Auteur Sujet: Sombre  (Lu 132963 fois)

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Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #100 le: 17 mars 2014 à 14:58 »
12 démos à Eclipse – mars 2014 – Rennes




Photo Stéphane Gallay


Cette année, c'est déjà ma septième Éclipse. Je me souviens qu'à la première, le système de Sombre n'était pas encore opérationnel, et que j'avais pour cette raison mené mon scénario sans règles. Limite si ça ne remonte pas à la préhistoire, cette affaire. Putain, comme le temps passe ! En sept éditions, j'ai fait des Éclipses dans un peu tous les états, du moyen moins au super en forme. Cette année, c'est moyen moins : j'ai la crève. Pas la crève de compétition, celle qui te cloue au lit avec des glaçons dans le slip. La crève de croisière, celle qui te permet de mener une activité quasi normale mais te ralentit dans tout ce que tu fais. Pas spectaculaire, mais bien chiante quand même.

Du coup, j'ai été contraint de me décommander au dernier moment. Pas pour la conv bien sûr, j'aurais été à l'agonie que je serais venu quand même. Pour la partie longue en nocturne. Je n'aime pas faire faux bond comme ça la veille, mais je commence à bien connaître mes limites. Et là, je me voyais aller droit dans le mur. Ça n'en a peut-être pas l'air quand ont lit mes comptes rendus, n'empêche qu'un quickshot de six heures, c'est assez sportif. Mine de rien, ça demande pas mal de pèche. Et la pèche ce week-end, j'en n'ai pas trop. À la limite le noyau, mais c'est bien tout. Can't win them all, hein.

Allez, contre mauvaise fortune bon cœur. Johan, il se motive grave pour se lever zaux zaurores et prendre son train. Il arrive à Rennes en début d'après-midi du samedi, avec une demi tonne de matos (c'est que ça pèse son poids un carton de zines). Direct, il monte son stand et déjà, il est assailli par des gens qui veulent acheter le dernier numéro de Sombre. Ça lui fait grave plaisir et ça lui redonne un peu la patate. D'autant que ses camarades de Terres Etranges ne tardent pas à se pointer en masse : Krom est déjà là, à la barre du stand Projets R, Polo arrive bientôt, suivi de Thomas Munier, en mode « Les cartons c'est pour les petits joueurs, moi j'ai une grosse caisse en plastoc. Ça fait les muscles », et même de Gauvain, venu en touriste. Super cool de le rencontrer enfin en vrai, depuis le temps qu'on bosse ensemble (il playteste et relit Sombre).

Le stand est monté, j'ai serré toutes les pognes et claqué toutes les bises que j'ai pu, je suis opérationnel. Hop, au taf. Une démo, puis une autre, puis encore une autre, dont un Deep space gore pile poil sous le crabe géant qu'on voit sur la photo d'Alias en ouverture de ce compte rendu. Est-ce que y'a pas des super aides de jeu à Eclipse, hmmm ? Tout ça ne se passe pas trop mal. Je n'ai pas la forme olympique, mais les parties sont courtes (c'est du flash) et les scénars ultra rodés. Poser du jeu à longueur d'année dans les bars parisiens, ça a du bon. Un peu comme le violon avec des gants de boxe : quand tu les retires, direct t'as une impression de facilité. Et bin là pareil. Je suis tellement habitué à mener du Sombre zéro dans un brouhaha pas possible avec des joueurs à moitié bourrés, qu'à Eclipse, où les conditions de jeu sont excellentes, ça passe, en dépit de ma crève, tout seul. Je me permets même le luxe d'un petit playtest Sombre max en PvP. Super rigolo d'ailleurs car pour compléter la table, je me retrouve à faire le huitième joueur dans ma propre partie. Fun !

Tant et si bien qu'en milieu d'aprème, j'hésite à annuler mon annulation pour la bourse aux scénars du soir. C'est que j'ai envie de la faire cette partie longue ! Mais ce ne serait guère raisonnable. Si je ne m'en sors pas trop mal en journée, je sais que ce sera une toute autre paire de manches en nuit. Je pourrais à la limite faire illusion jusqu'à 23h ou minuit, mais je risque de m'écrouler comme une vieille merde après. Or vu l'horaire du créneau du soir, c'est justement après que les choses sérieuses vont commencer. Parce qu'en première partie de soirée, on brainstormerait. Ce n'est qu'à partir de minuit qu'on commencerait à jouer. Et là, clairement, je n'ai pas les ressources.

Donc je laisse, à regrets, filer le truc. J'ai convenu avec Gaël, mon gentil hébergeur qui nous a rejoint sur le stand dans l'après-midi, qu'on passera la soirée sur la conv et que lorsque le joueur se sera fait rare, on ira se pieuter. Donc voilà, après avoir descendu un petit sandwich, je m'en vais à la pêche au rôliste désoeuvré. Et ça mord plutôt pas mal. Je termine sur une table de la cantoche, pardon de la taverne, avec un petit Deep space gore des plus sympathiques. C'est ma septième partie de la journée et je sens qu'il serait purement déraisonnable de pousser plus loin. Gaël, sous perfusion de café, ne tient plus sur ses jambes et moi, je suis juste tout déchiqueté à l'intérieur. Vraiment, je suis vidé. J'ai eu bien raison d'esquiver la bourse, le quickshot aurait sans doute été un monstrueux plantage.

Hop, dodo.

Dimanche en fin de matinée, retour à la conv. Je suis fatigué, mais pas trop. Même si je me suis levé en mode golem de morve, la nuit fut plutôt bonne. J'ai la patate pour quelques démos. J'en ferai cinq aujourd'hui : trois avec un groupe de petits jeunes, qui viennent me supplier de les occuper parce que y'a trop rien d'autre qui tourne en jdr à ce moment. Hop, je me dévoue. Des parties bien cool, un Deep space gore qui se termine en TPK, et deux Camlann très sympas. Ensuite, je me pose directement sur le stand d'Étienne Bar (ouais je suis comme ça, moi, je squatte) pour un autre Deep space gore, qui celui-là se termine au finish : une survivante, dont la vie s'est jouée au tout dernier Tour sur un jet de d6. 1 à 4, je la tuais. J'ai fait 5. Épique !

Comme l'année dernière, mon ultime démo de la conv est une spéciale 7ème Cercle. À ma table, cinq joueurs dont Florrent, Amaranth et Udo (de CasusNO. En force, les Casusiens cette année). Une partie de la table a déjà joué Deep space gore, Amaranth a lu Overlord, Les Grimmies ne tourne pas à cinq joueurs. Reste Camlann (facile) et Toy Scary (difficile). Va pour Toy Scary. Après tout, il n'y a que des gamers endurcis autour de la table et c'est à ce profil de joueurs que s'adresse ce scénar. Malgré mon état de fatigue avancé (je tiens assis parce que c'est la mode), et grâce au bon esprit et à l'allant des joueurs (mention spéciale à Udo, énorme en ours polaire), la partie a grave de la gueule. Dynamique et tout. Une bonne stratégie, des initiatives pertinentes, des décisions rapides, un peu de chance aux dés (il en faut), les joueurs gagnent, ce qui n'est pas si fréquent avec ce scénar. Congrats, les gars.

Bien sympa de finir la conv sur une partie comme ça. Et je me demande si ça n'est pas en train de devenir une sorte de tradition, genre la 7eme démo avant la fin de l'Éclipse, ou un truc dans le genre. Allez, il est plus que temps de plier mes gaules. Démontage de stand, petite causette en mode semi zombie avec Tonton Alias en attendant de prendre le train, retour sur la région parisienne et (at long last) dodo. Ce fut, en dépit de mon état de santé précaire, une excellente Éclipse. Plein de parties (douze, quand même. J'ai mené tous mes scénars zéro sauf Les Grimmies. Pas mal pour un crevard), plein de gens super cool, plein de vannes pourries et de barres de rire. Vivement la prochaine !



*



Les mercis

Merci aux orgas et aux bénévoles, en particulier à Galaad (carré, chaleureux, réactif, un orga de chez orga) et merson (un taxi pour Tobrouk, euh non, deux taxis pour Rennes). Un énorme merci à Gaël et Sophie pour l'hébergement et le véhiculage. Merci aux meneurs (Pika, Polo, Krom) qui ont porté haut les couleurs de Sombre tout au long de ce week-end. Vous gérez grave les gars. Merci à Gaël et Polo pour le tenage (tenation ? tenure ? tenement ? Whatever) de stand. Pendant que j'étais au four, vous étiez au moulin et ça m'a juste sauvé la life.



*



Les vraies fausses citations

Ils l'ont dit, l'ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :

+ Grégory : Les féministes, c'est rien que des bombasses. Et réciproquement.

+ Thomas : J'ai tué cinquante milliards de personnes et je suis même pas fatigué.

+ Kévin : Les écureuils à boobs, c'est trop hot.

+ Sophie : Le plus dur avec la Bretagne, c'est le décalage horaire.

+ Mathieu : J'ai le même problème à Paris. Parce que des fois, quand je me réveille la nuit, c'est le jour. Du coup, je me rendors.

+ Étienne : J'aime les jeux d'horreur à l'insu de mon plein gré.

+ Renaud : Mon poignet, c'est un radar à blagues pourries.

+ Malvina : Ah ouais ? Parce que le mien, c'est un airbag.

+ Emmanuelle : Je fais des trucs avec des machins et des bidules. Ça m'occupe pas mal.

+ Delphine : Moi, je vis dans le caca et c'est trop du bonheur.

+ Benjamin : Le jeu de rôle en nocturne, c'est juste une question d'endurance. À la huitième partie, t'es bien chaud.

+ Stéphane : La monomanie, demain j'arrête.



*



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : cinq joueurs, une survivante.

Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, deux survivants.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, deux survivants.

Sombre zéro : Toy Scary
+ Partie 1 : cinq joueurs, deux survivants.

Sombre max :
+ Partie 1 : huit joueurs, deux survivants.


Total : 12 parties, 62 joueurs, 49 morts.



*



Promo



Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).

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Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #101 le: 24 mars 2014 à 14:50 »
16 démos aux RRX – mars 2014 – Palaiseau




Les polytechniciens, un micro poil crispés, mais hyper balaises en cosplay.


Les Rencontres Rôlistes de l'X (comprenez de Polytechnique), je ne connaissais que de nom et de réputation. Alors que, quand même, ils en sont à leur dix-huitième édition. Explication simple : c'est certes en région parisienne, du côté de Palaiseau, mais pas non plus à deux pas de chez moi, et c'est somme toute relativement confidentiel. Une petite conv. Du coup, je n'avais jamais fait l'effort. Sauf que cette année, je suis invité. Je cogite dans le dedans de mon moi-même car accepter ne serait pas très raisonnable. Le week-end d'avant, c'est celui d'Eclispse. Grosse conv, déplacement en province, super fatiguant. Mais bon, j'ai envie de découvrir les RRX et ce n'est pas non plus comme s'il fallait que je bouge de l'autre côté de la France. Un coup de RER et j'y suis. Allez, je tente le drop ! On n'est jamais à l'abri d'un succès, pas vrai ?

Avez-vous déjà regardé un épisode me Mission : Impossible ? Phelps a toujours un super plan, compliqué mais réglé comme du papier à musique. Il envoie Barney sur le terrain pour bricoler des machins technologiques, et là, bam!, y'a un truc imprévu qui tombe méchamment sur le coin de la gueule à Barney. Consternation, tension, suspense. Et bin mon Barney à moi, c'est la crève. À Eclipse, c'était déjà pas la joie et depuis, ça ne s'est guère amélioré. Pas pire, notez bien, mais pas mieux non plus. Bon, j'avais anticipé le coup – la fatigue, je veux dire – et ne m'étais pas engagé à mener long aux RRX. À la base, j'y venais pour enchaîner du flash. Mais même ça, ce n'est a priori pas gagné. C'est qu'il n'a pas la forme olympique, le Johan.

J'ai pu le mesurer dès la montée des marches. Car le campus de Polytechnique est construit sur un putain de plateau. Pour y grimper à partir de la gare RER Lozère, y'a un putain d'escalier. Il est putain de raide, putain de long et moi, j'en savais putain de rien. Total noob des RRX, que je vous dis. Or je suis putain de chargé, trois gros putain de sacs. Mon matos de stand et de démo, mon couchage et surtout, un gros carton de fanzines. Ouais, le même que je me suis traîné à Eclipse. Johan en mode conv, ça devient un pur trip escargot : toute sa maison sur son dos. Et j'ai la crève, et je suis fatigué. Rhâââ bon sang de putain de bordel de ta mère en slip qui suce des Schtroumpfs à la fraise, j'ai bien cru que je n'arriverais jamais en haut de cet escalier interminâââble.

Le premier qui me dit que le jeu de rôle, c'est pas du sport, je lui retourne mon carton de zines dans la gueule. Damned, j'en ai chié : la montée m'a carbonisé. Et ce n'est pas fini : arrivé en haut de l'escalier, faut encore traverser la moitié du campus pour arriver au grand hall, où se déroule la conv. Ça n'a l'air de rien mais ce terrain est immense. Je veux dire, y'a des arrêts de bus dedans, hein. Enfin bref, je galère un poil, mais fini par trouver. Je pose mes gros sacs et m'écroule sur mon stand, voisin de celui d'Opale. David et André sont déjà sur place. Le reste de la bande ne tarde pas à rappliquer. Krosp, Héloïse, Ein, que des kopaings. Pendant ce temps-là, je monte mon stand. Puis je m'offre une petite pause. Puis je commence à m'intéresser à la conv.

Donc y'a une buvette, quelques stands et autant de tables de jeu (cartes, platal, société, fig, bizness as usual) dans un grand hall moderne et froid. Dans tous les sens du terme, hein, c'est bien moche et on s'y caille bien comme il faut. Les parties longues se déroulent dans des salles séparées, un classique des convs estudiantines. Du coup, y'a pas des masses de flux. Les gens ne circulent pas trop, sauf entre les créneaux longs pour venir se restaurer à la buvette et trouver leur meneur pour la partie suivante. Et y'a pas non plus la déferlante de public qui noierait les tables de jeu du hall. Olala, ça ne s'annonce pas super gagné cette affaire. Basiquement, j'ai deux options. Soit je reste planté derrière mon stand en mode Nanouk l'esquimau, et sûr et certain que je finis congelé avant la fin de la journée (en aprème, avec le soleil, ça va encore, mais la soirée et la nuit s'annoncent glaciales). Soit je me bouge le cul pour trouver des joueurs, me réchauffer un peu et, accessoirement, éviter de me faire chier comme un rat mort tout seul comme un con derrière mon stand.

