant « Ce sera un honneur pour moi! ». Plus tard, la Hyène confirmera cette demande.
Alors que La Gracieuse s'en retourne au camp, elle rencontre Sher, la Vipère et surtout Le Basilic qui se dirige vers le domaine de Roshan. La Gracieuse sait que La Lance est très mal-à-l'aise en la présence du lieutenant et elle préfère retourner avec eux, pour veiller sur son amie.
Sher expose à la Lance son projet de retourner sur la colline du pilier. une promenade et non un pèlerinage comme l'avait évoqué à tort La Vipère ! Dans la chambre, Le Basilic est discret et ne dit mot. Mais chaque fois que La Lance jette un coup d'œil dans sa direction, il l'a regarde droit dans les yeux et elle détourne le regard. Lohdnao est là aussi, et observe tous ce qui se joue dans la pièce.
Là-haut, on dit qu'il y a un temple désormais et on évoque la possibilité de demander une guérison divine pour La Lance. La Lance demande conseil et si les autres sont silencieux ou disent qu'on peut toujours essayer, La Gracieuse n'est pas très enthousiaste : un dieu est-il si nécessaire ? Quel est le coût ? Ne sera-t-il pas trop élevé ? « Rappelle-toi Sakina : pour qui gagnes-tu de l'argent ? Si le prix à payer est trop élevé, c'est pas une esclave du dieu de la Nuit qui pourra faire quelque chose ! Réfléchis bien ! Tu es grande.» Et malgré la décision finalement positive de la Lance, La Gracieuse concède à l'accompagner « C'est vraiment parce que tu me l'as demandé et parce que c'est toi ! » Finalement, Lohdnao sort de son silence et émet également des réserve. La Lance s'exclame alors : « Qu'est-ce que vous avez tous à me dire de faire attention? Oui, je vais y réfléchir et je vais faire attention. Mais là, je suis bonne à rien ! »
La procession se met donc en marche et La Lance est transportée sur une charrette tirée par deux esclaves de Roshan (car il les a prévenus : là-haut, les animaux deviennent nerveux et refuse d'aller jusqu'au bout ; en tout cas, les équidés, le bétail et les chiens.) Il faut plusieurs heures de marche pour atteindre le site. Nombreux sont ceux qui fréquentent les sentiers sinueux qui y mènent. Et au bout d'un moment, Lohdnao fait remarquer l'étrange ballet des nuage qui ont l'air de s'amonceler au dessus de l'ancien emplacement du pilier numénoréen. De son côté, Sher ressent le lieu comme "chargé". Avant, il était également puissant, mais aujourd'hui, "l'ambiance" de cette colline a drastiquement changée ! Le passage de Melchior l'a marqué à jamais, à ce qu'il lui semble. Et cette nouvelle "ambiance", les autres ne tardent pas à la ressentir également. A mesure qu'ils s'approchent du sommet, l'atmosphère se fait angoissante ; on ne parle plus qu'à mi-voix... et seulement pour dire l'essentiel et lorsqu'il atteigne le sommet, même le vent s'est tu !
Seuls Lohdnao et le Basilic ont l'air d'être totalement maître de leurs émotions.
Le sommet de la haute colline est occupée par des dizaines de tentes noires estampiller du symbole du Serpent-Nuit : des bannières de sable à un serpent de gueule en cercle, se mordant la queue. Les tronçons brisés du pilier d’Ar-Pharazon forment un décors donnant une tout autre dimension au lieu. Et on peut distinguer les début de constructions en dur. De longues files d'attente serpentent devant l'entrée de certaines grandes tentes.
De temps à autres, des cris de douleurs ou peur se perdent dans le vent, et les nouveaux venus se regardent avec une certaine inquiétude
Les mercenaires réalisent alors que lorsqu'ils étaient arrivés au camp des prêtres de la Nuit, ils avaient entendus des hurlements identiques venant d'un peu partout des tentes. Ce vacarme maintenant identifié est terrifiant. L'épreuve qui dure plusieurs minutes semble interminable.
Plusieurs prêtres aspirants ont la charge d'accueillir les gens pour les conseiller et les orienter. Sher présente le cas de La Lance à l'un d'eux, demandant s'il est possible de faire quelque chose. Il répond par l'affirmative mais il y aura beaucoup d'attente en montrant une grande tente et une file d'attente de 2 heures environ. Le Basilic sort 2 pièces d'argent pour écourter d'autant cette attente. Ils sont annoncés -sous un faux nom- à la grande tente où les prêtres guérisseurs acceptent de les recevoir rapidement. On les fait patienter dans un "salon" où des petites friandises et du thé à la menthe est à leur disposition, ainsi qu'un esclave pour les servir. Sher perçoit une atmosphère chargée en force mystique.
Un prêtre entouré de 2 acolytes, fait finalement son apparition dans le salon : Rakim, se nomme-t-il. Après une prise de contact rapide, il fait dévêtir La Lance à la vue de tous ses compagnons, puisque ceux-ci préfèrent rester auprès de leur amie. A l'idée d'être nue devant tous, La Lance se mortifie... mais elle laisse les acolytes oeuvrer. Même s'ils font attention, l'opération est une longue souffrance, tant morale que physique. Seul, Lohdnao détourne le regard. Tous les autres hommes, de la Nuée ou non, profitent du spectacle !
Une fois dévêtue, Rakim palpe le corps de la Lance, pour prendre la mesure des blessures, autant par plaisir que par professionnalisme et annonce son verdict : si elle a la Foi, qu'elle s'en remet à Nabat-Lyl, le Serpent-Nuit, il acceptera de la guérir. Le prix ? 5 pièces d'or. La Lance monte un embarras certain : elle n'a pas cette somme avec elle ! C'est alors que Le Basilic ouvre sa bourse pour en sortir l'argent nécessaire.
Les prêtres se mettent en position autour de La Lance toujours nue et commence à psalmodier dans une langue qui n'est ni de l'haradaïc ni de l'adûnaïc. Seuls Sher comprend un peu et confirmera que c'était des prières. La Lance sent son esprit enveloppé d'un courant froid, comme un serpent qui s'enroulerait autour d'elle peu à peu, non pas pour la protéger, mais pour l'étouffer ! Et c'est d'ailleurs la sensation qu'elle éprouve dans un second temps. Son corps est comme broyé par une force inexorable et elle ne peut plus contenir ses hurlements de peur et de douleur. Et alors qu'elle ne sent plus vraiment son corps, réduit, à ce qu'il lui semble, à une bouillie informe, c'est son esprit-même qui devient la cible du serpent. Elle le sent glisser au plus profond de son être. Elle voudrait retrouver la quiétude de l'inconscience, mais elle reste des plus éveillées, hurlant de toute son âme, avec la folle espérance qu'ainsi, elle pourra s'échapper par sa bouche, quitte à mourir ! Mais non... n'était-elle pas venue ici pour vivre, précisément ? Le Serpent-Nuit lui offre la sensation extrême de sa vie et lui refuse le repos de la mort !
Et puis les choses semblent s'atténuer, peu à peu. Le serpent se retire, dans une insoutenable lenteur. Et la Lance ressentira encore longtemps l'empreinte qu'il aura laissé en elle... à moins que... à moins qu'il ne soit pas totalement parti...
Quand tout est fini, les prêtres prennent congé pour s'occuper d'un autre cas dans un autre salon. Mais avant, il précise bien que la Lance n'est pas complètement soignée ! il est préférable qu'elle garde les atèles, en renfort de ses membres encore faibles, et qu'elle se ménage. Mais queand elle aura repris ses esprit, elle pourra sortir debout !
La Lance, pantelante, gémissant encore par moment, est peu consciente de ce qui l'entoure, tant son esprit a cherché à se réfugier au creux de son être, pour échapper, en vain, à l'emprise du Serpent-Nuit et ressent à peine les vêtements que La Gracieuse pose sur elle pour la couvrir. Mais au bout d'une dizaine de minutes, elle se sent mieux... beaucoup mieux. Elle se rhabille avec l'aide de la Gracieuse et se sent la capacité de se mettre debout et de marcher. Et de fait ! C'est d'abord mal assuré, mais elle met un point d'honneur à sortir de cette tente et à entamer le chemin du retour sur ses 2 jambes ! Le début du retour se fait dans le silence et l'expectative... et puis à mesure qu'ils s'éloignent du haut de la colline, les esprits s'allègent et les langues se délient. Mais on tache de parler d'autre chose... La Lance retourne également dans la charrette à bras, car la route est longue.
Sher laisse partir les autres et reste un peu plus longtemps, car il désire s'entretenir avec des prêtres. Il reviendra au camp au cours de la nuit, le front soucieux et le regard perdu dans ses réflexions internes.
Pendant ce temps, Andile, sous les réflexions du Basilic, décide d'en apprendre plus sur la gangrène en ville. Lucmaël, Vaughan et Ruadh, leur poche remplie de leur soldes des deux dernières missions, se renseignent auprès d'Argazûl au sujet des lupanars d'Umbar. Lohdnao étant resté auprès de la Lance et ne revenant pas, ils font une demande particulière à Argazûl... Mais eux, ce soir, ils vont faire la fête dans l'esprit d'une tradition du nord à la fin de la saison sombre...
Lorsque la nuit est tombe à Umbar, les riches demeures s'illuminent des lumières des lampes à l'huile et des torches. Lucmaël, Ruadh et Vaughan, que l'on aide à marcher, entre dans un établissement raffiné, aux pièces richement décorées de soieries. Des parfums de myrrhes et de santal s'exhalent des encensoirs. On reçoit les trois hommes avec une surprise que l'on tente de dissimuler. Dans un premier temps, les trois étrangers sont déshabillés par de belles esclaves, et sensuellement lavés. On leur démêle les cheveux et la barbe, on les parfume... puis on les vêt de toges délicates avant de les conduire dans une salle où une table basse entourée de banquettes confortables étalent des mets odorants et bellement présentés. Une demi-douzaine de magnifiques esclaves echab les attendent pour les servir... dans tous leurs désirs... !
La soirée s'étire entre massages et plaisirs de la bouche... puis, les belles créatures leur font découvrir toute l'étendue de leurs compétences... et c'est bien à cela qu'ils prennent conscience que les femmes de leur contrée n'ont rien de... "professionnelles" !!
C'est peut-être un Beltaine un peu en avance et pas très traditionnel, mais c'est un Beltaine dont ils se souviendront toute leur vie !!
La nuit est donc tombée depuis longtemps quand Lohdnao revient au camp, avec la Gracieuse, la Vipère et le Basilic. Mais rapidement, on lui apprend qu'un message l'attend chez Argazûl. Il s'y rend et découvre, non pas un message, mais une personne... Sarit Gizem, une Echab aux yeux bridés dont il est difficile de savoir si elle est esclave ou non (elle ne porte pas le collier typique). Tout de suite, il sent le "piège" et la patte de ses amis. Mais sûr de sa volonté, il accepte de partager le repas qui a été préparé. Le moment est agréable, Sarit, a une conversation intéressante et une détermination dans le regard qui ne manque pas de séduire Lohdnao. Il repousse le moment de quitter ce petit jeu de séduction... parce qu'il ne parvient finalement pas à y mettre fin ! Malgré lui, il passe aussi une nuit inoubliable...
Le lendemain, Lohdnao houspille ses compagnons en leur affirmant que la dame a passé une très mauvaise nuit « Ne me refaites plus jamais ça. Et la prochaine fois, tu feras mieux de me demander mes goûts! » Puis, il s'en va.
La Lance teste son corps, manie une lance pour constater ses fonctions retrouvées, même si elle a encore des douleurs. La Gracieuse, est à la fois soupçonneuse et émerveillée. Qu'est-ce qui se cache derrière ce miracle ?
Avant que la Nuée ne reparte, la Gracieuse s'occupe du sort de Souad, la jeune Echab ramené de la frontière et placée sous sa protection sous le statut d'esclave. Via la Lance, elle s'arrange avec Roshan, pour qu'il l'accueille dans son domaine, lorsque la Nuée repartira, contre dédommagement, bien sûr. Et bien lui en prend car le départ est ordonné dès le lendemain.
Le motif et la destination sont inconnus. Mais les blessés grave et les troupeaux sont laissés en arrière, comme pour une mission. Au matin du 3ème jour, Lohdnao quitte le campement, alors qu'aucun ordre n'a été donné de repartir. Plus tard dans la journée, la Hyène guidera sa troupe dans les collines du Sud d'Abarlôni pour y retrouver Lohdnao et 3 caisses. Des traces de chariot arrivent et repartent du lieu.
- Mes frères, commence le Variag. Vous m'avait accueilli au sein de votre compagnie. Vous avez pu voir que moi et mes compagnons avions des arcs spéciaux. Il y en a une centaine ici, identiques aux nôtres.
Il ouvre une des caisses qui étaient à ses pieds faisant apparaître de magnifiques arcs composites.
- Ils tirent loin avec une grande précision. Ce sera notre effet de surprise lorsque nous aurons une grande bataille à mener. Il faut donc garder ces armes secrètes et ne pas les sortir temps que La Hyène ne nous en aura pas donner l'ordre. Il est nécessaire de s'entrainer. Ils sont étrangers, et il faut en prendre soin car ils ne pourront être refaits et sont réparables que difficilement.
Rares sont les mercenaires qui n'ont pas le regard incrédule d'un enfant à qui on offre un magnifique cadeau. La Flèche en a même les larmes au yeux et vient doucement enlacer Lohdnao en le remerciant. Et la distribution commence. Une fois en main, chacun des mercenaires s'empresse de le scruter sous toutes les coutures en l'examinant, et tout particulièrement les artisans archers de la compagnie ! Tous, à part L'Enclume et Sher, ont hâte de l'essayer. En revanche, L'Enclume n'a qu'une envie, le démonter !! l en reçoit d'ailleurs 2, dont un servira à son étude.
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Acte V : Repos ! (suite)
Abel a disparu ![mené par Stéphane]
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28/04 Après cette petitepromenade de santé, la Nuée revient sur Umbar et La Lance retourne chez Roshan en soirée. Le lendemain, elle découvre avec la maisonnée qu'Abel, son apprenti, a découché cette nuit, chose qui n'est pas dans ses habitudes... Mais bon, c'est un jeune homme de 15 ans... Ce matin, il devait être présent très tôt au cours d'Ethran, le maître d'arme Numénoréen et c'est lui qui a prévenu tout le monde. Un des serviteurs de Roshan, Selim, apprend à la Lance qu'il avait l'habitude de se rendre à la Pendule Argentée, une taverne d'Umbar, avec ses deux amis Achaïf et Olem, les apprentis respectifs d'un orfèvre et d'un tisserand.
Gimilkhâd, l'écuyer d'Ethran se joint à La Lance pour trouver trace de son apprenti. Mais ils font un crochet au campement de la Nuée Ardente et s'arrêtent pour "admirer" le spectacle d'une jument qui met bas. Assis sur une botte de foin, juchée sur une charrette, pour soulager sa jambe blessée, on entend Vaughan se plaindre de leur technique et expliquer à ses deux compagnons comment ils pourrait mieux le faire. La Lance tente de grimper sur la charrette pour rejoindre Lodhnao, Vaughan et Ruadh mais n'y parvient pas : elle est prise de tremblements et d'un sentiment de faiblesse. Ruadh lui tend une main amicalement secourable, mais prise d'une colère soudaine elle le rejette et réussi à monter toute seule.
Après avoir expliqué la situation aux trois amis, Lodhnao demande à Ruadh d'aider la Lance car lui ne le pourra pas : il doit partir très prochainement pour une mission particulière. La Lance accepte son aide et récupère quelques affaires au camp. Mais son comportement envers Ruadh reste étrangement agressif. Lodhnao en profite pour émettre des inquiétudes quant à son état et conseille à son ami de garder un œil sur la guerrière car elle ne paraît pas être elle-même : essoufflée un instant, enragée la seconde d'après...
Une fois qu'elle est en selle, La Lance se retourne pour demander à Ruadh ce qu'il fait là... elle semble perdue un court instant avant de se ressaisir et de repartir à nouveau.
Aux portes d'Umbar, les gardes font payer l'entrée en ville : c'est jour de foire et les places de la villes sont envahies des échoppes étalant des kilomètres de tissus divers et colorés. Mais arrivés à leur niveau les gardes les laissent passés avec une certaine déférence envers Gimilkhâd et La Lance. Ruadh demande à cette dernière si ça lui arrive souvent de rentrer sans payer et d'un air agacé elle lui répond : « Pas de question dans la Nuée ! ».
Ils laissent leurs chevaux dans une écurie où elle a ses habitudes et la suivent : elle connaît les amis d'Abel et sait où trouver l'échoppe de leur maître, mais Achaïf et Olem ne peuvent rien leur apprendre de plus. Abel est parti tôt afin de pouvoir se reposer avant son cours du lendemain, même s'il aurait aimé rester un peu plus longtemps.
