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Sombre

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Johan Scipion:
14 démos aux RRX – mars 2015 – Palaiseau




Ho les gââârs, c'est quoi ce bordel ?!? On avait dit cosplay Pikachu cette année !



Il doit y avoir une malédiction RRX, je ne vois pas d'autre explication. L'année dernière, crevard. Cette année, la même. Explication simple : bouclage de Sombre 4 + animation longue chez Léo + promo du zine + IRL Opale épuisante trois jours avant = grôôôsse fatigue = gros rhume. Imparable. Je sentais la crève qui montait vendredi, ça n'a pas loupé. Mais du coup, j'étais venu équipé. Doliprane, sirop, spray, blindé du slip le Johan. Et ça m'a bien dépanné samedi soir, quand j'avais l'impression que chaque mot m'arrachait la gorge. Le Doliprane, c'est rien que du bonheur en comprimés.

Et la conv, me dites-vous ? Et bin très sympa. Les orgas sont vraiment super cool, tout un tas de jeunes gens en sweater rouge, réactifs, efficaces et arrangeants. Spéciale dédicace à Maxence (pour l'orga générale) et Antoine (pour le couchage). Cette année en plus, il a fait moins froid dans le grand hall de l'X. Un peu de soleil était le bienvenu, mais c'est sans doute ce qui a planté la convention : les gens ont profité du beau temps pour sortir. Du coup, désistements en pagaille et pas grand monde dans le hall. Nettement moins que l'année dernière, en tout cas.

Malgré la crève, je me démène pour enchaîner les parties. Mais c'est rude, le dimanche surtout. Calme, très calme, très très trèèèès calme. Or moi, je préfère quand c'est un peu moins trop calme. Ce sont les orgas qui me sauvent : comme eux aussi s'emmerdent, ils se pointent à ma table pour se faire étriper. Ça occupe mon après-midi dominicale et c'est très sympa.



En vrac

+ Comment que je me les suis mangés les escaliers de Lozére ! Et avec mon gros sac de zines encore, bien plus lourd que la dernière fois puisque j'avais un numéro de plus. Mais cette année, j'étais prévenu et j'avais l'œil du tigre. Johan en mode vénère, Antisocial à donf dans les écouteurs.

+ Bon sang, ça faisait looongtemps que je n'avais pas viré un joueur de ma table ! À la base, l'histoire est plutôt sympa. Samedi tard dans la soirée, débarque un groupe de jeunes gens plus ou moins avinés, le même qui s'était pointé à ma table l'année dernière à la même heure.

Doit y'avoir une sorte de contre soirée RRX où que les gens se murgent la gueule et que passé minuit, ils se font grave chier. Je ne vois que ça. Pas rôlistes, ni même gamers pour un sou, mais ils veulent refaire un Sombre, dont ils gardent un bon souvenir. Y'en a même un qui a encore une photo de la partie de l'année dernière sur son portable. Sympa tout plein, je vous dis.

Sauf que cette année, ils sont une tétrachiée. Mais ça tombe bien, maintenant j'ai le matos pour gérer : mon scénar Dracula, que je peux mener jusqu'à onze joueurs. En l'occurrence, y'en a dix, dont un fin bourré. Le jeune con dans toute sa splendeur. Sans doute pas méchant à jeun, mais juste insupportable avec trois bières dans le pif. Je vais l'appeler Kevin (pardon aux familles, tout ça).

Kevin, je le sens grave pas et le lui dit direct. Mais sa voisine me répond que, pas de problème, ils vont jouer un perso à deux. Mouais. J'attaque mon briefing. Kevin est à l'ouest mais ne se tient pas trop mal, si on considère que poser le front sur la table pendant de le meneur cause, c'est pas trop mal. Mais bon, il ne braille pas trop. Deux ou trois éructations à contretemps, j'ai connu pire.

Sauf qu'à un moment, Kevin se penche pour attraper le gobelet de bière de son voisin et en renverse tout plein sur la table. Par miracle, mes aides de jeu, que j'avais déjà distribuées, échappent à l'inondation. Okay c'est bon, j'ai atteint ma limite. J'arrête tout et lui demande de quitter la table sur le champ. Ouais, là maintenant tout de suite, et pronto. Pas content, Kevin.