Option 2, y'a pas photo.

Donc hop, Johan il monte au front. Il prend ses flyers, il fait le tour du hall une fois, deux fois, trois fois, trente fois, et il essaie de décider des gens à s'asseoir à sa table pour des démos de quinze minutes. On a beau être dans une conv, un endroit où les gens sont venus pour jouer, c'est pas si facile qu'on pourrait le croire. Mais bon, Johan il a l'habitude. Et aussi, l'œil du tigre. De toute façon, c'est ça ou mourir congelé. Et petit à petit, ça commence à marcher. Je gratte du joueur là où y'en a : dans les coins détente, là où que les gens causent. Sur les stands, là où qu'ils se font chier (un Sombre max en PvP avec des opaliens désoeuvrés). Sur les tables de jeu, entre deux parties de platal ou de cartes. Je profite également de l'afflux de joueurs entre et après les créneaux longs. Certaines parties se terminent relativement tôt dans la nuit, ce qui rabat des gens vers le hall. Vers 2 heures du mat', je mène un Camlann pour une table de jeunes gens fin bourrés (mais sympas). Ça aussi j'ai l'habitude.

À quatre heures, le hall se désertifie et moi, je suis en mode full zombie. Ça fait près de treize heures que je suis sur le pont, il est plus que temps d'aller faire dodo. Bilan rapide : douze parties. Ouais, j'ai fait douze putain de démos durant la même journée. Truc de fou. Ça ne m'était jamais arrivé, le record de Geekopolis 2013 est enfoncé. Je m'écroule comme une masse et le lendemain, me repointe avant midi dans le hall. Je suis tout déchiqueté de partout, mais suis loin d'être le seul. Y'a un petit côté réunion dominicale de zomblards, quand même. Allez, brunch, dopage au thé sucré et ça repart pour quatre démos. Buzz aidant, le recrutement est un poil plus aisé qu'hier alors que y'a en fait moins de monde. Ça repose.

Au final, très bon bilan sur le week-end : seize parties, quatre-vingt joueurs et de bonnes barres de rire. D'autant plus satisfaisant que ce n'était carrément pas gagné d'avance. Tout à la force du poignet, on va dire. Je suis rentré fourbu (putain, je dormais dans le RER) mais très content. Il y a donc bien des chances que je retente les RRX l'année prochaine. Par contre, je viendrai équipé parce que le congélateur polytechnicien n'a pas fait de bien à ma crève. Ce matin, level up du golem de morve. La bonne nouvelle, c'est que j'ai deux petites semaines pour me retaper avant Zone Franche. Ouais ouais, la vie de game designer, c'est rien que des aventures qui s'enchaînent en une sarabande sans fin.



*



Les mercis

Merci aux orgas, en particulier à Paul et Martin, pour leur accueil chaleureux et leur efficacité.



*



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, deux survivants.

Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Les Grimmies
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant (trois ensorcelés).

Sombre max :
+ Partie 1 : six joueurs, deux survivants.


Total : 16 parties, 80 joueurs, 73 morts.



*



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Re : Sombre
« Réponse #102 le: 07 avril 2014 à 13:47 »
16 démos à Zone Franche – avril 2014 – Bagneux




photo Véronique Lejeune



Vendredi

Aujourd'hui, journée des scolaires. Exactement deux pelés et trois tondus. Je me démène tout l'après-midi pour trouver des joueurs, mais ne réussis qu'à monter deux parties. Un Deep space gore super sympa, qui commence piano mais termine sur les chapeaux de roues, et un Camlann en mode Terminator. Je réalise trois instakills en trois Tours, pulvérisant d'emblée les trois quarts d'un groupe de PJ. Radical, putain.

Le reste du temps, stand avec Krom et concours de vannes pourries. On a essayé très fort d'atteindre le niveau d'Obi (ze blagounette master) et c'est hyper dur. Mais on va s'entraîner, hein, je sens qu'on a une vraie marge de progression.



Samedi

Aujourd'hui, y'a du monde. Enfin plus. Rien de comparable à l'année dernière cela dit, où le village jeux de rôle fut littéralement pris d'assaut. Là, y'a du flux mais ce n'est pas non plus la ruée. La date plus tardive du festival peut-être ? Ou tout simplement le soleil, qui détourne le quidam des manifestations indoor ?

Quelle que soit l'explication, c'est pas la foule. Et du coup, mon orga est surdimensionnée : on est trois sur le stand, Krom (de Projets R), Picsou (de la Ligue Ludique) et moi, mais on ne serait que deux, on s'en sortirait tout aussi bien. Un peu chiant car je n'aime pas solliciter des gens pour rien, mais impossible à anticiper.

Niveau démos, ça tourne bien quand même. Krom tient le fort tandis que je mène sur la table d'à côté. C'est une affaire qui roule. La journée commence doucement, mais à partir du début de l'après-midi, j'enchaîne tranquillou. Bon, je rame un peu pour compléter mes tables, mais hé, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de gratter du joueur à droite et à gauche. Avec parfois des résultats assez improbables, dont un Deep space gore avec deux jeunes adolescentes top fashion et trois géénistes cosplayés babare, poitrails à l'air, peaux de bêtes et armes en latex. Plutôt très fun.

Au final, huit parties dans la journée, ce qui est trèèès correct. Trois Deep space gore de très bonne tenue, avec à chaque fois des survivants, dont quatre à la première partie (rarissime). Deux Camlann, un Toy Scary assez excellent et qui aurait pu se terminer en victoire pour les joueurs. Ça s'est joué à pas grand-chose. Enfin, deux Grimmies, dont un dernier à l'arrache, juste avant la fin de la journée.

À part ça, j'ai tué le docteur Who et on a essayé de nous voler un fanzine. Première fois que ça nous arrive. N'écoutant que son courage, Krom a fait rempart de son corps et sauvé le zine. Ce fut grand, ce fut beau, ce fut épique. Enfin, j'imagine. Pendant ce temps-là, j'étais en train de mener. :-D



Dimanche

La même qu'hier, en version courte (aujourd'hui, le festival ferme une heure plus tôt). Waterloo morne plaine en matinée, de l'affluence en après-midi. Pas le raz-de-marée non plus, mais quelques joueurs intéressés, qui arrivent en ordre dispersé. Je cours à droite à gauche pour compléter mes tables, et réquisitionne même Polo, venu nous prêter main forte sur le stand.

Six parties, deux Grimmies, le premier dans des conditions apocalyptiques, le second plutôt très cool. Un Deep space gore des familles, deux Camlann avec des gamins (« On la refait, on la refait ! ». Fun) et un excellent Overlord pour finir. Longtemps que je n'avais mené une partie aussi cool avec ce scénar. Comme c'était la dernière du festival, j'ai donné tout ce qu'il me restait et ça a payé. Super satisfaisant.



*



Les mercis

Merci à Fabien et Véronique pour l'orga aux petits oignons. Super merci à Krom, teneur de stand hors pair. Merci aussi à Picsou et Polo, pour leur disponibilité et leur bonne humeur. Ce fut bien cool de faire Zone Franche avec vous, les gars.



*



Les vraies fausses citations

Ils l'ont dit, l'ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :

+ Delphine : Je n'accepte que la purée de qualité.

+ Richard : J'ai envie de dire que je vais dire un truc.

+ Benjamin : Quand je veux faire du sport, je regarde un anime. Ça crève bien.

+ Samuel : J'utilise des bouteilles de vin en cache-sexe, c'est la version utile de la feuille de vigne.

+ Estelle : Je vends des anthos plus vite que mon ombre, mais faut aller les chercher au Pakistan. Ça m'épuise.

+ Julien : Je signe des bouquins, même ceux des autres. Probablement.

+ Véronique : Je me suis fait agresser par un coin de porte, ça fait hyper mal !



*



Mon body count :

Deep space gore :
+ Partie 1 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 4 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 5 : cinq joueurs, un survivant.

Camlann :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 4 : trois joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.

Les Grimmies :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant (un ensorcelé).
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, une survivante.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.

Toy Scary :
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.

Overlord :
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.


Total : 16 parties, 74 joueurs, 59 morts.



*



Promo



Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).

Pour commander, c'est par ici.



*



Promo 2



À Zone Franche est parue En Dessous, une anthologie dirigée par Estelle Faye et publiée par Parchemins & Traverses.

Or je suis dedans, avec une courte nouvelle dans laquelle je trahis honteusement l'œuvre impérissable de Lewis Carroll. Ouais je sais, c'est mal. Mais c'est trop bon.

On se renseigne ici.
+ Découvrir Sombre
+ Soutenir le jeu sur Tipeee
+ Consulter mon planning de démos
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Re : Sombre
« Réponse #103 le: 05 mai 2014 à 14:49 »
17 démos à Kaysersberg – mai 2014 – Alsace




photo Steeve Constanty pour les Dernières Nouvelles d'Alsace



Kaysersberg, mot compte triple et petite bourgade alsacienne. Assiégée par les vignes, elle cultive son centre ville typique de chez typique. Hé, faut bien vivre. Ce n'est pas moi qui habite en banlieue de Paris, ce musée haussmannien à ciel ouvert, qui dirait le contraire. Donc voilà, le bourg médiéval a tout de l'attraction pour touristes (aaah, les colombages, c'est choli), et ça tombe bien parce que des touristes, ce week-end, y'a en plein. Dont moi.

Bon, j'ai l'air blasé comme ça, mais c'est parce que je ne suis pas un médiéviste dans l'âme et que le rustique, même alsacien, me laisse assez froid. Par contre, j'imagine bien le pied énôôôrme que ça doit être pour les (très) nombreux GNistes et cosplayeurs qui ont fait le déplacement (le pourcentage de gens déguisés est remarquablement élevé). Si tu kiffes la fantasy, Kaysersberg est juste le décor de tes rêves.

Mais moi, comme je n'hésite jamais à faire valoir ma différence, je suis venu mener des scénars horreur. Oui parfaitement, au milieu des armures en plastoc, des armes en mousse, des démos de trollball et des échoppes médiévales. Aucun effort, Johan ? Même pas vrai ! J'ai mes deux scénars med-fan avec moi, mon conte de fées dark et celui avec les chevaliers de la Table Ronde. Est-ce que je ne suis pas de bonne volonté, hmmm ?



Samedi

J'arrive en début d'après-midi, par le même train qu'Aurélia et John, du Naheulband. Ah bin ouais, y'a des stââârs à Kaysersberg. Tandis qu'on les conduit au carré VIP, je m'esquive vers le stand Opale. Hé, je ne suis qu'un vil péon, moi. Un péon chargé comme un mulet, qui plus est. Comme c'est mon premier Kaysersberg, impossible de dimensionner correctement mon orga. Par peur de manquer de stock (cette hantise de tous les éditeurs indépendants), je me suis blindé de fanzines. Faut que je pose ça vite, sinon je vais me démettre une épaule.

Et puis, je ne suis pas invité par les orgas du festoche, mais par Opale, qui gère la partie démos du pôle jeu de rôle (y'a des stands aussi, dans un bâtiment connexe). Donc hop, Johan au rapport. Je claque des bises, serre des mains et me mets au taf. Ça se passe dans la mairie, plus précisément dans deux grandes salles historiques. La partie administrative du bâtiment est bien entendu hors limites. Le décor en jette grave, mais faut aimer les boiseries sombres et les grôôôs meubles. La plupart des tables sont grandes comme un demi terrain de basket, ça rigole pas.

Je vois tout de suite la difficulté. D'une, c'est hyper sonore car les pièces sont vastes et peu meublées (j'imagine qu'elles le sont un poil plus à l'ordinaire et qu'on les a débarrassées pour le festival). Y'a pas mal d'écho. De deux, cette histoire de tables géantes est anti ludique. Tu te retrouves loin de tes joueurs, faut brailler comme un goret pour qu'ils t'entendent. Pas mon truc, surtout quand ça résonne. Du coup, je kidnappe la plus petite table, une pliante moderne et moche. Je m'installe sur un grand côté, dos à un mur. Un petit truc appris en conv pour réduire les désagréments liés à l'écho.

OK, je suis à pied d'œuvre. Et ça tombe bien car les joueurs, recrutés au stand du rez-de-chaussée (les parties ont lieu à l'étage), commencent à arriver. Ce n'est pas la ruée, mais y'a un bon flux. Aujourd'hui, je vais enchaîner onze démos, dont pas mal de Camlann, mon fameux scénar accessible aux enfants à partir de 7 ans. Car il y a, charme de ce genre de festivals, pas mal de gamins, et même des familles entières. Des rôlistes plus ou moins avertis aussi bien sûr, dont certains vont enchaîner les parties quasi non-stop pendant les deux jours. C'est très mélangé, j'aime beaucoup ça.

Je mène mes cinq scénars durant la journée, même Toy Scary, ce qui n'est pas si courant dans ce genre d'événement. Ce scénario, hyper technique, ne rend rien avec un public familial. Mais là, j'ai une table plus aguerrie et je tente le coup. Super partie ! Content, Johan. Je termine à une heure du matin par un double feature en Sombre zéro, un petit Camlann enchaîné avec une version longue des Grimmies, ce qui est cool car je n'ai pas souvent l'occase de le mener sur ce format. Bien que pas mal crevé, je fais l'effort pour une table de rôlistes expérimentés a priori super dubitatifs sur les formats flash et court. Or ils en sortent emballés. Ça fait plaisir. Mais à la fin, je suis tout crevé, genre sur les rotules. Lessivé de chez lessivé.

Je rassemble mon matos, enfile mon manteau et traverse le bourg jusqu'au Badhus, la salle des fêtes communale, dans laquelle vont se dérouler certaines parties nocturnes. Ah putain de vache, niveau amplitude thermique, l'Alsace c'est du lourd ! Samedi jour, automne. Samedi nuit, hiver (on n'est pas loin des températures négatives, impressionnant). Dimanche jour, printemps. Car oui, après une bonne nuit de sommeil, me voilà de retour à la mairie pour une deuxième journée de démos.