Les trois compagnons repartent chez Roshan et empruntent le raccourci qu'avait l'habitude de prendre Abel pour chercher des traces ou autres indices. La Lance est préoccupée par la disparition de son apprenti mais n'arrive pas à se concentrer sur la tâche car elle éprouve des douleurs récurrentes inexpliquées et des troubles de la vision. Mais sur le raccourci, Ruadh recueille des fibres d'un tissu jaune pris dans un buisson, que La Lance identifie comme étant de la soie de qualité, légèrement huilée.
29/04 Les fibres sont un premier indice vague, mais précis et ils retournent sur Umbar pour en apprendre plus grâce à lui. La Lance porte le voile traditionnel. Se faisant passer pour une épouse en recherche de soie de qualité, ils découvrent que ce tissu est souvent utilisé par les guerriers car on le dit résistant à l'impact d'une flèche (ce qui ne l'empêche pas de pénétrer dans les chairs ! avec le tissu ; ainsi peut-on retirer la flèche aisément et sans trop de conséquence), mais il est également très cher (comptez 5 po pour une tunique, si vous négociez bien). Le nombre d'artisans qui en fabrique n'est pas énorme, et ils en récupèrent la liste. Mais il est tard et la foire se termine pour aujourd'hui.
30/04 Le lendemain Gimilkhâd et Ethran partent très tôt en ville pour enquêter sur la soie jaune en tant que riches Numenoréens en recherche (et surtout pour éviter la cohue qui ne tardera pas à grandement gêner leur investigation). Ils savaient déjà que cette soie étaient à la portée des bourses les plus rebondies, mais on leur indique également que certains guerriers travaillant avec des fabricants de cette soie peuvent parfois y avoir droit à prix particulièrement intéressant), comme des garde du corps. Peut-être qu'un garde du corps d'un marchand de soie est dans le coup... ? Mais le temps passe et la cohue redoutée arrive rapidement. Ethran et Gimikhâd retournent chez Roshan pour faire état de leurs découvertes et apprennent les derniers rebondissements :
Alors que Roshan, La Lance et Ruadh petit-déjeunent sur la terrasse à flan de colline, ce dernier (qui devrait être appelé Le Faucon) aperçoit soudain un homme en chèche à cheval en contrebas. D'après lui, il porte une hache et il cherche quelque chose. les deux mercenaires se lancent à sa poursuite, mais l'homme s'en aperçoit trop tôt et réussit à s'échapper en se mêlant à la foule près d'Umbar. Ruadh et La Lance retournent voir les buissons où fouillait l'Echab.
A l'endroit où se trouvait le cavalier mystérieux, Ruadh retrouve des traces de sang et des cailloux retournés avec encore plus de sang en dessous. Il y a visiblement eu un combat ici et l'attaquant a cherché à recouvrir ses traces rapidement. Ils repartent en ville pour trouver des informations sur cet homme, aperçu de loin, mais ils n'obtiennent rien de probant.
01/05 Fouillant de nouveau la zone de combat, Ruadh trouve la piste d'un cavalier qui en part. En la remontant, il tombe sur un collier de très bel facture, à plusieurs centaines de mètres du lieu du combat. Il se souvient l'avoir vu au cou de l'homme qui avait blessé Abel lors des épreuves d'entrée de la Nuée Ardente. Mais ni lui, ni la Lance ne se souviennent de son nom. Peut-être qu'à la Nuée... notamment Le Basilic, qui avait vu en tête à tête chacun des prétendants... Ruadh préfère ne pas "le faire chier avec ça" ; La Lance accepte de lui en parler. Mais au camp, ni le lieutenant, ni personne d'autre ne se souvient de cet inconnu passager. Au grand regret de La Lance, le seul capable de leur fournir une information intéressante est L'Enclume : « Ça commençait par un M, il y avait un H aussi...Mohamed ou quelque chose du genre ». ...car il avait bien repérer le collier ! ...un Echab qui s'appelle "Mohamed"... Ruadh le remercie ironiquement de ne lui avoir absolument rien appris et repart sous les insultes et les menaces du forgeron.
Ils retournent chez le maître de la Lance et aperçoivent les habitants de la villa qui les accueillent en vêtements de deuil. Le corps d'Abel a été retrouvé par Gimilkhâd et Ethran partis en chasse un peu plus tard : eux aussi on remonté la piste trouvé par Ruadh, mais en allant jusqu'au bout... Abel est mort il y a quelques jours de cela, probablement le soir où il n'est pas rentré. Il est méconnaissable de par les nombreuses blessures de hache, et l'oeuvre des charognards. Mais ses vêtements l'identifient. La Lance promet de le venger et reste auprès de lui avec Roshan, une bonne partie de la journée et de la nuit pour aider à le nettoyer et le préparer.
02/05 Le lendemain un plan est élaboré : La Lance ira "seule" en ville, circulant dans les différents lieux de la foire pour acheter quelques étoffes. Elle portera le collier en évidence et sera voilée afin que l'Echab ne la reconnaisse pas. Ruadh, Ethran et Gimilkhâd la suivront de loin et tenteront de surveiller l'assassin s'il décidait de la suivre. Ruadh s'est changé pour faire plus couleur locale et la transformation est impressionnante, il devient une véritable ombre, personne ne le voit, personne ne le remarque. Au bout de quelques heures de cette mascarade, elle se présente devant un marchand de tissus et est abordée par son garde du corps, un Echab portant une chemise de soie jaune et armé d'un hache...
- Femme !, où as-ti trouvi ci collier ? demande-t-il quelque peu agressif.
- C'ist in' cadeau d'in' ami, répond-elle
- Ti mens, femme ! Mais ji vix bien ti payer do pièces di bronze pour ci collier !
- Ji pix pas accipter, c'ist in' cadeau...
L'Echab s'avance vers elle d'un pas décidé et menaçant, mais La Lance recule et se dirige vers un autre marchand d'un pas rapide, discrètement suivi par Gimilkhâd., lui-même surveillé par Ethran pendant que Ruadh reste à observer le garde du corps.
- Eh ! Mihamad ! Où ti vas ? »
Contraint d'obéir aux ordres de son patron, l'Echab reste auprès de lui mais envoi un jeune commis suivre la femme au collier. La Lance le remarque et le conduit à une auberge, où elle commande un repas et réserve une chambre pour la nuit. Pendant ce temps, Ruadh reste près de l'étal du marchand, tellement discret qu'on pourrait le renommer L'Inaperçu. Au soir, Mihamad quitte le marché et se rend à l'adresse que lui a fourni le jeune commis. Ruadh le suit comme une ombre en se faisant passer pour son garde du corps, rien de plus normal aux yeux des passants, alors que Mihamad ne le remarque pas, malgré sa proximité ! Arrivé à l'auberge l'Echab rentre et paye l'aubergiste, lui faisant comprendre qu'il est attendu par une femme. L'aubergiste demande le numéro de sa chambre et monte à l'étage.
NdMJ par interim : Mihamad a cherché son collier sur tout le trajet qu'il a fait, sans succès. Il l'avait toujours sur lui après le combat (de fait il est tombé plusieurs centaines de mètres plus loin). Une Echab voilée qui porte son collier, son premier sentiment c'est qu'elle ou quelqu'un qui le lui a donné, a trouvé le collier. Il n'a vu personne l'accompagner, discrètement ou non, il ne voit donc pas un piège mais une opportunité de récupérer son bien.
Quand La Lance voit la porte de sa chambre s'ouvrir doucement, elle se positionne derrière. D'un mouvement soudain l'Echab se retrouve vautré par terre et Ruadh se glisse à sa suite en fermant la porte derrière lui. La Lance se jette sur l'homme à terre, plaçant son genou entre ses omoplates et sa dague à la gorge, mais elle est encore affaiblie de ses blessures et n'arrive pas à le maîtriser correctement. Mihamad tente de dégainer une arme mais est arrêté par Ruadh qui bloque son bras et le maintient dans un angle improbable, forçant l'Echab à lâcher la dague qu'il avait en main. Il leur offre de l'argent en échange de sa vie, mais La Lance reste sourde et le questionne sur Abel. Il voulait se venger ; suite à sa faute au combat et la blessure qu'il avait infligé à Abel , il n'avait pas pu intégrer la Nuée Ardente, les règles des épreuves étant strictes sur la maîtrise qu'un guerrier devait avoir. Il avait alors été recruté comme garde du corps d'un tisserand fortuné, mais ce statut était une honte à ses yeux.
Ruadh supplie La Lance d'en finir car il commence à se lasser des commentaires de Mihamad. Ce dernier insulte le maître d'Abel : "Celui qui l'a entraîné n'était pas un vrai guerrier !" ce qui jette la Lance dans une rage folle. De sa dague, elle égorge maladroitement l'Echab, qui pousse une cri inhumain. Alors pour faire taire ce pourceau, elle frappe encore, et encore, et encore... les cris de l'Echab envahissent son être et elle n'entend plus que ça pendant de longue minutes. Elle s'acharne encore sur son cadavre alors que les cris d'agonie ont été remplacés par ses propres cris de rage. Le torse de l'Echab n'est plus qu'une bouillie sanguinolente quand Ruadh décide de mettre fin à cette violence. Il n'a pas grand mal à maîtriser la guerrière, mais celle-ci reste enragée et se débat dans l'étau de ses bras. Et soudain, un "crac" se fait entendre de l'intérieur de son corps et la Lance retombe comme une poupée de chiffon et du sang ne tarde pas à couler de son nez, puis de sa bouche et de ses yeux.
Pendant tout ce temps, Gimilkhâd , dont les arrières sont discrètement assurées par Ethran, est auprès de l'aubergiste pour acheter son silence. Quand le calme est revenue, le jeune Numenoréen va voir dans la chambre et constate l'état de la Lance. Il appelle son maître à l'aide et celui-ci parvient à stabiliser la guerrière. Mais il est très inquiet de son état : son corps semble brisé de partout et les saignements sont la conséquences d'hémorragies internes multiples. Il faut les soins urgents d'un médecin très compétent.
Ruadh, grâce à des arguments sonnants et trébuchants et appuyé de Gimilkhâd, amène l'aubergiste à penser que l'homme a battu la femme à mort avant que celle-ci ne l'égorge dans un accès de rage, et fait venir un médecin. Pendant ce temps, afin de ne pas entacher leur réputation, Ethran et Gimilkhâd quittent les lieux.
La Lance est placée dans une charrette pour être amenée au plus vite à l'abri. Aucun lien ne sera fait par la garde entre le meurtre de ce soir et Roshan ou la Nuée.
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Acte 5 : Repos ! (suite) : notes du meneur temporaire
(à supprimer si les remarques sont intégrées dans le texte original)
5e paragraphe : Ce n'est pas jour de foire (en tout cas pas la foire au tissu mentionnée dans le scénario). La foire au tissu a lieu quelques jours plus tard, par contre, les marchands de la régions arrivent déjà avec leurs marchandises.
Par ailleurs on ne sait pas qui est le "il" qui pose la question à la Lance (Ruath si je me souviens bien).
Enfin, tous les gardes ne connaissent pas la Lance, mais les plus anciens et présents à ce postes la connaissent assez pour la laisser passer sans lui chercher de noise parce qu'elle est une femme armée et non voilée.
7e paragraphe : Cette journée là (1er jour), seul la cache et la fibre de soie ont été trouvés. Le lieu du combat n'a été trouvé qu'après avoir vu le cavalier, de loin, fouiller la zone précise.
8e paragraphe : Il s'agit du jour 2 (lendemain)
Le prix de la tunique : 3PA (et pas 3PO). La Lance ne se change pas en femme voilée. Elle le fera le 5e jour pour porter le collier.
9e paragraphe (jour 3) : Plutôt que "particulièrement utilisée par les gardes du corps", c'est plutôt "généralement utilisé par des guerriers, et des guerriers dans le domaine du tissu, il y a surtout les gardes du corps"
10e paragraphe (jour 4) : comme dit plus haut, le lieu du combat n'avait pas encore été trouvé.
11e paragraphe : Le collier a été trouvé le long de la piste laissé par la cavalier pour venir jusque là, à plusieurs centaines de mètres du lieu du combat. Ruath (et non Ruadh, je crois ?) et la Lance décident alors de partir à la Nuée pour trouver le nom de l'aspirant mercenaire dont ils se souviennent désormais, Gimilkhâd, aidé d'Ethran, remontent la piste du cavalier pour voir d'où il venait. Ils tombent, à plusieurs kilomtre de là sur le corps d'Abel, mis en charpis par les vautours et autres hyènes de la région.
12e paragraphe : il s'agit du soir du jour 4
13e paragraphe (le lendemain un plan est élaboré...), c'est le jour 5
L'echab était menaçant envers la Lance (qu'il ne reconnaissait pas, bien sûr)
15e paragraphe (Contraint d'obéir...) Ce n'est pas Ethran qui prend le commis en filature, mais Gimilkâd.
Note du meneur : Mihamad a cherché son collier sur tout le trajet qu'il a fait, sans succès. Il l'avait toujours sur lui après le combat (de fait il est tombé plusieurs centaines de mètres plus loin). Une echab voilée qui porte son collier, son premier sentiment c'est qu'elle ou quelqu'un qui le lui a donné, a trouvé le collier. Il n'a vu personne l'accompagner, discrètement ou non, il ne voit donc pas un piège mais une opportunité de récupérer son bien.
18e paragraphe (Pendant tout ce temps,...), Seul Gimilkâd a acheté le silence de l'aubergiste. Ethran était en retrait. Devant la boucherie, le scénario proposé par Gimilkâd a été "avalé" par l'aubergiste et le médecin voisin appelé par l'aubergiste, grâce à l'argent sorti par Ruath. Le lieu sûr en question est la compagnie de la Nuée Ardente et les mains expertes d'Andile.
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5e paragraphe : Ce n'est pas jour de foire (en tout cas pas la foire au tissu mentionnée dans le scénario). La foire au tissu a lieu quelques jours plus tard, par contre, les marchands de la régions arrivent déjà avec leurs marchandises.
Je sais, mais je vois pas pourquoi des gardes font payer l'entrée à des non commerçants... c'est plutôt contre productif, à moins qu'il y ait un truc particulier qui attire le chalant (comme une foire)
Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il est compliqué d'avoir des infos alors que les commerçants se préparent pour cette foire.
7e paragraphe : Cette journée là (1er jour), seul la cache et la fibre de soie ont été trouvés. Le lieu du combat n'a été trouvé qu'après avoir vu le cavalier, de loin, fouiller la zone précise.
Quelle cache ?
D'ailleurs, j'ai modifier "morceaux de tissus" par "fibres" car j'ai du mal à imaginer qu'un tissus qui ne se fait pas percer par une flèche se fasse déchiré dans un combat où le porteur a clairement le dessus...
Le prix de la tunique : 3PA (et pas 3PO).
Je confirme 3 po (et encore, j'ai baissé par rapport à ce que ça devrait être !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilet_pare-balles#Veste_en_soie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilet_pare-balles#Veste_en_soie)
Ruath (et non Ruadh, je crois ?)
D'après toi ? :roll: Si j'édite systématiquement les "Ruath" en "Ruadh"...
15e paragraphe (Contraint d'obéir...) Ce n'est pas Ethran qui prend le commis en filature, mais Gimilkâd.
Et qu'est-ce qu'il glande alors, Ethran ? Ca me semble logique que qq'un suive la Lance, vu qu'il ne savent pas encore que qq'un la suivra elle. Et Ethran ne serait pas partis sans savoir ce que fait Gimilkhâd.
Note du meneur : Mihamad a cherché son collier sur tout le trajet qu'il a fait, sans succès. Il l'avait toujours sur lui après le combat (de fait il est tombé plusieurs centaines de mètres plus loin). Une echab voilée qui porte son collier, son premier sentiment c'est qu'elle ou quelqu'un qui le lui a donné, a trouvé le collier. Il n'a vu personne l'accompagner, discrètement ou non, il ne voit donc pas un piège mais une opportunité de récupérer son bien.
Merci de cette précision.
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Pour le fait que les gardes fasse payer les passage, ce n'est pas inouï historiquement, cela peut se rapprocher d'une pratique mafieuse : la garde turque, plutôt indépendante, du bas califat abasside faisait payer les accès aux rues, aux foires, aux évènements, le tout à la gueule du client et sans en référer au "pouvoir" central, qui laissait généralement courir pour éviter que les dis gardes cassent tout. Je n'ai pas de mal à imaginer qu'en la république d'Umbar de telles pratiques soient monnaie courante, car les factions doivent être nombreuses et chacun voit midi à sa porte.
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Merci de ton éclairage. Mais alors, je pense pas que ce soit aussi systématique que ce qui semble être décrit, si ?
Et sinon, je trouve qu'avec la chronologie indiquée par Stéphane, les PJ se sont sacrément tournés les pouces !!
Je sais que le 1er mai, c'est jour chaumé, mais quand même !! ^^ courir après un gars et retrouver le sang sous les cailloux là où on l'a trouvé, ça te remplit pas une journée !
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Acte 5 : Repos ! (suite) : notes du meneur temporaire
(à supprimer si les remarques sont intégrées dans le texte original)
8e paragraphe : Il s'agit du jour 2 (lendemain)
Le prix de la tunique : 3PA (et pas 3PO). La Lance ne se change pas en femme voilée. Elle le fera le 5e jour pour porter le collier.
