Auteur Sujet: Chapitre 1 : Un pavillon noir comme la peur  (Lu 444 fois)

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Galaad

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Chapitre 1 : Un pavillon noir comme la peur
« le: 12 décembre 2009 à 12:57 »
28 Février 1717, Saint Malot
Un vent glaciale souffle sur la cité Malouines. La mer est agité, comme si ce long et rude hiver l'avait fâchée. Nombreux furent les pêcheurs qui perdirent la vie sous ses assauts. Mais l'économie et le commerce ne peux se permettre d'attendre que l'océan se calme. Les marins ont besoins de vivre et le chant qui s'en élève n'en est que plus magnifique.
Arthur De Kerdanet raffermit l'attache de sa cape. Quel idée j'ai eu d'accepter ce poste de Capitaine sur le "Flamboyant", ce dit-il. Quatre ans qu'il navigue entre les mers chaudes des Caraïbes et la côte bretonne. Quatre années qu'il regrette son choix. Il rêve de s'installer en Guadeloupe et de fonder une famille, prendre des maîtresses à  la peau couleur d'ébène qui le font tant rêver. Cela sera peut-être après cette campagne. Si tout ce passe bien... Il rentre dans l'auberge. Et dire que je doit partir dans même pas 10 jours, pense-t-il.


Même jour, Nassau
Une tempête se déchaine, une de celle qui vous font aimer la terre ferme. Certains pirates regardent par la fênetre avec un mélange de peur, d'extase et de doutes. La campagne de prise va bientôt commencer et, le ciel et la mer ne semble pas vouloir se montrer plus clémente.
Un homme enveloppé dans une grande cape sort d'une des nombreuses auberges de la ville. Il se dirige contre vents et marées vers le port. Arrivé sur les quais, son visage est cinglés par la pluie. "Tout est près, ne reste plus qu'à  attendre que la mer se calme. Dès que cela est le cas, nous partiront et auront la primeur des prises", se dit l'homme.
Son second s'approche: "vous ne devriez pas sortir par un temps pareil capitaine".
"Je le sais, mais l'hivernage ne me sied guère".
"Rentrons, je vous offre une choppe de rhum, tant que j'ai encore des piastres."
L'homme jette un dernier regard vers son vaisseau... puis il tourne les talons et suit son camarade.
« Modifié: 12 décembre 2009 à 12:57 par Galaad »
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra

Galaad

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Chapitre 1 : Un pavillon noir comme la peur
« Réponse #1 le: 20 décembre 2009 à 16:00 »
14 Mars 1717, Port de Nassau
Les derniers hommes du navire embarque un peu à  contre coeur. Leur Capitaine profite de cette acalmie pour prendre la mer et surprendre les premiers navires marchands. Mais le vaisseau tiendra-t-il? Le Capitaine est le gaillard arrière. Enveloppé dans sa longue cape aussi noir que ses cheveux, une tricorne enfoncé sur la tête, il observe les manœuvres de départ. La fraîche brise gonfle légèrement les voiles. "Le Rapace" prend la mer.
Je suis merveilleuse à  voir plus à  connaître car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à  qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre,ou bien il mourra