Dimanche

Un peu de chômage technique dans l'heure de midi (récup du concert de la veille + pause repas + animation conteur sur la place), mais ça repart en début d'aprème. Six parties avant de reprendre le train, dont, juste pour le fun, un Sombre max en PvP avec huit joueurs à table. M'a bien fait kiffer, ça. Je termine sur un Deep space gore plutôt très bon, en dépit d'un joueur à la limite de l'antijeu (can't win 'em all, eh). Mais le reste de la table est übermotivé, particulièrement trois jeunes joueuses grave au taquet. Rhâââ, ça m'a fait bien plaize de les voir trépigner ! Big up à Julie, cosplayée barbare et hardcore fan de Sombre (à ma gauche sur la photo, en bout de table). Pas moins de cinq parties sur le week-end ! Total respect.

Et le soir, supplément de festoche : suicide sur la voie TGV, arrêt en pleine campagne, pompiers, flics, remplacement du conducteur. Retour à Paris en cinq heures au lieu de trois.



Bilan

Très positif.

Des orgas sympas, accueillants, hyper polis (l'Alsace, l'autre pays du vouvoiement) et très serviables, quoique grave noyés dans la masse. Hé les gars (et les filles), payez vous des t-shirts orange, qu'on vous voie bien de loin. Ouais je sais, c'est moyen médiéval, mais faut être lucide : la boucle d'oreille d20, ça marche juste pas. J'ai passé le week-end à vous chercher dans la foule. Un point info serait une bonne idée aussi, pour les noobs comme moi. Y'en avait peut-être un cela dit, mais je l'ai non vu (ce qui serait en soi un problème).

Niveau Opale, c'était super carré, comme d'hab'. Orga, recrutement, couchage, tout nickel de chez nickel. Merci les kopaings, c'est toujours un super plaisir de bosser avec vous. Spéciale dédicace à Cédric, hyper réactif dans la phase préparatoire et super disponible durant le week-end, allant jusqu'à interrompre sa partie de L5R pour me conduire au gîte samedi soir, lorsque j'étais en mode demi zombie. Être pris en charge de cette manière, c'est vraiment royal. T'as rien à penser, rien à gérer, juste à te concentrer sur tes démos. J'apprécie grave. Merci tout plein, mon petit.



*



Mon body count

Deep space gore :
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.

Camlann :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.

Les Grimmies :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.

Toy Scary :
+ Partie 1 : cinq joueurs, trois survivants.

Overlord :
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, un survivant.

Sombre max :
+ Partie 1 : huit joueurs, un survivant.


Total : 17 parties, 85 joueurs, 78 morts.



*



Promo



Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).

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Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #104 le: 20 mai 2014 à 11:36 »
16 démos à Geekopolis – mai 2014 – Paris




Photo Christophe Delsart pour Opale



Geekopolis 2, le retour. L'année dernière, j'avais trouvé la convention très sympa et promis de revenir. Donc hop, direction le Parc des expos. Ouais, la conv a migré. 2013 à Montreuil, 2014 à Porte de Versailles. Allez, c'est parti pour un week-end de fôôôlie.

Je me pointe samedi, en fin de matinée comme d'hab'. À peine ai-je fait trois pas dans le hall que déjà, je suis perdu. Ce ne serait pas un gars nommé Dédale qui leur aurait dessiné leur plan, des fois ? Labyrinthique, y'a pas d'autre mot. Heureusement, je croise Jérôme, Grogiste à casquette qui m'oriente vers notre stand, l'Agence Dream Destiny (oui bon, humour rôliste, hein).

De dehors, très sympa : un comptoir pour accueillir les gens, des recruteurs en blouse blanche, des accessoires qui font joli. Par contre, s'il y a bien un gros logo Agence Dream Destiny, y'a trop rien qui indique de loin que c'est un endroit où on peut jouer gratos à des jeux de rôle. Et puis, le stand est complètement clos. Y'a même pas les deux fenêtres dont on disposait l'année dernière. Cette fois, les cloisons sont en dur, ce qui à l'avantage de l'isolation phonique.

Le défaut est que ça envoie un peu beaucoup un message auquel je n'adhère pas trop, genre le jeu de rôle, c'est un truc fermé. Je préfère, surtout dans un salon très mélangé comme celui-ci, qu'on joue l'ouverture. On est là pour montrer le hobby, pas vrai ? Et puis ça vend du rêve : voir des gens se marrer en lançant des dés, ça donne envie d'essayer. Sauf que là, les gens qui lancent les dés, on les voit juste pas. Ils sont de l'autre côté du mur. Heureusement, ça n'empêche pas le public d'affluer. Il afflue même carrément pas mal. Limite trop, en fait.

Car dedans, les places sont chères. Le stand est de bonne taille, mais il accueille quinze tables. Ouais, quinze. Heureusement qu'elles sont petites (comme j'aime, c'est cool) parce que sinon je ne sais pas comment on ferait. Là déjà, c'est le gymkhana pour traverser le stand. Je serre des pognes, claque des bises. Les kopaings de Projets R sont là, avec leurs trois tables décorées (sous auvent s'il vous plait, on rigole pas avec l'ambiââânce), et y'a aussi tout un tas de meneurs d'Opale et de matelots du Grog.

Je ne sais pas qui a eu l'idée d'allouer quatre chaises à chaque table, mais ce gars, faut juste le pendre. Le jeu de rôle en conv, ça tourne fastoche à cinq ou six joueurs plus un meneur. Mais avec quatre chaises seulement, comment que tu fais ? Tu mènes debout, comme l'ont fait certains, et/ou tu grattes des chaises sur les autres tables, que tu dépouilles. À un moment, y'en avait trois de vides. Pas parce qu'il n'y avait pas de demande, les joueurs étaient là. Mais juste, on ne pouvait pas les asseoir.

Avant de me mettre à bosser, je pose mon barda et m'en vais faire le tour des autres stands rôlistes pour serrer des louches. Rhâââ bon sang, ce merdier ! Y'a des tonnes de trucs à voir et c'est vraiment super cool, mais qu'est-ce que c'est mal organisé. Une truie n'y retrouverait pas ses petits. Entre les allées qui zigzaguent, celles qui finissent en cul-de-sac, les plans muraux qui ne te disent pas où tu es (les pastilles You are here, ça coûte pas cher et c'est le Bien), impossible de les localiser tous. Pas grave, je repasserai demain. D'ici là, retour à l'Agence et boulot.

Je m'assois, enchaîne les parties et lutte pour garder mes chaises même quand elles ne sont pas toutes occupées. J'ai un taux de rotation nettement plus élevé que la moyenne des autres tables, ce qui fait que je ne peux pas me permettre de lâcher une chaise pendant trois heures. Parce qu'en trois heures, des démos, moi j'en fait quatre. Si je laisse filer des chaises parce que je n'ai que quatre joueurs et que j'en récupère six à la partie suivante, je ne peux plus asseoir tout le monde. Putain, le jeu des chaises musicales en plein coup de feu (le stand est blindé de chez blindé), c'est chiant. Non en fait, c'est *très* chiant. Heureusement, les Grogistes nous sauvent. Jet de Baratin à l'appui, ils parviennent à gratter quelques chaises dans une salle de conférence. D'un coup, on respire.

Et en dehors de ça, demandez-vous, comment se passe le jeu ? Et bin, j'arrête pas : huit démos dans la journée, du Sombre zéro bien sûr. Je grille Krom, qui n'a enquillé « que » sept Carrie, mais il prend sa revanche sur le body count : deux survivants chez lui, trois de mon côté. Damned ! Huit (très) bonnes parties en tout cas, au fil desquelles j'ai retrouvé le public qui m'avait plu l'année dernière, au premier Geekopolis. Un mélange de rôlistes confirmés et de noobs curieux, qu'on n'a pas besoin de forcer beaucoup pour entrer dans le trip JdR. Un public geek, quoi. Réceptif et tout, ce qui produit des parties vraiment agréables. Ça vaut bien le coup de s'emmerder avec des histoires de chaises à la con, moi je dis.

Dimanche, rebelote. Me pointe un poil plus tôt que samedi car le salon ferme une heure en avance, mais c'est déjà la ruée : stand archi plein, zéro table de libre. Au chômage technique, Johan. Ça tombe bien parce que j'ai comme qui dirait des serrages de pognes à rattraper. Après avoir bien potassé le guide de Geekopolis dans la soirée, j'ai la ferme intention de trouver les stands qui m'ont échappé hier. + 20 % à mon jet d'Orientation, nom de Dieu !

12h30, je suis à pied d'œuvre. Votre mission, si vous l'acceptez, est d'enchaîner les démos jusqu'à la fermeture, 18h. Cinq heures trente de Sombre zéro in your face, and again, and again, and again. Aujourd'hui, on a les chaises qui vont bien, les recruteurs dépotent et moi j'enquille : huit démos également, mais en une heure de moins qu'hier. Putain, sportif. À la fin de la sixième, j'avoue, je commençais à être pas mal à l'ouest. Cinq minutes de pause, dopage aux sucres rapides, et je remets ça avec un truc que je n'avais jamais tenté : un Overlord à sept joueurs. Ouais, petit fumble de recrutement. Je termine avec un autre Overlord pour une table de jeunes adolescentes cosplayées en lycéennes japonaises. Partie bien fun. Très cool de finir là-dessus. Je m'en repars tout content, en mode full zomblard mais le sourire aux lèvres. Ce fut un très bon Geekopolis

Sur mes seize parties, j'ai mené neuf Overlord, et je dois dire que j'ai redécouvert le scénar. En fait non, je mens : le déclic s'était produit il y a quinze jours à Kaysersberg, où j'avais mené quatre Overlord très sympas. Après avoir produit Deep space gore, plus riche et plus pointu, j'avais un peu écarté ce scénario, que j'avais écrit pour roder Sombre zéro et qui m'apparaissait basiquement bourrin. Ce qu'il est, hein. Mais en fait, c'est exactement pour ça qu'il est super fun à mener. Moins technique que Deep space gore, moins exigeant, moins cadré. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est de la maîtrise relax, parce que faut quand même y mettre pas mal du sien, mais c'est plus décontracté du gland.

Ce qui n'empêche pas d'être pointu, notez bien. Je dois avoir plusieurs centaines d'Overlord au compteur et je croyais qu'il ne bougerait plus, mais je me trompais. Je me suis rendu compte qu'au fil des démos, j'avais densifié la fin alternative. Je l'ai développée un micro poil et surtout mieux structurée. Je m'en vais donc faire la modif adéquate dans le texte et ajouter l'aide de jeu qui va bien. Est-ce que le JdR n'est pas un média juste génial ? Tu crois que plus rien ne peut te surprendre, et boum, y'a un truc qui poppe et relance le bousin. J'adore.

Et puis, il y a eu cette partie à sept joueurs, qui m'a fait réfléchir. Mais vraiment, hein, ça m'a interpellé dans le dedans de mon vécu d'auteur et meneur de Sombre. Y'a un truc qu'a fait chboum là-dedans. J'ai eu une idée sur le moment, j'y pensais en rentrant le soir, dans le métro, et en me couchant. J'avais le thème (une référence qui me tient depuis que je suis ado) et le concept, je butais sur le gameplay. Ce matin, en deux petites heures, ça s'est débloqué. Alors que j'aurais normalement dû rédiger ce compte rendu, qui du coup a pris du retard, j'ai écrit un nouveau scénario Sombre zéro. Ouais, comme ça, en deux heures. Hallucinant comment tout s'est vite mis en place. Sans doute que le truc mûrissait depuis pas mal de temps dans un coin de mon cerveau, à l'insu de mon plein gré. En y réfléchissant, je vois d'ailleurs d'où ça vient : l'inspi, ce sont mes derniers playtests de Sombre max.

Toujours est-il que j'ai désormais à dispo (enfin presque, faut que je mette ma tuile de plan au propre), un nouveau scénario Sombre zéro pour jouer jusqu'à onze joueurs. Ouais, vous lisez bien, onze. Alala, c'te grôôôs délire. Trop hâte de tester ! Bon, va y avoir pas mal de boulot niveau équilibrage, et je ne vais bien sûr pas me lancer tout de suite avec onze. On va y aller petit à petit. Cinq ou six pour commencer. Mais quand même, ce truc m'éclâââte. Faut que je le mène, et vite ! Ah décidément, je n'ai pas perdu mon temps à Geekopolis ce week-end.



*



Les mercis

Merci à Opale pour l'invitation et l'orga. Merci en particulier à Mélisande, qui avait la charge du bousin. Merci aux recruteurs, qui n'ont pas cessé de remplir ma table et m'ont permis d'enchaîner les démos comme un gros taré pendant deux jours. Merci à tous les kopaings, Opaliens, Projéristes et Grogistes. J'ai pas trop eu le temps de faire société, mais c'était bien cool de passer ces deux jours avec vous.



*



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, trois survivants.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 8 : sept joueurs, zéro survivant.
+ Partie 9 : six joueurs, deux survivants.

Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : quatre joueurs, deux survivants.
+ Partie 2 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Les Grimmies
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivants (deux ensorcellés).
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivants (deux ensorcellés).

Total : 16 parties, 83 joueurs, 74 morts.



*



Promo



Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).

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Re : Sombre
« Réponse #105 le: 26 mai 2014 à 11:03 »
11 démos aux Elfic et au W-Day – mai 2014 – région parisienne




photo Émilie Jobin pour Opale



Je vous vois venir. Vous vous dites « Olala, encore un compte rendu de conv long comme le bras, et c'est jamais que le troisième ce mois-ci ». Bin oui, Kaysersberg début mai, Geekopolis la semaine dernière, et maintenant les Elfic + le W-Day durant le même week-end. Je repousse les frontières des bornes de mes limites, ce qui n'est pas, on le verra, la meilleure idée que j'aie eue. Il faut dire aussi que Geekopolis, c'était du lourd. Gros salon bien fatiguant. Seize parties en deux jours. Kaysersberg aussi fut crevant. Pas la porte à côté, l'Alsace. Sans compter que depuis Geeko, je n'ai pas arrêté. Grôôôsse semaine.