Dans l'état où moi je suis – fatigué, malade, avec déjà huit parties dans les pattes et une dizaine de joueurs à ma table (on ne s'en rend pas bien compte, mais animer pour un cast de cette ampleur, c'est du gros taf, surtout quand ils sont tous en mode festif) –, je crois bien que s'il avait insisté, je lui aurais retourné une mandale. Il était assis juste en face de moi, je n'avais qu'à tendre la main pour le gifler. Je veux dire, à un moment faut arrêter les conneries : y'a des limites à l'irrespect. Un peu fait, je veux encore bien. Tous les quinze jours aux Caves, j'ai l'habitude. Totalement torché, c'est juste pas possible.

À travers les brumes de l'alcool, Kevin a dû sentir que j'étais assez remonté. L'instinct de conservation, hein. Il se laisse bon gré mal gré évacuer par sa voisine, qui annonce qu'elle va le coucher, mais se repointe en fait deux minutes plus tard, Kevin dans son sillage. Et Kevin, il braille et il danse (mais assez loin de moi, quand même). On le jette de nouveau, il revient. Puis il re-revient. Et en bouquet final, Kevin il fait des glissades sur le ventre à même le carrelage du hall, genre je surfe sur la boue. Kevin, quel est le mot que tu ne comprends pas dans « Arrête » ?

+ À part ça, la partie fut plutôt très sympa. J'ai assuré en fait deux gros Dracula dans le week-end, celui-ci à neuf joueurs et un autre à huit le lendemain. Supercool à chaque fois, je commence à prendre le pli. Et je progresse sur l'équilibrage technique, ce qui est bien. C'est assez ardu, justement parce qu'il y a plein de PJ, mais ça avance. D'ailleurs, ces RRX furent assez enrichissantes niveau playtest, sans doute parce que les parties ne se sont pas enchaînées bite à cul. J'avais le temps de les débriefer tranquillement. Du coup, j'ai aussi repéré quelques petits trucs à micro-fignoler sur Camlann et Toy Scary. Toujours bon à prendre, moi je dis.



Mon body count

14 parties, 73 joueurs, 63 morts.



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Johan Scipion:
Les Chroniques d'Atlaride parlent de Sombre.




Dans le dernier numéro des Chroniques d'Altaride, une interview de moi-même à l'occasion de la sortie de Sombre 4.

Elle est accompagnée de L'île aux chimpanzés, un scénario (non officiel mais néanmoins supercool) de Gabzéta, adapté d'une nouvelle de Marija Nielsen.

Merci à Benoît Chérel et à toute l'équipe des Chroniques pour leur soutien.


On consulte et télécharge gratuitement ce numéo ici : http://www.altaride.com/spip/spip.php?article1388



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Johan Scipion:
Une partie de Sombre sur YouTube.






Fin janvier, un gars s'est inscrit sur le forum de Terres Etranges :


--- Citation de: Tentacle ---Moi c'est Axel, 24 ans. J'ai découvert Sombre sur internet, étant fan de système light et d'horreur en jdr.
J'ai terminé de faire jouer tous les scénarios des volumes 1-2-3 et mes joueurs/joueuses en redemandent ! Du coup j'ai créé mes propres scénarios, je vais tenter de mettre tout ça en page et de les poster au bon endroit sur ce forum.
Encore merci pour ce jeu !
--- Fin de citation ---

Puis avant-hier, sur Google+, je tombe sur un lien vers une vidéo, posté par un certain Axel Tentacle. Je clique et tombe sur un blog rôliste, Le jeudi c'est JdR. Et quoi que je découvre ? L'enregistrement audio d'une partie très courte, limite flash (trente minutes) de Sombre zéro.


--- Citation de: Axel ---Petite partie de Sombre Zéro, intitulée "Chair de Poule". Nathan joue Eddy, Rudy joue Hubert, Cédric joue Natalie, Alice joue Mathieu, Rémy joue Sarah et Hugo joue Vanessa.
--- Fin de citation ---


Le scénario est une création originale d'Axel, sur laquelle il a donné quelques infos tout à l'heure sur Terres Etranges : « Le cadre était juste sous forme de notes, après j'aime me laisser une part d'impro en fonction des décisions des joueurs. »

Et le résultat est excellent : rythmé, gore, fun. Rhâââ bon sang, le pied que j'ai pris à écouter cette partie. Indescriptible ! Merci les gens, vous avez fait battre fort mon petit cœur de game designer.