18e paragraphe (Pendant tout ce temps,...), Seul Gimilkâd a acheté le silence de l'aubergiste. Ethran était en retrait. Devant la boucherie, le scénario proposé par Gimilkâd a été "avalé" par l'aubergiste et le médecin voisin appelé par l'aubergiste, grâce à l'argent sorti par Ruath. Le lieu sûr en question est la compagnie de la Nuée Ardente et les mains expertes d'Andile.
En fait La Lance s'est bien changé 2 fois. La première fois c'était pour s'informer auprès du tisserand sur la soie jaune, puis le 5e jour pour porter le collier.
Il me semble que Ruadh avait également acheté le silence de l'aubergiste et le soin du médecin (+prêt du chariot) en fin de soirée alors que La Lance perdait beaucoup de sang, il a réussi à faire croire à l'aubergiste que La Lance et Mihamad étaient mariés et que celui-ci la bâtait et qu'elle s'était donc défendu cette fois-ci. Il me semble également qu'avant l'arrivée du médecin Ethran à sortie Gimilkâd pour qu'il ne soit pas mélangé à cette histoire, puis il est sortie lui-même.
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je vois pas pourquoi des gardes font payer l'entrée à des non commerçants... c'est plutôt contre productif, à moins qu'il y ait un truc particulier qui attire le chalant (comme une foire)
Je pensais cela monnaie courante, dès que la ville avait besoin de fonds, et vue l'activité militaire du moment, ça me paraissait opportun. Après si tu veux revenir dessus, libre à toi mais demander co-menage c'est aussi aussumer ce genre de petits détails :)
Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il est compliqué d'avoir des infos alors que les commerçants se préparent pour cette foire.
Qui a dit que c'était compliqué ? Une déduction par rapport au temps pris pour obtenir des infos ? Si oui alors il y a erreur dans le raisonnement. Les PJs cherchaient un maximum d'info sur des sujets divers (usage de la soie, garde du corps, faits et gestes d'Abel...). Ce qui est rapporté ce sont les infos utiles qui servent l'enquête. Ils ont pu très bien obtenir une info assez vite, et pour autant dcider de creuser le reste de la journée sans avoir quelque-chose de plus probant.
Quelle cache ? D'ailleurs, j'ai modifier "morceaux de tissus" par "fibres" car j'ai du mal à imaginer qu'un tissus qui ne se fait pas percer par une flèche se fasse déchiré dans un combat où le porteur a clairement le dessus...
C'est parce que tu ne te souviens pas de tous les détails que je t'ai pourtant donné par oral. Mihamad avait obtenu cette chemise au rabait de la part de son patron. Elle était "ratée" un peu dans sa coupe et donc non finie et du coup il l'avait eu pour un prix accessible. Non finie donc les "ourlets" n'étaient pas "faits" (ou il les a fait lui même mais mal), du coup, aux coutures, des "fils de soie" sortaient et pouvaient s'accrocher. C'est ce qui s'est passé dans la "cache" (des buissons vaguement épineux) où Mihamad guettait Abel.
Et qu'est-ce qu'il glande alors, Ethran ? Ca me semble logique que qq'un suive la Lance, vu qu'il ne savent pas encore que qq'un la suivra elle. Et Ethran ne serait pas partis sans savoir ce que fait Gimilkhâd.
Ben il suit discrètement Gimilkâd, pardi ! Ce n'est pas écrit par Lazybelle parce que c'était en arrière plan de leurs propres actions mais j'aurais pensé que cela aurait été évident pour toi ^^
En fait La Lance s'est bien changé 2 fois. La première fois c'était pour s'informer auprès du tisserand sur la soie jaune, puis le 5e jour pour porter le collier.
Au temps pour moi, je pensais que tu ne l'avais fait qu'une fois mais j'ai pu me tromper :)
Il me semble que Ruadh avait également acheté le silence de l'aubergiste et le soin du médecin (+prêt du chariot) en fin de soirée alors que La Lance perdait beaucoup de sang, il a réussi à faire croire à l'aubergiste que La Lance et Mihamad étaient mariés et que celui-ci la bâtait et qu'elle s'était donc défendu cette fois-ci. Il me semble également qu'avant l'arrivée du médecin Ethran à sortie Gimilkâd pour qu'il ne soit pas mélangé à cette histoire, puis il est sortie lui-même.
tu as raison, c'est Ruadh qui a monté cette histoire de femme battue ^^
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22 mai 2958
La Gracieuse et Lohdnao reviennent au domaine d'Argazûl après une longue chevauchée. Alors qu'ils approchent, ils distinguent une fumée importante monter vers le ciel depuis la rivière longeant le domaine. Sur la rive, devant ce qui semble être une large barque en train de finir de se consumer, la Nuée Ardente est rassemblée, grave et silencieuse.
Les deux cavaliers galopent jusqu'à eux lorsqu'ils comprennent qu'il s'agit d'un bûcher funéraire. La Hyène, visiblement satisfait de leur retour, leur explique que la nuit précédente, la compagnie a subit l'attaque d'assassins qui ont visé Belzagar. Ils sont parvenus à pénétrer dans le camp discrètement, atteindre l'infirmerie où celui-ci se reposait, l'ont empoisonné avant d'incendier la tente où la Lance se remettait de ses graves blessures, réouvertes quelques jours après que le Serpent de Nuit lui les aient soignées.
Les soupçons de la compagnie, et de Belzagar lui-même qui se fait discret depuis sa "mort" s'orientent vers la Guilde des Façonneurs, la 2e guilde la plus puissante d'Umbar derrière celle des Mages, et probablement la plus influente et renseignée. Seulement le doute persiste : le poison était un paralysant. Pourquoi le ou les assassins n'ont-ils pas utilisé un vrai poison ? pourquoi un incendie ? Seront-ils dupes de la supercherie ?
Les discussions vont bon train, certains, menés par l'Enclume, veulent une expédition punitive contre cette guilde, d'autres considèrent que c'est une absurdité. la Hyène tranche en refusant toute velléité de vengeance contre un adversaire si puissant dont on ne sait quasi-rien et qui est ici chez lui. Pendant ce temps, Lohdnao prend des nouvelles du camp auprès du Tendre. Sher a quitté la compagnie, il a rejoint volontairement les prêtres du Serpent de nuit, en payant son départ à la compagnie, mais visiblement la Hyène l'a encore en travers de la gorge. Soudain Lohdnao aperçoit une très féminine silhouette inconnue se déplacer vers l'Enclume et commencer à rigoler avec lui comme deux bons vieux amis. Il s'agit d'une Variag armée d'un cimeterre et d'un poignard, ses longs cheveux noirs aux reflets bleutés cascadant sur son dos. Elle est indéniablement... belle, à l'aise dans la compagnie qu'elle semble très bien connaître, et aussi dangereuse qu'une tempête de sable.
Qui... est-elle ? Le Tendre, remarquant où les yeux de son interlocuteur se posent, lui répond dans un sourire qu'il s'agit de l'Imprévisible, une ancienne de la compagnie qui l'avait quitté il y a quelques mois et qui vient de revenir. La belle Variag remarque les deux hommes qui l'observent et leur adresse un sourire aussi attirant que carnassier.
- Lohdnao ! Dans ma tente !
Le Variag reprend pied et apercevant derrière lui la Hyène qui lui fait signe tandis que la Gracieuse pénètre déjà dans la tente du chef de la compagnie.
A l'intérieur, la Hyène leur propose thé et fruits secs avant d'en venir au débriefing de la mission. Celui-ci est court : Les lignes gondoriennes au Nord ont été enfoncées jusqu'aux dernières collines avant la plaine du Poros. L'ost de l'Ovatha, qui a aidé ou permis la chute de l'une des 3 places fortes gondorienne, est également remontées vers le Nord pour ravager la terre encore gondorienne. Lohdnao et la Gracieuse sont eux aussi montés vers le Nord, suivant les conflits, ont cherché à retrouver la compagnie de la Traque Sanglante, mais sans succès, ils semblent s'être volatilisés. A croire que l'Ovatha les a rayé de la surface de la terre pour leur incompétence ou possible trahison. Lohdnao ajoute, alors qu'il se lave les mains dans une coupe d'eau prévue à cet effet, que même sans le concours involontaire de la Traque Sanglante, l'objectif primaire de la mission a été rempli. La Hyène, sous les questions des deux mercenaires, complète de son sourire figé, les informations parcellaires du Tendre pour mettre au parfum les deux voyageurs sur les évènements récents qui ont touché la compagnie.
Mais rapidement, des exclamations, des bousculades suivis d'un "Lohdnao ! Lohdnao !" scandé en choeur mais des mercenaires de plus en plus nombreux devant la tente du chef, mêlés à des "Le cercle ! Le cercle !", mettent fin à la discussion. Le Variag sort, retrouvant une bonne partie de la compagnie, l'Enclume en tête qui prend des paris, et l'Imprévisible, qui le toise d'un air de défi, un cercle se formant autour d'elle. Lohdnao comprend qu'elle a déjà provoqué bon nombre de membres, et qu'il est le prochain sur la liste. Mi amusé, mi blasé, le vieux guerrier laisse choir ses armes, et vérifie d'un long regard si la Variag n'en porte pas de cachée. Elle tourne alors sur elle-même, lui laissant tout loisir de vérifier. Lohdnao avance tandis que les cris et encouragements en tout genre fusent dans la foule.
Et soudain, au son d'un "à poil !" la voix de Ben Iqi répond "Y a qu'à d'mander !" Il lance alors un sceau d'eau sur le buste de l'Imprévisible dont le vêtement protégeant cette partie de son anatomie s'enflamme immédiatement. Elle a le réflexe de s'en débarrasser aussitôt et quasiment dans le même geste, en hurlant de rage, elle saute sur le jeune homme en bordure de cercle. Lohdnao, en un instant, est derrière elle et accentue son vol plané d'une pousse dans le dos, la propulsant hors du cercle, vautrée sur le jeune Ben Iqi.
A ce moment-là, tout devient assez confus. La Pique ordonne d'un cri qu'on les lui ramène. Des coups commencent à s'échanger autour de la Vipère et de Ruadh, tandis que l'Imprévisible étrangle Ben Iqi qui cherche à briser une fiole sur son adversaire, mais en est empêché par l'Enclume.Plusieurs personnes, dont le Tendre interviennent pour arrêter la guerrière et d'autres bagarres éclatent : La Vipère assomme l'Imprévisible, Ruadh se saisit d'elle pour dégager Ben Iqi. La Pique vocifère de plus belle, prenant les deux hommes comme complices du jeune Echab. Ruadh, grisé par la mêlée, assène des bourre-pifs bien sentis à ceux qui ont entendu la Pique, et la Vipère se fait un point d'honneur à ne pas être touché. Lohdnao regarde cette scène digne d'un village dunéen après un banquet trop bien arrosé, avec un mélange de curiosité et de vigilance. La Hyène sort alors de sa tente, exigeant discipline et explication ! ...mais pour une fois, personne ne l'entend. Et la mêlée se poursuit !
Et puis IL arrive.
SON pas foule une branche qui craque et soudain tous s'arrêtent, figés dans leur position, leur regard glissant vers SA silhouette, mais refusant de lever assez haut pour croiser SON regard. Le BASILIC avance lentement et impose par sa seule présence non seulement le silence absolu mais également une terreur paralysante.
Lorsqu'il prend la parole, c'est pour demander d'une voix glaciale et agacée, ce qui se passe ici, et se faire amener les acteurs de cette lamentable scène. Très vite, viennent à lui la Vipère et Ruadh, qui, avec la Pique, ont un peu de mal fournir un témoignage harmonieux. Lohdnao est également appelér, ainsi que l'Imprévisible, toujours assommée, portée par le Tendre. Ben Iqi, qui avait réussit à s'échapper dans la confusion, se dévoile de lui-même, et tout ce petit monde est convié sous le auvent où se tiennent habituellement les conseils. La Pique et la Hyène l'y rejoignent.
L'Imprévisible, reprenant connaissance, voudrait sauter à nouveau sur Ben Iqi mais la présence du Basilic l'en retient. La parole, en revanche, se libère. L'Imprévisible, peu avant, avait dérangé les affaires et le matériel de Ben Iqi, pourtant à l'écart et malgré ses remontrances, elle avait ignoré la colère montante du jeune et rachitique Echab, lui montrant bien qui dominait l'autre, risquant possiblement l'accident dd'une réaction incontrôlée avec les produits pyrotechniques très spécieux de Ben Iqi. Celui-ci, déjà éprouvé par de nombreuses brimades et marques d'irrespect de beaucoup des membres de la compagnie, avait décidé qu'il était temps de marquer les esprits et de regagner du respect en montrant une part de son pouvoir.
- Ces choses là se règlent dans le cercle ! rugit la Variag
- Le cercle n'apportera que plus d'irrespect pour moi qui m'y ferait battre !
Lohdnao, sur ces échanges, se fait congédier, n'ayant (quasiment) rien à voir là dedans, laissant, un peu malgré lui, les chefs de la compagnie gérer ce problème.
Le soir, c'est un festin de 4 moutons qui est partagé pour célébrer le départ vers la mort de Belzagar. Il y a du rab de mouton, seul 2 étaient prévus mais le Déterminé, comme toujours lorsqu'il s'agit de tuer des moutons depuis son retour de la mission d'espionnage en Harondor, a fait du zèle.
La Hyène annonce que l'Imprévisible et Ben Iqi, aidés par quelques membres tirés au sort, s'occuperont dès le lendemain en rassemblant des pierres pour construire un mur un peu plus loin, histoire qu'ils apprennent à travailler ensemble. C'est l'Invincible et Lohdnao qui ont la joie de les y accompagner, surveillés par deux autres tirés au sort : Ruadh et la Vipère... il n'y a pas encore si longtemps, ces deux-là étaient à trimé sur ces mêmes pierres, 10 mètres plus loin !
C'est un travail abrutissant, monotone, que seul les conversations des "punis" vient briser. Et de fait, après une journée, Ben Iqi et l'Imprévisible ne semblent plus être à couteaux tirés, une sorte de "trêve mâtinée de méfiance et de piques" s'est installée. Lohdnao et l'Imprévisible parlent notamment, en Varadja, du Khand, de ses montagnes et vertes plaines du Nord. Il comprend que la guerrière a probablement vécu dans l'un des deux Clans majeurs Variag du Haut Khand : les Basnef ou Akhev ; et qu'elle est rentrée très jeune, vers 13 ans, dans la compagnie. Elle a aujourd'hui une bonne vingtaine d'année, elle était donc présente très probablement au moment de la création de la compagnie. Il note que Ben Iqi ne semble pas comprendre un mot de ce qu'ils disent... Il reste du chemin à parcourir, se dit-il.
Pendant ce temps, les chefs de la compagnie travaillent sur une mission dont on ne sait rien, mais qui impose un secret important, car rien ne filtre. Au matin, la Hyène emmène le Desséché et l'Invariable dans le repérage de sorties de souterrains. Ils décident de faire semblant de traquer un fugitif si jamais on leur pose des questions. Ils en reviennent tard le soir et le chef demande qui dans la compagnie s'y connaît en pièges et en souterrains pour les accompagner, lui ne pouvant faire le boulot tout seul, même s'il était compétent... Les mouches volent avec L'Invincible au fond qui saute pour se faire remarquer, malgré la très claire précision de la Hyène : "Qui, hormis L'Invicible a des compétences en milieu souterrain ?". Lohdnao et Ruadh discutent à voix basse de cette proposition en n'ayant visiblement aucune envie d'aller dans des souterrains remplis de pièges qui leur rappelle de mauvais souvenirs.
Pestant contre les membres de sa compagnie, la Hyène finit par abdiquer, mettant du temps avant de percevoir un timide bras à moitié levé : Belzagar. A peu près soulagé, il rappelle tout de même aux membres de la compagnie, qu'ils doivent se tenir prêt à intervenir sous peu, pour finaliser la mission qui est en cours de préparation.
Pendant ces quelques jours, Lohdnao discute parfois avec le jeune Gimilkhâd, l'écuyer du maître d'arme officiant chez Roshan, venu prendre des nouvelles de la Lance pour le compte du vieux maître. Le Variag discute également avec Argazûl et se rend quelques fois à Umbar. De l'une de ses escapades, il revient une fois avec un gros paquet serré dans de la toile de jute, trainant derrière son cheval. A ceux, curieux, qui lui demandent ce que c'est, il indique qu'il est tombé sur une affaire : du tissu résistant au feu. De quoi faire dormir quelque-uns à l'abri des lubies de l'Enclume :)
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30/06
La Vipère est infiltrée chez Arnulf, dans sa villa en dehors des murs d'Umbar. Elle observe, plus silencieuse et invisible qu'une ombre. Elle cherche, traque le signe de présence du vieux maître laniste que personne parmi ses serviteurs n'a réellement vu. Il a depuis longtemps repéré sa doublure, mais la mission veut que ce soit Arnulf lui-même qui soit enlevé, et vivant. La Vipère, aidé du Coussin et du Cuisant, ont pris un maximum de renseignements. Parmi ceux-ci, le fait que le "vieux" allait marier l'un de ses fils ici dans ce domaine.