Samedi : Elfic

Du coup, aux Elfic, je ne m'y pointe pas zaux aurores. J'arrive en fin de matinée et c'est pile poil, vu que y'a juste personne. J'installe mon stand, serre des louches, claque des bises. Les kopaings d'Opale sont déjà à pied d'œuvre, et y'a aussi tout un tas d'éditeurs et d'assos sympas. Je fais société en attendant Polo, qui ne tarde pas à se pointer. Plutôt que de me la jouer Nanouk l'esquimau (les courants d'air, ça tue bien), je monte péniblement un Overlord. Une petite partie, quatre joueurs seulement, pour me chauffer. J'ai besoin car on ne peut pas dire que je pète le feu.

Hop, retour au stand. Sur la conv, c'est toujours Waterloo morne plaine. Heureusement, ça ne dure pas. En début d'aprème, les gens se pointent. Ça démarre doucement, puis ça monte en puissance. Trois heures plus tard, on se bouscule à ma table et je dois refuser du monde. Ce n'est pourtant pas faute de blinder mes parties: deux Overlord et un Camlann à cinq joueurs chacun. Et surtout, deux Sombre max assez hallucinants.

Dans le premier, huit joueurs. Costaud, mais j'avais fait mieux à l'IRL Opale de mardi. Et heureusement d'ailleurs parce que ce playtest m'avait permis de dégonfler une vieille usine à gaz, montée au fil de mes démos précédentes. Une sombre histoire d'initiative, procédure fonctionnelle mais un peu (beaucoup) lourde, dont j'avais pu constater à l'IRL qu'elle ralentissait et complexifiait sensiblement le jeu. En revenant chez moi, dans le métro, j'avais cogité à une alternative, que j'ai mise en pratique aux Elfic : j'ai tout viré ! Et comme souvent quand je finis par faire simple après avoir fait compliqué, ça marche nettement mieux. Super content.

En fin d'aprème, Opale me recrute un groupe de sept personnes, que je complète avec quatre autres, récupérées à droite et à gauche. On est onze. Rolala, c'est trop du ballon. Mais j'ai encore un prétiré sous le coude. Je pourrais le jouer (être joueur en même temps que je mène, je l'ai déjà fait) mais préfère le proposer à Polo, qui l'accepte de bon cœur. Il connaît déjà Sombre max pour avoir participé à certains de mes playtests initiaux, ce qui va m'être précieux. Parce qu'à douze joueurs, c'est gentiment la foire. Un meneur auxiliaire n'est pas de trop.

La partie est carrément super. Les règles tournent bien, les persos sont carrés, et puis j'ai les illus de Greg. Car oui, je lui ai commandé des portraits pour mes prétirés. Personnellement moi-même, je les overkiffe. Putain, Greg c'est trop un gars qui roxxxe du poney moldave par paquets de trente. Et si un jour on m'avait dit que je mènerai une partie de Sombre pour douze joueurs, je ne l'aurais pas cru. Purée, ce pied que j'ai pris ! C'était énorme. En rentrant dans le RER, j'étais sur un petit nuage. Exténué mais content



Dimanche : W-Day

Le lendemain, changement de crèmerie. Direction le Musée frââânçais de la carte à jouer pour le W-Day, la conv des Warhammer Forums. De la gurine à perte de vue sur trois niveaux, dans une ambiance feutrée et surchauffée. Y'a pas de clim' et rien qu'avec 20 degrés dehors, c'est tropical à l'intérieur. Cette année, le jeu de rôle est à l'entresol, drivé par Opale, le Grimoire et la Ligue ludique. Côté War-Fo, l'orga est, comme l'année dernière, très carrée. J'apprécie. Seul petit défaut, rigoureusement indépendant de la volonté des uns et des autres : y'a quasi zéro visiteur. Encore moins qu'aux Elfic hier à la même heure, c'est dire. Les figurinistes sont à fond dans leurs parties, mais à côté de ça, exactement un pelé et un demi tondu. La combo élections européennes + fête des mères peut-être ?

Allez, contre mauvaise fortune, bon cœur. Je suis sur place, autant essayer de ne pas trop perdre mon temps. Je pose mon matos et commence à recruter. Je me démène parce que c'est pas fastoche du tout. Les figuristes sont hyper réfractaires : soit ils n'ont pas le temps (ce qui est normal, y'a des tournois), soit ils ne sont pas du tout intéressés. Des visiteurs lambda, y'en a juste pas, ou si peu. Les animateurs communaux ne sont pas hyper motivés. Reste les Opaliens, toujours enthousiastes (merci les gens, ça fait chaud au cœur !), mais je n'ai pas traîné mes guêtres jusqu'à Issy-les-Moules pour jouer avec des kopaings que je vois tous les quinze jours aux Caves. Me faut du noob.

À mesure que la journée avance, j'ai la sensation de plus en plus nette de ramer à contre-courant. La rareté du public a tôt fait de dégrader mes conditions de travail car remplir ma table s'avère très sportif. D'abord, je choppe un ou deux joueurs, envoyés depuis le stand du rez-de-chaussée ou recrutés à l'arrache parmi les gens qui passent devant ma table. Je les assois, puis je monte et descends dans tout le musée pour tenter de compléter ma table. Je me magne pour que les joueurs qui m'attendent ne se barrent pas. J'aborde les gens qui glandent autour des tables (pas ceux qui jouent bien sûr) et me mange 90 % de refus. Je m'accroche jusqu'à récupérer un gars ou une fille (ouais, y'avait une maquilleuse qui n'en voulait du Sombre !). Je retourne à l'entresol avec ma recrue et complète avec un ou deux Opaliens. À chaque démo, je recommence. Ça use vite.

Sans doute que ça m'aurait moins pesé si j'avais été plus en forme, vu que c'est le genre de truc que j'ai déjà vécu des milliers de fois par le passé. Mais en y réfléchissant un peu à froid, je me dis qu'il y a peut-être autre chose. Il se pourrait bien que je sois en train de changer. Ces derniers temps, depuis la parution du premier numéro de la revue, il s'est passé pas mal de trucs autour de Sombre. Je me demande si je n'ai pas, à l'insu de mon plein gré, franchi un cap. Est-ce que, toute question de fatigue mise à part, je ne serais pas moins disposé qu'autrefois à accepter de galérer comme un taré pour monter des parties ? Avec trois numéros au compteur et un quatrième sur le feu, il est clair que j'ai moins à prouver.

Quoi qu'il en soit, j'enchaîne : cinq parties dans l'après-midi, deux Overlord, deux Camlann et même, pour finir, un Sombre max à huit joueurs (servi sur un plateau par Émilie, merci tout plein). Là pour le coup, je me suis vraiment éclaté, mais il aurait été étonnant que ce ne soit pas le cas. Encore toute nouvelle toute belle, cette variante commence à bien tourner. Je suis à la charnière, autour de vingt playtests, et c'est toujours un moment super agréable. Je profite grave.

Au global, le bilan est quand même mitigé. Pas mal de fatigue, des parties en zéro plutôt sympas, le recrutement difficile au point de gâcher le plaisir, un max final overcool, une orga carrée, un lieu joli mais mal adapté. Il y fait super chaud, on n'a pas le droit d'y boire because les vitrines, et les gens du Musée font appliquer la consigne avec une amabilité toute pénitentiaire. L'un de mes joueurs étant par mégarde descendu à l'entresol avec une canette à la main, on a frisé l'incident diplomatique. Par-dessus tout ça, une séquence un tantinet what the fuck, durant laquelle je me fais gentiment recadrer par un orga War-Fo. Pas le top de la convivialité, on va dire.

Clairement, c'était la conv de trop. J'aurais dû m'en tenir à trois dans le mois, ce qui est déjà plus que beaucoup. Quitte à passer mon dimanche à mener, il aurait mieux valu que je reste aux Elfic, où le jeu de rôle est moins accessoire qu'au W-Day. Parce que là, avec un public réduit aux hardcore fans de figs, j'ai vraiment eu une violente sensation de cinquième roue du carrosse. Allez, c'est le jeu. Des fois ça marche, des fois moins. Can't win them all. Pis bon, l'échec (enfin le demi échec. Ce n'était pas la cata non plus, faut rien exagérer) est riche d'enseignements. Ça me fait cogiter sur ma politique de démos. Sombre évolue, il faut que je suive le mouvement.



*



Mon body count

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre max : The Darkly Dozen
+ Partie 1 : huit joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : douze joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : huit joueurs, un survivant.

Total : 11 parties, 66 joueurs, 61 morts.



*



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Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).

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Re : Sombre
« Réponse #106 le: 20 octobre 2014 à 21:23 »
6 démos pour l'inauguration d'une ludothèque – La Rochelle – octobre 2014




photo Mandoline pour Projets R


Vous souvenez-vous d'El Medico ? Mais si voyons, ce vieux briscard latino, qui fume des barreaux de chaise et survit à mes impros sans même lancer de dé. Dans la vraie vie, El Medico s'appelle Benoît (oui je sais, un mythe s'effondre) et est ludothécaire.

Or moi, Benoît, c'est un gars que je trouve ultra sympa. D'une, il est gentil comme tout. De deux, il a hyper bon goût (il aime Sombre, hein). De trois, il a des idées que je me sens raccord avec. Oui parce que bon, aussi surprenant que cela puisse paraître, la masse des ludothécaires est loin d'être hyper aware du jdr. Je lis régulièrement sur les forums, celui de la Fédé notamment, les grandes envolées lyriques de rôlistes qui veulent faire rentrer (de force, s'il le faut) le hobby dans les bibliothèques, rapport à la culture du livre et tout ça. Oh les gars, essayez déjà de le faire rentrer dans les ludothèques. Ça me paraît de base plus adapté et y'a comme qui dirait du pain sur la planche.

Enfin bref, Benoît est en plein levelling. Il est parti à La Rochelle pour devenir boss d'une ludothèque toute nouvelle toute belle. Et pour l'inauguration, il organise une teuf. Avec des jeux bien sûr. Oui parce que c'est quand même un peu beaucoup le concept du bouzin, hein. Il m'a invité et moi, j'ai dit oui. Je sais d'avance qu'un Paris - La Rochelle - Paris dans la journée va être sportif, mais bon. On est à la rentrée, je sors d'un été de playtest intense certes, mais sans conventions. Du coup, j'ai encore de l'énergie à revendre. J'en profite tant que ça dure.

Or donc, le Mireuil, quartier populaire à base de grosses barres bien moches posées dans tous les sens. Mais plutôt proprettes, notez bien. On sent que y'a une politique de la ville qui, avec ses petits bras musclés, essaie d'amortir un petit poil les errements urbanistiques du passé. D'où la ludothèque flambant neuve, je suppose. Et pis y'a le soleil aussi, ça donne un côté pimpant à l'affaire et ça aide pas mal. Moi, j'arrive dans le minibus du centre sociââal, celui-là même qui gère le jardin sociâââl, le café sociâââl et la ludothèque (pas sociâââle, par contre. Normale).

Benoît me fait faire le tour du propriétaire, c'est mignon tout plein. Enfin, si on aime l'architecture contemporaine. Genre tout carré comme des Lego, avec du bois par-dessus parce que ça fait bobo. Euh pardon, écolo. Ah non scusez, développement durable. À l'intérieur, c'est agréable. Lumineux et semble-t-il raisonnablement fonctionnel. Benoît a un bureau que tu installerais un half pipe dedans, y'aurait encore de la place pour un demi terrain de basket. C'est pas dur, on pourrait y vivre à huit sans se croiser tous les jours. Bon, faudra juste mettre un bon coup d'huile de coude sur la déco parce que les murs gris moche et orange flashouille, c'est à se tirer une balle. À part ça, très cool.

L'animation jdr est prévue dans un autre bâtiment, au fond de la cour. Trois salles au calme. Tandis que Benoît, accaparé par ses responsabilités, retourne vaquer à ses occupations de boss de fin de niveau, je cogite. Dans la fameuse cour, débordant sur la chaussé attenante (goudronnée de frais), y'a tous les stands stratégiques : la bouffe (ah bin ouais, pas d'inauguration sans cocktail), les jeux d'adresse en bois et les animations genre course en sac et chamboule tout. Du coup, jouer indoor, je le sens très moyen parce que ça va être hyper dur de recruter des gens. Tandis que, côté rue, ça inaugure à tout va, discours, congratulations et coupage de ruban, je prends la décisions de m'installer dehors.

Je gratte une table pliante, des chaises (pliantes aussi) et me pose à l'entrée du bâtiment dans lequel j'étais censé mener. Les conditions sont bonnes. Il fait chaud juste ce qu'il faut, je suis à l'ombre, y'a pas trop de vent (cet ennemi des aides de jeu en papier) et je me retrouve plus au contact des diverses activités ludiques. Le seul micro défaut, c'est que je suis juste à côté des agrès pour les petits, machins à bascule et autres bidules à escalader. Et bon, quand ils jouent, les mômes de cet âge ont tendance à brailler pas mal. Cela dit, ce n'est pas tout à fait comme si je n'avais pas l'habitude de mener dans le brouhaha, hein.

Et voici que les copaings de Projets R débarquent en force ! Krom, Mando, Obi et une putain de grosse fly case de matos, où que si t'as pas de lit, tu peux dormir dedans. Le Krom truck est juste fantastique, tu y mets toute ta maison et y'a encore de la place. Tandis que Mando installe une table à côté de la mienne et que Krom sort ses accessoires dans une pièce à l'intérieur, la foule (toute relative) commence à débarquer. Je m'en vais donc quérir le joueur. Et c'est bien hardcore. Les adultes sont là pour inaugurer, pas pour jouer (same old story). Quant aux gamins, y'en a bien sûr pas un qui connaît le jdr. Et puis, y'a masse d'autres activités qui vendent bien plus de rêve. Les billards en bois, par exemple. Okaaaay, c'pas gagné.

Mais j'ai l'œil du tigre. Putain de bordel de merde de chierie de ta mère en slip panthère, je ne me suis pas tapé trois heures de TGV pour faire de la figuration derrière ma table. Heu-reu-ze-ment, Benoît a pensé à nous, pôv' rôlistes que nous sommes. Ils nous a adjoint l'arme ultime en terme de recrutement de gamins : deux clowns. Ouais, des clowns. Nez rouge, chapeau rigolo, veste improbable, la totale. Et ça marche plutôt pas mal car ça rabat effectivement du môme vers ma table. Ajouté aux proches de Benoît (dans la famille El Medico, je demande le grand-père, le frère et la nièce) et au renfort de Mando (demi à la ramasse car transie de froid en fin d'aprème), je me retrouve à enchaîner pas moins de six parties. Bilan très correct, moi je dis.