+ La vidéo sur le blog : http://jeudijdr.blogspot.fr/2015/03/sombre-zero-chair-de-poule.html

+ La vidéo sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=5YKYifQ_91E



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Johan Scipion:
10 démos à Eclipse – avril 2015 – Rennes




Photo Antoine Berlon pour Eclipse

(De gauche à droite, Bouclier, Étienne, Cédric et Charlène. Contre le mur, notre pin-up de charme à nous qu'on aime : Bartab.)



Comme à mon habitude, j'arrive en mode mulet en début d'après-midi du samedi, mon gros carton de zines sous le bras. Heureusement, Manue est venu nous chercher à la gare, Globo et moi. J'installe la table Terres Etranges à côté de celle de Thomas Munier, et comme on en a une troisième à dispo sur notre stand commun, on invite Julien Pouard à y improviser un stand Chroniques d'Altaride. Plus on est de fous, plus on rit, pas vrai ?

J'aurais pu utiliser cette troisième table pour mener, mais je préfère migrer vers la zone des jeux de plateau, qui se trouve juste à côté de notre stand (pas un hasard, je l'ai demandé aux orgas). Les démos de Sombre zéro peuvent être très animées, surtout quand j'ai pas mal de joueurs à table (une partie à huit le dimanche, quand même). Je ne voudrais pas déranger Thomas, qui déploie sa promo dans un registre nettement plus feutré.

Donc j'enchaîne les parties flash, cinq le samedi, quatre le dimanche. Du Grimmies, du Toy Scary, de l'Overlord, du Dracula, et même un Camlann spécial blonde (une mère de famille, grande débutante rôliste). Rien que de bonnes parties, et certaines purement excellentes. Mon deuxième Dracula, dernière démo de la conv, est, en dépit de mon état de fatigue avancée, énorme, avec un final dantesque. Supercool de terminer Eclipse XIII là-dessus.

Mais mon véritable morceau de bravoure fut la démo nocturne. En 2014, une méchante crève m'avait contraint à annuler ma participation à la bourse aux scénars du samedi soir, ce que j'avais amèrement regretté. Cette année, je veux ma revanche. Bonne nouvelle, je suis bien en jambes (pas malade, pas encore trop crevé) et ultra préparé. J'arrive avec un scénario, un vrai, mon fameux scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé (les années précédentes, j'ai improvisé des quickshots). Et je me suis grave entraîné, ambiance Rocky : des pompes dans la neige, des bûches fendues à la hache et de la course à pied à flanc de montagne. J'ai une demi-douzaine de playtests derrière moi, dont un dernier il y a deux semaines, juste pour être bien certain d'assurer le jour J.

La bourse aux scénarios augure déjà du meilleur. Sur la trentaine de parties proposées, pas moins de quatre Sombre. Ouais, quatre. Voilà qui fait bien chaud à mon petit cœur de game designer. À côté de la mienne, il y a celles de Globo (un hack Malef), Krom (au choix parmi sa multitude de scénars) et Zev, un garçon super sympa que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais que j'ai été très content de rencontrer. Il a écrit un scénario d'horreur gothique et psychologique pour Sombre, l'a présenté au concours de scénarios d'Eclipse et a reçu le deuxième prix. Congrats !

Hop, c'est moi qui ouvre la bourse. Comme tous les ans, la concurrence est rude. Des tonnes de bons jeux, dans tous les genres possibles et imaginables, du post-apo japonisant à la vie des écureuils (oui, parfaitement), pour une large majorité proposés par leurs auteurs. Et puis bon, comment voulez-vous lutter contre une présentation avec trois danseuses orientales à demi nues ? Y'a des Olaf qui mettent la barre vachement haut, moi je dis. OK mais moi, en pin-up, j'ai un Bartab et c'est pas rien. Du coup, même pas peur, même pas mal, je vends mon scénar, un métaslasher inspiré de Vendredi 13 et Scream, puis récupère quatre joueurs.

La bourse est une loterie, au sens premier du terme : les tables sont constituées par tirage au sort parmi les volontaires. Bon, la notoriété de Sombre à Eclipse et le fait que j'assure pas mal de petites démos en aprème du samedi a tendance à diminuer le risques, les gens qui postulent à ma table le faisant souvent en toute connaissance de cause. Mais quand même, c'est la pochette surprise. Et ça fait partie du fun bien sûr. En soi, c'est un challenge de produire une bonne partie avec une table de gens qui ne se connaissent pas bien, voire pas du tout, et qui ont des profils rôlistes parfois très divers. En 2012 notamment, j'avais hérité d'une table très hétérogène, dont je n'avais pas su tirer le meilleur.