La Nuée est prête à intervenir pendant la nuit tandis que la Vipère, qui doit trouver la cible, assurera sa capture et une retraite discrète par un des souterrains secrets que la Hyène, l'Invariable, Belzagar, L'Enclume et le Desséché ont trouvé et partiellement explorés les jours d'avant.
Seulement si les serviteurs s'activent autour de préparatifs de nourriture, aucun convive, dont certains viennent pourtant de loin, n'est là, pas plus que les fils d'Arnulf. Et pour cause, dans sa paranoïa, le vieux a changé au dernier moment le lieu du mariage. Celui-ci sera finalement dans la maison d'Umbar !
Le Coussin est donc envoyé discuter aux abords de celle-ci avec les serviteurs à qui ont a visiblement donné l'instruction de dire que le Maître n'était pas dans la région. La Hyène décide de vérifier la présence du vieux dans le domaine extérieur en s'y présentant avec son assistant echab (Lohdnao) et 2 esclaves gladiateurs (Kodjokwassi et Lucmael). Lucmael force la démonstration de son adresse en alignant un garde, ce qui fait venir l'intendant. Après une courte démonstration de combat qui ne le convainc pas totalement, malgré les arguments de la Hyène, il promet de faire connaître au Maître la proposition de premier combat gratuit mis en avant par la Hyène. La Vipère suit l'intendant qui écrit un mot dans la foulée (mais la Vipère ne sait pas lire). La Vipère suit l'intendant qui cachète et glisse le mot dans une anfractuosité du mur de la chambre souterraine d'Arnulf, visiblement sans savoir s'il est là ou non.
Le soir tombe, la Vipère décide alors de forcer la chance et attaque les deux gardes de la pote souterraine d'Arnulf. Le premier s'écroule, mordu au cou par un serpent venimeux récupéré dehors par le guerrier. Le deuxième, ne voit qu'un serpent surgissant de nul part et se plantant dans le cou de son comparse. Dans un réflexe, il crie ALARME et tire sa lame, parant par hasard celle, imperceptible, de la Vipère, qui s'abattait sur lui. Mais quelques secondes plus tard, il s'écroule, une lame dans le corps. La Vipère crochète très rapidement la serrure tandis que les pas de course des renforts se rapprochent dangereusement. Ouf ! Juste à temps à l'intérieur ! Il bloque la porte de l'intérieur dans le noir. Les gardes, voyant un mort et un moribond jurant qu'un serpent lui avait sauté au visage, deviennent plus prudents, d'autant qu'ils ont interdiction formelle de rentrer dans la chambre. De toute façon, fait le chef après un silence, soit il est pas là, soit il est mort...
La chambre est noire et... vide. La Vipère sonde les murs pour trouver d'éventuelles sorties secrètes, avec succès. Il parvient à trouver le mécanisme d'ouverture et, voulant camoufler l'ouverture de la porte au maximum, va un peu trop loin et la clenche. Il ne découvre pas le moyen de la rouvrir et est donc condamné à s'avancer dans le souterrain. En l'explorant, il déclenche involontairement un mécanisme faisant tomber une herse et lui bloquant encore le chemin du retour. Il progresse donc prudemment mais déclenche un autre piège qu'il ne parvient pas à éviter totalement et qui lui blesse sérieusement la jambe.
Au cours de la nuit, certains convives du mariage quitte Umbar pour entrer dans le domaine en voyageant à cheval ou dans des palanquins.
01/06
Le Cuisant a remplacé la Vipère, blessée, dans le domaine, aussi discret qu'une ombre. Les allez-venus des serviteurs, et des nombreux hôtes lui permettent de rentrer et sortir assez souvent. Ainsi, fait-il son rapport à la Gazelle toute les 6 heures. Il indique qu'une nouvelle fête se prépare au domaine. De fait, en après-midi, de nombreuses arrivées sont observées.
La Hyène prévoit d'attaquer ce soir, et advienne que pourra. Mais en prévision, il fait partir en avance les éléments "traînant" de la Nuée : les troupeaux et les chariots, pris en charge par les blessés (La Lance et la Vipère) et La Sangle. Direction : le Nord-Est.
Avant l'assaut, il galvanise la compagnie par un discours portant sur la soif de liberté des Variag et la juste vengeance qui doit s'appliquer à tout esclavagiste. Mais la portée de son discours est quelque-peu bousculée par les bons mots de la Pique qui, à la question "de quoi avons-nous le plus peur ?", répond "Le Basilic !".
La Pique, Kojokwasi, la Gracieuse, Lohdnao déguisé en echab et Lucmaël, couverts de leurs arcs par la Pique, l'Invariable et d'autres, cachés dans les vignes, frappent à la porte principale, jouant le retour des lanistes ambulants.
- Bonsoir, on apporte la marmelade, lance joyeusement la Pique.
Lucmaël envoie son poing dans le nez du garde, joignant ainsi son geste aux paroles de son lieutenant. Et les combattants lancent leurs chevaux contre la porte entrouverte pour passer en force. En quelques secondes, ils sécurisent la première cour et bloquent les portes, les premiers cris étant couverts par le bruit de la fête.
Le gros de la compagnie suit les "ouvreurs de voie" qui charge à travers les 2 arcades latérales menant au patio où se déroule la fête.
Pendant ce temps, une seconde équipe s'occupe de flêcher les gardes disposés autour du domaine tandis qu'une troisième attend en embuscade à la sortie des souterrains secrets repérés.
C'est très vite la panique au domaine. La Nuée investit les lieux en frappant tous ceux qui s'opposent à eux et déjà des morts jonchent le sol. Mais Le Tendre, en voulant passer une arcade à grande vitesse, se voit pousser par le cheval du Coussin que celui-ci a un peu de mal à gérer, et se fracasse la mâchoire contre celle-ci. Les invités comptent un grand nombre de femmes et d'enfants, et les armes des hommes sont plus belles qu'efficaces. Mais il y a 6 gladiateurs, parés et huilés, pour faire joli dans le décor. Sous l'ordre d'un fils d'Arnouf, on leur confie des armes pour qu'ils défendent leurs maîtres. C'est à ce moment que la Hyène fait une entrée remarquée en lançant à l'intention des gladiateurs et des autres esclaves : "Partez d'ici ou restez neutre, et vous serez libres. Combattez à nos côtés, et vous serez payés !"".
Ces paroles font mouche : aucun gladiateur ne s'attaque aux hommes de la Nuée, et 2 d'entre eux, se retournent contre les convives. Le combat continue, et dans la confusion le Basilic vient donner un coup à la Pique qui préfère ne pas répliquer.
Pendant ce temps, La Gracieuse, Lucmael et Lohdnao, chacun de leur côté, furètent rapidement dans les sous-sols et la chambre officielle (à l'étage) d'Arnulf, mais pour trouver une grille close de l'intérieur dans l'accès au sous-sol, et personne en haut.
La Nuée Ardente maîtrise rapidement les lieux, ayant un grand nombre d'otages à menacer pour faire baisser les armes des pères et maris et la Hyène annonce la fin des offensives. Un petit four dans une main, un verre dans l'autre, le cavalier demande à parler au "chef" de la maisonnée. C'est un homme d'une quarantaine d'année qui se présente à lui, drapé dans sa dignité et le menaçant de représailles terribles : Daryush ibn Arnuf. La Hyène sous-entend que le véritable maître du logis n'est pas devant lui, et questionne son fils qui indique que lui-même ne sait pas où est son père.
Sentant bien que la situation ne pourra être à son avantage, le Variag s'enflamme dans un discours de revendications libertaires, comparant les Echabs présents, ainsi que leur peuple, à des esclaves asservis par le Serpent-Nuit. Il leur indique qu'ils ne vont pas(tous) mourir ce soir, que la compagnie de la Nuée Ardent n'est là que pour délivrer un message, celui de la liberté ! Les convives sont interloqués, et choqués par le blasphème. Et les membres de la compagnie regardent leur chef avec étonnement, un soupçon d'inquiétude dans le regard.
De leur côté, Lucmael et Lohdnao se retrouvent dans la bibliothèque d'Arnulf, bientôt rejoint par Ben Iqi à la recherche de combustible. Les deux anciens cherchent parmi les livres. Lohdnao finit par prendre un livre d'histoire en haradaic pour le Relieur avant de courir sur les toits pour redescendre dans le patio entendant la voix puissante de Ruadh s'adresser à Daryush :
- Où est ton père ?
- Je ne sais pas !
Ruadh gifle l'Echab violemment : "OU EST TON PERE ?!!!"
La réponse de Daryush est aussi vive que constante : "JE N'SAIS PAS !!", le tout, ponctué d'un revers de main bien senti.
De son verbe puissant, Lohdnao coupe court à l'échange qui pourrait dégénérer et intime à tous les convives (et serviteurs) de se mettre en rang pour pouvoir les inspecter. Il en fait parler certains, sans raison apparente mais personne ne le conteste. La Gracieuse, elle, découvre dans l'une des pièces du sous-sol, le Cuisant en train de torturer le second fils d'Arnulf qu'il avait pris sous son contrôle quelques temps après le début de l'attaque. Mais lui non plus n'a pas su dire où était son père : après l'attaque de ses gardes au sous-sol, Arnouf avait quitté le domaine et personne ne l'avait revu.
Après un pillage des convives, la récupération de dizaines de chevaux et l'incendie du domaine (qui fonctionne étrangement mieux que prévu à un endroit), la Nuée repart aussi vite qu'elle est arrivée, 4 esclaves et 6 gladiateurs les suivants comme ils peuvent à cheval.
4 heures plus tard, les cavaliers rejoignent l'équipe partie en avance avec l'équipement lourd. La compagnie poursuit vers le Nord, après un repos de quelques heures, à une moyenne d'environ 35 km par jour. Dans une vingtaine de jours, si tout va bien, ils atteindront Tari an-Arurûd, dernière grande ville avant la cache historique de la compagnie où les nouveaux venus pourront enfin passer l'épreuve initiatique finale.
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02/06
Première journée de convoi. La Nuée s’organise et contrôle une zone de 5 km de rayon autour de son convoi par le balet incessant de duo de patrouilleurs.
La majorité des ex-esclaves sont très peu à l'aise avec les chevaux. Certains, dont le plus jeune, le métis variag-echab du nom de Selim, n'en n'a même jamais approché. Naturellement, ces hommes se regroupent derrière l'un d'eux : Zohar, le maître d'arme, ancien gladiateur couturé de cicatrices.
La Lance n’est pas concernée par ses patrouilles incessantes. Son apathie actuelle et l’extrême prudence et attention dont sa santé fait l’objet, la cantonne au déplacement du convoi. C’est malgré elle qu’elle remarque les difficultés du jeune métis Variag à cheval. Il n’est pas le seul, et les Variag présents n’accordent que leur mépris à ceux qui leur semblent être des incapables. Trois gladiateurs s’y entendent quelque peu et aident leurs compagnons,mais soit ce sont des novices, soit ils sont très rouillés dans leur pratique et des conseils plus avisés seraient les bienvenus. Tout cela décide la Lance à sortir du chariot dans lequel elle voyage et à dispenser son savoir aux Echab, et particulièrement à Selim.
Le soir, lorsque le bivouac se monte, elle s’approche de Selim, qui s’entraîne à grimper sur un cheval et lui suggère quelques astuces. Le garçon la regarde longuement en silence, sans bouger. Et après réflexion, cherche à appliquer ses paroles. Il y a un mieux immédiat, même si l’échec est toujours au rendez-vous. Après quelques conseils plus ajustés, Selim parvient à grimper sur le dos du cheval, mais glisse de l’autre côté et retombe dans une position grotesque qui ne manque pas de faire rire La Lance, cueillie pour le compte !
Le jeune homme n’en prend pas ombrage, d’autant que la guerrière à un rire plus libérateur que vraiment moqueur ou méchant.
La Lance continue quelques minutes à l’aider, mais finit par le laisser et se retire, solitaire, pensive et mélancolique.
Lorsque le camp est installé, la Hyène parle de la caravane Bubakar à Zohar, et lui indique qu’ils peuvent partir quand ils veulent.
Au moment du repas et du repos, une tendance commence à se dessiner : une séparation de convivialité entre les Variag et les anciens esclaves. Parmi les non Variag de la Nuée, d’autant plus exclus que les Variag font plus ou moins exprès de parler Varadja, les plus solitaires ne changent pas leurs habitudes (Lomi, Ben Iqi, Belzagar). Certains rejoignent les esclaves : c’est notamment le cas de Kojokwasi et du Coussin. D’autres vont de l’un à l’autre, comme la Lance ou Andile. Kojokwasi discute avec les esclaves car il cherche des informations sur sa femme et sa fille, mais aucun n’en a entendu parler. La discussion se poursuit et les quelques témoins (dont la Lance) apprennent les ascendances de Selim.
03/06
Durant la journée, la Lance continue à aider Selim et ses compagnons.
Le soir au bivouac, les gladiateurs s’entraînent et la Lance constate ainsi le très fort potentiel du métis. Voyant qu’il se bat à deux haches, elle lui indique que Lodhnao qui s'y entend assez bien. Le métis va donc vers le Variag qui observe de loin les ex-esclaves et la Lance. Ils parlent un long moment avant de s'affronter dans un combat où le métis fait preuve de style, d'efficacité et d'audace, sans pour autant parvenir à dépasser son adversaire, bien plus expérimenté.
De son côté la Lance s'entraîne, attirant à elle les regards admiratifs de nombre de combattants, dont les ex-gladiateurs. Elle propose à Lohdnao un combat. Il hésite, puis s'empare d'un cimeterre et d'un bouclier pour l'affronter. ======== Tranche de vie ========
- Un cimeterre ? C'est pour me ménager ?
- J'utilise le cimeterre, ma chère, pour me dérouiller avec cette arme, certainement pas par égard pour ton pauvre petit corps endommagé que tu abîmes très bien toute seule. Au fait, dit Lohdnao en tentant une feinte parée presque aussitôt, pourquoi tu t'intéresses soudainement au jeune métis ?
- Il a de l'avenir, ce serait dommage de le laisser de côté à cause de ses origines.
La Lance fonce sur Lohdnao, mimant un coup d'estoc puis changeant de trajectoire au dernier moment en le voyant prêt à parer.
- De plus, tout le monde devrait avoir le droit à une seconde chance...
Le Variag esquive au dernier moment, sachant que si elle avais voulu augmenter la vitesse, il aurait probablement prit le coup.
- A d'autres, Sakina ! si ce que tu dis est vrai, ce n'est en tout cas pas la seule raison, n'est-ce pas ? Je t'ai observé, dit il en opérant un mouvement circulaire, levant de la poussière à l'endroit où un instant d'après Sakina va se trouver.
Lohdnao s'aperçoit alors que leur combat est devenu le centre d'attention de bon nombre de personnes, et notamment de Selim, présent depuis le début.
En reprenant son souffle et laissant la poussière retomber, la guerrière le fixe et dit lentement :
- Il me rappelle Abel, il a quelque chose en lui de fier, de déterminé...
Elle se tait un instant puis continue :
- Je vois que je ne suis pas la seule...
La guerrière Echab en profite alors pour montrer son art et d'un pas rapide se retrouve derrière le Variag, elle s'avance avec sa lance et... Lohdnao tente un mouvement pour attraper la lance de côté. Il est surpris de réussir.
- Il n'est pas Abel et ne le deviendra pas ! dit-il.
Sakina fixe un point sur le côté et perd sa concentration l'espace d'un instant.
Stéphane, ne regarde pas ! Vous n’êtes pas autorisés à voir ce contenu.
Lohdnao force la lance de la guerrière à se retourner dans les mains de La Lance, et la fait reculer de quelques pas.
- Je n'ai pas dit qu'il devenait Abel, réplique la guerrière, seulement qu'il me le rappelait.. Et toi tu as l'air de t'y intéresser également...? Tu n'as jamais eu d'apprenti jusqu'à maintenant...pourquoi cet intérêt soudain?
Le combat reprend, La Lance tente quelques feintes pour obliger le Variag à travailler un peu. Un rictus contrarié apparaît sur le visage de Lohdnao à la réponse de son adversaire. Il recule de quelques pas, se contentant de parer avant de contre-attaquer.
- Il a du sang Variag, il est jeune et j'étais auprès de lui dès l'attaque de la villa d'Arnulf. Je n'ai jamais eu d'apprenti, mais je pourrais bien commencer aujourd'hui si tu persistes ! dit-il avec irritation.
Son cimeterre fend l'air et passe sous la garde de la Lance d'un mouvement trop rapide pour qu'elle puisse le parer complètement. La guerrière surprise par son attaque recul d'un pas rapide, cherchant à éviter sa lame, Lohdnao la tourne au dernier moment pour éviter une blessure à la guerrière.