Mes joueurs étant très jeunes, entre 7 et 10 ans pour la plupart, je fais chauffer Camlann. Ça se passe trèèès bien. Le scénar est bien rodé, il est pile poil à la portée des gamins, c'est cool. Je déroule trankillement. Sur le tas, une bonne grosse majorité de TPK. Y'a des aprèmes comme ça, j'ai la pure moule aux dés. Avant de m'en retourner vers la capitale, je me fais un petit plaisir avec un Grimmies ma foi fort sympathique. On ne passe pas loin du happy end, il s'en est fallu d'une ou deux minutes. Très cool de terminer la journée là-dessus.

À la fin du créneau de jeu, je serre des louches, claque des bises et repars par le minibus (sociâââl) puis le TGV (pas sociâââl). Ce fut une longue, fatigante, mais intéressante journée. Merci tout plein aux gens, tous très sympas, qui m'ont accueilli et véhiculé (Lucie, Maud, Bastien) et à Benoît bien sûr. Bon vent à La Rochelle, grand. Que l'Achtuche soit avec toi.



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Re : Sombre
« Réponse #107 le: 21 octobre 2014 à 20:09 »
Bizzz et à bientôt à Eclipse, c'est toujours un plaisir de t'y voir!

Le fils: J'ai réussi a mettre les comptes de la famille dans l'ordinateur. Le père: tu as mis quelque chose que je n'ai pas dans quelque chose que je ne comprends pas...

Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #108 le: 21 octobre 2014 à 23:53 »
Plaisir partagé, il va de soi.


(Et c'est vrai que ça va arriver vite maintenant. Bon sang, on n'est déjà pas loin de Noël !)
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Re : Sombre
« Réponse #109 le: 03 novembre 2014 à 12:53 »
20 démos au Salon fantastique – octobre 2014 – Paris



C'était mon premier Salon fantastique, j'ai fait les trois jours et j'en reviens sur les rotules. Je n'ai plus de voix et suis total rincé. Longtemps que je n'avais été aussi crevé au retour d'une conv. Impressions en vrac :

+ Un salon transmédia (littérature, illustration, fringues, jeux et plus si affinités) très sympa, accolé à un autre, où qu'on trouvait des livres anciens et des vieux journaux. De la diversité, quoi. J'aime ça, même si ce n'est pas forcément l'idéal pour trouver des joueurs. Le stand Opale n'a pas désempli, mais ce n'était pas non plus la ruée, justement parce que le public était très mélangé.

+ Le steampunk, ça change des elfes et je dois dire que ça fait du bien. Au rythme où ça va, m'est avis que je ne vais pas tarder à overdoser, mais en attendant, je trouve ça plutôt agréable. Pas super fan des goggles et autres gimmicks un peu cheap, mais j'apprécie les cosplays néo-victoriens. Ça parle à mon vieux fond de culture gothique. C'est frais, quoi. Enfin, façon de parler. Ils doivent crever de chaud là-dessous. Déjà que moi avec un simple t-shirt, je suais comme un porc. Mais bon, faut souffrir pour être beau, c'est bien connu.

+ Une joueuse hyperactive à table, c'est trop fun. Je ne pense pas que je tiendrais trois heures, mais pour quinze minutes, c'était le pied intégral. Barre de rire sur barre de rire. J'ai adoré. Je ne connais ni ton nom ni ton pseudo, gente demoiselle, mais tu as ensoleillé mon dimanche. Merci tout plein.

+ La sono sur les stands de jeu de rôle, c'est le Mal. La musique déjà, c'est pas la joie, mais les quizz de super-héros à fond les ballons dans le micro, c'est carrément de la torture. Sauvez un rôliste, tuez un speaker.

+ Dracula redux, mon nouveau scénar, est vraiment trèèès cool. Je le kiffe de chez kiffe. C'était la première fois que je le faisais tourner en intensif durant une conv et ce fut très convainquant. Huit parties, de 4 à... 9 joueurs ! Ouais ouais, j'ai terminé le salon avec une démo qui a assis une petite dizaine de joueurs à ma table. C'te folie furieuse !

+ J'ai même risqué deux Toy Scary, ce que je fais rarement en conv. Si j'ai ainsi été amené à m'aventurer sur ce terrain ludique moins balisé, c'est parce que j'ai croisé pas mal de gens qui avaient déjà joué un ou plusieurs de mes scénars. Au final, j'ai bien fait : deux bonnes parties, dont une très intéressante niveau playtest. L'un des joueurs, particulièrement inventif, a tenté deux trucs inédits. Rien de capilotracté, hein. Des machins très logiques, mais que je n'avais pas anticipés à l'écriture. Excellent !

+ Pas un seul Deep space gore. Avec trois jours de conv devant moi et des scénars Zéro plein le slip (six, quand même), j'ai préféré m'économiser. J'adore DSG, mais il est assez exigeant. Faut être au taquet tout le temps. Quinze minutes de sprint narratif. Pas trop le genre de truc que je peux me permettre quand j'enchaîne vingt démos en trois jours.

+ Aucun Camlann non plus. Pas de gamins, juste des ados, des adultes et des jeunes adultes. Du coup, j'ai tapé dans des scénars à leur mesure.

+ Je surkiffe mes nouveaux flyers !



Mon body count

20 parties, 102 joueurs, 76 morts.

Pas mâââl. ^^



Les mercis

Merci à Opale pour l'invitation et l'orga sur place. Merci en particulier à Audrey pour l'encadrement, et aux recruteurs (Paul, Lisa, Loïc, Celdric, j'en oublie sans doute) qui m'ont rempli ma table durant ces trois jours. Ce fut comme d'hab un grand plaisir de bosser avec vous, les gens.



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Re : Sombre
« Réponse #110 le: 17 novembre 2014 à 17:31 »
17 démos au Festival en Jeux ! – novembre 2014 – Belgique




photo Etienne Martin


La dernière fois que j'étais allé en Belgique pour une convention, c'était en, pfff, 2007. « Mon Dieu, tout ce temps déjà... » disait Doc Brown. À l'époque, Terres Etranges s'était déplacée en masse à Trolls et Légendes pour faire la promo de son projet Extinction.

En sept ans, tout à changé : Extinction est devenu un univers pour Sombre, et Sombre lui-même un vrai jeu qui tue des arbres pour les transformer en fanzines. Mais en fait non, en sept ans, rien n'a changé : Olivier Joiris organise toujours des convs, et moi j'écris toujours du jeu de rôle. On a tous les deux un peu plus de poils blancs, mais on continue de s'agiter dans le milieu ludique.

Cette année, il m'a invité au Festival en Jeux !, qui se déroule à Court-Saint-Etienne, en plein cœur du Brabant-Walon. Le Parc à Mitrailles est un site post-industriel comme la Belgique en a le secret. Un hall immmmense, que si tu construis un avion dedans, t'as encore de la place pour ta petite maison. Et quand j'arrive, y'a des tables de jeux sur plusieurs rangées à perte de vue. Impressionnant, putain.

Le coin rôliste se trouve juste à côté de la buvette. Je kidnappe une table au bord de l'allée et me mets à bosser. C'est pas simple. Y'a du public, mais la concurrence est rude. Plein de tables avec plein de jeux connus, du matos qui vend grave du rêve (de la fig en veux-tu je t'en donne, des plateaux, des pions et des cartes tous plus colorés les uns que les autres) et moult tournois durant tout le week-end. Dans l'autre coin du ring, Johan, tout seul avec son bandana, six d6, des petits bouts de papier même pas en couleur, une bouteille de flotte, sa bite et son couteau. Hardcore.

Mais hé, j'ai l'œil du tigre. Et l'habitude des convs aussi. Donc hop, au taf. Trois étapes : 1/ Recrutement. 2/ Démo. 3/ Promo. Over and over and over again. Et ça marche plutôt pas mal. Je racole devant ma table et partout où les gens stationnent plus de quinze secondes, à la buvette et jusqu'à la brocante ludique. Résultat, 8 démos samedi, 9 dimanche. Et certaines parties à 7, 8 et même 9 joueurs. Supercool.



Impressions en vrac

+ J'ai mené tous mes scénarios Zéro sur le week-end, preuve que le public était très mélangé. J'aime ça.

+ Un Camlann avec trois gamins de 10-12 ans (ceux de la photo), pour lequel j'ai été rémunéré en bonbons.

+ Une joueuse retraitée. Pleine de bonne volonté, mais un petit poil dépassée par les événements. J'aurais voulu l'accompagner mieux, mais j'avais sept autres joueurs à table au même moment et la partie était timée. Difficile dans ces conditions d'être au four et au moulin.

+ Des auteurs rôlistes super sympas. Quentin Forestier, seul maître à bord de Vivere, et Eric Nieudan, dont on ne présente plus le White Books. Ils ont trouvé tous deux quelques minutes pour s'asseoir à ma table et ce fut bien cool.

+ Des Belges fans de Sombre ! Ouais, y'en a. Parce que j'ai vendu un certain nombre de zines en Belgique, par correspondance. Carrément bien de pouvoir causer en vrai avec des gens qui soutiennent la revue depuis ses débuts. En particulier, j'ai regretté de ne pas avoir eu plus de temps pour discuter avec Eric Dewinter, lecteur attentif, meneur passionné (überfan de Bring me sun, le garçon) et fin connaisseur de Sombre. Les convs, c'est toujours un peu la course...

+ Je m'éclate sur Les Grimmies. J'ai toujours kiffé ce scénar, mais depuis deux-trois convs, y'a eu comme un déclic. Je ne sais pas trop à quoi c'est dû parce que le texte et les aides de jeux, pile poil bien calés, n'ont pas évolué depuis longtemps. L'aisance qui vient avec l'habitude sans doute. Toujours est-il que j'ai pris un sacré pied à le mener ce week-end. Quatre parties, toutes différentes, toutes passionnantes, et la dernière avec le sieur Nieudan à table.

+ J'ai encore pas mal de taf sur Dracula redux. Ça tourne vraiment bien, mais à l'usage, y'a un souci assez criant d'équilibrage. Et ça tombe bien, après ce week-end, j'ai tout un tas d'idées pour ajuster le bousin. Ça va m'occuper pendant les deux ou trois prochains jours, je pense. La combo démo + playtest est quand même assez royale pour faire avancer les scénarios.



Mon body count

17 parties, 87 joueurs, 53 morts.

Business as usual.



Les mercis

Merci à Olivier Joiris pour l'invitation et l'orga. Super accueil et bonne gestion de crise. Tout bien carré de chez carré, pile poil comme j'aime. Merci tout plein monsieur Jolan.

Merci aux bénévoles qui se sont occupés de moi durant ce week-end, notamment Sébastien, Sandrine et Jean. Spéciale dédicace à Sandrina, qui m'a sauvé la life samedi soir.



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Re : Sombre
« Réponse #111 le: 24 novembre 2014 à 12:54 »
11 démos à FTL – novembre 2014 – Boulogne-Billancourt




photo Olivier Rousselin pour Dices


Donc samedi, c'était FTL au CNJ. Vous n'y comprenez rien ? Allez, juste pour vous, décryptage d'acronymes : Faster Than Light se déroulait ce week-end au Centre National du Jeu. Une petite conv trèèès sympa, à thème science-fiction (comme son nom l'indique).

J'avais participé à l'édition 2013, dans des conditions un poil rocambolesques, enchaînant dans la même journée une animation pour l'anniversaire d'un gamin, une conv littéraire et trois démos de Sombre. Sportif.

Cette année, ça ne l'est pas moins parce qu'il s'agit quand même ma troisième conv du mois, après le Salon fantastique et, pas plus tard que le week-end dernier, un Festival en Jeux ! bien crevant because beaucoup de démos + déplacement en Belgique.

Du coup, pour FTL, j'étais très incertain. Attendant de voir comment je me remettrais de la Belgique, je n'ai contacté les orgas que dans le courant de la semaine dernière. Heureusement, ils sont super cool et n'ont vu aucune objection à me caser à l'arrache dans un petit coin de leur conv. Merci à eux, et en particulier à Alexia, très réactive et qui m'a pris en charge durant l'événement.



Impressions en vrac

+ J'ai fait mes huit heures, tel le bon ouvrier rôliste que je suis. Arrivé à 15h, reparti à 23h. Manquait juste la pointeuse.

+ Il y a du jeu de rôle à FTL, une salle à l'ambiance feutrée lui est consacrée, mais mon format de démonstration s'accorde mal avec celui du rôliste moyen. Du coup, c'est dans la salle des jeux de plateau, où la durée des parties est souvent bien plus courte, que je me suis posé. Pour le reste, business as usual : recrutement, démo, promo. Onze parties, quand même.

+ Pour moi, SF + JdR = R.Mike. Et de fait, Renaud était là ! Trop fort, monsieur Mike, trop fort.

+ Plusieurs parties avec des gamins car il y avait un peu de public familial. Pour eux, j'ai mené de l'Overlord et surtout du Camlann, ce qui m'a donné grande satisfaction. Parce qu'à FTL 2013, je m'étais méchamment viandé avec ce scénar, encore tout jeune à l'époque. Un gadin de chez gadin. Un an plus tard, revu de fond en comble et playtesté intensivement, il est réglé comme un coucou suisse. Ça fait plaisir, nom de Dieu !

+ Putain, les adolescentes, des fois, c'est pas un public facile.

+ Dans la semaine, j'ai pris le temps d'amender Dracula redux et ai risqué un playtest durant la conv. Il est encore beaucoup trop tôt pour dire si le nouvel équilibrage est meilleur que l'ancien, mais j'ai le sentiment que mes modifications vont dans le bon sens. Très encourageant.

+ Super sympa de recroiser Philippe, qui s'était assis à ma table à FTL 2013 et en avait gardé un très bon souvenir. C'est le genre de retour qui fait chaud à mon petit cœur de game designer.



Mon body count

11 parties, 49 joueurs, 37 morts.



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Re : Sombre
« Réponse #112 le: 11 décembre 2014 à 13:44 »
Sombre 4 sur les (bons) rails !



Il y a deux mois, lors de mon précédent point sur l'avancement du zine, j'avais présenté un présommaire qui avait cette gueule-là :

+ Un article sur la création collective des PJ.
+ Un article sur l'écriture de scénarios.
+ Un (petit) scénario. Du Classic de préférence.