Cette année aussi, y'a de tout. Bouclier tout d'abord. Oui, le Bouclier, célèbre orga de la CJDRA, que j'ai un immense plaisir à accueillir à ma table. Rôliste expérimenté, auteur d'un jeu humoristique et très porté sur la déconne. Cédric, vieux routard également, qui n'aime pas particulièrement l'horreur ludique, mais est disposé à sortir un peu de sa zone de confort rôliste. Charlène, qui a joué cet après-midi à ma table et a bien accroché à Sombre. Étienne enfin, jeune rôliste. Putain, plus hétéroclite, y'a juste pas moyen. C'est pas dur, on dirait presque l'un de mes casts tokénistes. ^^

De mon côté, j'ai retenu les leçons de 2012. De cette hétérogénéité, je veux faire une force. Mon avantage cette année est que je dispose d'un scénar solide et que je connais bien, ce qui me rend plus disponible pour les joueurs. Je le suis un poil moins en quickshot car l'impro me focalise pas mal sur la fiction. Alors que là, tout est déjà prêt. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mené un scénar long en conv et j'ai eu une vraie sensation de facilité, genre comme quand tu joues du piano avec des gants de boxe qu'à un moment, tu les retires. Tout de suite, ça va mieux. Et bin ça, je l'ai grave ressenti et ça m'a porté durant toute la séance.

Je ne la raconterai pas en détail parce que je veux laisser le plaisir de la découverte aux joueurs qui, à l'avenir, s'assiéront à ma table pour jouer mon scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé. Je dirais juste que oui, on peut mener des parties longues avec Sombre zéro (la nôtre à duré trois heures). Que oui, un pur slasher avec Sombre, c'est possible. Et même un métaslaher tant qu'on y est. Que oui, le mélo potentialise grave l'horreur. Et que oui, on peut se taper des mégas barres de rire (putain, ce qu'on s'est marré) et flipper grave dans la même partie (rhâââ, c'te climax de fôôôlie !). Tout ça sous la lumière crue des néons d'une salle de cours (plus la place de prendre mes bougies désormais, mon gros tas de zine m'encombre trop).

Pour en revenir à la question de l'hétérogénéité de la table, elle a en fait servi le jeu. Cette année, la bourse aux scénars m'a livré une table idéale. Bouclier, Cédric et Charlène sont trois joueurs solides sur lesquels j'ai pu m'appuyer durant toute la séance. La présence de Charlène était particulièrement bienvenue. Je l'ai constaté à de nombreuses reprises, c'est souvent mieux d'avoir au moins une femme à table lorsqu'on joue mélo dark. Et quand en plus, elle assure niveau roleplay, c'est idéal.

Quant à Etienne, sa jeunesse et sa relative inexpérience ont produit un arc psychologique absolument brillant. La manière dont il est entré en conflit avec Bouclier et Cédric, plus âgés et plus expérimentés, et la façon qu'il a eu, sur la fin, de se rebeller contre eux, a produit un crescendo dramatique sur lequel je n'ai eu aucun mal à accorder mon crescendo horrifique. Le climax de taré qu'on a eu, c'est en grande partie à Étienne qu'on le doit. Il est prévu par le scénario, hein, mais le parcours d'Étienne l'a transcendé.

Du coup, la fin fut trèèès puissante. La mayonnaise rôliste a pris et a monté super haut. Après le générique, les joueurs ont applaudi et ça m'a fait grave plaisir. J'étais tout fier, j'avoue. Je suis sorti de la salle le sourire au lèvres et avec la satisfaction du travail bien fait. Ce fut une putain d'excellente partie ! L'une des meilleures que j'aie menée en conv. Content de chez content, Johan.



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Les mercis

Merci aux orgas et aux bénévoles pour la chaleur de leur accueil et leur orga carrée. Une pensée particulière pour les gardiens de porte. J'ai souffert pour vous, les gens. Vigipirate, c'est bien la galère tout de même. Heureusement que les jeux sur téléphone existent...