- Il m'a fait rire! Ça ne m'était pas arrivée depuis si longtemps, ça m'a rappelé un temps plus simple.
Elle avance vers lui d'un pas lent, visiblement contente ravie de se battre contre le Variag. Elle cherche à le déstabiliser par d'autres armes : son regard, et son verbe :
- Tu m'as l'air bien énervé ce soir Lodhnao...
- Enervé ? Tu dors, Sakina ! Voilà ce qui m'irrite. Je parviens à passer ta garde car tu manques encore et toujours de vitesse et pourtant ce n'est qu'un cimeterre entre mes mains.
- Je manque de vitesse ?
Lohdnao avance lentement vers la guerrière, arme légèrement vers le bas, la défiant à son tour, le regard brûlant d'intensité :
- Attaque et tu verras ! Ton intérêt pour lui ne serait-il pas lié avec ce qui a été dit sur lui ? Qu'il était le fils d'un gladiateur célèbre ? Ton maître peut-être ?
Selim, à ces paroles, a une expression de surprise.
D'une feinte savante et perturbante l'Echab passe sous sa garde. Lohdnao veut sortir du piège, mais se trouve dépassé par la technique incroyable de la Lance ; il n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive que son cimeterre vole de ses mains pour retomber à quelques pas, alors que la guerrière se trouve dans son dos, la hampe de sa lance près à lui enfoncer la glotte. Elle lui souffle quelque chose à l'oreille, puis va pour s'éloigner mais elle se rend soudain compte que son bras est coincé sous celui du Variag qui lui répond dans un murmure. Tout le corps du Variag est aux abois, tendu pour maintenir la clé de bras sur l'Echab.
Dans la foule, Zohar lance un joyeux "A la hache ! A la hache !" et allait être rejoint par d'autre quand Lohdnao les foudroie d'un regard brûlant de colère et fait mourir leurs mots dans leurs gorges. La Lance en profite pour se dégager mais le Variag se retourne vivement et empoigne de nouveau la guerrière, approchant son visage à quelques centimètres du sien. La Lance ne s'esquive pas et ils échangent de nouveau quelques mots, dans un souffle imperceptible de leur public. Finalement La Lance baisse les yeux et semble prendre conscience de leur public. Elle chasse tant bien que mal, l'émotion de son corps et prend une grande inspiration.
Lohdnao relâche doucement son étreinte en murmurant quelques mots qui provoquent un hoquet de surprise chez la guerrière, expression fugace qui se communique au visage du Variag et un dernier échange murmuré a lieu.
Le Variag se retourne soudain vers l'assemblée ; le silence autour d'eux est... assourdissant.Tout le monde les regard,se demandant ce qu'il se passe, ou comprenant qu'il se passe quelque chose... D'une voix forte et sans appel, Lohdnao renvoie tout le monde à ses occupations : "Le combat est fini !"
Mais c'était sans compter La Pique qui réplique :
- Ah bah oui, on a bien vu !! Enfin, pour ce qui est du combat avec des armes ! Qui a énucléé l'autre de son regard ? On a pas bien vu...
Lohdnao s'éloigne doucement en ramassant son cimeterre.
- C'est elle, son regard est plus perçant que le mien, répond-il.
- Ah ? pourtant, j'avais cru le contraire.
La Lance regarde la Pique méchamment et se tourne légèrement vers lui, lance à la main...
- Oh là, ma belle !! Prends pas le mords ! ça fait plaisir de te voir comme ça ! Et c'est le Basilic qu'il faudra vaincre, la prochaine fois ! T'auras sûrement plus de chance ainsi qu'en te prélassant comme une princesse dans un chariot.
- Ferme-la, La Pique ou je te piquerai de ma lance et je peux te promettre que quand j'en aurai fini avec toi tu auras espérer que c'était le Basilic et pas moi qui te chatouillait de sa pointe.
Puis elle s'éloigne du feu en direction de sa tente.
- Ouuuh ! Tu vas lui plaire ! c'est sûr ! continue pourtant la Pique. Puis s'adressant à tout le monde : Mesdames et messieurs, vous venez d'assister à la renaissance de la Lance !! on applaudit bien fort !
De fait, des clap-clap timides ou dubitatifs se font entendre, qui prennent un peu plus de conviction alors que les deux adversaires quittent la scène.============================
04/06
Après une nouvelle journée de voyage, la Vipère et Lohdnao reviennent de leur patrouille avec une petite gazelle fraichement tuée. A la surprise de la Vipère, le Variag donne la gazelle aux anciens esclaves, mais lorsqu'il leur ordonne, puisqu'ils ne chassent pas, de préparer l'animal et d'appeler tout le monde quand le repas est prêt, la Vipère se rassure.
Au début du repas, près du "feu des esclaves" où tous ne sont pas venus de bonne grâce, Lohdnao commence à raconter une histoire, brisant la frontière qui s'était installée. A quelques mètres, l'Invariable illustre le conte de sa flûte en improvisant joliment. Le conte parle de héros auxquels les Variags s'identifient naturellement, mais un retournement de situation fait comprendre à tous que ceux que l'on croyait les oppresseurs étaient les oppressés, et inversement.
Pendant ce conte, certains remarquent la Hyène, visiblement touchée par cette histoire, qui s'éloigne avant la fin. Il est suivi comme son ombre par le Basilic.
La Vipère , qui avait été parmi les plus méprisants et provocateurs à l'encontre des esclaves, se retrouve complètement ébranlé par cette histoire, et sitôt le conte fini, sympathise avec les ex-esclaves, et en particulier le jeune métis à qui il pose nombre de questions. Les langues se délient, les membres de la Nuée commencent à vouloir apprécier les capacités de combat des gladiateurs. Zohar, le maître d'arme, annonce, avec une certaine fierté dans sa voix que le jeune Selim est l'un des 4 fils du Coeur de Sang.
- Coeur de quoi ?
La plupart des Variag ne connaissent visiblement pas ce nom. Zohar, explique alors qui il est, tandis que Selim baisse les yeux, à la fois fier et humble.
- Le Coeur de Sang était un esclave gladiateur qui appartenait à Arnulf, il y a de cela une quinzaine d'années. Il combattait avec deux haches et, s'il laissait toujours une chance à ses adversaires de le tuer, était toujours le dernier debout dans l'arène. On dit qu'il était Variag et en possédait la sauvagerie. Le Coeur de Sang fit une dernière apparition lors de jeux mémorables dans l'arène : il devait affronter tous les combattants qui le désiraient. A la clé : la liberté ! pour qui resterait le dernier en vie, du Coeur de Sang, ou de son vainqueur ! 55 combattants se sont présentés en 42 combats, car dans les premiers affrontements, on lui envoyait plusieurs adversaires en même temps.
L'arène était comble et le sang coulait à flot et malgré les blessures de plus en plus importantes que subissait le Coeur de Sang, il parvenait à éliminer ses adversaires un à un. Et le feu du combat brûlait tellement en lui qu'il s'embrasa au 41ème affrontement. A la fin du 42ème, alors que son dernier adversaire venait de mourir sous ses haches, iI hurla comme un dément, et c'est toute l'arène qui hurla sa victoire avec lui ! On dit que la clameur s'entendit jusqu'à l'entrée de la Baie d'Umbar, portée par la surface de la mer. Puis le feu de son corps fut soufflé et il s'écroula.
Zohar reste silencieux quelques secondes.
- Aujourd'hui, certains pensent qu'il était peut-être le fils du Serpent-Nuit, lui-même... Ce corps nimbé de flammes... nous n'y étions pas, mais les témoins de la colline au pilier disent tous que le Serpent-Nuit était lui aussi nimbé de flammes.
Alors que Selim le regarde avec des yeux ronds de surprise, Zohar se tait de nouveau un court instant avant de reprendre :
- Beaucoup pensent qu'il est mort des suites de ses blessures, ou totalement consumé par le feu ; d'autres disent qu'il a regagné sa liberté. Mais dans les années qui ont suivi, un certain nombre de d'enfants ont été présentés à Arnouf qui en a acheté certains : des fils de filles de plaisir que le Coeur de sang avait connu, lors du "repos du guerrier". Quatre, pour être précis. Il les a élevé pour en faire des gladiateurs. Il a revendu 3 d'entre-eux à l'âge de 7 ans lorsqu'il décida que Selim était celui qui avait le meilleur potentiel. Il l'a fait entrainer à manier diverses armes, mais notamment deux haches et deux cimeterres : ce style ayant définitivement emporté les suffrages des foules avec le Roc et le Coeur de Sang à leurs époques respectives, et personne ne s'étant illustré depuis avec ce style double.
A la suite de ce portrait élogieux, les Variag demandent une démonstration et bientôt des cercles relativement amicaux se mettent en place, faisant s'affronter des gladiateurs contre des volontaires de la Nuée.
05/06
En début d'après-midi, Azulzîr (anciennement Belzagar)revient à bride abattue au convoi : de sa patrouille avec l'Invariable, ils ont aperçu cinq pisteurs Echab qui suivaient les traces de la Nuée. Quelques minutes plus tard, l'Invariable rejoint la compagnie avec 5 chevaux et cinq cadavres : "Ils tirent trop loin et trop bien ces arcs ! " Il indique qu'il a aperçu dans les 200 cavaliers qui s'approchaient à grande vitesse du Sud. La Hyène donne les ordres suivants :
- L'Enclume, la Lance, Andile et les ex-esclaves prennent le cheptel de chevaux, chargé de quelques affaires personnelles des divers membres de la Nuée, et s'éloignent au plus vite vers le Nord, abandonnant moutons et chariots.
- Les autres se répartissent sous le commandement de lui-même, du Basilic et de Lohdnao. Ils vont à la rencontre de leurs adversaires.
Ils parviennent, grâce à leur vitesse, à les faire tourner pour ne pas avoir le soleil en face. Un signal lumineux par miroir est envoyé aux 200 cavaliers pour leur conseiller de se barrer. Ils y répliquent par des menaces de mort et la charge est donnée par les Echab. La Nuée lance une première volée de flèches à plus de 200 mètres, créant la confusion dans les rangs adverses. Puis une deuxième, une troisième. Les troupes adverses, sous ce feu continu, se dispersent. Mais une moitié se regroupe et se sert du bouclier de ceux qui ne l'ont pas fait pour s'approcher, les ralliant au passage. Mais cette manoeuvre audacieuse reste vaine : les cavaliers de la Nuée continuent à leur tirer dessus tandis que leurs propres chevaux maintiennent une distance stratégique entre les groupes. Bientôt c'est la débandade. La Nuée chasse les fuyards pour les faire parler, selon la répartition désignée par la Hyène, mais La Gazelle est envoyée rattraper le groupe de la Lance, l'Enclume et Andile pour les ramener au camp.
Le groupe de Lohdnao tombe sur Daryush, le fils ainé d'Arnulf, qui reçoit une mort rapide. Le Cuisant tombe sur l'un des frères de la mariée et le fait parler, obligé de faire preuve de torture pour cela, et lui faire avouer leurs motivations et leur nombre : un rassemblement de guerriers issus des clans relatifs au mariage, pour une expédition punitive pour laver l'affront fait au domaine. La Nuée a fait l'impression d'une troupe composée de démons, et les quelques fuyards qui en ont réchappé en témoigneront !
Lorsque tout le monde se retrouve au camp, où étaient restés les moutons, même s'il faut les rassembler, l'ambiance est joviale après cette victoire éclatante et la promesse d'un butin intéressant. Mais lorsque le troupeau de chevaux revient avec l'Enclume, Andile et la Lance, le Desséché s'approche du cheval où sont attachées les boites contenant ses pigeons et découvre avec stupeur qu'ils sont tous morts, sans blessure apparente. Il se met alors à hurler, à insulter ses pigeons, pour ne pas l'avoir écouté et pour avoir bu trop d'eau ! Il se met à les éclater à coup de pierre de façon hystérique tandis que la stupeur monte parmi les mercenaires.
-
Le premier soir La Gracieuse était aller "prendre le poul" au feu des esclaves libérés. Elle leur demande quelle était leur histoire, ce qu'ils espèrent, ce qui leur a donné ce quelque chose pour avoir le courage de partir contrairement à ceux qui sont restés. Certains répondent.
A leur tour, intrigués, ils posent pleins de questions, notamment sur la culture variag. Elle se fait un plaisir de les éclairer. Elle leur dit qu'une nouvelle vie s'offre à eux mais qu'il faudra l'apprivoiser et que ce ne sera pas facile.
Elle s'éloigne ensuite, en les saluant. Fait un tour du coté des Variags avant d'aller panser ses étalons et d'aller se coucher.
-
Le rideau se lève...
[j'ai peut-être beaucoup modifié ce texte ; mais au cas où j'ai sauvegardé l'original, si tu veux en faire qq chose, isobelle, préviens-moi]
Après la découverte de la mort des pigeons, Le Basilic récupère deux boîtes et leur contenu et s'éloigne du regroupement de mercenaires avec La Hyène et Le Cuisant. Le Desséché, à moitié fou après la perte de ses précieux oiseaux accuse plusieurs personnes, dont La Lance et L'Enclume. Sa colère le pousse à attaquer L'Enclume, qui aidé de Lucmaël, parvient à le maîtriser rapidement. Il insulte tour à tour L'Enclume et La Pique, venu faire ce qu'il sait faire de mieux : le railler. Le bruit finit par attirer tous les membres de la compagnie, qui se regroupent autour du Desséché. Le retour de La Hyène met un terme à la brève conversation qui en s'est engagé entre Lohdnao, La Botte, Le Tendre et Vaughan. Derrière le chef, se tient le Basilic ; sa simple présence suffit à faire taire tous les mercenaires. Un silence tendu s'étend, durant lequel La Hyène dégaine son arme et s'adresse à La Nuée Ardente :
- « Comme vous avez pu le remarquer par la mort des pigeons, quelqu'un cherche à nous nuire. Il y a des traîtres parmi nous ! ».
Certains se dévisagent, d'autres murmurent entre eux, La Lance et L'Enclume dégainent leurs armes également tandis que la tension monte. Mais un regard du Basilic suffit à faire taire la foule alors que La Hyène profite de la pause pour observer les réactions des guerriers. Puis il déclare :
- Le Basilic, Le Cuisant et Le Desséché ... sont les TRAITRES ! SAISISSEZ-LE !
La Nuée éclate ! Les armes sortent par intentions ou réflexes, des cris et des questions jaillissent.- PRENEZ-LES VIVANTS ! lance Lohdnao.
La Lance commence à se diriger vers Lohdnao à la grande surprise de Lucmaël, mais son action passe inaperçue de la plupart car Le Basilic lance d'une voix empreinte d'une autorité indéniable :
- C'est plutôt toi le traître La Hyène ! PRENEZ-LE !
Contraint par l'ordre du Basilic, les membres de La Nuée Ardente s'élancent vers leur chef. La Hyène sort une deuxième hache, et se fait vite encercler par des combattants émérites dont Lucmaël et la Pique, stratégiquement placés près de lui dès le départ, et l'Imprévisible qui n'était pas loin non plus. De son côté, La Lance change de trajectoire au dernier moment et se trouve en quelques pas au contact de La Hyène. Et qui verrait sa maîtrise et connaîtrait les heures glorieuses de la gladiature, lui trouverait peut-être une similitude étonnante avec le Coeur de Sang... La Hyène fait montre d'une adversité prodigieuse face à ces maîtres dans leurs domaines, mais c'est une dague perfide et improbable qui vient se ficher dans sa cuisse et qui l'affaiblit soudain : l'Imprévisible s'est retirée du contact, immédiatement remplacée par un autre Variag, et n'a pas mis longtemps à trouver une ouverture pour un lancer... efficace !
De son côté, La Gracieuse tente de lutter contre l'emprise des paroles du Basilic, mais en vain. Et alors qu'elle s'avance vers La Hyène, elle ne perçoit pas l'ombre du Cuisant , dans la masse des mouvements chaotiques qui l'environnent , et se retrouve à la merci de son fléau qui lui brise le dos.
Car seuls quelques-uns réussissent à lutter contre la domination du Basilic. Et en plus du Cuisant, Vaughan est de ceux-là. Dans la kabbale qui s'était mise en place, il devait se charger du Desséché et il s'acquitte de sa tache avec la simplicité qu'on lui connaît, cueillant l'oiseleur de sa hache alors qu'il se lance vers la Hyène comme tant d'autres. Et comme tant d'autres, il crie et tombe dans la cohue... mais lui ne se relèvera pas...
Un autre avait un esprit si cruel que les mots du Basilic n'eurent pas d'emprise sur lui : l'Enclume, voulant ramener le calme dans ce chaos, ne trouve sa réflexion que dans la bombe incendiaire qu'il a sous la main. Il envoie l'explosif dans la foule et s'en éloigne judicieusement.
