Les dieux principaux
Aliandra du Soleil est Celle qui Songe
Alioss, Celui qui Conduit, Griteh
Celui qui Conduit. C'est le dieu ramgrith des pères de famille, des chefs de clan, des rois des grandes tribus. Son culte est réservé aux hommes des castes honorables – guerriers, prêtres, nobles et artisans –, les femmes, les mendiants et les criminels se voyant interdire une simple citation du nom de l'Eternel.
La déesse Aliara remplit un rôle similaire pour la gent féminine des Ramgriths, sans avoir le même prestige. En effet, aucun temple ne peut être construit dans les Bas-Royaumes sans autorisation du roi. Et aucun roi ne permettrait à des femmes de se réunir dans un temple.
Brosda, dieu des pêcheurs est Celui qui Pêche, Matriarcat de Kaul
C'est une divinité dont le culte est surtout répandu au Matriarcat de Kaul. Brosda serait le fils de Xéfalis et d'un reflet d'Echora.
Brosda est le dieu des pêcheurs: son royaume n'est ni celui des eaux, ni celui de la terre, mais celui qui se trouve à la frontière des deux. C'est une divinité neutre, que l'on craint ou que l'on adore selon les endroits et les époques. Quelques histoires de monstres marin – appréciées surtout des enfants – alimentent le culte.
Dona, déesse des marchands et du plaisir est Celle qui Veut, royaume Lorélien
C'est avant tout la déesse des marchands. Fille de Wug et d'Ivie, Dona aurait, d'après la légende, créé l'or, pour s'en recouvrir et dépasser ainsi en beauté sa cousine Isée. Elle fit ensuite cadeau de sa création aux humains, afin que ceux qui – comme elle – étaient défavorisés par le destin puissent surpasser les autres par leur intelligence, symbolisée par la possession du précieux métal.
Malheureusement pour Dona, le jeune dieu Hamsa qu'elle avait pris pour arbitre, renouvela son admiration pour Isée. Dona résolut alors de mépriser l'avis d'un seul et devint célèbre pour la multitude de ses amants. Elle est ainsi devenue également la déesse du plaisir charnel.
Une coutume lorelienne veut qu'un marchand ayant conclu une affaire lucrative donne l'obole à une jeune fille inconnue, à l'allure pauvre. C'est « la part de Dona ». Cette coutume se perd, malheureusement, les pratiquants du culte estimant que la part revenant au temple où ils sont affiliés est déjà suffisamment démonstrative de leur piété.
Aucun marchand heureux en affaires n'oublierait de glorifier Dona par ses dons, ne serait-ce que pour conserver l'affection de quelques « prêtresses » particulièrement dévouées à la déesse du Plaisir.
Eurydis, la Sage est Celle qui Guide, Sainte-cité d'Ith
C'est la divinité principale des habitants des Hauts-Royaumes. Le culte d'Eurydis s'est répandu jusque dans les coins les plus reculés du monde connu, sous l'impulsion des moralistes ithares.
La légende de la déesse est depuis toujours liée à l'histoire de la Sainte-Cité. Au sixième éon, le peuple ithare – qui ne portait pas encore ce nom – n'était qu'un regroupement bigarré de tribus ou moins nomades, rassemblées au pied du mont Fleuri, un des plus vieux sommets du Rideau. Il est dit que l'union originelle est le fait d'un seul homme, le roi Li'ut des Iths, désireux de créer une nation nouvelle et forte, rassemblant tous les clans indépendants à l'est de l'Alt.
Il consacra toute sa vie à ce rêve, mais la construction de la cité d'Ith – la Sainte-Cité, comme on l'appelle plus souvent de nos jours – mit plus de temps qu'il n'en avait à sa disposition. À sa disparition, les divisions ancestrales resurgirent au grand jour: sans l'art diplomatique de Li'ut, le beau rêve allait s'effondrer. On dit que la déesse apparut alors au plus jeune fils de Li'ut, lui enjoignant de mener à son terme l'immense travail commencé par son aïeul. Comelk – tel était son nom – remercia la déesse de sa confiance, mais ne croyait pas pouvoir réussir tant étaient grandes les querelles tribales. Eurydis lui demanda alors d'aller quérir pour elle tous les chefs de clan, ce que fit Comelk avec promptitude.
