Journale d'une insurgée , suite
[align=center]Voltige : mission suicide [/align]
Les dirigeants restaient sans réponse et à part l'attaque, nous n'avions pas de précision. Et ce manque de réactivité nous pesait. Il fallait agir, faire quelque chose ! Chaque seconde passée à attendre nous empêchait d'aller les secourir. Bien sur, nous savions que c'était risqué, voire suicidaire, nous en étions conscients, mais nous étions tous près à prendre le risque. Pour nos familles.
Un moment, la rumeur d'une mission de sauvetage a commencé à courir. J'ai remonté l'information à la source, jusqu'à cet imbécile de mécanicien qui avait lancé ça sans aucune preuve, simplement parce qu'il « fallait agir ». Je lui ai gentiment intimé de ne plus répandre de fausses rumeurs. Nous étions tous sur les nerfs, dans l'attente que les dirigeants se bougent ou que quelqu'un ai la volonté de lancer une mission sans leur aval.
En milieu d'après midi, nous avons été contactés. Uniquement nous, les cartes gagnantes exceptée Xiaan, dans la salle de briefing. Nous avions face à nous les dirigeants et un certain Roa qui arrivait juste de Voltige.
Selon lui, la situation était désespérée. Les impériaux avaient bombardé la ville de Voltige mais ne s'étaient pas donné la peine de débarquer, attendant, formant un blocus quasi impénétrable autour de la planète. De plus, Voltige subissait en ce moment un hiver particulièrement rude., se qui n'allait pas faciliter la tache aux survivants..s'il y en avait.Lui et sa femme avaient réussit à s'échapper in extremis juste avant l'attaque impériale.
Nous avons été choisi pour ce qu'ils qualifiaient de mission suicide, à savoir, aller jusqu'à Voltige en Y-wing, passer le barrage, retrouver de potentiels survivants et surtout, surtout... Récupérer un maximum d'informations sur la flotte impériale. Roa nous accompagnera évidemment, c'est lui qui connait le mieux la situation sur place. Nous devions partir à 4h du matin le lendemain, incognito, pour éviter tout débordement.
Pendant le temps qui nous restait, nous avons chacun vaqué à nos occupations et pour m'éviter de penser à ce qui nous attendait, j'ai préféré dormir jusqu'à l'heure du départ.
4h du matin. L'heure est arrivée, nous sommes partis en silence. Roa nous guida et nous arrivâmes sans encombre pour constater qu'en effet , un très grand nombre de vaisseau assuraient le blocus de la planète.
Nous avons tout de même réussit à passer en nous cachant derrière un astéroïde que nous avons dévié de sa course. On a eu peur pour Will car une navette impériale tira un coup sur l'astéroïde, le trouvant suspect. Le chasseur perdit ses bouclier et sa carlingue fut abimée mais notre absence de réaction trompa le vaisseau impérial qui se détourna. Nous avons ainsi pu passer sans encombre au niveau du pôle nord de la planète.
Après avoir plané un moment, nous avons repéré une grotte et des signes de vie. Nous y avons trouvé un survivant à moitié mort de froid, protégeant l'entrée de la caverne qui abritait une cinquantaine d'autre survivants, tout aussi frigorifiés. En y regardant de plus près, la moitié des malheureux étaient déjà mort de faim ou de froid. Nous leur avons laissé ce que nous pouvions et sommes reparti à la recherche d'autres survivants.
Ce que nous trouvâmes n'était guère réjouissant. La ville avait été rasée, laissant place à un cratère fumant. Une usine de retraitement avait été détruite, baignant l'atmosphère de la planète de produits toxiques. A vrai dire, l'air était irrespirable et la neige souillée dans un rayon de 50km autour de la ville.
En continuant notre chemin, nous sommes tombés sur les ruines d'un bâtiment, relativement peu touché par l'attaque. Il n'y avait pas de signe de vie particulier mais la découverte d'un land speeder partiellement camouflé nous poussa à nous intéresser de plus près à ces ruines. En y entrant, nous avons trouvé un ascenseur encore en état de fonctionner menant visiblement à un sous sol. L'ascenseur ne pouvait transporter qu'une seule personne. Cixia et Will descendirent en premier, l'une cachée entre les jambes de l'autre, et nous assurèrent qu'il n'y avait pas de danger imminent. Nous découvrîmes plusieurs salles dont deux closes, un hangars de taille colossale contenant des tiges de code, un dortoir et une salle de contrôle. Les tiges de code en question semblaient parfois étonnement anciennes.
En fouillant dans les données de la salle de contrôle, j'ai trouvé un plan de l'endroit qui nous informa que l'une des portes closes donnait sur un réfectoire. Et heureusement qu'elle était close ! Les capteurs nous indiquèrent qu'elle était remplie d'un gaz mortel. L'autre pièce quant à elle était minuscule et n'était pas nocive. Entre temps, quelques impériaux avaient commencé à fouiller à la surface mais n'avaient pas encore trouvé l'ascenseur que nous avions dissimulé.
En continuant les recherches, Cixia eu la curieuse conviction qu'il y avait quelqu'un de vivant et d'extrêmement faible enfermée dans la petite pièce. Elle devait avoir une très bonne ouïe car je n'entendrais rien...Et Will une très bonne vue, car il réussit à voir quelqu'un dans le dortoirs, dans le noir complet. Nous l'avons rassuré sur le fait que nous n'étions pas des impériaux et il consenti à sortir de sa cachette. C'était un sullustéen. Nous ne parlions pas sa langue mais celui-ci arrivai à se faire comprendre dan un commun basique avec un fort accent. Ce type était bizarre... Quand nous avons demandé ce qu'il y avait dans la pièce du fond, il voulu nous attaquer et ne s'est calmé que quand nous lui avons promis de ne pas y toucher. Son discours était incohérent, il ne répondait que vaguement à mes questions et nous parlais tout le temps de travaux top secrets à protéger, semblant obsédé par les impériaux...