Pendant ce temps, Lohdnao, à l'esprit indompté et une rage décuplée, semblant passer outre son propre commandement, est au prise avec le Basilic, et les deux guerriers s'affrontent dans un duel à la violence étourdissante. Et malgré le fait qu'il faille lutter contre une terreur indicible pour lever la main sur le lieutenant de la Nuée Ardente, Lohdnao prend l'avantage martial. Et quand, d'un coup de hache enragée, il tranche presque la jambe du Basilic, celui-ci met lourdement un genou à terre. En sentant sa défaite proche, le feu de la frustration et de la colère brûle jusqu'à son esprit dans un ultime ordre :
- COUCHE !
Une explosion de flammes ponctue son dernier mot et embrase Azulzîr, ainsi rattrapé par son destin qu'un changement de nom n'a pu esquiver. Une onde de fiel exhaltée souffle tous les esprits alentour et couche les corps comme des fétus de paille. Les animaux sont pris d'une panique extrême et brisent leurs liens, à se blesser grièvement, et fuient, ou meurent de terreur.
Et dans l'ombre grandissante qui baigne le lieu, la silhouette massive du Basilic s'affaisse dans les cliquetis métalliques de son armure, arrachant un cri de douleur à La Lance et au Numenoréen qui brûle vif.
Mais une autre ombre est debout, une ombre dont se découpe un fléau... le pas lourd mais déterminé, elle s'approche de l'endroit ou vient de tomber Lohdnao et le Basilic.
- LE BASILIC EST MORT, REPRENEZ VOS ESPRITS !
Les mots du Variag, puissants et libérateurs, font résonner une corde sensible, plus fortement chez certains que chez d'autres. Et au loin, une corde plus rapide que tout autre, chante et lui répond. Elle fige son chant dans le râle d'agonie du Cuisant qui allait abattre son fléau sur le crâne de Lohdnao, mais tombe près du Basilic, une flèche lui traversant la gorge.
Dans un silence uniquement troublé par les cris d'Azulzîr, les membres de la compagnie se relèvent un par un, et les premiers gestes des plus alertes sont pour éteindre la torche humaine qu'est devenu le Numenoréen. Andile, pourtant désemparé, donne des consignes qui ont toutes les apparences d'ordres, pour soigner Azulzîr et la Hyène.
Les autres, traumatisés par ce qu'ils viennent de vivre, restent assis, ou errent, hagards, sur la scène qui vient de se jouer. Certains fondent en larmes, se délestant d'émotions aussi intenses que diverses, comme celles, libératrices, de La Gazelle , qui finit par tomber dans les bras de la Flèche.
L'Enclume, sans doute le plus égal à lui-même, s'approche du corps du Basilic et commence à le ruer de coups en l'insultant. L'outrage met la Lance dans une rage froide qui la renvoie à ses propres démons et à son impuissance récente. C'est sans un cri annonciateur qu'elle transperce le thorax du Tedjin surpris et embroche son coeur d'un geste parfait alors que des larmes coulent de son regard enragé. Et prenant appui de son pied sur le corps raide et inerte du Tedjin, elle en retire sa lance sèchement en rejetant le pantin désarticulé sur le corps du Cuisant. Un rictus de haine se dessine alors sur ses traits et, se plaçant au dessus du corps du Basilic, elle défie silencieusement quiconque voudrait lui disputer la place. Ses yeux à moitié fou sondent les membres de la compagnie, cherchant une menace. Autour d'elle, des cris se font entendre
- CESSEZ CETTE FOLIE ! ordonne l'Invariable. PLUS AUCUN FRERE NE DOIT TOMBER SOUS LES ARMES D'UN AUTRE !
- Il faut la maîtriser ! lance Lohdnao.
Et déjà Lucmaël s'avance lentement. Il n'est pas armé et ne semble pas craindre la "déesse à la lance", contrairement à Lohdnao qui sait le combat de Titans qui va se dérouler sous peu et dont il ne peut prédire l'issue. Et c'est un véritable ballet de guerre qui s'engage effectivement. La Lance frappe avec une précision incroyable, ratant de peu l'étranger à chaque fois. Car celui-ci réussit à parer ou esquiver les coups de la guerrière enragée... à contre-courant, se rapprochant peu à peu de la Lance. Sa fureur, sa fatigue ou un mélange des deux, permet à Lucmaël de passer sous sa garde et de la désarmer pour s'emparer d'elle et la maîtriser. La guerrière lance toutes sa rage dans sa résistance, mais dominée par la force de roc de Lucmaël et submergée par ses émotions, elle finit par s'évanouir.
La compagnie fait l'état de ses pertes et les choses se calment petit à petit.Des groupes partent à la recherche des chevaux, mais l'Invariable finit par donner l'ordre de lever le camp et de quitter la zone car les chevaux refusent de rentrer de s'approcher à moins de 5 km à la ronde. Lohdnao attache les corps du Cuisant, du Desséché et du Basilic pour les traîner hors de la zone et les brûler plus loin, car personne d'autre ne semble vouloir y toucher. Les corps de L'Enclume et de la Gracieuse sont posés dans le chariot, à côté d'une Lance inconsciente qui a été attachée. Lors que les membres de la compagnie s'éloignent du lieu du combat, c'est comme si on relâchait peu à peu la pression d'un étau enserrant leur coeur. L'Invariable prend à nouveau le commandement et organise la mise en place d'un campement pour la nuit et de tours de garde. Il est dit qu'au prochain zénith du soleil, les questions trouveront leurs réponses.
Et le lendemain, au repas du midi rassemblant tout le monde, La Hyène explique les événements de la veille : esclave du Basilic et du Cuisant pendant des années, il avait été gardé en vie pour leur fournir des informations sur le Démon de Feu, Sady'Him. La Nuée Ardente avait été crée dans le but d'attirer des rebelles pouvant s'opposer à L'Ovatha, et notamment leDémon de Feu qui lui avait échappé il y a 20 ans de cela. Un réseau d'espions et de renseignements très développé permettait aux fondateurs de la Nuée Ardente d'en savoir énormément sur ses membres, et de repérer les rebelles potentiels pour les accepter au sein de la Nuée, mais aussi pour garder un œil sur leur proche. Et dans les prochains jours, Le Basilic et Le Cuisant allaient mener la compagnie dans un piège, visant à se débarrasser des membres les plus dangereux. Mais l'intervention de La Hyène les en a empêché. Nombreux sont ceux qui sont étonnés par cette nouvelle, seuls Lohdnao, Ruadh, Vaughan et Lucmaël n'ont pas l'air surpris.
Outrée par ses aveux, L'Imprévisible se lève et le traite de lâche. Le Variag répond avec passion :
-Tu n'as pas subi les chaînes de l'esclavage comme moi !
- J'aurai préféré mourir que devenir esclave comme toi ! Tu n'es pas digne de confiance et tu devrais renoncer à ta position !
- Tu veux prendre ma place peut-être ? demande-t-il d'un ton agressif, mais elle lui fait signe que non et s'éloigne un peu.
Lohdnao prend alors la parole, expliquant ses origines et son vrai nom : Sady'Him, le Démon de Feu, mais aussi le Cœur de Sang. Sady (anciennement Lohdnao) avait rejoint la Nuée Ardente pour en faire les protagonistes d'un soulèvement du peuple Variag contre L'Ovatha, mais peu de membres font preuve d'optimisme face à cette nouvelle, ne voulant pas ou ne s'imaginant pas se lever contre une force aussi puissante. De plus, Sady leur révèle que le pouvoir de L'Ovatha lui vient de plus haut, du Serpent-Nuit lui-même. Certains membres de la Nuée souhaitent quitter la compagnie, pour se protéger ou protéger leur proche, d'autres ne souhaitent tout simplement pas s'aventurer dans un combat sans espoir.
A toutes ces réflexions graves, la Hyène à une réponse : le partage du butin qui a depuis trop longtemps tardé. Et aujourd'hui, on liquide tout ! C'est la fin de la compagnie de mercenaires, mais demain, verra la naissance d'un nouveau Clan Variag !
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Ceci est un post à durée de vie limitée : ne serait-il pas temps de changer le titre de la discussion ?^^
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Monts flamboyants, camp de la Nuée.
Le Relieur, assis sur un rocher, dépiote distraitement un gros oiseau étrange que la Prise a nommé "sarca froï" (tétras) quand il est revenu avec. Ses yeux se perdent dans le vague, observant distraitement l'Invariable organiser le montage de l'enclos pour les chevaux. Ses pensées intérieures tournent et retournent autour de la mission que lui ont confié les Khans : trouver un symbole, portatif, non encombrant, et reconnaissable de loin. Le Relieur en revient toujours au heaume de cuir, surmonté de décorations. Mais outre le problème des morphologies différentes de visages, cela offre des prises en combat et le retirer implique d'ôter le casque. De plus, cela sera complexe à travailler et si plusieurs exemplaires doivent être fait, cela demandera beaucoup de temps.
Concernant le symbole, plusieurs choix sont possibles, entre la cavale (jument), la horde, la nuée, le feu... L'Imprévisible a signalé que ce qui évolue au dessus dans le ciel est toujours considéré avec respect et crainte ; le rapace, en particulier. L'aigle est donc tout indiqué. Mais les différents essais que le Relieur a fait dans sa tête, ou pour les plus aboutis, en réel, pour faire un heaume en forme de rapace ou de tête de rapace se sont soldés par au mieux un truc sympa mais pas reconnaissable de loin, ou au pire, ridicule.
Il en est donc là de ses réflexions. L'Invariable fait faire le tri dans les branches qui ont été ramenées. Des branches courbes sont écartées et serviront pour le feu. Le regard du Relieur s'attarde sur l'une d'elle, courbée comme un serpent. Ses mains s'arrêtent soudain...
Il se lève d'un bond, et ramasse la branche pour y approcher une plume de queue de tétra. Celle-ci fai dans les 22 cm. "Une plume d'aile d'aigle, fait dans les 33 cm", songe-t-il. Il attrape son poinçon à la ceinture et perce la branche en quelques gestes rapides et très précis. Puis il agence les plumes. Celles-ci, à la façon d'ailes, sont placées en ordre croissant : des plus courtes à la base au plus grandes à l'extrémité. Lorsqu'il finit, il contemple son brouillon. Trop petit... Mais pour les fixer, un quadruple laçage dorsale, très facile à défaire pour les retirer en cas de besoin sans aide extérieur, fera l'affaire.
- Ben Iqi !?
- Oui ?
Le jeune echab, qui aménage la zone de feu pour le repas du soir, s'approche.
Le Relieur lui colle la branche dans le dos. Il sourit : pour lui c'est la bonne taille :)
- Qu'est ce que c'est ?
- C'est ce qui va te faire voler vers tes ennemis, petit. Reste par là.
En quelques minutes supplémentaires, il construit un deuxième brouillon avec les plumes restantes du tétra. Il considère un instant le visage du jeune Echab. Pas grand chose en lui qui évoque la force et la détermination. Le Relieur va chercher dans ses affaires l'un des essais de heaume plutôt réussi mais non reconnaissable de loin. Il le colle sur la tête de l'Etincelle, puis lui attache les "ailes" verticalement dans le dos et prend du recul... Oui, non...
L'Etincelle, comprenant où le Relieur voulait en venir, suggère :
- Ton cheval et ton arme.
Le Relieur sourit et acquiesce.
...
- Visiteur ! annonce, la voix du Relieur.
Le Hibou, la Pique et l'Imprévisible qui creusent une tranchée pour diriger l'eau de pluie ruisselante, lèvent la tête.
- Par les entrailles du ciel !
Le Hibou et l'Imprévisible tirent leurs armes aussitôt. Devant eux se dressent un cavalier, muni d'une lourde masse d'arme, un cavalier dont le faciès est celui d'un rapace, et dont il a les ailes noires et brunes dressées au dessus de lui.
Le Relieur observe avec satisfaction la posture défensive qu'une partie d'entre-eux prend naturellement. La Pique lance :
- C'est le Relieur ! Vous reconnaissez pas son cheval et sa masse d'arme bande de trouffions ? Sympa les ailes ! ça pète !
- Merci, chef !
Les regards se tournent vers le Relieur, sortant de son poste d'observation à quelques mètres de là. Le "visiteur" se rapproche et met son cheval au pas.
- Mais si ce n'est lui ...
L'Etincelle retire son heaume.
- C'est donc son frère !
L'Invariable s'approche avec un sourire et met une main sur l'épaule du Relieur tout en observant le jeune Echab parader sous les encouragements et les quolibets moqueurs mais bon enfant de ses compagnons.
- Excellent, mais tes branches, faudra remplacer ça par quelque chose de taillé dans un tronc, on gagnera en taille, en solidité et en flexibilité si on choisit les bonnes essences.
Le Relieur acquiesce tandis que quelqu'un parmi la Nuée lance d'un air joyeux
- Les aigles ! Les aigles arrivent !
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06/06
Suite au partage du butin un choix est offert aux membres de l'assemblée : partir ou rester ; et celui-ci sera définitif. La Hyène expose les motifs pour rester, mais point trop est dit. Au soir, alors que la nuit tombe et que tout le monde ressent de nouveau une sorte d'oppression, Lohdnao entame un conte à la lueur du feu.
http://www.ascreb.org/forum/smf/index.php/topic,4653.0.html
(compléter votre partie ! PX à la clef ;)
La Nuée part alors en ne laissant derrière elle que quelques hommes. La Braise explique la suite des évènements. Ils iront dans un lieu caché au regard de l'Ennemi, afin de devenir plus forts. Ils soulèveront les clans contre L'Ovatha par la force des armes et des mots.
Au soir, alors que les cavaliers discutent autour du feu, certains se demandant s'ils n'auraient pas mieux fait de partir, la voix de La Hyène éclate par delà la toile de la tente de commandement:
« Qui fut assez fort pour briser ses chaînes et lever le voile qui pesait sur nous ? Pas toi ! Qui a su attendre le moment propice plutôt que de foncer tête baissée vers la défaite ? Pas toi ! Qui s'est battu pour la liberté de ses compagnons ? Pas toi ! Je suis le Khan de ce clan petite ! Et je n'ai pas payé le prix fort pour me faire traîner dans la boue par les vexations d'une gamine inconséquente et égoïste. Si tu penses que je ne mérite mon rang ou que je me prépare à TE trahir, réglons cela sur le champs : finis ce que tu as commencé et puisses-tu jamais le regretter. »
Un nouveau clan Variag ? Les guerriers échangent des regards interdits. Quelques heures plus tard, L'Imprévisible sort de la tente avec un nouveau poignard.
Le lendemain Sadi et Thilliac réunissent les hommes et annoncent qu'eux tous forment désormais un clan Variag, mené par deux Khans. Ceux qui veulent prendre leurs places peuvent les défier.
Sergol relève le défi et affronte les deux Khans. Atterré, Sergol est vaincu. Sadi lui tranche l'oreille gauche et défi la foule du regard, mais personne d'autre ne s'avance. Les Khans prennent la décision de scinder le groupe car les quelques blessés, le bétail et le matériel du clan risquent de les ralentir. Les blessés partiront avec Le Coussin et La Pioche et rejoindront le clan une fois ceux-ci guérie.
Mené par les Khans, le clan part pour les Monts Flamboyants.
Arrivée dans les Monts Flamboyants par delà le Khand, Sady explique à tous pourquoi il a choisi ce lieu. Les Variags le considèrent comme hanté et peu de leurs guerriers s'y aventureront volontairement. Le Clan doit d'une part rentrer en contact avec un peuple hostile au mœurs étranges, les Siakani, et leur faire accepter la présence des cavaliers dans leurs montagnes. Sady sollicite les cavaliers quant à leurs compétences artistiques. D'autre part, certains iront chercher les proches du clan afin de les mettre en sécurité. Enfin, il devra préparer un assaut face aux Taltan, ancien clan de L'Invariable, vivant en bordure des montagnes. Les éclaireurs partent à la recherche de lieux propices à l'installation d'un camp. Ils découvrent que cette partie des montagnes n'abrite que quelques bergers d'origine Echab.
Une nuit, le camp est réveillé par les hurlements de terreur de La Hyène... Il rabroue violemment tous ceux qui viennent le trouver : il va bien, il ne se passe rien.... A partir de ce moment, il dormira d'avantage de jour que de nuit.
Monts Flamboyants – Camps de la Nuée
La Lance se remet de ses blessures petit à petit pendant son mois de captivité au sein du camp de la Nuée. Plus que l'ombre d'elle-même, elle sursaute au moindre de bruit et tremble quand on s'approche d'elle. Les soins de Lucmaël lui importent peu, seules les visites de La Hyène la font sortir de son état de stupeur où elle tente de se jeter sur lui, le regard empli de haine.
Quelques temps après le solstice d'été, elle sent un changement se produire en elle, l'emprise du Basilic semble s'être dissipée... Elle reprend ses esprits et s'intéresse à nouveau à la vie de camp et aux membres de la Nuée. Certains sont absents, comme Le Tendre, d'autres comme L'Invariable, semblent s'affirmer et s'épanouir sous le nouveau commandement de La Hyène et de La Braise. Elle apprend que la compagnie a été dissoute pour créer un clan, comme les clans Variags, bien que celle-ci ne porte pas encore de nom. En début de soirée les préparatifs sont en cours pour ramener les familles de chacun, Sady vient lui redemander ce qu'elle souhaite faire de la sienne.