Première nouvelle, il est toujours à l'ordre du jour. Bon, il va peut-être falloir que je pousse un peu les murs, entendez par là que je rajoute une (4 pages) ou deux (8 pages) feuilles à la revue, mais je n'ai pas changé de cap.


Allez, comme c'est bientôt Noël, quelques news un peu plus fraîches sur le contenu de l'intérieur du dedans de Sombre 4 et de là où que j'en suis de sa rédaction :

+ Les deux articles sont bouclés. Le deuxième, celui sur l'écriture de scénarios, est encore en attente de relecture écran + papier, mais je le laisse reposer un petit peu. Présentement, j'ai trop la tête dans le guidon et je ne vois plus rien de chez rien.

+ Le premier article (sur la créa collective) tape dans la trentaine de pages, le second dans la grosse vingtaine. Pour ce dernier, j'ai cherché une manière d'éviter le pur texte théorique. Je ne le sentais pas trop d'écrire vingt pages de conseils généraux sur la façon de monter un scénar pour Sombre. Je suis un garçon pratico-pratique, il me faut du concret. Du coup, j'ai fait un making-of. Dans cet article, je raconte comment j'ai écrit et playtesté (treize fois) ce que je considère comme le scénario-type de Sombre : House of the rising dead, mon scénar zomblards paru dans Sombre 1.

+ En ce moment même, je suis en train de mettre au propre le scénario Classic qui doit compléter mon sommaire. Il s'agit de White trash, un survival forestier brutal, gore et fun inspiré de Massacre à la tronçonneuse, Deliverance et Détour mortel. Quelques tonnes de brutes dans un monde de finesse et d'élégante subtilité. Tout moi, ça. Je l'ai mené près de 70 fois en démo et c'est, je l'avoue, hyper plaisant de revenir dessus. Déjà, c'est vachement plus fun à écrire qu'un article. Ensuite, j'ai gratté un peu de pEx depuis l'époque où je le menais en conv (2011-2012), ce qui me permet d'améliorer quelques petits trucs ici et là, les aides de jeu notamment. Ça fait bien plaize.



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Re : Sombre
« Réponse #113 le: 20 janvier 2015 à 17:31 »
3 démos au Championnat européen de Call of Cthulhu The Card Game – janvier 2015 – Issy-les-Moulineaux




photo Blacksun pour Le Cénacle Chthonien



Je vous vois venir avec vos gros sabots. Vous vous dites que, quand même, j'abuse. Y'a pas si longtemps, je racontais mes déboires en marge d'un tournoi de figurines organisé au Musée frââânçais de la carte à jouer, et v'là-t'y pas que je retente le drop au même endroit pour à peu près la même chose. Serait-ce que, oh-oui-vas-y-plus-fort-c'est-bon, j'aime quand ça fait mal ?

Oui mais en fait non.

Bon j'avoue, animer du Sombre en side d'un tournoi de figouzes, j'ai laissé tomber l'idée. Tout naïvement, je pensais qu'il y avait des passerelles certaines entre figurines et JdR. Les univers déjà. Dans les faits, c'est carrément pas trop ça et je ne tiens pas particulièrement à rééditer l'expérience. Mais et les carteux, alors ? Réussirais-je à intéresser ces gens à de courtes démos de Sombre ? Y aurait-il plus de points communs entre cartistes et rôlistes qu'entre figurinistes et rôlistes ? Oui je sais, je me pose les vraies véritables questions cruciales de la vie et de la mort. Mon petit côté intello rôliste, on va dire. Vu qu'Issy-les-Moules n'est pas trop loin de chez moi, je me suis dit comme ça que ça ne me coûterait qu'une après-midi pour avoir la réponse. Au pire du pire, je pourrais profiter du spectacle.

Oui parce que si je n'ai jamais sérieusement tâté de la figurine (une ou deux parties, juste pour voir), j'ai pas mal joué à certains jeux de cartes à collectionner. Jamais de Magic cela dit car l'univers et la politique commerciale ne me branchaient pas des masses. Je suis venu au hobby par Kult, ce JdR dont je suis überfan ayant été décliné en JCC. Tout buggué de partout, avec d'énôôôrmes failles de game design, mais fun quand même. Par la suite, j'ai enchaîné sur Call of Cthulhu CCG, nettement meilleur.

Je me souviens avoir fait mes premières parties dans ma cuisine, avec les decks de démo que Léo (Vesperini) avait ramené de la GenCon. J'ai tout de suite accroché, au point que j'ai ensuite couvert l'actu du jeu pour Lotus Noir et Mana Rouge. Tout me plaisait, l'univers (celui de L'Appel), les visuels (zolies illus, bon sang) et la mécanique, vraiment excellente (je n'en attendais pas moins d'Eric Lang, auteur du déjà très bon Mystick).

J'ai commencé à décrocher au moment du reboot, lorsque le jeu est devenu non collectionnable. Le format de distribution me convenait bien mieux, mais la complexité des règles avait crû dans des proportions assez significatives (capas toujours plus nombreuses et compliquées, FAQ longue comme un jour sans pain). Et aussi, j'avoue qu'avec l'âge, l'arithmétique inhérente au jeu (calculer les skills, calculer les icônes, over and over again) m'apparaissait de plus en plus comme une contrainte. Bref, je prenais moins mon pied. Et puis, il y avait Sombre, tellement chronophage que j'ai fini par lui consacrer l'intégralité de mon temps de jeu.

N'empêche que, même si je n'ai plus de cartes à la maison, je garde une vraie tendresse pour Call of Cthulhu CCG/LCG. Je ne vais plus guère sur le forum officiel américain, mais traîne toujours du côté du français, Le Cénacle Chtnonien, pour mater les previews des nouvelles extensions (auxquelles je ne comprends pas grand-chose, il va de soi).

Ce sont ces deux jeux de cartes, Kult et CoC, qui m'ont donné certaines de mes meilleures leçons de game design. Mon « System matters » n'est pas le moins du monde forgien (moi la Forge, j'y entrave que dalle), il est pur cartiste. Sans les CCG auxquels j'ai joué, Sombre ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Je ne veux pas dire par là qu'il serait différent. Je pense très sincèrement qu'il serait beaucoup moins abouti.

Donc oualà, de mon point de vue d'auteur et de joueur, des démos de Sombre en side au Championnat d'Europe de Call of Cthulhu faisaient complètement sens. Restait à voir si j'arriverais à intéresser des gens sur place. Parce que c'est carrément pas fastoche de gratter du joueur durant un tournoi. Les rondes s'enchaînent bite à cul et pendant les temps de pause, on préfère relâcher un peu la pression (les jeux de cartes, ça demande pas mal de concentration) plutôt que de se rasseoir à la table d'un gars qui propose une démo d'un truc qu'on ne connaît ni d'Ève ni d'Adam.

J'arrive tranquille en début d'après-midi. Je n'ai pas fait le forcing sur les horaires car je savais pertinemment qu'il n'y aurait, en dehors des carteux, aucun public. Avec les attentats et l'hiver qui caille, c'est pas trop la période où les gens décident inopinément comme ça que, youpla boum, ce serait trop cool d'aller visiter le Musée de la carte à jouer ce week-end. De fait, y'a juste un pelé et deux tondus, venus pour la plupart récupérer des indices pour une sorte de jeu de piste. Évidemment, impossible de les décider à s'asseoir quinze minutes. Pour le reste, un troupeau de carteux (tournois de CoC donc, mais aussi de Netrunner) et une poignée de figurinistes (tournoi de X-Wing), mais eux je n'ai même pas essayé de les débaucher. J'ai retenu ma leçon, hein.

Les gens de Call of Cthulhu sont dans une petite pièce à part. Je déboule en plein ruling. Jef, l'orga en chef, doit trancher une question de règles soulevée par un joueur espagnol dans le cadre d'une partie contre un Français, sur la base d'un mail envoyé par un designer américain en réponse à une question posée par un Hollandais. Tout ça dans un anglais de cuisine, que Shakespeare s'en retournerait dans sa tombe. Sachant que ce genre de discussion est déjà un pur casse-tête quand tous les interlocuteurs causent dans leur langue maternelle, la version tour de Babel est assez épique. Je dis rien, mais je me marre bien. ^^ Comme tous les joueurs présents ont globalement très bon esprit, ça se règle dans le calme et en moins de vingt minutes. Cool.

Ensuite, Jef me pose à une table, dans la salle principale, à côté du tournoi de Netrunner. Ouais, cette fois-ci, j'ai demandé à être au sous-sol, là où tout se passe. Pas question de retenter un plan mezzanine. Donc je kidnappe des chaises, m'installe et commence à recruter. J'y vais tranquille (je prends le temps de causer entre les parties, ce que je n'ai pas toujours l'occasion de faire) et ça ne fonctionne pas trop mal.

Trois démos, tout en Zéro : un Overlord, un Camlann et même un Toy Scary à six joueurs, après le tournoi Netrunner. Le luxe. Honnêtement, je n'en attendais pas tant. Niveau body count, je poutre sévère : trois TPK. Net et sans bavures. Le Toy Scary en particulier est un pur massacre. Les joueurs sont désorganisés au possible et je tire trois ou quatre 3. Ça plie le truc vite fait bien fait.

Je termine en spectateur de la finale européenne de Call of Cthulhu, qui voit la victoire de Sectario, un joueur espagnol (à gauche sur la photo). Bilan, une journée très sympa. Merci à Jef et Moussine, pour l'orga cool et l'accueil chaleureux.



Mon body count

3 parties, 14 joueurs, 14 morts.



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Re : Sombre
« Réponse #114 le: 31 janvier 2015 à 23:17 »
cela va être long d'attendre avril pour te croiser mon cher!

Le fils: J'ai réussi a mettre les comptes de la famille dans l'ordinateur. Le père: tu as mis quelque chose que je n'ai pas dans quelque chose que je ne comprends pas...

Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #115 le: 01 février 2015 à 03:36 »
T'inquiète, ça va arriver vite. Imagine-toi qu'on est déjà en février !  :shock:
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Re : Sombre
« Réponse #116 le: 09 février 2015 à 17:52 »
Rhâââââ mais OUI !





Un cri de libération pour fêter la fin de l'écriture de White trash, le scénario de Sombre 4. Parce que oui, j'en ai bien bien chié. La section Feedback en particulier fut un pur casse-tête à rédiger.

Ce scénar, assez technique, demande au meneur d'ajuster l'adversité en temps réel. Les variables sont nombreuses et imbriquées, y'en a dans tous les sens. À mener, aucun souci. À expliquer de façon linéaire par contre, c'est à se taper la tête contre des murs en crépi (ça fait plus mal). Un peu comme de dessiner en 2D un truc en 3D sans perte d'information graphique. Pas fastoche. Mais ça y est, c'est fait.



Et du coup, je peux annoncer le sommaire définitif de Sombre 4 :

+ White trash, un survival forestier pour Sombre classic, inspiré de Deliverance et Massacre à la tronçonneuse.

+ Casting, un article pour tout savoir sur la création collective des personnages.

+ Making-of House, un autre article pour apprendre par l'exemple à écrire des scénarios pour Sombre.

+ 8 pages d'aides de jeu.


Là présentement, Casting est bouclé, le Making-of House est en attente de relecture et je dois refaire deux passages un peu serrés sur Whitre trash. Pas encore le bout du tunnel, mais je commence à entrapercevoir la lumière.

Oui parce que comme rien n'est simple, j'avais trois pages de trop ce matin. J'ai taillé dans le gras de Casting et me voici rendu à 73 pages. Encore quelques efforts et je vais réussir à me glisser dans mon 72 fillette. Faut juste que je rentre un peu le ventre et que j'arrête de respirer. Ça va le faire, j'en suis sûr. Par contre, pour fermer le bouton du haut, ça s'annonce bien chaud. L'édito risque d'être rikiki cette fois-ci.

Et à part ça, demandez-vous ? Ben, Greg a commencé à bosser sur la couv et ce qu'il m'a envoyé dépote sévère. Pour changer un peu des précédentes c'est – comment dire ? – touffu ! Plus d'infos dans tout bientôt.

Stay tuned.
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Re : Sombre
« Réponse #117 le: 16 février 2015 à 18:23 »
Sombre light 9 est dispo.





La neuvième édition de Sombre light, le kit de démo gratuit de Sombre est téléchargeable depuis la page officielle.


Il s'agit d'un aggiornamento, une petite mise à jour qui lisse et améliore quelques points de détail. Pas de gros changements, juste du fignolâââge.

+ Le mot « gore » a disparu du chapeau de la section Combat car il me semblait inapproprié. Dans Sombre, le gore n'est pas une mécanique, juste une inclinaison du meneur, qui en met ou pas (ou peu) dans ses parties. Je ne voulais donc plus que le mot apparaisse dans le chapitre de règles.

+ Dans cette même section, ajout de « dégainer » dans la liste des exemples d'actions de combat. Je l'utilise très souvent dans mes parties, son absence dans mon texte était un vrai manque.

+ Réécriture de la section Antagonistes pour nommer formellement les cercles qui se trouvent sur les cartes de PNJ. Sachez donc qu'il s'agit de cercles de Corps. L'objectif de ce petit ajustement est une meilleure convergence sémantique entre Sombre classic et Sombre max, sa seconde variante. Pour les mêmes concepts techniques, les mêmes mots, ou au moins des mots pas trop différents.

+ Dans la section Santé, la règle de récupération évolue. L'unité de mesure n'est plus le scénario mais la partie. Par ailleurs, Corps et adrénaline peuvent désormais (à la discrétion du meneur) n'être que partiellement récupérés en début de partie suivante.

+ La partie plutôt que le scénario devient également l'unité de mesure des Traits à usage unique. Plus de souplesse pour le meneur (« partie » est plus vague que « scénario ») et là aussi, souci de convergence avec Sombre max. Cette modification est invisible dans Sombre light, qui ne présente que la liste des Traits, sans leurs descriptions. Elle est cependant déjà effective dans les dernières éditons de Sombre 1 et 3, actuellement disponibles à la vente.