Eurydis parla à chacun d'eux, leur enjoignant de suivre la voie de la sagesse. Tous écoutèrent avec respect, car tout barbares et braillards qu'ils étaient, leurs superstitions et traditions leur faisaient craindre la puissance divine. Quand Eurydis se fut retirée, les chefs parlèrent et parlèrent longtemps, consultant les anciens et les augures. Tous les problèmes furent abordés, puis résolus, et ils se jurèrent la paix à jamais, sous le nom de l'Alliance ithare.
Les années passèrent, et Ith devint peu à peu une cité de taille honorable, puis vraiment imposante. À cette époque, seule Romine pouvait encore rivaliser avec la capitale du jeune royaume. Les tribus s'étaient mêlées, et les anciennes querelles n'étaient plus que de souvenirs. Ith avait tout pour devenir le phare du monde... et elle le devint, mais pas de la bonne manière.
Obnubilés par leur puissance nouvelle, si facilement acquise, les descendants des premières tribus se mirent peu à peu à parler de leur supériorité sur le reste du monde connu, puis quelques-uns eurent envie de la démontrer. Les Ithares se lancèrent dans de petits raids guerriers, puis dans des conflits frontaliers mineurs, pour enfin organiser des campagnes de conquête de plus en plus fréquentes et meurtrières.
À la fin du huitième éon, ils s'étaient rendus maîtres de tout le territoire situé entre le Rideau et le Vélanèse, à l'ouest, et de la mer Médiane aux environs de Crek, au nord. Les Ithares se comportaient comme de véritables conquérants : pillant, brûlant et ravageant sans vergogne, massacrant par milliers...
Un jour, alors que les chefs de guerre se réunissaient une fois de plus pour réfléchir à une invasion du territoire thalitte, Eurydis apparut pour la deuxième fois. Il est dit qu'elle vint sous la forme d'une fille de douze ans à peine, telle qu'elle est le plus souvent représentée aujourd'hui, mais que plusieurs des vétérans chevronnés qui étaient là crurent mourir de peur tant la colère de la déesse était grande.
Elle ne parla pas, se contentant de planter son regard dans les yeux de chacun des puissants de l'Empire ithare, comme on l'appelait alors. L'avertissement fut suffisant pour les chefs de guerre, qui renoncèrent aussitôt à tout projet de conquête et prirent toutes les résolutions possibles afin que cessent les combats et l'occupation de terres étrangères. Chacun d'eux se sentait personnellement concerné par les changements majeurs qu'il fallait apporter aux modes de vie ithares.
À la génération suivante, tout le peuple ithare était tourné vers la religion. Il connut d'abord de grands malheurs, ses anciennes victimes - comme le jeune peuple goranais – se conduisant à leur tour en bourreaux. Son territoire s'amenuisa, pour revenir à peu près à ce qu'il était à l'origine : c'est-à -dire Ith, ses environs et le port de Maz Nen.
Mais les années passèrent et les Ithares se lancèrent dans une nouvelle forme de conquête, plus conforme sûrement à l'esprit de la déesse: les Maz partirent dans toutes les directions, et jusque dans les endroits les plus reculés du monde connu, afin de porter la Morale d'Eurydis. Ces voyages profitèrent aux peuples les moins évolués, car les Ithares amenaient aussi leur civilisation : calendrier, écriture, arts, techniques ... Tout ce qu'ils avaient appris au cours de leurs conquêtes passées.
Quelques théoriciens annoncent maintenant la troisième apparition de la déesse. Bien sûr, elle le fera, puisqu'elle est apparue deux fois. Mais la question principale que se posent les Ithares est : quelle sera la prochaine route à suivre?