Après une brève conversation, il la détache. Un signe discret de sa part et Lucmaël se détache de l'obscurité où il surveillait La Lance. Tandis que Sady s'éloigne, les deux guerriers rattrapent le temps perdu, Lucmaël la tient au fait des événements passés. Quelques temps plus tard, les deux se dirigent vers le camp principal.
Les guerriers sont regroupés autour du feu de camp. La cuisine du Coq empli le camp de son odeur appétissante et l'ambiance est plutôt détendue. Petit à petit les guerriers se rendent compte.. La Lance est détachée.. certains ont des mouvements de reculs tandis que d'autres ont l'air perplexes. La Hyène et La Braise échangent un regard, celui-ci hochant légèrement la tête avant de s'installer au côté du vieux Variag. L'Echab n'est pas armée, elle s'avance légèrement et s'adresse à La Hyène :
« Je souhaiterais parler »
« Alors parle » répond-il.
« Très bien. La Hyène, je sais que c'est grâce à toi que je suis encore en vie. Tu m'as accordé le temps qu'il me fallait pour briser l'emprise du Basilic et pour ça je te remercie. Sans toi je serai....nous serions sans doute tous morts ou esclaves du Pays Noir. Ce que tu as fais pour la compagnie, briser tes chaînes après tant d'années... Je ne peux qu'admirer ta force. Je viens d'apprendre que la Nuée Ardente n'est plus...que la compagnie est devenue un clan Variag. Ta force prouve que tu es bel et bien le Khan qu'il nous faut ! »
« Arrête tu vas me faire rougir ! ». Le regard de la guerrière s'intensifie, elle reprend en s'adressant aux guerriers présent :
« Je ne fais pas partie de ce clan et je ne suis pas Variag mais notre combat est le même, c'est celui de la liberté. Et si vous l'acceptez, je me battrai à vos côtés pour libérer le Khand de ses chaînes ! ». Son regard se pose d'abord sur La Hyène, puis La Braise avant de parcourir l'assemblée.
« Si quelqu'un à quelque chose à dire, alors qu'il s'exprime » le ton de La Hyène se fait dur. Mais personne ne répond, apparemment satisfait de laisser les chefs gérer l'affaire. Quelqu'un lui tend une chope et un morceau de bœuf séché, la guerrière s'installe parmi son nouveau clan, l'air soulagée.
Le lendemain un groupe de guerriers quitte les Monts Flamboyants et part récupérer les proches. Un groupe qui se scindera par la suite. Dans le premier groupe: La Vipère et Le Sabot, chargés de récupérer la famille du Déterminé. La Hyène et Le Coq sont chargés quant à eux de prévenir la famille de L'Etincelle. Le dernier groupe, constitués de La Lance et La Braise ont pour mission de récupérer la famille du Coussin et de Sakina. La route est longue et difficile pour certains. Le groupe voyage de nuit et se repose en journée. Tous dorment loin de La Hyène, qui dort mal et s'empare de sa hache au moindre bruit. La Lance aussi est assez nerveuse et sursaute au moindre bruit, chose qui à l'air d'amuser La Vipère. La veille de la division du groupe, les guerriers partagent un dernier repas. Le camp est tranquille, La Hyène dort, La Gazelle se repose non loin. La Braise veille au bien être des chevaux et La Lance s'entraîne. Profitant du calme, La Vipère s'avance sans bruit et réussi à s'approcher de la guerrière. Il lui tapote l'épaule, un sourire au lèvres. Elle sursaute, pousse un cri et l'attaque. Sa rapidité le sauve, il esquive de justesse la pointe de sa lance. La guerrière se ressaisi, le regard noir et lui dit d'une voix dangereuse :
« Ne refais plus jamais ça ! »
Son cri, réveille La Hyène qui s'empare de sa hache et se jette sur la personne la plus proche. La Gazelle entend le cri de La Hyène, elle se lève d'un bon et lui met un coup à la tête avant de s'enfuir à toute vitesse. Le bruit fait accourir La Braise qui réussi à calmer La Hyène rapidement.
La Vipère en profite, pendant ce temps, pour sortir du camp discrètement.
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Quelques part dans le Khand...Le Sabot et La Vipère (fait avec Gérald et Mauritz)
Ayant atteint leur destination peu avant la tombé de la nuit, Le Sabot et La Vipère observent le village du Déterminé en débattant la marche à suivre. Optant pour la prudence La Vipère s'introduit dans le village, une fois la maison retrouvé, il attend dans l'ombre. Succombant à ses instincts primaires, il se saisi de serpents et les jette dans les trous d'aération de la maison. Il se retire en attendant une réaction qui ne tarde pas, un cri de femme perce la nuit. Un homme armé accourt depuis la maison voisine, abat le serpent puis avec un :
« C'est bon rendors-toi ******(prénom de la femme) » et repart. A présent sûr de l’identité de la femme, La Vipère s'introduit dans la maison.
« Je suis venu pour toi ! ».
Prise de terreur, la femme s’apprête à hurler mais il la bâillonne. Il tente de se souvenir de la phrase du Déterminé..un rapport avec les étoiles...
« On voit bien les étoiles ….Non....euh les étoiles brillent ! Ah merde... les étoiles sont là ? »
mais la femme est trop affolée pour écouter ses paroles..avec sa finesse habituelle il l'assomme et l'emporte.
Le Sabot les récupère à la sortie du village. Arrivé un peu plus loin ils tentent d'interroger la femme sur la localisation de sa fille. Elle finit par leur révéler qu'elle a été enlevé il y quelques temps par un clan d'esclavagiste nomade. Après délibération, les guerriers décident de partir à sa recherche. Après quelques péripéties, il finissent par tomber sur une piste fraîche, le clan aurait commercé il y quelques jours de cela avec un village. Les anciens du village acceptent de leur fournir un guide, contre rémunération, pour les mener jusqu'au campement des esclavagistes.
La discrétion est de mise, La Vipère s'introduit donc dans le campement pendant que Le Sabot et la femme l'attendent à distance raisonnable. Il localise la tente où se trouve la fille endormi. Il la libère de ses chaînes et la porte, toujours endormi, hors du campement.
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Les jours s'écoulent sans nouvelles des Siacani, le clan profitant de la relâche pour améliorer ses connaissances du terrain et entraîner les cavaliers les plus malhabiles. Les plus attentifs peuvent remarquer que les oiseaux semblent les observer.
L'attente se prolongeant, Effrig tente d'obtenir des informations auprès de Tanith, alors que celle-ci est haute et pleine. Elle s'isole dans les bois et, avec l'aide de la flèche siacani extraite de la Carpe, dessine d'étranges symboles dans l'humus. Mais la fumée des herbes, les chants et les étoiles ne l'aident pas cette fois ; la Lune refuse de tourner son regard vers les territoires siacani, ni ce soir, ni le lendemain. Comme a son habitude, la prêtresse se rend auprès de La Braise pour lui faire son rapport.
Deux semaines sont perdues. La Carpe propose d'aller chercher une autre voie à l'Ouest dans les montagnes, ce qu'il estime devoir prendre quatre mois au pire. La Braise demande d'explorer plutôt les contreforts orientaux et de trouver un passage jusqu'aux plaines et, au-delà, Erebor ; un passage carrossable au mieux, accessible aux montures dans le pire des cas. La Prise, La Carpe, la Botte et La Pioche quittent donc le camp avec cette mission.
Durant cette troisième semaine d'attente, les corbeaux se font de plus en plus nombreux aux abords du campement. Rapidement, c'est une nuée d'une cinquantaine d'individus qui égaille les bois de leurs cris, chaparde toute nourriture laissée à leur portée et gratifie les imprudents et le matériel de guano malvenu. Il est clair que ces oiseaux sont là en tant qu'observateurs suivant le campement et les individus dans leurs déplacements. Cela ne fait rien pour améliorer le moral des troupes déjà entamé par l’inaction. La Braise défie les guerriers de lui ramener une de ces bêtes vivantes. Le campement entre en effervescence alors que chacun y va de sa méthode pour chasser ou amadouer leur cible. Après quelques corbeaux morts c'est L'Invariable qui remporte la compétition. La Braise le félicite et lui laisse le choix de qui s'occupera de l'oiseau. Après avoir hésité un temps, il confie l'animal à la Pique qui ne manque pas d'exprimer sa mauvaise volonté quant à cette tâche ingrate.
Malgré la nature étrange du comportement des corbeaux, toute tentative de communication est un échec. Le Bélier, exprimant en cela un sentiment général, fait part de son malaise : « Ils sont pas naturels, on devrait tous les buter ». La Braise n'est pas de cet avis, ne pouvant déterminer de qui les corbeaux sont les serviteurs, il préconise l'attente.
Les éclaireurs reviennent. Ils ont voyagé pendant quatre jours avant de devoir s'arrêter à la lisière d'une gigantesque forêt, impénétrable par les chevaux que la Carpe affirme être la même que celle qui borde le lac sur les rives duquel les cavaliers ont passé l'hiver. La voie est close et les arbres la garde.
Cette information plonge le clan dans des abîmes de perplexité : doit-il continuer à attendre une réponse qui ne viendra sans doute jamais ou lever le camp pour le Khand en longeant les montagne par l'Ouest ?
Après avoir pris les avis de chacun, La Braise propose d'attendre le solstice, du fait du lien particulier qu'entretiennent les Siacani avec les étoiles. Cette date passée, le clan lèvera le camps pour le Khand.
Le soir du solstice arrive et l'ambiance est plus détendue : quoi qu'il arrive ce soir les choses avanceront. Alors que le crépuscule envahit la forêt, le cri de l'Étrangleur retentit ; des cavaliers sont en approche. Les corbeaux prennent leur essor et les rejoignent.
Le clan s'approche, Khans en tête, de cette délégation si longtemps attendue. Les arrivants, à l'exception d'un seul, ont voilé leur visage de chèches pourpres, symbole de l'unité des Siacani, informe l'Invariable. Les accompagne un homme musculeux dont les vêtements sont formé d'os fixés par des lanières de cuir. Un masque blanc recouvre son visage. L'un des cavaliers porte un imposant corbeau sur l'épaule et le clan est saisi de stupeur lorsque c'est ce dernier qui leur adresse la parole dans un Varadja saccadé mais tout à fait correct : le peuple Siacani a pris sa décision. Il laissera le passage aux étrangers, les guidera jusqu'aux frontières d'un clan variag et subviendra à leur besoins durant leur séjour à quatre conditions. Premièrement, tous voyageront les yeux bandés. Ensuite, nul ne devra porter d'arme durant ce temps. Troisièmement, les étrangers ne pourront parler qu'en Varadja ou en Siacani pour ceux qui connaissent cette langue. Enfin, tous les invités devront répondre sincèrement à toute question posée par leur hôtes.
C'est un test de loyauté pour les membres d'un clan Variag, composé de guerriers fiers et attachés à leur liberté. De plus, la plupart d'entre eux ont conscience que la discrétion et le secret sont une des bases de la réussite de leurs objectifs. Et il y a ceux qui ne sont toujours pas revenus d'entendre un corbeau parler.
La Hyène saisit l'occasion, si le clan ne suit pas ses chefs maintenant, il ne le fera pas dans un plus grand péril. Il exhorte ses hommes à accepter ces conditions, à montrer à ces étrangers qu'ils ne les craignent pas. Lui le fera, qui est avec lui ? Les voix s'élèvent, le cri des guerriers, le souffle de la Nuée. Dans les branches, les corbeaux les observent toujours.
-
...
La brume les accueillait dans ses bras ouatés. Les coeurs battaient un rythme sourd, puissant, mais avec la lenteur de celui qui se maîtrise. Serait-elle encore à les perdre ? Les coquelicots fanés qui apparaissaient ça et là autour des sabots de leurs chevaux laissaient présager que non. Mais alors, si leur esprit était clair, qu'étaient ces ombres qui prenaient forme dans la brume avant de s'évaporer ? Pourquoi un frisson irrépressible parcourait l'échine de ceux qui les voyaient plus distinctement ?
Le silence était déjà lourd, installé depuis le début de leur lente chevauchée crépusculaire. Seul Sergol avait le coeur léger, inconscient qu'il était des réalités qui allaient se confronter.
Oui, certains avaient salué le soleil qui se couchait sur les plateaux de l'Ouest avant qu'il ne disparaisse pour laisser place à la nuit.
Oui, certains craignaient de ne pas le revoir... pas dans cette vie...
Même si les consignes avaient été de ne pas être spécialement discret, la Nuée se mêlait à la brume dans un silence pesant rythmé par quelques conversations sans entrain, le cliquetis des harnachements des chevaux et le bruit de leurs sabots sur les roches affleurantes. Depuis combien de temps erraient-ils à l'aveuglette dans cette purée de pois, en l'attente de l'hypothétique et ô combien attendue et redoutée rencontre ? Au moins, la mort ne viendrait-elle pas par surprise, s'était-on dit : l'Ovatha ne s'approche jamais sans se faire annoncer par une main glacée qui vous broie le coeur !
A plusieurs reprises, certains avaient échangé des regards pris d'une soudaine angoisse. Mais non. Non, c'était autre chose. Quelque chose qui se tapissait dans l'ombre. Quelque chose qui les suivait, qui les... escortait ?
Le pâle halo que les torches jetaient dans le brouillard apportait un réconfort non négligeable, de même que la vision de cette vingtaine de cavaliers déterminés. Oui, les esprits étaient graves, mais tellement volontaires à se battre jusqu'au bout... et même au-delà !
Et soudain, elle s’insinua en chacun ! Non, il n'était pas possible de la confondre avec autre chose : une angoisse sourde qui naît du tréfond de ses propres entrailles, comme une petite porte secrète ouverte par la Mort, qui la rend soudain si proche, si... inéluctable. Les chevaux aussi l'ont senti ! Ils s'agitent, s'arrêtent, se rebiffent... mais, comme le dirait la Hyène...
- Qui êtes vous ?
Ce n'est pas la voix de la Hyène ! C'est un chuintement puissant, crissant, à la limite de la douleur. Un vent glacial gèle les oreilles et les coeurs ne se sont-ils pas arrêté de battre ?
- Nous sommes Ghéris, le fils qui rêve.
La Braise a ouvert la bouche, mais ce n'est pas lui qui parle.
- Nous sommes Tiorun, celui qui rassemble la horde.
Cette voix... elle semble venir d'outre-tombe elle aussi.
- Nous sommes Gorzho, l'ombre qui se rit des entraves.
A la tête de la troupe, les brumes deviennent plus sombres, prenant la forme de silhouettes monstrueuses.
- Nous sommes Alxar, le trait qui perce le secret.
Homme-cheval à deux têtes, fantassin à 4 bras armés, cheval à 6 pattes...
- Nous sommes Shankar, l'aigle enflammé !
Nous sommes... les tambours des sabots sur la steppe
Nous sommes le sang chaud des ennemis sur la hampe
Nous sommes la braise du foyer en hiver
Nous sommes... VARIAG !
Nous sommes le peuple du vent !!
- Et vous êtes... MORTS !!!
- Et oui, hé hé !!!
Et ce rire... ce ton... sont ceux de la Pique...
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Un résumé rapide de la séance du 2015-04-14, vu le petit nombre de joueurs:
Joueurs présents : Antoine, Gérald, Isobelle, Matthieu, Moritz, Stéphane.
PJs présents : les 11 non-Variags, à savoir Lucmaël, Vaughan, Ruadh, Ben Iqi, Selim, Azulzîr, Ben Jidhis, le Joyeux, N'Kosana, Ridwan et Usnan.
Pendant que les Aivriags rassemblent leurs forces pour marcher sur le Haut-Khand, les "émissaires étrangers" repartent dans leurs "domaines respectifs" pour "soliciter des tributs de leurs maîtres".
La troupe de onze se met donc en route vers la frontière entre le Khand et le Harad, sous la direction de Vaughan. Ils prennent avec eux une quarantaine de chevaux variags.
En suivant la route vers Vârnak, première station du voyage, ils commencent à entendre les premières rumeurs sur l'état de la révolution esclave. Et les nouvelles sont bonnes : un an après le début de l'insurrection, cette dernière semble toujours aller en force, aidé sans doute par le support populaire. Cependant les autorités d'Abrakân, las de l'humiliation que leur apporte leur impuissance, ont, il y a peu de temps, envoyé deux régiments pour maîtriser la situation une fois pour toute, soit près de 3000 soldats.
Une fois arrivé aux environs de Varnak (ville d'un peu moins de 20.000 habitants), Vaughan envoit Lucmaël, Selim, le Joyeux et N'Kosana pour tenter d'entrer en contact avec les révolutionnaires. Les autres restent en arrière et tentent de se faire discret pour ne pas attirer l'attention des soldats.
Après un jour de recherches, Lucmaël décide de dévoiler ses intensions à un paysan local qui lui a semblé bien disposé envers les ex-esclaves, et le paysan leur désigne une colline en leur disant de s'y trouver à la tombée de la nuit.