Un merci particulier à Antoine (photos), Manue (véhiculage), Bartab (véhiculage, hébergement) et Kévin (véhiculage encore). Oui parce qu'avec mon grôôôs sac de zines, je commence à être moyen autonome, voyez-vous.

Spéciale dédicace aux meneurs de Sombre, Krom, Globo et Zev. Vous avez porté haut les couleurs de mon jeu et je vous en remercie tout plein.

Enfin, une bise à mes collègues de stand : Thomas, vieux compagnon de route que j'ai toujours autant plaisir à revoir lorsque je m'aventure sur ses terres bretonnes. Globo, qui a vaillamment tenu le fort tandis que j'évangélisais le bon peuple rôliste à grands coups de parties flash. Et Julien, un garçon décidément fort sympathique. Ce fut bien cool de bosser deux jours avec vous, les gars.



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Mon body count

11 parties, 56 joueurs, 59 morts.

Non, y'a pas d'erreur. Cette année, j'ai tué plus de personnages que je n'ai eu de joueurs à ma table. How weird.



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Johan Scipion:
11 démos à Orc'idée – avril 2015 – Lausanne




photo Stéphane Gallay

(Pour l'initiation, moi je dis que le plus tôt est le mieux. Dès le berceau, ça me paraît pile poil bien.)



Je m'étais pourtant juré de ne plus le faire.

Deux conventions lointaines deux week-ends de suite, c'est vraiment éreintant. La semaine dernière, j'étais en Bretagne pour une excellente édition d'Eclipse. Il n'était vraiment pas raisonnable d'enchaîner sur une autre conv, surtout si elle se déroulait en Suisse. Parce que la Suisse, c'est biiien et c'est loiiin.

Mais.

Mais ça faisait hyper longtemps que je voulais faire Orc'idée, l'un des plus gros événements rôlistes de la Confédration. J'en avais lu et entendu beaucoup de bien. Et puis, j'aime la Suisse. Plus spécifiquement, j'aime l'orga suisse. Leur combo amabilité + efficacité + carré de chez carré me convient pile poil. En 2013, j'avais été épaté par Ludesco.

En fait, toute cette histoire remonte à au moins sept ou huit ans. Avant le fanzine, avant même la première édition de Sombre light, je crois bien. C'était au détour d'une petite conv parisienne. J'y avais croisé Vincent Mottier, l'un des orgas historiques d'Orc'idée, et il m'avait invité à venir y mener du Sombre. J'avais failli honorer l'invitation à plusieurs reprises, mais cela ne s'était jamais concrétisé. Sauf que Vincent est du genre tenace. Très tenace. Très très tenace. Très très *très* tenace.

Et mirâââcle, cette année, les astres furent (enfin) propices. Y'avait juste un micro problème : au moment où Vincent m'a relancé, je m'étais engagé il y a plusieurs mois pour Eclipse et n'envisageais pas une seconde de me décommander. Eclipse, c'est sacré. Mais comme je suis un gros taré qui fait semblant de ne pas connaître ses limites, je me suis dit que j'arriverais à enchaîner les deux. Même pas peur, même pas mal. Donc hop, à peine rentré de Bretagne, j'expédie les affaires courantes puis refais mes gros sacs, direction la Suisse. Et putain, je l'ai grave pas regretté.

Ah bon sang, ce fut juste É.N.O.R.M.E !

Donc ça se passe à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, une sorte de grand complexe plein de bâtiments ultra modernes que tu dirais qu'ils ont été fabriqués chez Lego. Le lieu a changé par rapport aux précédentes éditions (pas le même étage), mais comme je n'ai pas de point de comparaison, je ne saurais dire si c'était mieux ou pas. Moi en tout cas, j'ai trouvé ça très bien. Un long et large couloir, avec tout plein de stands contre les murs, des deux côtés. Et dans le tas, pas mal de kopaings : Tonton Alias et ses comparses de 2DSF, Eric Nieudan, que bientôt on le verra plus sous sa barbe, Sylvie et Christoph, qui font des jeux sur des cartes postales (sans les timbres), une grappe entière de Grogistes (JeF, Jérôme, Patrice), Les Écuries d'Augias en force (Yann, Daniel, Jérémie), Loris en podcasteur fou, Lionel et Laurent avec leurs jeux du terroir, certifiés made in Switzerland, Florent cosplayé en cafard géant, etc.