Lusend Rama, Celui qui Chevauche, Bas-Royaumes
Dieu au culte répandu dans le nord des Bas-Royaumes. C'est le dieu des cavaliers, celui qui Chevauche, protecteur des nomades et des messagers. Il est aussi le gardien des lois régissant ces tribus, et l'on craint sa justice comme on admire son sens de l'honneur.
Le plus souvent, les artistes le peignent monté sur un puissant étalon à la robe noire et au regard aveugle, tel qu'il est décrit dans la Chronique du roi des chevaux, pendant son combat contre les deux géants d'Irimis. Mais on le représente parfois aussi en centaure, en référence au Taspriâ, le plus ancien texte religieux des Bas-Royaumes.
Mishra, déesse des Causes Justes et de la liberté, Grand-Empire de Goran
Le culte de Mishra est au moins aussi vieux que la Grande Arche sohonne. C’était déjà la déesse principale des Goranais avant que l’armée ithare ne vienne enfin à bout des défenses de la ville, quelque part dans le huitième éon. Elle l'est redevenue à sa libération, lorsque les Ithares ont entièrement abandonné leurs moeurs guerrières pour se tourner vers la religion.
Dans la période qui suivit, la cité de Goran devint peu à peu l'empire de Goran puis le Grand Empire, et le culte se développa dans le même temps.
Mishra est la déesse des Causes Justes et de la Liberté. Tout le monde peut se l'approprier. On a vu ainsi des peuples vaincus par le Grand Empire invoquer l'aide de la déesse même de leurs conquérants.
Elle n'a aucune parenté divine connue; quelques théologiens seulement la présentent comme la soeur de Hamsa. On lui a consacré très peu de grands temples - mis à part, bien sûr, l'impressionnant palais de la Liberté de Goran -, mais de très nombreux croyants vénèrent séparément des représentations miniatures de la déesse ou de son symbole: l'ours.
Odrel, le dieu triste est Celui qui Pleure, Hauts-Royaumes
Divinité dont le culte est répandu essentiellement dans les Hauts-Royaumes. D'après la légende, Odrel serait le second fils d'Echora et d'Olibar.
Après une vie entière de travail, un prêtre d'Odrel a rassemblé plus de cinq cent cinquante histoires ayant comme principal sujet le dieu triste, comme on l'appelle parfois.
Aucune ne finit bien. La plus célèbre est certainement l'épisode des amours compliquées entre Odrel et une bergère, qui se termine par la mort dramatique de l'humaine et de leurs trois enfants, et la prise de conscience déchirante du dieu qui voudrait les rejoindre dans la mort, seule chose au monde hors de son pouvoir.
Ce prêtre archiviste conclut son travail de cette façon: « Personne n'a eu autant de malheurs qu'Odrel. C'est sûrement pour cela que tous les malchanceux, les infortunés, les démunis; ceux qui portent le deuil, le poids des regrets, le fardeau du souvenir; ceux qui ont connu l'injustice, la détresse, la disgrâce, la misère, toutes les épreuves de la vie; tous ceux-là sont venus, viennent et viendront un jour chercher le réconfort auprès d'Odrel. C'est le seul dieu à même de les comprendre, car le seul à inspirer lui-même de la pitié. »
Phrias, le dieu persécuteur est Celui qui Nuit
C'est le dieu persécuteur. Celui qui est appelé par les mauvaises pensées et les sombres prières des humains envers leurs semblables. Celui qui fait qu'une corde lâche, qu'un chien devient dangereux, que le feu s'échappe de l'âtre, que le sol est glissant. C'est le démon qui se nourrit des haines et qui exauce les plus noires des volontés.
Usul, Celui qui Sait, Beau Pays
Valiponde, Celle qui tisse
Zuïa, Celle qui Juge, île de Zuïa
Déesse vengeresse, elle est vénérée par les habitants de l'île de Zuïa à l'est des Bas-Royaumes. Elle réalise la justice des Dieux selon ses disciples. Certains considère que ses jugements sont plus souvent des assassinats achetés anonymement.
Alastiir, Celui qui Consume, Lorelia