Lors de la première nuit, alors que le temps passe, N'Kosana décide de taper sur u bois pour appeler "mais pas trop fort quand même", ce qui déclenche des bruissements dans la nuit non loin. Bientôt, les quatre se retrouvent encerclés par une troupe qui ne semble du moins pas composée de soldats en uniforme. Lucmaël permet aux guerriers de leur bander les yeux, et ils se font mener pendant de longues heures à travers les collines, pour finir par se retrouver dans ce qui semblent être un campement d'ex-esclaves. On leur demande alors qui ils souhaitent rencontrer, Lucmaël donne quelques noms des chefs de la révolte qui le connaissent bien, des messagers partent, et sous peu arrivent Nemaos et Zohar, qui leur font un grand accueil (étant donné les circonstances) et rassurent les leurs.
La situation des révoltés est la suivante : leur population est d'environ 12.000 personnes, dont une majorité de femmes, d'enfants, de vieillards et d'autres personnes inutiles en combat.
Leur effectif armé se limite à entre 2000 et 3000 hommes, sous les ordres de Nemaos, Zohar et Siruk le cruel, le dernier étant parti en raid il y a qq jours. Nemaos et Zohar mènent leurs hommes surtout dans l'esprit de Liberté-Égalité-Fraternité et dans le but de retrouver et garder leur liberté, alors que Siruk et les siens cherchent plutôt la vengeance envers leurs anciens maîtres, avec du viol, du pillage et tout ce qui va bien.
Parmi les anciens chefs, M'Boko est mort lors d'un raid (faut dire qu'il avait des tendances un peu suicidaires depuis que sa "femme" est retourné vers son premier mari, Kojokwasi, et que l'enfant qu'elle portait s'est avéré être un métis, et donc l'enfant de leur ancien maître), et Tarkan est parti pour retrouver sa patrie.
Pour l'instant, les révoltés s'en sortent plutôt bien, mais il leur est important de réussir à prendre Vârnak avant la tombée de l'hiver, ce qui leur donnerait un point de replis sûr et surtout fortifié.
Alors que la discussion porte sur comment la Nuée pourrait aider à atteindre ce but (surtout sur la façon dont une ou plusieurs troupes de mercenaires pourraient être utiles), un cri se lève dans le camp, et un messager apparaît : en retournant d'un raid, les troupes de Siruk sont tombés dans une embuscade, Siruk lui-même serait mort, et une grande partie des plus de 1000 guerriers qui étaient avec lui aussi.
Sans perdre de temps le camp est démonté et préparé au déplacement, et pendant que les survivants ayant échappé du massacre arrivent au compte-goutte, notre groupe prépare son propre départ et promet de revenir avec de l'aide si les révoltés réussissent seulement à tenir un mois de plus, chose maintenant incertaine.
Avant que le jour ne se lève, l'heure de la séparation arrive, et le quatuor part retrouver leurs compagnons, avec maintenant un moyen de contacter les ex-esclaves (le paysan qui leur a indiqué le lieu de rencontre).
Sur ce, la troupe continue son chemin, maintenant en direction de l'or enterré, tout en discutant vivement de la meilleure façon d'aider la révolution.
- Une première idée est d'embaucher des mercenaires pour aider la prise de Vârnak, soit par une attaque directe (risqué, attaquer une ville va attirer sur les mercenaires la colère des autorités, et donc les encourager à nous trahir), soit en créant une diversion pour les soldats, ce qui pourrait permettre aux anciens esclaves d'attaquer la ville.
- Une deuxième possibilité était de graisser la patte à l'un ou plusieurs des gardes de Vârnak, pour ensuite pénétrer dans la ville en douceur et la prendre ainsi. Inconvénient : nécessite de trouver quelqu'un qui osera vendre la cité dans laquelle il habite.
- Une troisième idée, lancée par Azulzîr, serait d'acheter la ville : acheter quelques maisons ou même quartiers, par cela vider la ville ou la remplir d'anciens esclaves en cachette jusqu'à ce que la milice soit trop faible pour garder efficacement les portes, puis envahir la citée affaiblie. Inconvénients : lents, nécessite du travail non-trivial avec des connaissances que nous n'avons pas (idée annexe : acheter un esclave commerçant immobilier à Umbar et le recruter à la cause).
Finalement arrivé à l'endroit où devrait se trouver l'or, les aventuriers trouvent un véritable dédale de pierres à proximité de la mer. Lucmaël s'amuse à tenter de laisser deviner aux autres comment Sadi a bien pû cacher l'or, avant que N'kosana (?) en ait marre, demande la lettre contenant les instructions, et lit la solution à haute voix : dans ce dédale il y a un endroit où les vents se réunissent dans une sorte de cheminée naturelle, et c'est là qu'est enterré l'or ("peuple du vent" tout ça, très poétique Sadi, maintenant au travail).
Fin de la séance, on était tous encore un peu claqué du week-end précédent.
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Résumé de la séance du 2015-04-21. Rouge pour les détails incertains.
Joueurs présents : Antoine, Isobelle, Matthieu, Moritz, Paul, Stéphane, Théo, avec comme guest-star Gwyon dans le rôle de Ben Iqi. [J'ai quand même l'impression d'avoir oublié quelqu'un, autre que la copine de Paul, qui n'a pas joué.]
PJs présents : comme à la séance précédente (http://www.ascreb.org/forum/smf/index.php/topic,4293.msg128375.html#msg128375).
[NB: la séance reprend un peu avant le dernier paragraphe du dernier résumé.]
Les aventuriers traversent la rivière à proximité d'Umbar, puis se dirigent vers le sud pour aller retrouver l'or caché. En s'approchant de l'endroit en question, et alors qu'ils en sont encore distant d'une petite journée, ils commencent à entendre des rumeurs inquiétantes :
Plus au sud, dit-on, se trouve un lieu où les plages sont couvertes d'or, tellement qu'il suffit de se baisser pour le ramasser. On ne fait pas trop confiance à ça par ici, ça restent des rumeurs, hein, même que certains disent que l'or vient d'un vaisseau coulé et qu'il est gardé par une pieuvre géante, mais il faut dire que beaucoup de gens se dirigent dans cette direction depuis environ un an. On ne les revoit pas monter avec de l'or, sûr, mais si j'étais riche je le cacherai aussi, du coup c'est sûr qu'ils en trouvent.
Ah, vous ne saviez pas ça ? Et pourtant vous descendez avec vos drôles de chevaux (ils sont tout petits, ils vont bien ?), vous y allez certainement pour ramasser de l'or, avouez. Vous savez des choses que d'autres ne savent pas, vous. On ramène pas, comme ça, 30 canassons qui ne servent à rien ! (surtout que des comme ça, vous allez pas vraiment les vendre... si ? C'est une blague ?! Non ?... ah bah... vous allez pas les vendre cher ! Le prix d'un âne, peut-être ?)
Légèrement inquiète, la troupe continue, et il se trouve que la rumeur veut que l'endroit où a été trouvé l'or est justement le village le plus proche du véritable emplacement du trésor, Oualidia, à une dizaine de kilomètres au nord de l'or.
Arrivés sur place, ils découvrent un petit campement aux faubourgs du village, semble-t-il rempli de concurrents dans l'exploitation des "sables dorés". La troupe se dirige d'abord vers la plage pour admirer la mer, une première pour certains et un souvenir plus ou moins agréable pour d'autres, puis pénètrent le village en quête d'informations.
Pendant ce temps, les 3 Culs-Rouges, qui savent précisément où est l'or, décident de s'y rendre discrètement pour vérifier s'il est possible que le stock ait été découvert. Ils ne trouvent pas de traces récentes l'indiquant, mais ont l'impression d'être suivi, même s'ils n'aperçoivent personne. La nuit tombée rendant impossible toute examination plus détaillée, ils rebroussent chemin, ayant toujours l'impression d'être observé, malgré une attitude aussi discrète que prudente.
Après quelques discussions au village, le gros de la troupe apprend qu'il y a environ un an, un habitant du village a commencé à se comporter de façon suspecte, à faire des voyages à Umbar tous les mois et dépenser bien plus d'argent qu'il ne devrait avoir. Peu après que ce comportement soit remarqué par les autres villageois, ils l'ont interrogé, et l'homme a avoué avoir trouvé des pièces d'or sur la plage, et dit avoir tout ramassé. Pas content de ce dernier détail, d'autres ont commencé à chercher sur la plage pour voir s'il ne restait pas peut-être une pièce quelque part. Au fil du temps la rumeur s'est répandue, et bien que les villageois ont abandonné leur recherche, des gens arrivent toujours de l'extérieur pour tenter leur chance.
Ces étrangers se rassemblent dans un campement un peu en dehors du village, car les étrangers n'y sont pas trop bien vu après la tombée de la nuit.
Après avoir recueilli ces informations, la troupe se prépare à rejoindre les faubourgs. Avant de ce faire, Selim décide d'embaucher un garçon local pour garder les chevaux pendant la nuit, et reçoit une leçon accélérée en marchandage à la façon echab (avec beaucoup de "sur la vie d'ma mère"). Il troque alors une bague qu'il portait contre les services d'un garçon pendant quatre jours, alors que Ben Iqi, se sentant sans doute déjà en possession de l'or, paye un autre garçon une pièce d'argent pour faire la même tâche pendant une nuit. Azulzîr achète un poisson frais pour le dîner, et finalement tout le monde se met à la recherche d'un emplacement pour la nuit.
Arrivé au campement, l'atmosphère n'est pas vraiment hostile, mais reste méfiante. Les divers groupes de chercheurs d'or, allant de deux à une dizaine d'homme pour un total d'une trentaine, restent entre eux, et ne semblent communiquer que très rarement avec les autres groupes. Il n'y a pas de feu ou lieu de rencontre commun. Tout le monde dévisage les nouveaux arrivants d'un air très suspicieux.
De retour au camp, La Tique, la Prise et la Pioche racontent (en varadja) leur découverte et une idée sur l'origine de l'or trouvé qui leur est venue en tête, quand soudain, Ruadh lance une pierre de sa fronde dans l'obscurité. Une réaction vive et immédiate de Vaughan et du Joyeux , suivi de Ruadh l'instant d'après, les fait bondir trois directions différentes en manoeuvre d'encerclement, pendant qu'Azulzîr, Ben Iqi, N'Kosana et Selim, un peu perdus, se placent en position défensive dans le camp, et que Ben Jidhis continue à manger son poisson.
On entend un "Au voleur !" en echab dans un coin des campements et un tumulte, rapidement suivi d'un "Ah ! euh... Non... c'est bon... tout va bien en fait... Ji mi souis tr'ompé, Vous pouvez r'ipar'tir li copains." pas très convaincu.
Quelques instants après, Lucmaël, qui était parti pisser, revient avec dans les mains un jeune homme qui, dit-il, espionnait le camp. Il le confie à la bonne garde des présents (principalement N'Kosana), mais avant qu'on ne puisse interroger le prisonnier, Vaughan , surpassé par le nombre, lance un appel à l'aide dans le coin du "au voleur". La Prise s'élance, suivi de près par Selim ; N'Kosana voudrait y aller aussi, mais le prisonnier l'embarrasse. Il cherche une pierre pour l'en frapper et l'assommé, mais la seule roche qu'il trouve est solidement ancrée au sol. Qu'à cela ne tienne, c'est la tête de l'Echab qu'il saisit et projette sur la pierre. Mais la manoeuvre est malheureuse et l'Echab n'est qu'à peine touché. IL en profite pour tenter une fuite. N'kosana s'en soucis peu, plus intéressé à combattre véritablement. Mais heureusement, l'Etincelle veille et perfore la jambe du fuyard d'une flèche bien ajustée.
Avec le renfort, le combat de la Tique est vite décidé en faveur des membres de la Nuée. Il n'y a aucun mort, et je crois qu'il n'y avait même pas de blessés de notre [coté.
L'interrogation des cinq prisonniers (sans la personne que Ruadh avait touché de sa fronde, qui a pu s'enfuir) donne les informations suivantes : ils font tous partis du même groupe (et ne sont pas six ! ils ne savent pas qui était le 3ème espions, ils ne l'ont pas vu), ce sont d'autres chercheurs d'or qui ont tenté d'espionner le groupe car leur arrivée leur semblait louche, autant par la présence des chevaux non chargés, que par leur nombre, la générosité de Ben Iqi et les conversations dans une langue inconnue.
Comme punition, Vaughan décide raser les prisonniers et de les attacher nus autour du campement de la Nuée, comme autant de balises d'avertissement, pour les humilier et décourager d'autres actions de la sorte.
À nouveau autour du feu, Vaughan dévoile qu'Ethran, l'un des anciens compagnons de Sadi, (mais si !! qui ne s'en souvient pas prouve qu'il ne l'a pas écouté pendant qu'il contait ces histoires ! :evil: ) avait, à intervalles réguliers entre la cachette d'or et Umbar, caché une centaine de sacs contenant une centaine pièces d'or chacun, et que c'est probablement l'un de ces sacs qui a été trouvé.
On se rend compte alors que le Joyeux n'est pas revenu de sa course, et que nul ricanement ne perce la nuit... Selim et [je ne sais plus qui] partent à sa recherche et le retrouve, silencieux, sur la plage à contempler la mer et la pleine Lune. Les deux compagnons se joignent à lui dans cette communion muette, peut-être que l'un d'eux se demande combien de temps il va falloir pour que leur "disparition" inquiète de nouveau le camp ^^.
Après une petite scène sur la plage à regarder la mer sous la pleine lune et à respirer le bon air marin, la troupe se couche, et prépare l'expédition du lendemain.
Le lendemain matin, la troupe prépare son départ, mais laisse derrière elle ce qu'elle peut pour simuler la possibilité d'un retour, et donne au garçon l'ordre de préparer le camp pour leur retour. Étrangement les autres groupes de chercheurs d'or semblent prendre leur temps au départ, et jettent bien souvent des coups d'œil vers les membres de la Nuée.
Le départ se fait à un rythme tranquille, et il est rapidement visible que tous les chercheurs d'or et une partie du village se sont mis à la suivre la troupe, à pied.
Pour se donner un peu de temps pour récupérer le trésor, Vaughan décide d'une diversion : se rappelant de l'emplacement d'un des sacs d'or, il ordonne d'y creuser pour ensuite abandonner le site en laissant qq pièces d'or légèrement visibles, comme si la troupe avait cherché mais non trouvé l'or enfui. Après cela la troupe se sépare, Vaughan, Lucmaël et Ruadh prenant cinq chevaux pour aller récupérer l'or (un peu moins de 450 kg en tout), pendant que le reste poursuit vers le Sud en laissant des traces plus visibles, creuser en un second endroit, et finalement abandonner et rebrousser chemin. Il est convenu de se retrouver au niveau d'un village sur la route d'Umbar, croisé à l'aller.
En repassant là où ils avaient laissé le contenu du sac d'or, ils découvrent une vingtaine de cadavres, villageois comme chercheurs d'or, et continuent au galop en direction du lieu de rendez-vous, en évitant soigneusement le villaged'Oualidia, où ils retrouvent les trois Culs-Rouges avec l'or. Ce dernier est réparti parmi les chevaux, et les nouveaux riches prennent la route vers Umbar, bien content d'avoir si bien réussi cette partie de la mission.
C'est alors qu'ils se prennent des flèches dans le dos...
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Lu et corrigé, merci Moritz !
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Résumé de la séance du 2015-04-28.
Joueurs présents : Alexandra, Alexis, Antoine, Gérald, Isobelle, Lyx, Matthieu, Moritz, Paul, Stéphane, Théo.
PJs présents : comme aux deux séances précédentes, à savoir Lucmaël, Vaughan, Ruadh, Ridwan, Ben Iqi, Ben Jidhis, Selim, Azulzîr, le Joyeux, N'Kosana et Usnan.
Séance baston pure : notre groupe se fait attaquer de dos et de face par 24 cavaliers en deux groupes de 12, mais nous parvenons à tuer ou bien capturer, interroger puis tuer tous les attaquants. Ben Iqi en particulier se démarque en survivant sans trop de problèmes à une poursuite finale par six cavalier adverses.
Pratiquement tous nos guerriers sont blessés, mais seul Ruadh a reçu des blessures graves l'empêchant de continuer à l'allure nécessaire pour retrouver les Aivriag à temps.
L'interrogation des prisonniers donne que la troupe a été repérée par les hommes d'Argazûl en franchissant la rivière près d'Umbar, et que le groupe nous ayant attaqué a dû improviser, après avoir été surpris de nous croiser si tôt (nous avions franchi la rivière il y a quatre jours, ils avaient été envoyés ce matin, et ne s'attendaient visiblement pas à nous voir remonter vers Umbar aujourd'hui).
La séance s'est terminée sur une petite discussion sur les actions à prendre vu qu'Umbar est maintenant trop dangereux pour nous, autant pour la continuation de la mission (il restent 16 jours avant l'échéance, sur une quarantaine allouée) que pour les pas à prendre pour les blessés.
Si quelqu'un veut complêter avec un récit précis de la bataille, libre à vous.
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encore une fois, merci Moritz :)