+ Un mot justement sur la cinquième édition de Sombre 1, qui bénéficie de plusieurs améliorations substantielles de ses aides de jeu. Nouveau design des cartes de PNJ (convergence avec Max toujours) ainsi que des plans, et surtout cinq nouvelles cartes pour gérer plus efficacement la première scène de House of the rising dead (dont un nouveau plan).

+ Enfin, j'ai amélioré l'ergonomie de la feuille de personnage de Sombre classic en remplaçant certains cercles par, je vous le donne Émile, des carrés. Quatre en tout, deux par jauge, qui correspondent aux deux basculements de phase (1 à 2 et 2 à 3). Il y a donc désormais sur la feuille de perso une indication graphique qui rappelle au joueur quand changer de carte de Personnalité ou quand il vient de débloquer un cercle d'adrénaline. Tellement pratique que je n'arrive pas à comprendre pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt.

+ La nouvelle feuille de personnage est disponible en version papier dans Sombre 1 et .pdf à la fin de Sombre light. Ce même .pdf est aussi téléchargeable séparément en version éditable sur la page officielle. Champs pour renseigner du texte et cercles/carrés cochables par simple clic, voilà qui est idéal pour imprimer de zolis prétirés. J'en profite pour remercier chaleureusement Julien De Monte de sa précieuse aide technique.



*



Last but not least, une nouvelle qu'elle me fait bien plaisir : les textes de Sombre 4 sont en dernière phase de relecture et l'illustration de couverture finalisée. Ça arrive, ça arrive, ça arriiiiive ! :-D

Hop, teasing :





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Re : Sombre
« Réponse #118 le: 23 février 2015 à 19:51 »
La couverture de Sombre 4 !





illustration de Greg Guilhaumond
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Re : Sombre
« Réponse #119 le: 02 mars 2015 à 13:59 »
Sombre 4 est paru !




illustration Greg Guilhaumond


Sombre est un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma. Chaque partie est un film d'horreur dans lequel les joueurs incarnent les victimes.

La revue Sombre est entièrement dédiée à Sombre (logique ^^). Chaque numéro se présente sous la forme d'un fascicule de 72 pages au format A5.



SOMMAIRE DÉTAILLÉ DE SOMBRE 4 :


+ Scénario >  White trash
Un survival forestier pour Sombre classic, inspiré de Deliverance et Massacre à la tronçonneuse.

+ Article >  Casting
Tout sur la création collective des personnages.

+ Article >  Making-of House
Comment écrire un scénario pour Sombre ?

+ 8 pages d'aides de jeu



Pour commander par la Poste : toutes les infos qui vont bien sont ICI.

Pour acheter en direct : je participe mercredi (4 mars) à la prochaine IRL Opale aux Caves Alliées (un bar près d'Odéon, à Paris) et ce week-end (7 et 8 mars) aux RRX, sur le campus de Polytechnique (Palaiseau). Je serai bien sûr présent sur d'autres conventions en 2015, mon programme est consultable ici.
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Re : Sombre
« Réponse #120 le: 10 mars 2015 à 11:00 »
14 démos aux RRX – mars 2015 – Palaiseau




Ho les gââârs, c'est quoi ce bordel ?!? On avait dit cosplay Pikachu cette année !



Il doit y avoir une malédiction RRX, je ne vois pas d'autre explication. L'année dernière, crevard. Cette année, la même. Explication simple : bouclage de Sombre 4 + animation longue chez Léo + promo du zine + IRL Opale épuisante trois jours avant = grôôôsse fatigue = gros rhume. Imparable. Je sentais la crève qui montait vendredi, ça n'a pas loupé. Mais du coup, j'étais venu équipé. Doliprane, sirop, spray, blindé du slip le Johan. Et ça m'a bien dépanné samedi soir, quand j'avais l'impression que chaque mot m'arrachait la gorge. Le Doliprane, c'est rien que du bonheur en comprimés.

Et la conv, me dites-vous ? Et bin très sympa. Les orgas sont vraiment super cool, tout un tas de jeunes gens en sweater rouge, réactifs, efficaces et arrangeants. Spéciale dédicace à Maxence (pour l'orga générale) et Antoine (pour le couchage). Cette année en plus, il a fait moins froid dans le grand hall de l'X. Un peu de soleil était le bienvenu, mais c'est sans doute ce qui a planté la convention : les gens ont profité du beau temps pour sortir. Du coup, désistements en pagaille et pas grand monde dans le hall. Nettement moins que l'année dernière, en tout cas.

Malgré la crève, je me démène pour enchaîner les parties. Mais c'est rude, le dimanche surtout. Calme, très calme, très très trèèèès calme. Or moi, je préfère quand c'est un peu moins trop calme. Ce sont les orgas qui me sauvent : comme eux aussi s'emmerdent, ils se pointent à ma table pour se faire étriper. Ça occupe mon après-midi dominicale et c'est très sympa.



En vrac

+ Comment que je me les suis mangés les escaliers de Lozére ! Et avec mon gros sac de zines encore, bien plus lourd que la dernière fois puisque j'avais un numéro de plus. Mais cette année, j'étais prévenu et j'avais l'œil du tigre. Johan en mode vénère, Antisocial à donf dans les écouteurs.

+ Bon sang, ça faisait looongtemps que je n'avais pas viré un joueur de ma table ! À la base, l'histoire est plutôt sympa. Samedi tard dans la soirée, débarque un groupe de jeunes gens plus ou moins avinés, le même qui s'était pointé à ma table l'année dernière à la même heure.

Doit y'avoir une sorte de contre soirée RRX où que les gens se murgent la gueule et que passé minuit, ils se font grave chier. Je ne vois que ça. Pas rôlistes, ni même gamers pour un sou, mais ils veulent refaire un Sombre, dont ils gardent un bon souvenir. Y'en a même un qui a encore une photo de la partie de l'année dernière sur son portable. Sympa tout plein, je vous dis.

Sauf que cette année, ils sont une tétrachiée. Mais ça tombe bien, maintenant j'ai le matos pour gérer : mon scénar Dracula, que je peux mener jusqu'à onze joueurs. En l'occurrence, y'en a dix, dont un fin bourré. Le jeune con dans toute sa splendeur. Sans doute pas méchant à jeun, mais juste insupportable avec trois bières dans le pif. Je vais l'appeler Kevin (pardon aux familles, tout ça).

Kevin, je le sens grave pas et le lui dit direct. Mais sa voisine me répond que, pas de problème, ils vont jouer un perso à deux. Mouais. J'attaque mon briefing. Kevin est à l'ouest mais ne se tient pas trop mal, si on considère que poser le front sur la table pendant de le meneur cause, c'est pas trop mal. Mais bon, il ne braille pas trop. Deux ou trois éructations à contretemps, j'ai connu pire.

Sauf qu'à un moment, Kevin se penche pour attraper le gobelet de bière de son voisin et en renverse tout plein sur la table. Par miracle, mes aides de jeu, que j'avais déjà distribuées, échappent à l'inondation. Okay c'est bon, j'ai atteint ma limite. J'arrête tout et lui demande de quitter la table sur le champ. Ouais, là maintenant tout de suite, et pronto. Pas content, Kevin.

Dans l'état où moi je suis – fatigué, malade, avec déjà huit parties dans les pattes et une dizaine de joueurs à ma table (on ne s'en rend pas bien compte, mais animer pour un cast de cette ampleur, c'est du gros taf, surtout quand ils sont tous en mode festif) –, je crois bien que s'il avait insisté, je lui aurais retourné une mandale. Il était assis juste en face de moi, je n'avais qu'à tendre la main pour le gifler. Je veux dire, à un moment faut arrêter les conneries : y'a des limites à l'irrespect. Un peu fait, je veux encore bien. Tous les quinze jours aux Caves, j'ai l'habitude. Totalement torché, c'est juste pas possible.

À travers les brumes de l'alcool, Kevin a dû sentir que j'étais assez remonté. L'instinct de conservation, hein. Il se laisse bon gré mal gré évacuer par sa voisine, qui annonce qu'elle va le coucher, mais se repointe en fait deux minutes plus tard, Kevin dans son sillage. Et Kevin, il braille et il danse (mais assez loin de moi, quand même). On le jette de nouveau, il revient. Puis il re-revient. Et en bouquet final, Kevin il fait des glissades sur le ventre à même le carrelage du hall, genre je surfe sur la boue. Kevin, quel est le mot que tu ne comprends pas dans « Arrête » ?

+ À part ça, la partie fut plutôt très sympa. J'ai assuré en fait deux gros Dracula dans le week-end, celui-ci à neuf joueurs et un autre à huit le lendemain. Supercool à chaque fois, je commence à prendre le pli. Et je progresse sur l'équilibrage technique, ce qui est bien. C'est assez ardu, justement parce qu'il y a plein de PJ, mais ça avance. D'ailleurs, ces RRX furent assez enrichissantes niveau playtest, sans doute parce que les parties ne se sont pas enchaînées bite à cul. J'avais le temps de les débriefer tranquillement. Du coup, j'ai aussi repéré quelques petits trucs à micro-fignoler sur Camlann et Toy Scary. Toujours bon à prendre, moi je dis.



Mon body count

14 parties, 73 joueurs, 63 morts.



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Re : Sombre
« Réponse #121 le: 20 mars 2015 à 14:28 »
Les Chroniques d'Atlaride parlent de Sombre.




Dans le dernier numéro des Chroniques d'Altaride, une interview de moi-même à l'occasion de la sortie de Sombre 4.

Elle est accompagnée de L'île aux chimpanzés, un scénario (non officiel mais néanmoins supercool) de Gabzéta, adapté d'une nouvelle de Marija Nielsen.

Merci à Benoît Chérel et à toute l'équipe des Chroniques pour leur soutien.


On consulte et télécharge gratuitement ce numéo ici : http://www.altaride.com/spip/spip.php?article1388



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Re : Sombre
« Réponse #122 le: 23 mars 2015 à 14:13 »
Une partie de Sombre sur YouTube.






Fin janvier, un gars s'est inscrit sur le forum de Terres Etranges :

Citation de: Tentacle
Moi c'est Axel, 24 ans. J'ai découvert Sombre sur internet, étant fan de système light et d'horreur en jdr.
J'ai terminé de faire jouer tous les scénarios des volumes 1-2-3 et mes joueurs/joueuses en redemandent ! Du coup j'ai créé mes propres scénarios, je vais tenter de mettre tout ça en page et de les poster au bon endroit sur ce forum.
Encore merci pour ce jeu !

Puis avant-hier, sur Google+, je tombe sur un lien vers une vidéo, posté par un certain Axel Tentacle. Je clique et tombe sur un blog rôliste, Le jeudi c'est JdR. Et quoi que je découvre ? L'enregistrement audio d'une partie très courte, limite flash (trente minutes) de Sombre zéro.

Citation de: Axel
Petite partie de Sombre Zéro, intitulée "Chair de Poule". Nathan joue Eddy, Rudy joue Hubert, Cédric joue Natalie, Alice joue Mathieu, Rémy joue Sarah et Hugo joue Vanessa.


Le scénario est une création originale d'Axel, sur laquelle il a donné quelques infos tout à l'heure sur Terres Etranges : « Le cadre était juste sous forme de notes, après j'aime me laisser une part d'impro en fonction des décisions des joueurs. »

Et le résultat est excellent : rythmé, gore, fun. Rhâââ bon sang, le pied que j'ai pris à écouter cette partie. Indescriptible ! Merci les gens, vous avez fait battre fort mon petit cœur de game designer.



+ La vidéo sur le blog : http://jeudijdr.blogspot.fr/2015/03/sombre-zero-chair-de-poule.html

+ La vidéo sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=5YKYifQ_91E



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« Modifié: 25 mars 2015 à 16:47 par Johan Scipion »
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Re : Sombre
« Réponse #123 le: 13 avril 2015 à 19:09 »
10 démos à Eclipse – avril 2015 – Rennes




Photo Antoine Berlon pour Eclipse

(De gauche à droite, Bouclier, Étienne, Cédric et Charlène. Contre le mur, notre pin-up de charme à nous qu'on aime : Bartab.)



Comme à mon habitude, j'arrive en mode mulet en début d'après-midi du samedi, mon gros carton de zines sous le bras. Heureusement, Manue est venu nous chercher à la gare, Globo et moi. J'installe la table Terres Etranges à côté de celle de Thomas Munier, et comme on en a une troisième à dispo sur notre stand commun, on invite Julien Pouard à y improviser un stand Chroniques d'Altaride. Plus on est de fous, plus on rit, pas vrai ?

J'aurais pu utiliser cette troisième table pour mener, mais je préfère migrer vers la zone des jeux de plateau, qui se trouve juste à côté de notre stand (pas un hasard, je l'ai demandé aux orgas). Les démos de Sombre zéro peuvent être très animées, surtout quand j'ai pas mal de joueurs à table (une partie à huit le dimanche, quand même). Je ne voudrais pas déranger Thomas, qui déploie sa promo dans un registre nettement plus feutré.

Donc j'enchaîne les parties flash, cinq le samedi, quatre le dimanche. Du Grimmies, du Toy Scary, de l'Overlord, du Dracula, et même un Camlann spécial blonde (une mère de famille, grande débutante rôliste). Rien que de bonnes parties, et certaines purement excellentes. Mon deuxième Dracula, dernière démo de la conv, est, en dépit de mon état de fatigue avancée, énorme, avec un final dantesque. Supercool de terminer Eclipse XIII là-dessus.

Mais mon véritable morceau de bravoure fut la démo nocturne. En 2014, une méchante crève m'avait contraint à annuler ma participation à la bourse aux scénars du samedi soir, ce que j'avais amèrement regretté. Cette année, je veux ma revanche. Bonne nouvelle, je suis bien en jambes (pas malade, pas encore trop crevé) et ultra préparé. J'arrive avec un scénario, un vrai, mon fameux scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé (les années précédentes, j'ai improvisé des quickshots). Et je me suis grave entraîné, ambiance Rocky : des pompes dans la neige, des bûches fendues à la hache et de la course à pied à flanc de montagne. J'ai une demi-douzaine de playtests derrière moi, dont un dernier il y a deux semaines, juste pour être bien certain d'assurer le jour J.