Ne le jugeant pas dangereux tant qu'on ne le contrariait pas, je retournais à la salle de contrôle. Là , je n'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé, car à peine eu-je le temps de me retourner, le sullustéen arrivait en courant, derrière lui, la porte du dortoir était refermée et aussitôt, ce fut celle de la salle de contrôle qui se referma, m'isolant du reste de la base. Les ordinateurs ne fonctionnaient évidement plus. J'ai appris plus tard que notre hôte avait également enfermé Will et Cixia dans le dortoir, à l'aide d'un datapad qui contrôlait toute la base. Ne nous voyant pas revenir, Genvir, Roa et Julius se sont inquiétés. Le sullustéen affirmait que nous étions partis et qu'il fallait faire attention car il y avait des traitres impériaux dans la base.
Cixia, qui était passée par le conduit d'aération arriva, disant que Will et elle avaient été enfermés. Le sullustéen les regardait, confiant et je vis avec horreur aux écrans qui venaient de se rallumer que la bouche d'aération de la pièce contaminée avait été ouverte. Nous commencions tous à ressentir des brulures, puis Genvir, Julius et Roa ont maîtrisé le fou qui voulait nous tuer et Cixia est venue m'apporter son datapad en risquant sa vie pour me permettre de refermer l'aération. J'ai réussit à tout remettre dans l'ordre mais Cixia qui était passée au niveau de la pièce contaminée était bien brulée. Soudain, alors que je n'avais touché à rien, Genvir parvint à ouvrir la porte sans aucune difficultés, sans que je sache comment. Will venait apparemment de faire la même chose et s'est précipité sur Cixia. Passant ses mains sur la Drall, il ferma les yeux et se concentra un moment. Il m'expliqua plus tard qu'il l'avait soigné grâce au pouvoir de la Force, et que Genvir et Cixia pouvaient également faire appel à cette Force.
Après avoir soigné Cixia et ligoté l'extra terrestre, nous ouvrîmes la dernière porte à l'aide du datapad. Il y avait effectivement quelqu'un dans la petite pièce du fond, une sullustéenne, dans un état déplorable,visiblement séquestrée ici depuis bien plus longtemps que l'attaque impériale . Nous avons fait ce que nous pouvions pour la soigner et elle nous a apprit qu'elle était la sœur du fou. Elle disait qu'il ne fallait pas lui en vouloir, sa folie n'était pas sa faute mais celle d'un objet bizarre qui l'avait rendu ainsi. En cherchant, nous finîmes par trouver l'objet en question. Will et Genvir nous apprimes qu'il s'agissait d'un holocron et qu'apparemment, celui-ci était maléfique. Pendant que nous parlions de l'holocron, la sullustéenne disparu. Je remarquais sur le datapad qu'elle avait ouvert la porte de la pièce contenant le gaz. Paniqués, nous courûmes là bas pour la refermer. Étrangement, le niveau de toxicité de la pièce commença à baisser et lorsque nous entrâmes, la pièce était désormais sans danger.
Un spectacle épouvantable s'offrit à nos yeux. Une cinquantaine d'hommes et de femme étaient entassés, la peau brulée jusqu'à l'os par le gaz. La sullustéenne avait la main sur la poignée de la ventilation qui ne pouvait pas être activée sans un code. Cet acte héroïque lui avait couté la vie.
Le fou avait dû prendre ces réfugiés pour des impériaux et avait dû les séquestrer dans cette pièce avant de leur envoyer ce gaz mortel.
Accablés par cette découverte, nous n'avons pas eu le loisir de nous étendre plus sur le sujet car Genvir, qui surveillait jusque là l'escouade d'impériaux à la surface grâce aux caméras de surveillance, annonça qu'ils avaient disparu de son champ de vision. Ils descendaient nous chercher.
Nous nous sommes mis ne place, prêts au combat, cachés derrière les portes des différentes pièces, visant l'ascenseur. Celui-ci explosa. Les impériaux étaient descendu dans la cage d'ascenseur via l'escalier de service, malgré ce stratagème il ne pouvait sortir de la cage que 3 par 3. Dans la fusillade qui suivit, Will fut gravement touché mais se soigna. Alors qu'il ne restait plus que le chef de l'escadron, je fut touchée au bras. Le dernier soldat impérial lança une grenade depuis son couvert dans l'ascenseur, grenade qui revint tout naturellement lui exploser à la figure. Nous avions gagné. Will et Genvir m'ont soigné comme ils pouvaient et nous sommes repartis, décidant qu'il était grand temps de mettre fin à notre mission.
Roa et Will eurent une discussion virulente au sujet du sullustéen pour savoir si oui ou non nous devions l'emmener avec nous. Will eut le dernier mot... Mais entre temps le meurtrier fou s'était échappé.
Nous retournâmes chez les réfugiés et avons emporté deux enfants choisis aléatoirement avec nous. Ensuite, en faisant diversion avec un vaisseau piloté par un droïde, nous avons réussi à nous échapper. Genvir et Roa réussirent par la même occasion à collecter un nombre de données effarant sur la flotte impériale. Nous rentrâmes avec les deux enfants et les informations qu'on nous avait envoyé chercher.
Le commandement nous félicita mais malheureusement, les données collectées lui donnèrent raison. On ne pouvait rien faire pour Voltige. Plus aucun espoir pour mes parents, donc...
J'ai fini par m'y faire, même si je ne pourrais pas me défaire de l'idée que quelque part, ils sont morts par ma faute.
Cela n'a pas ébranlé mes convictions, loin de là . Au contraire, j'ai une raison de plus de me battre. La vengeance.