Pour les parties longues, des salles de classe, dans lesquelles je n'ai pas mis les pieds car j'ai passé tout le week-end dans le couloir. Terres Etranges avait à sa disposition une table de stand, tenue par Gap, un gars qu'il est bien (fan et meneur de Sombre, un homme de goût), et une table de démos, où j'ai enchaîné les parties de Sombre zéro. Onze, quand même, dont un Dracula à huit joueurs dès mon arrivée. Ça commençait fort ! Pas de préinscriptions bien sûr, recrutement à l'arrache directement devant le stand et un peu partout dans le couloir. Bizness as usual.

Les conditions de jeu étaient trèèès correctes, surtout le samedi car notre table de démo était dans un petit renfoncement, ce qui était idéal. Le dimanche, on a, sous la pression de nos voisins figurinistes qui s'étaient multipliés durant la nuit (parthénogenèse, je vois que ça), migré dans le couloir lui-même, un poil plus bruyant. En arrivant le matin du deuxième jour, j'ai envisagé de faire mon chieur pour récupérer ma table de la veille, mais y ai renoncé. Je savais que la journée serait beaucoup plus calme, la plupart des gens ayant joué toute la nuit.

De fait, trois démos seulement (contre huit le samedi), dont un Darkly Dozen pour montrer Sombre max à Gap. La partie fut carrément excellente, tendue jusqu'au dernier Tour, et les Orcs de Staline sont entrés au Hall of Fame. Un peu plus tôt dans la journée, Gap avait déroulé un Deep space gore sur le stand. Et la nuit, il avait mené un House of the rising dead, qui s'est terminé en TPK.

Niveau orga, un véritable plaisir. Vincent d'abord, super sympa et arrangeant au possible. Et tous les autres, aimables, efficaces et disponibles. Un exemple tout con : à deux reprises durant le week-end, j'ai eu des petits soucis logistiques. Rien de bien méchant, hein. Besoin d'un panneau d'affichage pour y scotcher mes visuels et de chaises en plus. J'interpelle un orga totalement au pif, le premier que je croise en remontant le couloir, et en trois minutes, il règle mon problème. Rhâââ bon sang, j'overkiffe ! Ça paraît rien dit comme ça, mais je vous assure que quand vous enchaînez les convs comme je le fais, cette réactivité est hyper confortable.

À part ça, Sombre a fait un carton absolument inattendu. Ça m'a total pris de court, j'avoue. J'étais venu chargé comme une mule avec un gros sac plein à craquer de zines et j'ai quasi tout vendu. On est tombés en rupture de Sombre 1 samedi soir, et des numéros 2 et 3 le lendemain. À la fin, il ne nous restait que du 4, dont j'avais pris plus d'exemplaires parce que c'est le dernier numéro. Ça ne m'était jamais arrivé. Dans aucune conv avant celle-ci, je ne suis tombé en rade de fanzines. Truc. De. Ouf.

À cela deux raisons. D'abord la cherté de la vie suisse, qui fait de mes petites revues des produits très bon marché. Ça aide pas mal dès lors qu'il s'agit de les vendre. Mais à mon sens, la vraie explication tient en trois lettres : Gap. Cela fait plusieurs années qu'il assure de bonnes démos de Sombre à Orc'idée et ça a produit une demande : pas mal de ses joueurs sont passés sur le stand pour acheter le jeu auquel ils avaient apprécié de jouer à sa table. Ajoutez à cela son professionnalisme (bibliothécaire dans la vraie vie, ça aide bien pour accueillir et renseigner des gens sur un stand) et vous saurez pourquoi et comment on a cassé la baraque. Putain, ce fut juste grandiose.

Orc'idée c'est bon, mangez-en !



Les mercis

+ Merci aux orgas. J'ai pris énormément de plaisir à participer à votre événement et la qualité de votre travail y est pour beaucoup.

+ Un grand merci à Magali et Vincent pour l'accueil chaleureux, l'hébergement et les nombreux véhiculages.

+ Un énôôôrme merci à Gap. Bosser avec toi durant ces deux jours fut de la grôôôsse baballe. Du professionnalisme, de l'enthousiasme (ta passion manifeste pour Sombre m'a fait chaud au cœur) et de la bonne humeur, ce fut juste royal. Quand tu veux, on remet ça.



Mon body count

11 parties, 50 joueurs, 44 morts.



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