La bourse aux scénarios augure déjà du meilleur. Sur la trentaine de parties proposées, pas moins de quatre Sombre. Ouais, quatre. Voilà qui fait bien chaud à mon petit cœur de game designer. À côté de la mienne, il y a celles de Globo (un hack Malef), Krom (au choix parmi sa multitude de scénars) et Zev, un garçon super sympa que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, mais que j'ai été très content de rencontrer. Il a écrit un scénario d'horreur gothique et psychologique pour Sombre, l'a présenté au concours de scénarios d'Eclipse et a reçu le deuxième prix. Congrats !

Hop, c'est moi qui ouvre la bourse. Comme tous les ans, la concurrence est rude. Des tonnes de bons jeux, dans tous les genres possibles et imaginables, du post-apo japonisant à la vie des écureuils (oui, parfaitement), pour une large majorité proposés par leurs auteurs. Et puis bon, comment voulez-vous lutter contre une présentation avec trois danseuses orientales à demi nues ? Y'a des Olaf qui mettent la barre vachement haut, moi je dis. OK mais moi, en pin-up, j'ai un Bartab et c'est pas rien. Du coup, même pas peur, même pas mal, je vends mon scénar, un métaslasher inspiré de Vendredi 13 et Scream, puis récupère quatre joueurs.

La bourse est une loterie, au sens premier du terme : les tables sont constituées par tirage au sort parmi les volontaires. Bon, la notoriété de Sombre à Eclipse et le fait que j'assure pas mal de petites démos en aprème du samedi a tendance à diminuer le risques, les gens qui postulent à ma table le faisant souvent en toute connaissance de cause. Mais quand même, c'est la pochette surprise. Et ça fait partie du fun bien sûr. En soi, c'est un challenge de produire une bonne partie avec une table de gens qui ne se connaissent pas bien, voire pas du tout, et qui ont des profils rôlistes parfois très divers. En 2012 notamment, j'avais hérité d'une table très hétérogène, dont je n'avais pas su tirer le meilleur.

Cette année aussi, y'a de tout. Bouclier tout d'abord. Oui, le Bouclier, célèbre orga de la CJDRA, que j'ai un immense plaisir à accueillir à ma table. Rôliste expérimenté, auteur d'un jeu humoristique et très porté sur la déconne. Cédric, vieux routard également, qui n'aime pas particulièrement l'horreur ludique, mais est disposé à sortir un peu de sa zone de confort rôliste. Charlène, qui a joué cet après-midi à ma table et a bien accroché à Sombre. Étienne enfin, jeune rôliste. Putain, plus hétéroclite, y'a juste pas moyen. C'est pas dur, on dirait presque l'un de mes casts tokénistes. ^^

De mon côté, j'ai retenu les leçons de 2012. De cette hétérogénéité, je veux faire une force. Mon avantage cette année est que je dispose d'un scénar solide et que je connais bien, ce qui me rend plus disponible pour les joueurs. Je le suis un poil moins en quickshot car l'impro me focalise pas mal sur la fiction. Alors que là, tout est déjà prêt. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mené un scénar long en conv et j'ai eu une vraie sensation de facilité, genre comme quand tu joues du piano avec des gants de boxe qu'à un moment, tu les retires. Tout de suite, ça va mieux. Et bin ça, je l'ai grave ressenti et ça m'a porté durant toute la séance.

Je ne la raconterai pas en détail parce que je veux laisser le plaisir de la découverte aux joueurs qui, à l'avenir, s'assiéront à ma table pour jouer mon scénar-qui-ne-doit-pas-être-nommé. Je dirais juste que oui, on peut mener des parties longues avec Sombre zéro (la nôtre à duré trois heures). Que oui, un pur slasher avec Sombre, c'est possible. Et même un métaslaher tant qu'on y est. Que oui, le mélo potentialise grave l'horreur. Et que oui, on peut se taper des mégas barres de rire (putain, ce qu'on s'est marré) et flipper grave dans la même partie (rhâââ, c'te climax de fôôôlie !). Tout ça sous la lumière crue des néons d'une salle de cours (plus la place de prendre mes bougies désormais, mon gros tas de zine m'encombre trop).

Pour en revenir à la question de l'hétérogénéité de la table, elle a en fait servi le jeu. Cette année, la bourse aux scénars m'a livré une table idéale. Bouclier, Cédric et Charlène sont trois joueurs solides sur lesquels j'ai pu m'appuyer durant toute la séance. La présence de Charlène était particulièrement bienvenue. Je l'ai constaté à de nombreuses reprises, c'est souvent mieux d'avoir au moins une femme à table lorsqu'on joue mélo dark. Et quand en plus, elle assure niveau roleplay, c'est idéal.

Quant à Etienne, sa jeunesse et sa relative inexpérience ont produit un arc psychologique absolument brillant. La manière dont il est entré en conflit avec Bouclier et Cédric, plus âgés et plus expérimentés, et la façon qu'il a eu, sur la fin, de se rebeller contre eux, a produit un crescendo dramatique sur lequel je n'ai eu aucun mal à accorder mon crescendo horrifique. Le climax de taré qu'on a eu, c'est en grande partie à Étienne qu'on le doit. Il est prévu par le scénario, hein, mais le parcours d'Étienne l'a transcendé.

Du coup, la fin fut trèèès puissante. La mayonnaise rôliste a pris et a monté super haut. Après le générique, les joueurs ont applaudi et ça m'a fait grave plaisir. J'étais tout fier, j'avoue. Je suis sorti de la salle le sourire au lèvres et avec la satisfaction du travail bien fait. Ce fut une putain d'excellente partie ! L'une des meilleures que j'aie menée en conv. Content de chez content, Johan.



*



Les mercis

Merci aux orgas et aux bénévoles pour la chaleur de leur accueil et leur orga carrée. Une pensée particulière pour les gardiens de porte. J'ai souffert pour vous, les gens. Vigipirate, c'est bien la galère tout de même. Heureusement que les jeux sur téléphone existent...

Un merci particulier à Antoine (photos), Manue (véhiculage), Bartab (véhiculage, hébergement) et Kévin (véhiculage encore). Oui parce qu'avec mon grôôôs sac de zines, je commence à être moyen autonome, voyez-vous.

Spéciale dédicace aux meneurs de Sombre, Krom, Globo et Zev. Vous avez porté haut les couleurs de mon jeu et je vous en remercie tout plein.

Enfin, une bise à mes collègues de stand : Thomas, vieux compagnon de route que j'ai toujours autant plaisir à revoir lorsque je m'aventure sur ses terres bretonnes. Globo, qui a vaillamment tenu le fort tandis que j'évangélisais le bon peuple rôliste à grands coups de parties flash. Et Julien, un garçon décidément fort sympathique. Ce fut bien cool de bosser deux jours avec vous, les gars.



*



Mon body count

11 parties, 56 joueurs, 59 morts.

Non, y'a pas d'erreur. Cette année, j'ai tué plus de personnages que je n'ai eu de joueurs à ma table. How weird.



*



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« Modifié: 13 avril 2015 à 19:19 par Johan Scipion »
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Johan Scipion

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Re : Sombre
« Réponse #124 le: 21 avril 2015 à 10:43 »
11 démos à Orc'idée – avril 2015 – Lausanne




photo Stéphane Gallay

(Pour l'initiation, moi je dis que le plus tôt est le mieux. Dès le berceau, ça me paraît pile poil bien.)



Je m'étais pourtant juré de ne plus le faire.

Deux conventions lointaines deux week-ends de suite, c'est vraiment éreintant. La semaine dernière, j'étais en Bretagne pour une excellente édition d'Eclipse. Il n'était vraiment pas raisonnable d'enchaîner sur une autre conv, surtout si elle se déroulait en Suisse. Parce que la Suisse, c'est biiien et c'est loiiin.

Mais.

Mais ça faisait hyper longtemps que je voulais faire Orc'idée, l'un des plus gros événements rôlistes de la Confédration. J'en avais lu et entendu beaucoup de bien. Et puis, j'aime la Suisse. Plus spécifiquement, j'aime l'orga suisse. Leur combo amabilité + efficacité + carré de chez carré me convient pile poil. En 2013, j'avais été épaté par Ludesco.

En fait, toute cette histoire remonte à au moins sept ou huit ans. Avant le fanzine, avant même la première édition de Sombre light, je crois bien. C'était au détour d'une petite conv parisienne. J'y avais croisé Vincent Mottier, l'un des orgas historiques d'Orc'idée, et il m'avait invité à venir y mener du Sombre. J'avais failli honorer l'invitation à plusieurs reprises, mais cela ne s'était jamais concrétisé. Sauf que Vincent est du genre tenace. Très tenace. Très très tenace. Très très *très* tenace.

Et mirâââcle, cette année, les astres furent (enfin) propices. Y'avait juste un micro problème : au moment où Vincent m'a relancé, je m'étais engagé il y a plusieurs mois pour Eclipse et n'envisageais pas une seconde de me décommander. Eclipse, c'est sacré. Mais comme je suis un gros taré qui fait semblant de ne pas connaître ses limites, je me suis dit que j'arriverais à enchaîner les deux. Même pas peur, même pas mal. Donc hop, à peine rentré de Bretagne, j'expédie les affaires courantes puis refais mes gros sacs, direction la Suisse. Et putain, je l'ai grave pas regretté.

Ah bon sang, ce fut juste É.N.O.R.M.E !

Donc ça se passe à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, une sorte de grand complexe plein de bâtiments ultra modernes que tu dirais qu'ils ont été fabriqués chez Lego. Le lieu a changé par rapport aux précédentes éditions (pas le même étage), mais comme je n'ai pas de point de comparaison, je ne saurais dire si c'était mieux ou pas. Moi en tout cas, j'ai trouvé ça très bien. Un long et large couloir, avec tout plein de stands contre les murs, des deux côtés. Et dans le tas, pas mal de kopaings : Tonton Alias et ses comparses de 2DSF, Eric Nieudan, que bientôt on le verra plus sous sa barbe, Sylvie et Christoph, qui font des jeux sur des cartes postales (sans les timbres), une grappe entière de Grogistes (JeF, Jérôme, Patrice), Les Écuries d'Augias en force (Yann, Daniel, Jérémie), Loris en podcasteur fou, Lionel et Laurent avec leurs jeux du terroir, certifiés made in Switzerland, Florent cosplayé en cafard géant, etc.

Pour les parties longues, des salles de classe, dans lesquelles je n'ai pas mis les pieds car j'ai passé tout le week-end dans le couloir. Terres Etranges avait à sa disposition une table de stand, tenue par Gap, un gars qu'il est bien (fan et meneur de Sombre, un homme de goût), et une table de démos, où j'ai enchaîné les parties de Sombre zéro. Onze, quand même, dont un Dracula à huit joueurs dès mon arrivée. Ça commençait fort ! Pas de préinscriptions bien sûr, recrutement à l'arrache directement devant le stand et un peu partout dans le couloir. Bizness as usual.

Les conditions de jeu étaient trèèès correctes, surtout le samedi car notre table de démo était dans un petit renfoncement, ce qui était idéal. Le dimanche, on a, sous la pression de nos voisins figurinistes qui s'étaient multipliés durant la nuit (parthénogenèse, je vois que ça), migré dans le couloir lui-même, un poil plus bruyant. En arrivant le matin du deuxième jour, j'ai envisagé de faire mon chieur pour récupérer ma table de la veille, mais y ai renoncé. Je savais que la journée serait beaucoup plus calme, la plupart des gens ayant joué toute la nuit.

De fait, trois démos seulement (contre huit le samedi), dont un Darkly Dozen pour montrer Sombre max à Gap. La partie fut carrément excellente, tendue jusqu'au dernier Tour, et les Orcs de Staline sont entrés au Hall of Fame. Un peu plus tôt dans la journée, Gap avait déroulé un Deep space gore sur le stand. Et la nuit, il avait mené un House of the rising dead, qui s'est terminé en TPK.

Niveau orga, un véritable plaisir. Vincent d'abord, super sympa et arrangeant au possible. Et tous les autres, aimables, efficaces et disponibles. Un exemple tout con : à deux reprises durant le week-end, j'ai eu des petits soucis logistiques. Rien de bien méchant, hein. Besoin d'un panneau d'affichage pour y scotcher mes visuels et de chaises en plus. J'interpelle un orga totalement au pif, le premier que je croise en remontant le couloir, et en trois minutes, il règle mon problème. Rhâââ bon sang, j'overkiffe ! Ça paraît rien dit comme ça, mais je vous assure que quand vous enchaînez les convs comme je le fais, cette réactivité est hyper confortable.

À part ça, Sombre a fait un carton absolument inattendu. Ça m'a total pris de court, j'avoue. J'étais venu chargé comme une mule avec un gros sac plein à craquer de zines et j'ai quasi tout vendu. On est tombés en rupture de Sombre 1 samedi soir, et des numéros 2 et 3 le lendemain. À la fin, il ne nous restait que du 4, dont j'avais pris plus d'exemplaires parce que c'est le dernier numéro. Ça ne m'était jamais arrivé. Dans aucune conv avant celle-ci, je ne suis tombé en rade de fanzines. Truc. De. Ouf.

À cela deux raisons. D'abord la cherté de la vie suisse, qui fait de mes petites revues des produits très bon marché. Ça aide pas mal dès lors qu'il s'agit de les vendre. Mais à mon sens, la vraie explication tient en trois lettres : Gap. Cela fait plusieurs années qu'il assure de bonnes démos de Sombre à Orc'idée et ça a produit une demande : pas mal de ses joueurs sont passés sur le stand pour acheter le jeu auquel ils avaient apprécié de jouer à sa table. Ajoutez à cela son professionnalisme (bibliothécaire dans la vraie vie, ça aide bien pour accueillir et renseigner des gens sur un stand) et vous saurez pourquoi et comment on a cassé la baraque. Putain, ce fut juste grandiose.

Orc'idée c'est bon, mangez-en !



Les mercis

+ Merci aux orgas. J'ai pris énormément de plaisir à participer à votre événement et la qualité de votre travail y est pour beaucoup.

+ Un grand merci à Magali et Vincent pour l'accueil chaleureux, l'hébergement et les nombreux véhiculages.

+ Un énôôôrme merci à Gap. Bosser avec toi durant ces deux jours fut de la grôôôsse baballe. Du professionnalisme, de l'enthousiasme (ta passion manifeste pour Sombre m'a fait chaud au cœur) et de la bonne humeur, ce fut juste royal. Quand tu veux, on remet ça.



Mon body count

11 parties, 50 joueurs, 44 morts.



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